Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Le Rafale F5 additionne les capacités de TALIOS et RECO NG dans le POD TR
    Alors que le Rafale utilise actuellement la nacelle de reconnaissance aérienne stratégique de nouvelle génération RECO NG (Reconnaissance Nouvelle Génération), une fusion technologique est prévue avec la nacelle TALIOS (Targeting Long-range Identification Optronic System). Le projet « Pod TR » vise à développer une nouvelle nacelle de désignation et de reconnaissance pour le Rafale F5, intégrant les capacités des nacelles TALIOS et RECO NG. L’Agence de l’Innovation de Défense (AID) annonce ainsi que ce Pod TR assurera des « missions de détection, reconnaissance, identification et localisation des cibles en temps réel ». L’innovation promet d’être intégrée dans le standard F5 du Rafale entre 2033 et 2036. Les 2 nacelles ont été conçues par Thales avec des objectifs légèrement différents. La nacelle TALIOS est conçue pour le ciblage et l'identification à longue portée, avec une capacité à effectuer simultanément des missions de reconnaissance et des frappes. Cela en fait une excellente option pour les missions d'attaque. La RECO NG, en revanche, est principalement une nacelle de reconnaissance stratégique, bien qu'elle soit également capable de cibler des objectifs. Elle excelle dans la capture d'images haute résolution à différentes altitudes et dans différentes conditions de lumière. En mai 2022, la DGA avait investi 100 M€ pour la commande de 21 nacelles optroniques TALIOS à Thales, à la suite de la vente de 12 Rafale à la Croatie.

    Air & Cosmos du 13 juin
  • Défense
    La course aux armements nucléaires est relancée
    La relance de la course aux armements nucléaires se confirme sur le plan qualitatif, avec une modernisation des vecteurs, constatée depuis quelques années, mais désormais aussi quantitative, selon le rapport annuel de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) publié le lundi 12 juin. Les 9 puissances nucléaires (Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni, France, Chine, Pakistan, Inde, Corée du Nord et Israël) disposent désormais de 9 576 têtes nucléaires opérationnelles, contre 9 490 l’année précédente. Il s’agit de la 1ère hausse enregistrée depuis 1986. Le nombre d’ogives chinoises est ainsi passé de 350 en janvier 2022 à 410 un an plus tard, soit une hausse de 20%. Pékin pourrait disposer, selon la tendance actuelle, d’autant de missiles nucléaires balistiques intercontinentaux (ICBM) que la Russie ou les Etats-Unis à la fin de la décennie, selon le Sipri. Parallèlement, le Royaume-Uni et la France n’ont pas augmenté le nombre de leurs ogives, mais se sont engagés dans une modernisation de leur arsenal. Londres compte relever ses capacités de 225 à 260 bombes et Paris, qui possède 290 ogives, développe un missile balistique tiré depuis un sous-marin de 3ème génération, ainsi qu’un nouveau missile de croisière air-sol. L’Inde et le Pakistan continuent eux aussi d’augmenter le nombre de leurs têtes nucléaires. Celui du Pakistan est passé de 165 à 170 et celui de l’Inde de 160 à 164. Cette dernière développe aussi des missiles à plus longue portée. La Corée du Nord continue de faire de son programme nucléaire une priorité absolue, avec près de 30 têtes nucléaires et assez d’uranium pour en produire 60 de plus. Israël, qui ne se déclare pas officiellement comme une puissance nucléaire, modernise son arsenal, estimé à 90 bombes, selon le Sipri.

    Les Echos et L’Humanité du 13 juin

Industrie
  • Industrie
    Thales va acquérir la société australienne spécialisée dans la cybersécurité Tesserent
    Thales a signé un accord pour acquérir la société australienne Tesserent afin de renforcer son activité dans la cybersécurité, a annoncé mardi 13 juin le groupe français de technologies et de Défense. La société de 500 collaborateurs, présente en Australie et en Nouvelle-Zélande, a réalisé un chiffre d'affaires de 110 M€ en 2022 auprès des entreprises et administrations du secteur de la Défense notamment, explique le groupe dans un communiqué. Pour Thales, qui a généré 1,5 Md€ de chiffre d'affaires en 2022 dans la sécurité, cette acquisition permettra de renforcer son activité en Australie où il est déjà l'un des principaux industriels de Défense du pays. Tesserent, qui continuera d'opérer sous son nom propre, « deviendra la principale offre de cybersécurité de Thales en Australie et en Nouvelle-Zélande », selon Thales. Avec cette nouvelle acquisition, le groupe poursuit sa politique de développement du secteur de la cybersécurité, après l'annonce l'an passé de l'achat de 3 sociétés : l'espagnole S21sec, la luxembourgeoise Excellium et la néerlandaise OneWelcome. Le projet d'acquisition, recommandé par le conseil d'administration de Tesserrent, est soumis à l'approbation des actionnaires, de la Cour fédérale australienne et aux agréments réglementaires habituels. La transaction doit être finalisée au cours du second semestre.

