Synthèse de presse

Espace
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    Succès du vol inaugural d’Ariane 6
    Ariane 6 a réalisé avec succès son vol inaugural, mardi 9 juillet. A 21h, heure de Paris, le nouveau lanceur a été propulsé hors de l'atmosphère terrestre. Le vol s’est parfaitement déroulé pendant les 2 premières heures : l’allumage du moteur Vulcain de l’étage principal, le décollage, le largage des 2 boosters puis la séparation de la coiffe. Le 2nd allumage du moteur Vinci s’est également déroulé comme prévu, l’une des innovations d’Ariane 6 étant d’être capable de rallumer ce moteur pour déposer des satellites sur des orbites distinctes au cours d’une même mission. Les 10 micro-satellites, les cubesats, ont ainsi été largués à bon port. Néanmoins, dans les derniers instants de la mission, dans la phase dite de démonstration, un des groupes auxiliaires de puissance (APU) n'a pas fonctionné. Le dernier étage a dévié de sa trajectoire et le système automatique n'a pas lancé l'allumage du moteur Vinci une 3ème fois, comme cela était initialement prévu, sans qu’aucune défaillance ne soit constatée à ce niveau pour autant. Cette défaillance ne compromet pas le succès du vol inaugural, ni le calendrier à venir. « L'Europe est de retour dans l'espace », a lancé Philippe Baptiste, directeur du CNES. L’enjeu est désormais d’assurer la montée en cadences de production du nouveau lanceur, tout en assurant sa compétitivité face à ses concurrents. Dans l’immédiat, les équipes vont s’atteler à la préparation du 1er vol commercial, prévu en décembre, avec le lancement du satellite espion CSO-3 des forces armées françaises.

    Ensemble de la presse du 10 juillet
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    Comment Ariane 6 pourra faire face à la concurrence des lanceurs réutilisables
    Alors qu’Ariane 6 a réussi son vol inaugural et dispose maintenant d’un carnet de commandes bien rempli, avec une trentaine de lancements, soit plus de 3 ans de plan de charge au rythme prévu d’une dizaine de tirs par an, la question de la succession du lanceur lourd risque de se poser plus tôt que prévu pour l’Europe spatiale. Le magazine Challenges s’intéresse au possible développement d’un lanceur lourd réutilisable européen. La concurrence risque en effet de s’étoffer dans les prochaines années pour Ariane 6, en comptant le Starship de SpaceX, le lanceur Vulcan de ULA, qui a réussi son 1er lancement en janvier, et le New Glenn de Blue Origin, qui doit voler à l’automne 2024. 3 solutions semblent possibles pour répondre à cette concurrence. La 1ère est une amélioration a minima d’Ariane 6, pour essayer de la rendre plus compétitive. Déjà en cours, l’Ariane 6 dite Block 2, ou Evolution, qui doit voler fin 2025, aura des boosters plus puissants et un moteur Vinci à poussée accrue. Sa capacité d’emport augmentera de 20% en orbite basse, et de 10% en orbite géostationnaire. La 2ème solution serait une amélioration qui pourrait intégrer un nouvel étage supérieur ultraléger en carbone, Icarus, sur lequel travaille déjà ArianeGroup. Cet étage, aussi appelé « Black upper stage », permettrait de gagner encore 2 tonnes de performance en orbite géostationnaire. ArianeGroup étudie aussi un étage supplémentaire, ou « kick stage », baptisé Astris, dont le supplément de puissance permettrait des missions vers la Lune ou des astéroïdes. Il serait aussi possible de remplacer les boosters latéraux à poudre par des boosters équipés du nouveau moteur à bas coût réutilisable Prometheus. Une 3ème solution serait de travailler dès maintenant sur un futur lanceur lourd compétitif et réutilisable, avec l’objectif d’un 1er vol au début des années 2030. Cette Ariane Next, ou Ariane 7, avait été étudiée par le CNES en 2019, qui évoquait un prix de lancement de 35 M€, quand Ariane 6 est bien au-delà de 100 M€. Pour développer cette nouvelle génération de lanceur, les industriels européens devront maîtriser la réutilisation. La réussite de Maiaspace, filiale d’ArianeGroup, qui vise le 1er vol d’un lanceur moyen équipé de moteurs Prometheus pour fin 2025, est donc essentielle.

