Synthèse de presse

Patrice Caine, PDG de Thales, témoigne dans un entretien aux Echos de la sophistication des technologies de combat, notamment depuis la guerre en Ukraine. Le conflit a rappelé aux pays européens la nécessité et l'urgence d'investir dans leur Défense, ce qui permet aux industriels de retrouver une forme de visibilité et d'engagement sur la durée. L'effort consenti en France dans le cadre de la nouvelle loi de programmation militaire en est pour lui la preuve. L'Europe a agi comme un accélérateur d'innovations, notamment à travers le Fonds européen de défense. « Elle a pris, en outre, des initiatives notables pour accroître son autonomie stratégique dans des domaines fondamentaux tels que le spatial ou les composants critiques. Face au Covid, face à l'IRA américain (Inflation Reduction Act), l'Europe s'est dotée de véritables programmes opérationnels. C'est une transformation essentielle de son rôle », note Patric Caine. Concernant le secteur spatial européen, il prône la patience : « Je ne crois pas à la fatalité dans les industries de temps long. Les ruptures technologiques rebattent régulièrement les cartes et permettent de revenir dans le jeu ». « L’Europe a encore une industrie aéronautique, spatiale et de Défense parmi les meilleures au monde ! Nous avons un savoir-faire industriel en hautes technologies qu'il faut soutenir et continuer de développer », rappelle le dirigeant, qui détaille que c’est en investissant et en utilisant des technologies qui sont agnostiques dans leurs applications civiles ou militaires que Thales peut atteindre la taille critique et rester à la pointe de l'innovation. « Aucun groupe ne ressemble à Thales, qui est l'une des rares entreprises à marier des compétences relevant à la fois des mathématiques et des sciences physiques », déclare-t-il. Cependant, l’industrie manque d’ingénieurs, déplore-t-il aussi. « Pour pallier ce manque, les entreprises mettent en place des formations afin de faire monter en compétence leurs techniciens, mais nous ne pouvons pas faire de miracle. La quête de sens et l'engagement sociétal sont devenus des critères de choix importants chez les jeunes. Thales est capable de répondre à ces aspirations de manière convaincante », conclut-il.

Les Echos du 22 septembre

L’équipementier aéronautique Latécoère, en pleine recapitalisation, a doublé sa perte nette au 1er semestre 2023 malgré une forte croissance de son chiffre d’affaires. Le groupe français basé à Toulouse et fournisseur d’aérostructures (portes et pièces de fuselage) et de câblages électriques à des clients comme Airbus et Boeing, a essuyé une perte nette de 58,2 M€ entre janvier et juin, contre une perte de 27,3 M€ sur les 6 premiers mois de 2022. Son chiffre d’affaires est cependant en forte augmentation, portée par l’augmentation des cadences des avionneurs : il a bondi de 42,9%, à 303,8 M€. Endetté à hauteur de 370,3 M€ au 30 juin, Latécoère a validé un accord de recapitalisation prévoyant l’effacement de 183 M€ de prêts garantis par l’Etat (PGE) et une augmentation de capital d'au moins 100 M€, prévue fin novembre. « D’importants vents contraires proviennent d’une performance défaillante de certains de nos fournisseurs, d’une inflation plus élevée sur les coûts de l’énergie, des matières premières et de la main-d’œuvre, ce qui a eu un impact sur la performance financière du groupe au 1er semestre 2023. Nous nous attendons à ce que la situation s’améliore au second semestre et nous prenons les mesures nécessaires pour améliorer notre situation opérationnelle et financière », a déclaré Thierry Mootz, PDG de Latécoère.

Ensemble de la presse du 22 septembre

Elysabeth da Silva, directrice commerciale de la division avionique chez Safran, est nommées aux Trophées des Femmes de l'industrie 2023 dans la catégorie « Femme commerciale » . La cérémonie, organisée par L'Usine Nouvelle, aura lieu le jeudi 28 septembre prochain. Remarquée par Jean-Paul Alary, son manager de l’époque aujourd’hui président de Safran Aircraft Engines, elle devient responsable de la relation client avec Dassault Aviation dans le cadre du programme Silvercrest. Olivier Andriès, le directeur général de Safran, fait appel à elle « pour réduire les coûts de production du Leap », explique-t-elle. En 2 ans, la baisse des coûts génère un gain d’environ 730 M€. Elle arrive en 2020 au sein de l’activité avionique, dont la performance commerciale a augmenté de 15% depuis lors.

L’Usine Nouvelle du 22 septembre