Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Airbus présente ses projets pour l’A330 MRTT
    Lors de son Trade Media Briefing à Getafe, le 12 décembre, Airbus a estimé le marché des A330 MRTT à 90 avions (hors Etats-Unis). L’appareil a été commandé en 66 exemplaires par 14 pays. Les avions sont transformés en 9 mois à Getafe, la cadence est passée de 3 avions par an, au début du programme, à 5,5 actuellement. En tout, 54 appareils ont été livrés, accumulant 250 000 heures de vol. Airbus veut également développer l’interactivité de son multirole tanker transport (MRTT) avec les drones et la capacité à les ravitailler, tout en gardant un œil sur la possibilité de convertir des A330 d’occasion. Le groupe a notamment présenté ce 12 décembre un drone DT-25 qu’il va utiliser pour tester de nouvelles fonctionnalités. Le constructeur a aussi missionné son entité Airbus Upnext pour développer le ravitaillement automatique pour des plateformes sans pilotes, tout en développant aussi la connectivité de ces dernières avec le MRTT. La chaîne MRTT accueille actuellement le 12ème appareil de l’armée de l’Air et de l’Espace, dernier de la commande initiale, avant qu’Airbus ne commence à modifier les 3 A330, dont 2 d’occasion, acquis dans le cadre du plan de soutien à l’économie en 2020.

    Air & Cosmos du 13 décembre
  • Industrie
    Retour sur l’année 2022 de la filière aéronautique dans les Hauts-de-France
    Sophie Pouillart, Déléguée générale et responsable développement industriel au sein du Cluster Altytud et Thierry Masse, Directeur du site Airbus Atlantic à Méaulte, reviennent sur leur action cette année dans les Hauts-de-France. Ils l’affirment : « 2022 est une année positive pour les industriels de l’aéronautique. Nos membres sont dans une phase ascendante ». « Selon un sondage que nous avons réalisé, 60% de nos répondants ont déclaré qu’ils souhaitent recruter. Depuis janvier, 540 postes sont à pourvoir dans les Hauts-de-France », explique Sophie Pouillart. Thierry Masse déclare avoir relancé les lignes au début de l’année 2022 chez Airbus Atlantic à Méaulte et remonter en cadence : « Nos perspectives de volume par mois vont même dépasser ceux que nous faisions avant la crise sanitaire. C’est pour cela, entre autres, que nous cherchons à recruter une centaine de CDI et 150 intérimaires ». Le recrutement sera justement un des principaux défis de la filière. Le Cluster Altytud multiplie les initiatives pour l’attractivité de la filière. Un autre défi est de préparer le secteur aéronautique zéro émission de demain. « C’est pour cela notamment que nous avons créé Altylab, une cellule qui permet aux industriels qui n’ont pas de moyens de R&D de se pencher sur des sujets comme la décarbonation » explique Sophie Pouilart.

    Picardie Gazette du 13 décembre
  • Industrie
    Éric Trappier répond aux attaques subies par le secteur aéronautique
    Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, livre une interview au site d’information Entreprendre.fr où il évoque notamment l’évolution de l’aéronautique, des futurs carburants, de l’aviation d’affaires, et apporte son regard sur l’évolution des investissements dans la Défense avec la future Loi de programmation militaire en préparation. « Nous sommes dans une phase de transition écologique et toutes nos équipes planchent sur l’aviation décarbonée » affirme-t-il. Il balaie les critiques concernant les émissions de CO2 : « une année d’utilisation de nos 2 100 Falcon en service représente 0,003% des émissions mondiales de CO2. Soit le volume d’émissions carbone émis par 24 heures de flux mondial de streaming vidéo sur Internet, ou 5 heures du trafic mondial de camions ». Par ailleurs, les Falcon sont certifiés pour voler avec un mélange comprenant jusqu’à 50% de SAF, et le Falcon 10X sera conçu pour fonctionner avec du bio-carburant à 100%. « Les prix vont suivre l’inflation et les coûts de la main d’œuvre. À quoi s’ajoute le coût des matières premières qui a explosé », annonce-t-il également. Eric Trappier revient ensuite sur la réussite de Dassault Aviation et déclare que pour parler de souveraineté économique : « il est indispensable que des capitaux français et familiaux soient mis au service d’activités clefs comme la Défense ». Il met finalement en garde contre les attaques sur les « supers profits », alors que la concurrence américaine est pour le moment avantagée grâce à une marge opérationnelle plus forte.