    Challenges du 9 juillet

Défense
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    Joe Biden annonce la fourniture de 5 systèmes de défense antiaérienne à l’Ukraine
    Le président américain, Joe Biden, a prononcé mardi 9 juillet à Washington un discours pour célébrer le 75ème anniversaire de l'OTAN, lors duquel il a annoncé l’envoi à l'Ukraine de nouveaux systèmes de défense antiaérienne. Après les meurtrières attaques russes sur l’Ukraine lundi 8 juillet, plusieurs pays de l'OTAN, dont les États-Unis, ont confirmé, dans une déclaration commune, l'envoi d'un total de 5 de ces systèmes, dont 4 batteries Patriot. Ce système de missiles sol-air de conception américaine est particulièrement efficace pour intercepter les missiles balistiques russes. Le 5ème système de défense antiaérienne annoncé est une batterie de SAMP/T, des systèmes de missiles de fabrication franco-italienne, que l'Italie avait déjà dit être prête à livrer. À l'occasion de ce sommet, l’Ukraine a réitéré sa candidature pour rejoindre l'Alliance atlantique. Le pays souhaiterait recevoir une invitation formelle en ce sens, mais plusieurs pays, dont les États-Unis, continuent de s'y opposer.

    Le Figaro du 10 juillet

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Les taxis volants de ADP et Volocopter reçoivent l’autorisation de voler à Paris durant les Jeux olympiques
    Le gouvernement a autorisé mardi 9 juillet la mise en service d'un vertiport provisoire sur une barge amarrée sur la Seine, à proximité de la gare d’Austerlitz, à Paris, pour faire voler l'aéronef électrique de ADP et Volocopter durant les Jeux olympiques. Equipé de 18 moteurs électriques, l’engin pourra transporter un passager, en plus du pilote, à une altitude comprise entre 150 et 300 m, sur une distance maximale de 21 km. Pendant les Jeux olympiques, le but est de prouver son intérêt en créant plusieurs lignes entre les sites olympiques grâce aux 4 autres vertiports en fonctionnement à Paris-Charles-de-Gaulle, au Bourget, à Issy-les-Moulineaux et à Saint-Cyr-l'Ecole. Alors que le Volocity n’a toujours pas obtenu sa certification de l'Agence européenne de sécurité aérienne (EASA), les vols se cantonneront à des démonstrations gratuites. L’utilisation du vertiport de la gare d’Austerlitz ne sera permise qu’entre 8 h et 17 h à raison de 2 mouvements par heure pour 900 vols au total, jusqu’au 31 décembre 2024. Décrié par la mairie de Paris, celle-ci a annoncé étudier la possibilité d’un recours en justice. De son côté, l’Autorité environnementale avait publié un avis critique soulignant les nuisances sonores, la consommation d'énergie, les questions de sécurité soulevées et l’impact visuel.

    Le Parisien et L’Usine Nouvelle du 10 juillet
  • Aviation Commerciale
    Turkish Airlines loue 10 A321neo à AerCap
    Turkish Airlines a conclu un accord de location avec le groupe irlandais de leasing AerCap pour 10 nouveaux avions de ligne A321neo. L’ajout de ces 10 monocouloirs permettra au transporteur basé à Istanbul de se développer sur de nouveaux marchés et d’augmenter ses fréquences sur d’autres, en attendant la livraison des 194 A321neo qu’il a commandés directement auprès d’Airbus. La compagnie aérienne exploite actuellement 65 A321 et 58 A321neo. Turkish Airlines est également en négociations avec Boeing concernant 150 monocouloirs 737 MAX et 75 long-courriers 787, mais la décision finale dépendra des négociations sur le prix des moteurs, avait affirmé début juin son président Ahmet Bolat. Ces dernières années, Turkish Airlines a déployé des services vers un grand nombre de nouvelles destinations, dont l’Australie pour la 1ère fois en mars 2024. En tant que membre clé du groupe de transporteurs Star Alliance, Turkish Airlines possède actuellement une flotte de 457 avions et dessert 346 destinations dans le monde dans 130 pays, dont 293 villes internationales et 53 villes nationales.

    Air Journal du 10 juillet
  • Aviation Commerciale
    Les carburants durables augmentent les coûts des compagnies aériennes européennes
    Avec l’essor des carburants durables, les coûts des compagnies aériennes européennes sont en hausse. Depuis 2023, les compagnies européennes doivent intégrer une fraction de carburant d’aviation durable (CAD). La législation, Refuel EU, organise la montée en puissance du CAD : 2% en 2025, 6% en 2030, puis 20% en 2035, jusqu’à 70% en 2050. « Ce carburant issu de biomasse est 3 à 4 fois plus onéreux à produire que le kérosène », explique Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies aux Rencontres économiques d’Aix. « Et l’Europe nous demande de produire de l’e-fuel très pur, qui coûte 8 à 10 fois plus cher… », ajoute-t-il. Lufthansa vient par exemple d’annoncer qu’à partir du 1er janvier prochain, le prix de ses billets pour un départ d’Europe sera majoré de 1 à 72 €. Depuis 2022, Air France intègre dans le tarif de tous ses billets une contribution à l’achat de CAD comprise entre 1,5 et 24 €. La compagnie utilise déjà 2% de SAF, « ce qui entraîne un surcoût de 200 M€ », a précisé Anne Rigail, directrice générale de la compagnie. De fait, « voler va coûter plus cher », résume Luis Gallego, président de British Airways. Dans un entretien au Financial Times, il déplore la rigueur européenne : « Oui, il faut décarboner mais nous devons le faire de manière harmonisée dans le monde pour ne pas porter préjudice à l’aviation européenne », soutient-il. Dans un secteur aérien très concurrentiel, où le prix du billet reste le déterminant majeur, « voler plus vert » risque de ne pas être un levier déterminant pour les compagnies vertueuses qui redoutent l’attrait de leurs concurrentes turques, américaines ou du Moyen-Orient.

