Synthèse de presse

Industrie
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    Safran choisit Créteil pour réunir ses équipes et travailler sur l’avion de demain
    La filiale Safran Electrical & Power, leader mondial de l’électrification des moteurs d’avions, regroupe ses équipes en Île-de-France dans un immeuble situé en pleine zone d’activités Europarc, à Créteil (Val-de-Marne). « L’avancée » (nom de l’immeuble) a été choisi par Safran pour y installer la division Power de sa filiale spécialiste de l’électrification des moteurs d’avion. 450 salariés, parmi les 11 500 à travers le monde, vont prendre place le 1er février dans ce nouveau centre de recherche et laboratoire, pour poursuivre le chemin de l’hybridation des systèmes propulsifs des aéronefs mais aussi développer des produits répondant au besoin des avions « plus, ou tout électriques ». Dans son laboratoire, Safran entend tester des moteurs de 50 kW à 500 kW. L’an dernier, 50 personnes ont été embauchées. Et cela devrait continuer. « Notre activité doit augmenter, l’électrification démarre, c’est un long trajet qui va monter en puissance. Nous aurons des recrutements supplémentaires. » Le groupe Safran a récemment annoncé 3 000 embauches en France en 2022. « L’arrivée de Safran Electrical & Power vient confirmer l’attractivité du territoire pour les activités de R&D dans des secteurs technologiques de pointe et les métiers industriels de demain. Que ce soit pour l’avion électrique ou la décarbonation (…) une partie de l’industrie de demain s’invente à Créteil et sur le territoire de Grand Paris Sud Est Avenir », se félicite Laurent Cathala, président du territoire et maire PS de Créteil.

    Le Parisien du 11 janvier
  • Industrie
    Latécoère boucle un nouveau rachat stratégique
    Quelques jours avant Noël, Latécoère a réalisé une nouvelle acquisition en rachetant Malaga Aerospace, Defense & Electronics Systems (MADES), une société espagnole spécialisée dans la fabrication de produits électroniques pour les cartes de circuits imprimés. Elle réalise 80% de son activité sur les marchés de la défense et 20% dans l’aviation commerciale et l’industrie. Cette acquisition permet à Latécoère de rajouter une brique stratégique à ses compétences en intégrant la fabrication de meubles avioniques et de cartes électroniques. Le Toulousain compte aussi sur la technologie de MADES pour monter à bord de la future génération d’avions plus électrique et plus connecté. « MADES nous permettra de nous développer sur le marché de la défense américaine et permettra de renforcer notre position de leader dans les meubles avioniques » a réagi Thierry Mootz, le directeur général de Latécoère. Il s’agit du 3ème rachat depuis l’augmentation de capital de 193 M€ réalisée en 2021. Autre bonne nouvelle : en décembre, Dassault Aviation a décidé de confier à Latécoère la conception et la fabrication des portes du Falcon 10 X, son nouveau jet d’affaires.

    La Dépêche du 11 janvier
  • Industrie
    Comment Airbus a pris le dessus sur son concurrent Boeing
    Depuis trois ans, Boeing est distancé par Airbus qui, en 2021, a conservé son titre de premier constructeur aéronautique mondial, pour la 3ème année consécutive. Et Airbus creuse l’écart. En 2021, Airbus a réussi à dépasser son objectif de livraisons, avec 611 appareils remis à 88 clients. Sur le terrain industriel, Boeing fait moins bien mais a vu sa situation s’améliorer. Sur le terrain commercial, Boeing devance Airbus de peu avec 28 commandes nettes, ce qui est peu significatif. Boeing bénéficie aussi d’un phénomène de rattrapage après deux années en berne. Mais Airbus apparaît plus solide et plus conquérant. Pendant la crise, le système industriel mondial d’Airbus a montré son efficacité et sa flexibilité. Contrairement à Boeing, qui assemble tous ses avions aux États-Unis, Airbus s’est appuyé sur ses usines aux États-Unis, au Canada et en Chine qui ont livré 180 avions (1/3 du total de 2021), le solde étant assemblé en Europe. « Cette proximité avec nos clients est un atout, surtout en temps de pandémie », assure Guillaume Faury, CEO d’Airbus. Airbus s’est aussi montré créatif : 25% des livraisons ont été réalisées électroniquement. Boeing, lui, est confronté aux pénuries de main-d’œuvre qualifiée, très aiguës aux États-Unis, et il a un énorme trou dans sa gamme, n’ayant aucun avion à aligner face à l’A220 et à l’A321neo.