    Entreprendre.fr du 13 décembre

Environnement
  • Environnement
    La SNCF épinglée pour publicité trompeuse : un voyage en TGV n’émet pas « 80 fois moins de CO2 » qu’en avion
    Le Jury de déontologie publicitaire (JDP), instance indépendante de régulation de la publicité, avait été saisie, après des publicités de la SNCF affichant sur ses rames de TGV « 50 fois moins de CO2 émis que pour un voyage en voiture et 80 fois moins qu'en avion ». Dans un avis rendu le 5 décembre dernier, les membres du JDP ont donné raison au secteur aérien, reconnaissant comme fondée la plainte de la FNAM, la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers, visant les chiffres chocs imprimés dans un document largement distribué à la presse, susceptible d'induire le public en erreur. La base carbone réalisée par l'Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et servant de référence pour les comparateurs ne prend effectivement en compte les émissions émises par la construction et l'entretien des rails, des rames et des infrastructures du réseau ferroviaire. Une étude, réalisée en 2018 pour le ministère des Transports, établissait que « pour la construction de 140 km de LGV Rhin-Rhône, c'est près de 1 200 000 tonnes équivalentes de CO2 qui ont été émises, dont la moitié par les matériaux entrants (chaux, ciment, acier, etc.), soit près de 8 000 tonnes équivalentes de CO2 pour la construction d'un kilomètre de LGV ». Les auteurs évaluaient ainsi « le ratio des émissions par passager/kilomètre entre l'avion et le TGV aux alentours de 7-8 fois en défaveur de l'avion », des chiffres nettement moins spectaculaires, issus d'un « bilan carbone ferroviaire global ». L’instance estime donc finalement que le chiffre de « 80 fois moins » n'avait rien à voir avec l'empreinte carbone, contrairement aux affirmations de la SNCF.

    Le Point du 13 décembre
  • Environnement
    « Donnons à l'industrie européenne les moyens de lutter » publie Margrethe Vestager
    Margrethe Vestager, Commissaire européenne à la Concurrence, publie dans Les Echos une tribune plaidant pour la création d'un fonds européen qui donnerait à l’industrie les moyens d’assurer une transition écologique équitable. « Nous devons révolutionner notre façon de vivre, de produire, de nous déplacer. Cela implique des investissements sans précédent, aussi bien publics que privés. Nous devons mettre en place les conditions pour que l'Europe reste un lieu qui attire les investissements dans les secteurs clés de la transition écologique » explique la Commissaire. Elle pointe cependant que la guerre en Ukraine a entraîné une hausse des prix de l'électricité nettement plus élevée en Europe qu'aux Etats-Unis et que l’Inflation Reduction Act (IRA) porté par les Américains propose aux entreprises des incitations généreuses, pour le peu qu'elles installent leur production aux Etats-Unis. Il s'agit d'une mesure discriminatoire à l'égard de l'Union européenne pour Margrethe Vestager. « Le contexte actuel nous enjoint à simplifier davantage les critères d'investissement dans l'ensemble de la chaîne de valeur des secteurs stratégiques, comme les matières premières. Cela doit se faire rapidement, et sur la base d'une évaluation factuelle des situations ». Elle précise finalement : « Nos règles en matière d'aides d'Etat permettent de faciliter les investissements publics massifs dont nous avons besoin pour produire des énergies renouvelables, et permettre à notre industrie de décarboner ses processus de production ».

