Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Thales inaugure un bâtiment de 4 000 m2 sur son site de Châtellerault
    Thales, qui poursuit ses investissements à Châtellerault, vient d’inaugurer un nouveau site à la Brelandière intégralement dédié à la maintenance des équipements optiques des avions de combat Rafale. Parmi les équipements développés sur le site, la nacelle de désignation Talios (Targeting Long-range Identification Optronic System) est un système optronique d’identification et ciblage à longue portée, doté d’un long tube de 3 mètres et de 300 kg bardé d’électronique, placé sous l’appareil, capable de voir parfaitement de jour comme de nuit à plus de 100 km. Un bâtiment de 4 000 m2 a été réhabilité en moins de deux ans pour y transférer une centaine de bancs d’essai depuis le site de conception de Thales à Elancourt, tout en évitant les démontages chronophages. « Les appareils à réparer suivent un circuit comme les patients d’un hôpital, explique Fabienne Bonhoure, directrice du support client optronique. Ensuite les pièces sont soumises sur ces bancs aux conditions réelles de vol, des vibrations à la pression en passant par des températures extrêmes de -35°C à +70°C afin de valider leur remise en état. De la disposition des salles blanches à l’ergonomie des postes de travail, tout est pensé pour réduire les délais d’intervention de moitié. 70 ingénieurs et techniciens experts travaillent déjà dans cette nouvelle unité d’optronique, le groupe envisage une cinquantaine de recrutements supplémentaires d’ici 2025 et 80 autres pour le secteur avionique également représenté à Châtellerault.

    Le7.info du 5 juillet
  • Industrie
    Daher finalise l’acquisition de l’usine de Stuart en Floride et se renforce sur le continent américain
    Daher a annoncé avoir finalisé l'acquisition de l'usine de production d'aérostructures de Stuart, en Floride, auprès du groupe Triumph. Les 400 collaborateurs de Stuart rejoignent ainsi la division Industrie de Daher, qui est déjà un fournisseur majeur d’aérostructures complexes pour les grands acteurs aéronautiques nord-américains, notamment Boeing et Gulfstream. L’Amérique du Nord devient la deuxième région la plus importante pour Daher après la France. « Avec l’usine de Stuart, Daher atteint une taille critique essentielle dans le secteur des aérostructures, tout en développant significativement son implantation globale en Amérique du Nord », explique Didier Kayat, Directeur général de Daher. Il précise que cette acquisition « renforce davantage encore notre capacité à répondre aux demandes de la chaîne d’approvisionnement alors que le secteur aéronautique poursuit son rebond. » L’usine de Stuart est reconnue pour ses capacités d’assemblage de grandes aérostructures complexes métalliques et composites, telles que les ailes et les fuselages.

    Aerobuzz et le Journal de l’Aviation du 5 juillet
  • Industrie
    La « cathédrale aéronautique » de Vallair Industry inaugurée à Châteauroux
    Le nouveau hangar de maintenance, de 8 520 m² et de 36 m de haut, baptisé « Cathédrale Aéronautique », a été inauguré le 1er juillet 2022, sur l’aéroport Marcel Dassault de Châteauroux. Utilisé par Vallair Industry, ce nouvel hangar de grande capacité est l’un des rares pouvant accueillir un A380, ou jusqu’à cinq appareils de la famille A320 simultanément. C’est la région Centre-Val de Loire qui a assuré la maîtrise d’ouvrage de ce chantier (voieries, hangar, tour de contrôle), pour un montant de près de 30 M€. L’entreprise aéronautique luxembourgeoise Vallair Industry qui dispose déjà d’un atelier de maintenance, de déconstruction et de recyclage, de 40 salariés sur l’aéroport Marcel Dassault, a signé début février 2022 la convention d’occupation de ce hangar pour une durée de 16 ans. L’objectif de l’entreprise Vallair est de mettre en place une ligne de conversion d’appareils de transport de passagers, en avions cargo.