    Le Figaro du 12 janvier
  • Industrie
    Le X-59 déménage au Texas pour réaliser ses essais au sol
    En 2021 et ce malgré la pandémie, des étapes importantes ont été franchies en termes de construction de l'avion X-59 de la NASA (Quiet SuperSonic Technology, QueSST) qui a quitté son bâti d'assemblage. L’année 2022 sera décisive en termes d'essais. A commencer par ceux qui se dérouleront au sol, puisqu'ils précèdent naturellement ceux en vol. Après le déménagement temporaire de l'avion expérimental de la division des Skunk Works de Lockheed Martin en Californie vers les installations au Texas, le X-59 est prêt à commencer l'année 2022 par des essais au sol critiques. Pour cette année, l'objectif de la NASA est clairement celui du premier vol de l'avion, à une date encore indéterminée. Au Texas, le but des essais réalisés au sol sur le X-59 auront pour but de pour s'assurer que l'avion peut résister aux charges et aux contraintes qui se produisent généralement pendant le vol. L'équipe calibrera et testera également les systèmes d'alimentation en carburant avant que le X-59 ne retourne en Californie pour d'autres tests et la finalisation de ceux-ci.

    Air & Cosmos du 11 janvier

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Vols à vide : polémique suite aux propos du PDG de Lufthansa
    Alors que le PDG du groupe Lufthansa, Carsten Spohr, a affirmé, peu avant Noël, qu'une réglementation européenne allait l'obliger à opérer 18 000 vols à vide cet hiver pour ne pas perdre de précieux créneaux horaires aéroportuaires, ces propos suscitent des remous. En fait de vols vides, le problème de Lufthansa serait plutôt de ne pas pouvoir annuler à sa guise des vols insuffisamment remplis pour être rentables et ces déclarations relèveraient plutôt d’un coup de communication. En effet, la réglementation européenne qui prévoit l'obligation pour les compagnies aériennes d'utiliser au moins 80% de leurs créneaux horaires a déjà été largement assouplie et n'impose nullement de voler à vide : réintroduite en mars 2021, elle n’impose qu’un seuil de 50%, correspondant au niveau moyen de reprise du trafic. Or, alors que des compagnies comme Ryanair ou Air France sont parvenues à remettre en service autant de destinations et de vols que possible, Lufthansa a fait le choix de réduire drastiquement sa flotte et de se séparer de 20% de ses effectifs, pour ne conserver que la part d'activité rentable. Résultat, dès 2021, le groupe allemand a pu rembourser la totalité des aides publiques, soit 3,5 Md€. Mais le trafic de Lufthansa était encore en retrait de 59%, contre 46% pour Air France. Et Lufthansa est la compagnie qui a supprimé le plus de vols sur son programme d'hiver (30 000). D'où l'hostilité de son PDG au projet de la Commission européenne, qui souhaite relever le seuil d'utilisation des créneaux à 64% pour la prochaine saison d'été pour accompagner la reprise.

    Les Echos du 12 janvier
  • Aviation Commerciale
    5G et aviation : inquiétudes des constructeurs et des compagnies aériennes
    Il y a déjà près de deux ans que les compagnies aériennes, les avionneurs et les régulateurs ont exprimé leurs inquiétudes, sur de possibles problèmes d’interférence entre la 5G et les outils de navigation des avions. Leurs doutes ne sont pas nouveaux. En cause, d’un côté la bande passante utilisée par la 5G (entre 3,7 et 4 GHz), et de l’autre, celle qui sert aux radioaltimètres des avions, nécessaires aux atterrissages en cas de mauvais temps (entre 4,2 et 4,4 GHz). Leur spectre pourrait entraîner des dysfonctionnements sur de nombreux systèmes électroniques indispensables au bon fonctionnement des avions. En France, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) demandé aux opérateurs de téléphonie de brider leurs antennes relais, à proximité de 17 aéroports, et aux équipages de veiller à ce que les passagers éteignent leur téléphone. L’aviation civile est préoccupée par le fait que la technologie de la 5G vienne pointer son faisceau sur les mobiles 5G à bord de l'avion, sans pouvoir encore l’affirmer ou l’infirmer. C'est pour cela que la DGAC a émis une simple recommandation. Aux États-Unis, ces doutes sur la 5G plus puissante, et dont la bande de fréquences est encore plus proche, a viré au bras de fer entre les compagnies aériennes et les opérateurs AT&T et Verizon.