    Les Echos du 13 décembre
  • Environnement
    Safran Nacelle Maroc inaugure une centrale photovoltaïque à Casablanca
    Safran Nacelle Maroc, filiale de Safran, a inauguré le 9 décembre une nouvelle centrale photovoltaïque pour alimenter son usine de la province de Nouaceur en énergie verte. La centrale photovoltaïque a une capacité de 1,7 MW et pourrait couvrir plus de 20% des besoins énergétiques annuels de son usine de production de pièces aéronautiques, selon un rapport de l’Agence de presse marocaine (MAP). Cette centrale pourrait permettre la réduction des émissions de CO2 de l’usine de 2 000 tonnes grâce à ses 3 000 panneaux photovoltaïques.

    Agence Ecofin du 13 décembre

Défense
  • Défense
    Airbus démontre avec succès le concept de largage de drones depuis un A400M
    Airbus a officiellement annoncé le 12 décembre avoir démontré avec succès le largage d'un drone d'essai DO-DT25 depuis un avion de transport A400M de la Luftwaffe. Un A400M a ainsi largué en vol un drone DO-DT25 d'Airbus légèrement modifié pour l'essai. Une fois largué, l'équipage de l’avion a contrôlé le drone et a notamment allumé son moteur. Le contrôle du drone a ensuite été transmis à des personnels au sol qui l'ont fait atterrir en toute sécurité. D'après Michael Schoellhorn, le PDG d'Airbus Defence and Space, cet essai prend une place importante dans le programme SCAF, le système de combat aérien du futur, d'un point de vue développement mais aussi de démonstration de concept : « L'excellente collaboration avec notre client et nos partenaires allemands sur cette campagne du lanceur de drones à partir de l'A400M est une preuve supplémentaire de la façon dont le développement du SCAF fera passer l'innovation et les technologies au niveau supérieur ». La possibilité de transporter des drones depuis un avion-mère permet d'augmenter l'efficacité des drones : tout comme un porte-avions en pleine mer, un A400M en vol pourra alors déployer entre 12 drones d'appui de grande taille ou jusqu'à 50 drones d'appui de taille intermédiaire.

    Air & Cosmos du 13 décembre
  • Défense
    L'Alouette III quitte le service actif après 60 ans au sein de la Marine nationale
    Après 60 ans de carrière et un nombre important de missions effectuées sur les mers et océans du globe, la Marine nationale a définitivement mis à la retraite ses derniers hélicoptères Alouette III, lors d’une cérémonie d'Adieu aux armes le 9 décembre. Entré en service en 1962, soit 3 ans après sa première au Salon du Bourget, ce sont près de 37 Alouette III qui auront volé pour la Marine nationale sous 2 versions. Le stock de pièces détachées permettait aux derniers exemplaires, 12 en service en 2021, de continuer d’effectuer des missions. La fin du stock approchant et le coût de plus en élevé a obligé la Marine nationale à finalement se séparer de ses Alouette III. Leur départ sera comblé par des hélicoptères Dauphin loués et des H160 militarisés pour les missions SAR, jusqu'à l'arrivée des 1ers H160M Guépard Marine en 2029.

    Air & Cosmos du 12 décembre

Espace
  • Espace
    L’alunisseur japonais Hakuto-R a décollé le 11 décembre
    Une mission privée japonaise, qui accueille 7 clients internationaux s’est envolée le 11 décembre vers la Lune. Après plusieurs reports, l’alunisseur Hakuto-R, développé par la société ispace, a été expédié vers la Lune le 11 décembre, depuis la Floride, embarqué sur un Falcon 9 de SpaceX. Il se dirige désormais vers le cratère Atlas, dans la partie nord de la face visible, pour un alunissage fin avril 2023. Le projet représente plus de 200 M$, avec un financement principalement japonais et plusieurs partenaires extérieurs au monde spatial. Sa 1ère mission est dénommée M1 et son principal passager est l’astromobile émiratie Rashid 1, construite par le Centre spatial Mohammed bin Rashid (MBRSC). L’engin est équipé de plusieurs instruments scientifiques émiriens pour étudier le régolithe lunaire, la couche de poussière à la surface, ainsi que de 3 caméras Caspex (CAmera for SPace Exploration) à haute résolution, fournies par le CNES, les 1ers instruments français envoyés sur la Lune depuis 50 ans. Un autre petit robot est également embarqué, auquel s’ajoutent les charges utiles d’un fabricant de batteries japonais et de 3 sociétés canadiennes, dans le cadre d’un partenariat public-privé avec l’Agence spatiale canadienne. Enfin, la NASA est partenaire de la mission, pour la collecte et le transfert de propriété du régolithe lunaire.