    Ensemble de la presse du 13 juin

Espace
  • Espace
    Arianespace s’associe avec 3 startups européennes pour des minifusées
    Arianespace a annoncé, lundi 12 juin, avoir signé des protocoles d’accord avec 3 startups : la française Dark, l’espagnole PLD Space et l’écossaise Orbex. Toutes les trois sont engagées dans le développement de minifusées, avec pour objectif de servir le marché des petits satellites et de baisser les coûts d’accès à l’Espace. L’objectif d’Arianespace est « d’étudier d’éventuelles coopérations futures pour répondre aux besoins de nos clients ». La société et les startups vont étudier l’opportunité de proposer des offres conjointes à leurs clients et de monter des équipes mixtes pour préparer les lancements depuis les bases spatiales. Leur coopération ne sera pas exclusive, Arianespace se réservant l’opportunité de nouer d’autres partenariats, par exemple avec la startup française Latitude. De leur côté, Dark, PLD Space et Orbex gardent le contrôle de leur politique commerciale. Ces accords permettent à Arianespace de se renforcer sur le segment des petits satellites, 18 500 petits satellites institutionnels, commerciaux et universitaires d’un poids unitaire inférieur à 500 kg, pourraient être lancés en orbite basse ou moyenne d’ici à 2031. Les perspectives de croissance du marché ont attiré de nouveaux acteurs. Il existe 40 projets de mini- ou microlanceurs en Europe, sur un total de 200 dans le monde. Pour son minilanceur, la startup Dark prévoit d’y associer un avion de ligne modifié. L’appareil largue la fusée une fois arrivé à une altitude de plus de 10 km, qui allume ensuite ses moteurs et poursuit sa mission vers l’orbite. Le premier vol d’essai est prévu en 2028. De son côté, PLD Space a été contraint de décaler le vol inaugural de son démonstrateur Miura-1, prévu le 1er juin dernier, depuis la base de Huelva en Andalousie. Miura-5 doit réaliser son 1er vol en 2025 depuis le pas de tir Diamant, à Kourou. La promesse de PLD Space est d’offrir au marché « une petite fusée fiable, robuste et peu chère », pour un prix lancement de 8,5 M€, quel que soit le nombre de satellites embarqués. Quant à Orbex, elle construit une base en Écosse pour y lancer sa petite fusée Prime, capable d’emporter 180 kg de charge utile. Elle vise ainsi le marché des nano et microsatellites, en particulier des CubeSats, vers des orbites polaires et héliosynchrones. Le premier vol de la petite fusée écossaise est prévu fin 2024.

    Le Figaro du 13 juin

Médiation
  • Médiation
    Les nouveautés de Boeing attendues au Salon du Bourget
    Boeing a précisé la présentation de son portefeuille aéronautique, spatial et Défense à l’occasion du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget 2023. L’avionneur américain promet ainsi des jets commerciaux « hautement efficaces », des plateformes de défense « critiques », des services « axés sur le client » et des systèmes autonomes innovants. Boeing annonce notamment que le B737-10, le plus grand membre de la famille MAX, rejoindra le nouveau B777-9 sur le Salon. De plus, la filiale de Boeing, Wisk Aero, lancera son taxi aérien autonome de 6ème génération entièrement électrique. Boeing présentera également son modèle d’impact climatique Cascade, un outil de modélisation de données récemment mis à la disposition du public pour fournir des informations exploitables en vue de l’objectif de zéro émission nette de l’industrie aéronautique d’ici 2050. La société lancera également un nouvel outil qui suit la capacité durable de carburant d’aviation dans le monde et fournira une mise à jour sur la livraison d’avions 100% compatibles SAF d’ici 2030.

