Synthèse de presse

Airbus, l’Institut universitaire du cancer de Toulouse (IUCT-Oncopole), et le spécialiste d’équipements de radiothérapie de haute précision Accuray ont signé mercredi 4 septembre un partenariat inédit afin d’améliorer la disponibilité des équipements de radiothérapie grâce à l’intelligence artificielle. Le 1er centre d’excellence en cancérologie d’Europe, qui prend en charge chaque année 3 500 patients et assure près de 56 000 séances de radiothérapie, dispose en théorie de 7 appareils. Chaque mois, 2 équipements en moyenne tombent en panne et sont inutilisables le temps des réparations. L’objectif est de passer d’un modèle réactif à un modèle prédictif grâce à l’IA, comme dans l’aviation. Cette maintenance prédictive permettra à terme de programmer les changements de pièces sur des créneaux déterminés à l’avance. Airbus apporte son expérience dans le domaine : « Chez Airbus on utilise l’IA pour la chaîne de fournisseurs, la conception des avions, mais aussi la maintenance prédictive de nos appareils », précise Klara Wittkowski, directrice du développement R&T d’Airbus. Les ingénieurs d’Accuray et du constructeur aéronautique vont désormais travailler avec les équipes médicales de l’IUCT pour identifier les défaillances les plus fréquentes et développer des algorithmes d’IA de prédiction.

Ensemble de la presse du 5 septembre

La compagnie aérienne easyJet vient de conclure un partenariat avec la startup JetZero pour développer un nouvel avion à fuselage intégré, de type aile volante. Ce nouveau type d'aéronef pourrait permettre de réduire de 50% la consommation de carburant par rapport aux fuselages classiques à tubes et ailes. Par ailleurs, sa nouvelle forme offre une solution appropriée pour le stockage de l'hydrogène. Dans le cadre de cette collaboration, easyJet partagera ses connaissances en matière de systèmes de propulsion à l'hydrogène. La compagnie aérienne fournira également des connaissances opérationnelles et techniques pour éclairer la conception et la construction de l'avion, y compris la possibilité de l'utiliser comme plateforme pour l'alimentation en hydrogène grâce aux possibilités qu'offre la forme des ailes à voilure mixte (BWB). La compagnie rejoint ainsi le groupe de travail des compagnies aériennes nouvellement créé par JetZero. L'avion à fuselage intégré de JetZero a déjà reçu le soutien de l'armée de l'Air américaine, de la NASA et de la FAA, et son 1er appareil devrait entrer en service dès 2030.

Air & Cosmos, Air Journal et Le Journal de l’Aviation du 5 septembre

La compagnie Wizz Air a dévoilé son intention de baser son 1er A321XLR à Milan et de lancer un nouveau service à destination d'Abu Dhabi. Les vols reliant l'aéroport de Milan Malpensa (MXP) et l'aéroport international Zayed d'Abu Dhabi (AUH) débuteront le 2 juin 2025, avec une fréquence quotidienne. Cette nouvelle route sera la plus longue du réseau de la compagnie hongroise. Avec un rayon d'action pouvant atteindre 4 700 nm, l'A321XLR permettra aux compagnies aériennes d'exploiter des liaisons long-courriers avec une consommation de carburant et des coûts d'exploitation moindres. L'A321XLR équipé de moteurs CFM Leap 1A a reçu sa certification de type de l’EASA en juillet dernier et la certification de la version motorisée par Pratt & Whitney GTF, que Wizz Air exploitera, est attendue d'ici la fin de l'année. A ce jour, la compagnie aérienne a commandé 47 exemplaires de l’appareil et prévoit de recevoir 8 A321XLR au cours de l'année civile 2025.

Aviation Week du 4 septembre

La compagnie aérienne hongkongaise Cathay Pacific a annoncé mercredi 4 septembre prévoir un retour à la normale pour ses activités d'ici à samedi 7 septembre. Après avoir identifié une défaillance dans le moteur d’un de ses A350-1000, la compagnie a immobilisé 48 de ses appareils pour inspection. Au total, 15 avions ont eu besoin de nouvelles conduites de carburant au niveau des moteurs Rolls-Royce Trent XWB-97. Le motoriste britannique fournit également le Trent XWB-94 monté sur l'A350-900. Plusieurs compagnies opérant sur ces avions, tels que Thaï Airways, Singapore Airlines, Air France ou encore le groupe français Dubreuil, propriétaire des compagnies Air Caraïbes et French Bee, ont indiqué qu’aucune anomalie n'avait été découverte pendant les vérifications de leurs appareils. Le département de l'aviation civile de Hong Kong a indiqué de son côté être en contact avec l'Agence de sécurité aérienne de l'Union européenne (EASA).

Ensemble de la presse du 5 septembre

Malgré les sanctions occidentales, les compagnies aériennes russes parviennent à maintenir des centaines d’avions Airbus et Boeing en exploitation grâce à des pièces de rechange obtenues via des circuits alternatifs. La volonté de l’Union européenne de mettre à mal ce secteur stratégique n’a pour l’heure pas porté ses fruits et le trafic aérien russe ne s’est pas effondré. Le 1er semestre de cette année laisse apparaître une hausse du trafic, due à la saisonnalité du secteur, mais l’ensemble de l’année 2024 connaît toutefois un recul. Les compagnies aériennes transitant en Russie devraient transporter environ 98,1 millions de passagers en 2024, d’après Rosaviatsia, soit une baisse de 7% par rapport à 2023. Le transport aérien russe faisait état de 128 millions de voyageurs en 2019, avant la pandémie et le conflit ukrainien. Les appareils en exploitation en Russie étaient un peu moins de 650, répartis à parité entre Airbus et Boeing, quelque 530 de ces appareils seraient aujourd’hui en service. Ces avions occidentaux, auxquels s'ajoutent quelques Embraer, Bombardier et ATR, assurent environ 90% du trafic passagers en Russie. C’est l’efficacité, sur la durée, de chaînes d’approvisionnement alternatives de pièces détachées qui proviennent du désossement d’avions dans des pays où les circuits logistiques sont plus ou moins légaux, qui permettent aux compagnies comme Aeroflot, d’absorber le choc. La dégradation progressive des équipements ne pourra pourtant pas être contenue pour les éléments les plus critiques, et les autorités privilégieront sans doute l’immobilisation au sol des appareils. Ainsi, la réduction du nombre d’appareils Airbus et Boeing en capacité de voler en Russie semble inexorable.

L’Usine Nouvelle du 5 septembre

Attendu depuis plusieurs années, le futur Air Force One, attendu pour 2024, ne sera pas livré avant 2027 au plus tôt. En 2015, les États-Unis avaient fait le choix du Boeing 747-8 pour devenir le nouvel avion présidentiel. Plus performant que la génération précédente, ce dernier affiche une autonomie de 14 300 km et une meilleure capacité d'emport. Commandé en 2 exemplaires en 2018, il doit prendre la suite des 2 Boeing 747-200 actuels, en service depuis le mandat de George H. W. Bush en 1989. Le chantier du futur appareil, plus long de 6 m que son prédécesseur, est devenu un gouffre financier pour Boeing qui y a déjà perdu 2 Md$. « Notre équipe se bat pour mener à bien un programme très, très complexe » a récemment indiqué Ted Colbert, CEO de Boeing Defense, Space & Security.

L’Usine Nouvelle du 5 septembre