    Les Echos, Libération et Air & Cosmos du 13 décembre
  • Espace
    Derniers essais de qualification du satellite radar européen Sentinel 1C
    A l’usine de Thales Alenia Space à Cannes La Bocca, le 3ème satellite radar du programme Copernicus, vient d’arriver de Rome pour ses essais finaux. Au sein du programme Copernicus de l'Union européenne, initié à la fin des années 1990 pour l’observation et la surveillance de la Terre depuis l’Espace, les satellites de la série Sentinel 1 sont équipés d'un radar SAR à synthèse d'ouverture. Ils peuvent ainsi réaliser des images du globe par n’importe quel temps, de jour comme de nuit, pour les services terrestres et océaniques. Les 2 premiers exemplaires, Sentinel 1A et 1B, ont été lancés en avril 2014 et avril 2016, et placés sur des orbites polaires parallèles, à environ 700 km d’altitude. Leur construction avait été confiée à un consortium d’industriels européens mené par Thales Alenia Space, Airbus Defence and Space fournissant le radar en bande C. Afin d’assurer la continuité de service jusqu’à la fin des années 2030, l’Agence spatiale européenne (ESA) a passé, en 2015, commande de 2 satellites supplémentaires, Sentinel 1C et 1D, dans le cadre d’un contrat de 400 M€. La structure de la plateforme Prima est fabriquée à Turin, l’antenne radar et le générateur solaire proviennent respectivement des usines d’Airbus à Friedrichshafen, en Allemagne, et de Leyde, aux Pays-Bas. L’assemblage a lieu à Rome, ainsi que les tests fonctionnels et les tests d’ambiance. Chaque satellite se retrouve ensuite à Cannes, pour les essais finaux. La mise à poste de Sentinel 1C doit être assurée par un lanceur Vega C d’Arianespace, et est prévue pour mai ou juin 2023. Le satellite doit fonctionner 7,5 ans, mais devrait pouvoir être maintenu durant 12 ans. Fin 2024, il sera rejoint par Sentinel 1D, toujours construit selon la même organisation industrielle.

    Air & Cosmos du 12 décembre

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Royal Air Maroc met en place un pont aérien inédit pour la demi-finale de la Coupe du monde de football
    Pour permettre « aux nombreux Marocains désireux de soutenir la sélection nationale dans son épopée et de vivre l’émotion de la demi-finale de la Coupe du monde prévue le 14 décembre 2022 », Royal Air Maroc, la compagnie nationale marocaine, a mis en place un « véritable pont aérien » entre les aéroports de Casablanca-Mohammed V et de Doha-Hamad International. « Après la réussite du dispositif inédit mis en place à l’occasion du match confrontant le Maroc au Portugal, nous le multiplions par 4 » explique la compagnie. Près de 30 vols seront ainsi proposés, opérés mardi et mercredi en avions gros porteurs. Mis en place en partenariat avec le ministère de l’Education Nationale du Préscolaire et des Sports et la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), ce pont aérien représente selon son communiqué « un record historique pour Royal Air Maroc, confirmant le savoir-faire technique et les compétences humaines de la compagnie nationale ». Le prix du billet d’avion reste fixé à 5000 dh TTC aller et retour, soit 450 €, la vente des billets étant étendue au réseau national des agences de voyages.

    Air Journal du 13 décembre