    Ensemble de la presse du 13 juin

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    La FAA propose une réglementation adaptée pour les eVTOL aux Etats-Unis
    L'administration fédérale de l'aviation (FAA) a proposé une réglementation complète pour la formation et la certification des pilotes, en définissant une ébauche de nouvelle réglementation relative aux ADAVe (eVTOL). Celle-ci est destinée à rassurer les pilotes et l'industrie sur les exigences et les attentes relatives à l'exploitation de ces aéronefs une fois qu'elle aura été finalisée. Une voie claire est proposée pour que les pilotes obtiennent des qualifications spécifiques à chaque type d'aéronef. Les pilotes qui travaillent pour les constructeurs d'ADAVe (eVTOL) pourraient constituer le 1er groupe d'instructeurs de vol, qui pourraient ensuite former des instructeurs dans les écoles de pilotage, les centres de formation et les transporteurs aériens. Pour accélérer la certification des pilotes en toute sécurité, d'autres critères d'éligibilité permettraient à certains pilotes de satisfaire plus rapidement aux exigences en matière d'expérience de vol. Cela s'appliquerait aux pilotes qui détiennent déjà un certificat de pilote professionnel et qui sont qualifiés pour le vol aux instruments. Enfin, les ADAVe et eVTOL suivraient les mêmes règles d'exploitation que les aéronefs traditionnels utilisés pour les vols privés et commerciaux et les excursions aériennes. La proposition serait conforme aux exigences de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), ce qui permettrait aux pilotes américains d'opérer dans d'autres pays.

    Air & Cosmos du 13 juin
  • Aviation Commerciale
    IndiGo s’étend en Europe et vise les 100 millions de passagers
    IndiGo s'engage résolument dans l'expansion de son réseau international. Forte d'un réseau intérieur riche comptant 78 destinations et 1 800 vols par jour, elle « commence à s'étendre et a l'ambition de devenir plus internationale », a expliqué la compagnie indienne. Elle est passée à la vitesse supérieure cette année en reprenant puis élargissant ses accords de partage de code avec Turkish Airlines en 2022 et 2023. Grâce à la compagnie turque, elle peut désormais proposer 33 destinations en Europe, via Istanbul. « Lorsque nos A321XLR serons livrés, nous pourrons aller plus loin et atteindre facilement certaines régions de l'Europe, comme Tel Aviv ou l'Italie », annonce Pieter Elbers, CEO d’IndiGo. Les XLR ne seront pas uniquement dédiés à l'Europe et lui permettront également de s'implanter davantage en Asie et en Afrique. Actuellement, IndiGo exploite une flotte de plus de 300 appareils, composée en majorité d'Airbus de la famille A320. Elle attend la livraison de 480 A320neo et A321neo d'ici la fin de la décennie, grâce à laquelle elle souhaite doubler de taille à cette échéance. Les perturbations entraînées par les problèmes d'approvisionnement autour des GTF de Pratt & Whitney et les retards de livraison qui touchent les avionneurs devraient pouvoir être compensés par ses accords avec les loueurs pour étendre les baux de ses appareils en leasing. En principe, la compagnie doit recevoir autour de 40 appareils durant son année fiscale 2024. Une potentielle nouvelle commande géante lui permettrait de planifier son expansion au-delà de 2030. Sur l'année fiscale 2023, elle a transporté 86 millions de passagers, soit 14% de plus qu'en 2019. Et elle devrait accélérer encore : « Nous visons 100 millions de passagers sur l'année fiscale 2024 », déclare Pieter Elbers.