    Aerobuzz du 5 juillet

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Air France reçoit son 10ème A220-300
    Air France poursuit le renouvellement de sa flotte, pour lequel elle investit chaque année 1 Md€, afin d'améliorer sa performance économique et environnementale, en recevant son 10ème A220-300. Baptisé « Auvers-sur-Oise » et immatriculé F-HZUJ, le dernier avion moyen-courrier sorti des chaînes d'assemblage d'Airbus à Mirabel (Québec) vient de rejoindre l'aéroport Paris-CDG. Il effectuera son 1er vol commercial le 5 juillet 2022, en rejoignant Venise (vol AF1126). La compagnie française annonce que d'ici 2030, sa flotte sera constituée à 70% d'avions de dernière génération, contre 7% actuellement. D'ici à 2025, 60 A220-300 remplaceront progressivement une partie des appareils moyen-courrier d'Air France, avec jusqu'à 15 livraisons attendues chaque année. L'A220-300 propose une réduction du coût au siège de 10% par rapport aux Airbus A318 et A319. Il consomme aussi 20% de carburant en moins et a des émissions de CO2 réduites de 20%. L'appareil, avec sa configuration de 148 sièges en 3-2, permet à 80% des passagers d'avoir une place côté hublot ou côté couloir.

    Air & Cosmos et Le Journal de l’Aviation du 5 juillet
  • Aviation Commerciale
    Près de 16 millions de passagers pour Ryanair en juin, qui prévoit des hausses de prix pour les prochaines années
    En juin 2022, la compagnie aérienne low-cost Ryanair et ses filiales en Grande Bretagne, en Europe (Malta Air), en Pologne (Buzz) et en Autriche (Lauda) ont accueilli 15,9 millions de clients, contre 5,3 millions en juin 2021. Le coefficient d’occupation de leurs monocouloirs a atteint 95%. Ryanair précise notamment avoir opéré plus de 88 500 vols en juin. En roulement annuel, la compagnie low-cost a transporté 134,5 millions de passagers avec un coefficient d’occupation moyen de 66%. La hausse de trafic est régulière depuis le début de l’année : 7 millions en janvier, 8,7 en février, 11,2 en mars, 14,2 en avril et 15,4 en mai. Pour le PDG du groupe Michael O’Leary, le prix du billet d’avion est néanmoins « devenu trop bon marché » et la situation ne serait plus viable. « Chaque fois que je prends un vol pour Londres-Stansted, je trouve absurde qu’il soit plus cher de se rendre au centre de Londres en train que de prendre un vol depuis l’Irlande vers la Grande-Bretagne » déclare-t-il au Financial Times. Des hausses sont donc à prévoir dans les 4 ou 5 prochaines années, notamment en raison des prix du carburant et des taxes environnementales. « De 25 à 50%, soit un tarif moyen de 40 à 60 euros pour un vol Ryanair », a calculé le dirigeant, pour qui ce serait « toujours bon marché et raisonnable » et laissera le temps qu’il faudra à l’Europe pour devenir « totalement indépendante du pétrole et du gaz russe ». D’ici là, d’autres pressions inflationnistes pourraient renchérir le coût du billet, dont les coûts du personnel et ceux liés au contrôle trafic aérien.

    Air Journal du 5 juillet

Espace
  • Espace
    La Commission accorde 56,5 M€ aux projets Salto et Enlighten portés par ArianeGroup
    La Commission européenne a annoncé, ce lundi, avoir retenu les projets Salto et Enlighten portés par ArianeGroup dans le cadre d’Horizon Europe, son fonds dédié à l’innovation. Ce dernier va injecter 56,4 M€ dans ces deux projets. Salto, qui reçoit 39 M€, prévoit de tester l’atterrissage vertical de Themis, un prototype d’étage de lanceur réutilisable développé par ArianeGroup, d’ici à 2 ans. Ces tests, qui prendront la forme de « sauts de puce » à quelques centaines de mètres d’altitude, seront réalisés depuis le site de Kiruna en Suède. De son côté, Enlighten bénéficie de 17,4 M€ et prévoit d’approfondir les technologies de la version oxygène hydrogène du démonstrateur de moteur réutilisable à ultra-bas coût Prométheus, également développé par le constructeur de la fusée Ariane. Il est prévu de recourir à l’intelligence artificielle afin de traiter très rapidement les données issues de ces tests. Ce qui réduira la durée des campagnes d’essais. L’octroi de ce financement européen marque une étape intermédiaire entre le développement des démonstrateurs et les essais au sol déjà réalisés et le démarrage des tests en vol, prévus à Kourou en Guyane avec des démonstrateurs à échelle 1 à horizon 2025. Après le soutien du Centre national d’études spatiales (CNES) et de l’Agence spatiale européenne (ESA), Themis et Prometheus ont déjà cumulé 230 M€ de financements. « Ce nouveau soutien de la Commission européenne, via le financement de projets ambitieux, est une excellente nouvelle pour la souveraineté européenne d’accès à l’Espace », se félicite André Hubert Roussel, président exécutif d’ArianeGroup.