    L’Opinion du 10 juillet

Industrie
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    Boeing a livré 44 appareils en juin, son meilleur mois depuis le début de l’année 2024
    Boeing a annoncé avoir livré 44 avions en juin, soit son meilleur mois depuis le début de l'année. L’avionneur explique avoir livré 35 avions de la famille du 737, dont 34 exemplaires du Boeing 737 MAX et 1 Boeing 737 pour le programme d'avion militaire P-8. De plus, le groupe a remis 5 appareils 777 en version cargo, 3 Boeing 787 Dreamliner et 1 Boeing 767 qui doit être adapté en avion ravitailleur KC-46 par sa branche Défense, Espace et Sécurité (BDS). Il s'agit de la livraison mensuelle de 777 la plus importante depuis septembre 2019. Sur les 6 premiers mois de l'année, l'avionneur a livré 175 avions, dont 135 Boeing 737 MAX. Par ailleurs, il a engrangé 14 commandes brutes en juin et enregistré 2 annulations, soit 12 commandes nettes. Au 1er semestre, il a pris 156 commandes brutes et subi 41 annulations. À fin juin, son carnet de commandes atteignait 6 156 avions.

    Ensemble de la presse du 10 juillet

Environnement
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    Collaboration historique pour le 1er hub d’hydrogène aéronautique en Espagne
    Airbus, Aena, Air Nostrum, Iberia, Exolum et Repsol se sont associés pour étudier la mise en place du 1er hub d’hydrogène aéronautique en Espagne, marquant une étape importante vers la décarbonation du secteur aérien. Ce projet réunit pour la 1ère fois l’ensemble de la chaîne de valeur de la production d’énergie primaire aux opérations au sol, intégrant 2 compagnies aériennes et un réseau complet d’aéroports. Le partenariat vise à fournir une perspective globale sur l’intégration des avions à hydrogène dans l’écosystème aéroportuaire. L’initiative ne se limitera pas à l’approvisionnement en hydrogène et à l’infrastructure associée, mais portera également sur les exigences spécifiques des opérations au sol. L’objectif final est de soutenir et promouvoir l’écosystème de l’aviation à l’hydrogène en Espagne. Karine Guenan, vice-présidente de l’écosystème ZEROe chez Airbus, souligne que la décarbonisation de l’aviation est un objectif majeur pour le groupe. « Étant donné le potentiel de l’Espagne dans la production d’hydrogène bas carbone et d’énergies renouvelables, il est essentiel que l’industrie aéronautique collabore pour sécuriser une chaîne d’approvisionnement complète jusqu’aux aéroports”, déclare-t-elle. Le programme « Hydrogen Hub at Airports » lancé par Airbus vise à promouvoir l’expansion de l’infrastructure d’hydrogène dans l’aviation. À ce jour, des accords ont été signés avec des partenaires et des aéroports dans 13 pays, démontrant une ambition globale et un engagement envers une aviation plus durable.

    Media 24 du 10 juillet

international
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    L’ARJ21 effectue son 1er vol en ultra haute altitude
    L’avion régional ARJ21, développé en Chine, a effectué mardi 9 juillet avec succès son 1er vol à ultra haute altitude dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang. L’appareil exploité par Chengdu Airlines a décollé de l’aéroport international de Kashgar et a atterri à l’aéroport de Taxkorgan, selon Commercial Aircraft Corp of China (COMAC), le constructeur de l’avion. L’aéroport de Taxkorgan, à une altitude de 3 258 m, est le 1er aéroport à ultra haute altitude du Xinjiang et également l’aéroport le plus occidental de Chine. Il a été mis en exploitation commerciale en décembre 2022. Dans le monde, les aéroports à haute altitude se trouvent principalement en Chine, au Népal, au Pérou, en Bolivie et en Équateur. Parmi les 10 aéroports les plus élevés au monde, la Chine en compte 8. Chengdu Airlines, basé dans la province du Sichuan, a installé 3 bases dans le Xinjiang : à Turpan, Yining et Kashgar. Le transporteur exploite 9 ARJ21 et plus de 40 routes aériennes dans la région, couvrant 24 aéroports du Xinjiang. Actuellement, plus de 110 avions ARJ21 sont en exploitation commerciale, la plupart opérant dans des aéroports régionaux.

    Air Journal du 10 juillet