    Ensemble de la presse du 13 juin
  • Aviation Commerciale
    Volotea devient le 1er opérateur sur les lignes intrarégionales françaises
    Pour la première fois cette année, la compagnie espagnole lowcost Volotea est en passe de s'arroger le titre de numéro un du marché domestique français en nombre de lignes. Avec 61 routes commercialisées cet été, l'offre de Volotea sur les liaisons intra-hexagonales dépasse celle d'Air France (58 lignes), d'easyJet (42 lignes), d'Air Corsica (28) et de Transavia (19). « Air France offre toujours beaucoup plus de sièges que nous, grâce à ses grosses lignes radiales, de l'ordre de 12 millions de passagers contre 6 millions pour Volotea, mais nous exploitons plus de lignes domestiques françaises qu'eux », se félicite Carlos Muñoz, PDG et fondateur de Volotea. Cela conforte la stratégie de Volotea, de se concentrer il y a 10 ans sur les liaisons interrégionales entre villes de taille moyenne, peu ou pas desservies par les grandes compagnies et le train. « Sur les 420 lignes ouvertes par Volotea depuis sa création, 235 n'existaient pas et nous sommes seuls sur 60% de nos routes », aime à répéter son PDG. « Depuis le début, la France est notre premier marché », souligne Carlos Muñoz, qui table sur 10,5 à 11 millions de passagers cette année, pour un chiffre d'affaires de 700 M€, contre 557 M€ en 2022. Sa flotte est passée de 36 à 41 avions sur la même période, et la compagnie a remplacé les petits B717 de ses débuts par des A319 et A320, à la fois plus gros et plus rentables. Certaines compagnies, comme Lufthansa, préfèrent désormais coopérer avec Volotea afin de conserver ou élargir leur présence en régions. En début d'année, sa filiale lowcost Eurowings a ainsi noué un partenariat commercial avec Volotea, portant sur la commercialisation croisée de 150 routes en Europe, dont 8 lignes de Volotea entre la France et l'Allemagne.

    Les Echos du 12 juin

Formation
  • Formation
    Air France recrute de nouveaux pilotes cadets
    Air France lance une nouvelle campagne de recrutement de pilotes cadets. La filière « cadets » est ouverte aux titulaires de l'ATPL théorique dès le baccalauréat, mais aussi à des candidats sans expérience de pilotage ayant suivi quelques années d'études supérieures. Air France prend en charge l'intégralité de la formation. Les candidats peuvent déposer leur candidature en ligne jusqu'au 31 juillet dans l'espace candidat du site corporate d'Air France. Ceux qui seront retenus rejoindront environ 80 cadets en cours de formation au sein de la compagnie. Celle-ci a en effet rouvert le cursus en septembre 2022, après l'avoir suspendu durant la pandémie. Les élèves pilotes pourront ensuite prendre les commandes des A220 et A320 d'Air France ou des B737 et des futurs A320neo de Transavia en tant qu'officiers pilotes de ligne. Air France souligne qu'elle prévoit de recruter entre 450 et 500 pilotes en 2023.

    Le Journal de l’Aviation et Aerobuzz du 13 juin

Sécurité
  • Sécurité
    L’A400M pourrait-il se muer en bombardier d’eau pour la sécurité civile ?
    Airbus avait annoncé l’été dernier la possibilité d’adapter son avion militaire A400M afin de contribuer à la lutte contre les incendies. Présenté comme un véritable couteau-suisse, il pourrait se transformer en bombardier d’eau via l’ajout d’un kit amovible. Des tests menés en Espagne l’an dernier ont démontré que l’appareil pouvait larguer 20 tonnes d’eau en moins de 10 secondes, à une vitesse de 230 km/h. Des capacités de largage 3 fois supérieures à celles des Canadair de la flotte de la sécurité civile, chargés des attaques massives contre les incendies, mais aussi deux fois plus importantes que celles des Dash 8, qui assurent le gué aérien et peuvent être remplis d’eau. Malgré cela, la sécurité civile, qui gère la flotte des avions et des hélicoptères, émet des réserves sur la possibilité d’exploiter de tels appareils. L’A400M ne peut écoper en mer ou au niveau des étendues d’eau, contrairement au Canadair, fabriqué par De Havilland Canada et l’appareil, très imposant, est loin d’être aussi manœuvrable. Les pilotes de la sécurité civile, mettent aussi en avant les coûts d’exploitation d’un quadrimoteur qui promettent d’être plus importants que ceux des engins actuels. Quant à la possibilité d’un atterrissage sur la plage pour refaire le plein d’eau, elle est perçue comme inenvisageable concrètement. Les 12 Canadair français ont une moyenne d’âge de 25 ans. Alors que De Havilland est en train de remettre la production en marche, la sécurité civile va acquérir 4 exemplaires de ces bombardiers d’eau de nouvelle génération à partir de 2027. Elle compte ensuite remplacer les appareils existants mais rien ne dit pour le moment qu’ils le seront par de nouveaux Canadair.

    L’Usine Nouvelle du 13 juin