    Le Figaro du 5 juillet

Défense
  • Défense
    Le PDG de Leonardo demande à la Banque européenne d'investissement de permettre le financement des projets militaires
    Le PDG de Leonardo, Alessandro Profumo, a appelé à une révision de la politique de prêt de la Banque européenne d'investissement (BEI) pour lui permettre de financer des projets militaires à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Il a notamment déclaré que le conflit avait « considérablement modifié la position de nombreux pays européens à l'égard du secteur de la Défense » et étayé l'idée selon laquelle « il n'y a pas de durabilité sans sécurité ». La BEI, l'organisme de prêt de l'UE détenu par les États membres, sert à financer des projets qui favorisent la réalisation des objectifs de l'Union, mais elle n'est pas autorisée à investir dans des activités ou des actifs de Défense essentiels tels que les munitions et les armes. La banque a refusé de commenter spécifiquement les remarques du dirigeant, mais a souligné qu'elle joue un rôle dans le soutien de l'industrie au sens large, notamment dans les projets de recherche et de développement qui ont une approche à double usage. « Un changement dans les règles de la BEI sur la manière de financer le secteur de la défense serait très pertinent en tant que créateur de tendances pour le secteur financier », estime Alessandro Profumo dans une interview au Financial Times. En mars, la banque avait accepté de soutenir le financement d'une initiative stratégique européenne de sécurité visant à renforcer les investissements en Recherche et Développement à double usage dans des domaines tels que les infrastructures et les technologies de sécurité civile. Les propositions de l'UE de l'année dernière, sur ce qui constitue une finance socialement durable, qui auraient qualifié l'industrie de la Défense de socialement nuisible, ont depuis été abandonnées. Le rapport final est « meilleur qu'il ne l'était », mais « pas encore sur la table » analyse le PDG de Leonardo. L'accès au financement est particulièrement critique pour les petites entreprises de la chaîne d'approvisionnement du secteur, qui sont cruciales pour l'innovation.

    Financial Times du 5 juillet

Ukraine
  • Ukraine
    Duel de drones dans le ciel du Donbass
    Le Monde consacre un reportage aux forces antiaériennes et de renseignement aérien ukrainiennes, et donne la parole au lieutenant-colonel Serhiy qui commande une division de missiles anti-aérien Buk-M1. L‘officier ukrainien, qui dit avoir abattu une vingtaine d’avions et d’hélicoptères en quatre mois de guerre, a à sa disposition « 6 systèmes antiaériens, dont les missiles peuvent atteindre des cibles jusqu’à 35 km de distance ». Mobiles, montés sur des tracteurs chenillés, ils parcourent discrètement la région, se cachant dans la végétation pour échapper à la surveillance des drones russes, et attendre l’ordre de tir. « Les Russes sont devenus prudents » indique l’officier, dont l’objectif principal est de préserver ses 6 Buk-M1. Il explique : « Il s’écoule 5 à 7 minutes entre l’alerte, l’ordre et le tir, durant lesquelles nous sommes vulnérables ». Encouragées par l’Etat-Major, les forces ukrainiennes résistent avec créativité à la supériorité militaire russe. Cette ingéniosité était évidente dans les 1ères semaines de la guerre, lorsque des groupes de combattants, extrêmement mobiles, étaient parvenus à arrêter des colonnes de chars dans la région de Kiev ; elle s’illustre aussi dans la guerre des drones qui fait rage dans le ciel du Donbass. Une des unités de renseignements aériens rencontrées par Le Monde, le bataillon Dnipro-1 de la garde nationale, est composé de 20 combattants, dont 18 sont des volontaires issus de la « tech », engagés pour leur pays depuis le 24 février. Ils transforment des drones de surveillance en drones armés, chacun pouvant être armé d’une munition allant de la grenade à un obus de 120 mm. Ils sont aidés par l’organisation Razom for Ukraine (Ensemble pour l’Ukraine), spécialisée dans la formation de pilotes et la livraison de drones. Maria Berlinska, la fondatrice de l’organisation, détaille : « Nous avons déjà fourni 2 000 drones de différents types. (…) De même que chaque ukrainien doit apprendre à manier le fusil, chaque soldat un peu spécialisé doit apprendre à piloter un drone ».

    Le Monde du 5 juillet