    Franceinfo du 9 janvier

Espace
  • Espace
    Le CNES veut multiplier les contrats avec les startups du spatial pour accélérer leur développement
    Philippe Baptiste, le président du CNES (Centre national d’études spatiales) a déclaré à l’occasion de ses vœux à la presse le 11 janvier : « Les startups ont cruellement besoin de contrats pour démontrer leurs capacités. C’est ça qui va les crédibiliser et les faire monter en compétence ». L’un des objectifs principaux du CNES est donc désormais d’accompagner les nouveaux acteurs qui arrivent dans le secteur du spatial avec des idées disruptives, que ce soit dans le domaine des nouveaux lanceurs, des constellations, de l’exploitation des données satellitaires, des nouveaux services en orbite (opérations de ravitaillement et de déplacement de satellites, surveillance de l’espace pour localiser les débris etc). Le CNES promet d’y consacrer des centaines de millions d’euros ces prochaines années, grâce au plan France Relance, qui flèche près de 1,5 Md€ vers le secteur spatial sur la période 2022-2026. L’agence spatiale a également évoqué la possibilité d'acquérir des services de lancement auprès des nouveaux acteurs qui investissent ce domaine et qui auraient déjà prouvé un certain niveau de maturité, ou encore l’achat de capacités d’observation de la Terre auprès de sociétés qui chercheraient à conquérir ce marché. « En retour, on va bénéficier de leurs apports pour accélérer nos propres programmes », renchérit Philippe Baptiste. Parallèlement à cette dynamique, le CNES a également codéveloppé l’an dernier avec Bpifrance le fonds de capital-risque CosmiCapital. Doté d'une quarantaine de millions d'euros et géré par la société Karista, il accompagne exclusivement des startups spatiales.

    L’Usine Nouvelle du 11 janvier
  • Espace
    L'ONERA obtient le maintien de sa subvention publique
    L'ONERA (Office national d'études et de recherches aérospatiales) ne devrait finalement pas voir sa subvention abaissée à 108,9 M€ : le soutien appuyé du Sénat et des négociations avec la Direction générale de l'armement (DGA), les ministères de l'Économie et des Armées ont permis à l'ONERA de conserver une subvention stable. Avec la dotation en fonds propre, l’ONERA va bénéficier d'une aide publique annuelle totale d'environ 116 M€ sur 2022-2026. Mais cela reste en-deçà du montant prévu de la subvention publique (120 M€), un signal inquiétant au moment où la France lance des grands projets tels que le Système de combat aérien du futur (SCAF). En 2022, le budget global de l'ONERA atteindra 237 M€, dont la moitié provient de contrats commerciaux, et celle-ci doit pouvoir recruter les personnels nécessaires avec les perspectives 2022. Le Sénat avait appelé le gouvernement à augmenter le montant de la subvention pour charge de service public et à « cesser ce contresens stratégique, pour renforcer les moyens de l'Office dans le cadre du prochain contrat d'objectifs et de performances (COP 2022-2026) ». Pour le président de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, Christian Cambon, « si on pense que la souveraineté technologique en matière aéronautique et spatiale a du sens, ce n'est pas ici qu'il faut chercher à économiser quelques millions. Nous dénonçons depuis des années la politique à courte vue de l'État sur l'ONERA. C'est une pépite à préserver et encourager ». Ainsi, le programme 144 soutient certaines technologies quantiques développées par l'ONERA, principalement dans les domaines de la gravimétrie et de l'inertie.

    La Tribune du 11 janvier

Innovation
  • Innovation
    Airbus bouscule sa politique d'innovation
    Airbus a officialisé début novembre un changement radical de stratégie en matière d'innovation. Fini le Bizlab (lancé en 2015) et place à Airbus Scale. Au lieu d'accélérer des startups embryonnaires, qui n'avaient pas encore totalement défini leur modèle économique et leur produit, l'avionneur européen compte soutenir des jeunes pousses beaucoup plus matures. « Il s'agit d'un transfert de connaissances dans les deux sens. Les startups bénéficient de nos technologies pour travailler sur des projets conjoints avec l'objectif final que Airbus devienne un client. De notre côté, nous accédons à une technologie que nous n'aurions pas développé autrement ou en prenant beaucoup de temps », détaille Christian Lindener, responsable d'Airbus Scale. « Airbus Scale représente une approche vraiment différente de l'innovation. (…) c’est un levier stratégique pour notre croissance alors que dans beaucoup d’entreprises, cette innovation est surtout valorisée dans un dossier de marketing », complète Christian Lindener. Airbus compte donc rentabiliser sa politique d'innovation. Concernant les thématiques prioritaires, le groupe ne compte pas se focaliser sur des projets purement aéronautiques ou spatiaux : « Nous nous intéressons plutôt à des technologies éloignées de ce qu'Airbus produit, mais qui sont recherchées dans l'industrie aérospatiale (…) comme l’avion à hydrogène » détaille Christian Lindener. Airbus s'est fixé pour objectif d'étudier chaque année 200 projets de startups et d'en soutenir 20 par an.

    La Tribune du 12 janvier

Défense
  • Défense
    La diplomatie européenne s’active à Brest
    Les ministres des Affaires étrangères de l’ UE vont se réunir à Brest jeudi et vendredi pour notamment discuter de la sécurité en Europe, précédés par leurs homologues de la Défense, alors que la France assurant depuis le 1er janvier la présidence semestrielle tournante de l’UE. Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont insisté sur la nécessité pour les Européens d’être à la table des négociations, alors que Russes et Américains se sont entretenus lundi et qu’une réunion entre le Conseil de l’OTAN et la Russie se tient aujourd’hui à Bruxelles. Les 27 entendent aussi réaffirmer leur soutien à la Lituanie face à la Chine, qui bloque des exportations lituaniennes depuis l’ouverture d’une représentation diplomatique taïwanaise dans cet État balte. Bruxelles a dévoilé en décembre un projet d’instrument qui permettrait de punir rapidement tout pays utilisant des sanctions économiques pour exercer des pressions contre l’UE ou un de ses membres. Enfin, les ministres feront le point avec sur une première version révisée de la boussole stratégique, le futur livre blanc de l’UE sur les enjeux de sécurité européens et les moyens d’y répondre. La réflexion porte notamment sur la capacité à déployer une force de 5 000 hommes en cas de crise et sur le renforcement de la capacité industrielle des Européens en matière de défense.

    20 Minutes du 12 janvier

international
  • international
    La Chine plus que jamais décidée à casser le duopole Airbus-Boeing
    Prévue pour fin 2021, la certification du C919, premier avion moyen-courrier chinois, est à nouveau reportée, officiellement en raison de la crise sanitaire et de « l’environnement externe ». Comac, son constructeur, poursuit les vols d’essais. Cela fait près de 5 ans que Comac travaille à sa certification. La lenteur du processus en dit long sur le manque d’expérience chinoise et sur le niveau d’exigence de la Civil Aviation Administration of China (CAAC) pour que la certification du C919 soit irréprochable. « Avant de se frotter à la FAA et à l’Easa, les autorités de la sécurité aérienne aux États-Unis et en Europe, la Chine réalise en quelque sorte un galop d’essai avec le C919 », relève Marc Durance, associé au cabinet de conseils Indéfi. À ce stade, l’aéronautique chinoise (hors militaire) repose sur trois appareils, dont un seul (jet régional ARJ21) est en service. Le C919, programme lancé en 2008, devrait donc commencer sa carrière en 2022. Malgré les difficultés, la Chine est décidée à devenir un grand de l’aéronautique commerciale. Pour cela, la Chine investit massivement, forme des armées d’ingénieurs et s’appuie sur les technologies occidentales. Mais la Chine ne compte pas rester dépendante, et structure son industrie afin de monter en puissance dans la maquette digitale, l’avionique et les moteurs. « La souveraineté aéronautique passe par l’autonomie dans les moteurs. La Chine a créé AECC, un motoriste qui compte 100.000 salariés, et rassemble les compétences de la filière militaire et civile (…) », explique Olivier Andriès, directeur général de Safran. À court terme, l’avion chinois n’est pas une menace pour Airbus et Boeing. À plus long terme, Airbus et Boeing estiment que l’avion chinois fera partie du paysage. « L’histoire a prouvé que deux acteurs ne suffisent pas à répondre aux besoins d’un marché à forte croissance. (…) il y a de la place pour trois acteurs », estime David Calhoun, PDG de Boeing. En outre, la course à l’avion « zéro émission » offre à la Chine une opportunité historique.

    Le Figaro du 12 janvier