Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Visite du Président Macron au salon Eurosatory : l'industrie de la Défense doit rentrer dans une « économie de guerre »
    Le Président Emmanuel Macron est venu inaugurer le salon pour encourager une industrie européenne de la défense plus forte, en avertissant qu'il fallait désormais entrer dans une « économie de guerre ». Il a annoncé, lundi 13 juin, réévaluer dans les semaines qui viennent la Loi de Programmation Militaire (LPM) 2019-2025, pour « ajuster les moyens aux menaces ». La France a augmenté depuis 2017 ses crédits défense pour atteindre 40,9 Md€ en 2022, avec un objectif de 50 Md€ en 2025. Le renforcement des capacités de défense passe également par davantage de coopération européenne, a longuement insisté le président, qui souhaiterait une « préférence européenne ». « Si nous voulons cette base industrielle européenne, il va falloir accepter plus de coopération et il va falloir également accepter davantage de standardiser notre offre », a prévenu le Président. Selon lui, le marché américain, bien que plus gros que le marché européen, est nettement plus simplifié. Ainsi selon des chiffres communiqués par l’agence européenne de Défense en 2020, 80% des acquisitions et plus de 90% des projets de recherche et technologie en matière de sécurité et de défense sont gérés sur une base nationale. Par ailleurs, selon la Commission européenne, l'UE dispose de 178 systèmes d'armes différents, contre 30 pour les États-Unis. Autre exemple, les Européens cumulent 17 types de chars de combat lourds, 29 types de destroyers et de frégates et 20 types d’avions de chasse différents. Emmanuel Macron ajoute qu'il faudra s'organiser pour produire davantage et moins cher. « Nous n'avons pas attendu les changements stratégiques pour réinvestir dans la Défense », a rappelé le chef de l'Etat, mais il faut « aller plus vite, plus fort, au moindre coût », martèle-t-il. La Commission européenne travaille sur la création de deux fonds afin d'aider les Etats européens à renforcer leur défense, ainsi que sur une possible baisse de TVA pour les achats d'armes européennes. Enfin, il a aussi souligné la contradiction existante entre la volonté de renforcer la défense européenne et les projets de taxonomie de la Commission, qui consisterait à exclure le secteur de l'armement de l'investissement dit « responsable ». Il s'est ainsi engagé à résister à ces projets de législation, qui sont à l'agenda européen.

    Ensemble de la presse du 14 juin
  • Défense
    Le système Visioloc dévoilé par Thales pour ses jumelles de vision nocturne
    Thales dévoile, à l’occasion du salon Eurosatory qui s’est ouvert lundi 13 juin, le système Visioloc, une nouvelle fonctionnalité des jumelles « Sophie », présentée comme unique au monde. Dans un contexte de conflits, comme en Ukraine, où le signal GPS est quasi systématiquement brouillé, cette fonction permet aux utilisateurs des « Sophie » d’extraire des coordonnées de géolocalisation sans recourir au satellite. Le système Visioloc complètera les systèmes basés sur les centrales de navigation inertielle. Ces équipements de haute technologie sont fabriqués notamment par les groupes français Safran et iXblue. Thales a fait tester à la presse récemment sa gamme de produits optiques de haute précision, vendus à 110 000 exemplaires dans le monde. Baptisés Minie, Nellie, Bonie HP, ou encore la lunette de visée XTRAIM, intégrable sur les nouveaux fusils d'assaut HK-416 ou le fusil-mitrailleur léger Minimi, ces appareils high-tech, équipés des tubes d’intensification de lumière du français Photonis, permettent quasiment de voir comme en plein jour. Thales s’est imposé comme un leader mondial de ces systèmes optiques grâce à son site de Saint-Héand (Loire), racheté en 1994. En 1996, l’entreprise est sélectionnée par la DGA pour fournir 10 000 jumelles Lucie (Lunettes compacte intensifiée économique) aux forces françaises et se révèle être un succès commercial avec 70 000 systèmes en service dans le monde. La gamme, dont les éléments pour l’assemblage (lentilles, tubes d’intensification de lumière, cartes électroniques…) sont achetés à 95% en France, est depuis, régulièrement modernisée. L’activité du site est essentiellement dédiée à la Défense, avec le développement et l’assemblage des jumelles de vision nocturne, jumelles thermiques, lunettes de tirs et de la boule optronique du mini-drone Spy’Ranger, développé par Thales pour l’armée de Terre française. Selon les années, 5 000 à 10 000 systèmes sont fabriqués sur place, dont plus de la moitié dédiés à l’exportation.

    Challenges du 14 juin
  • Défense
    La Lituanie va acheter 18 canons Caesar à Nexter
    En visite au salon Eurosatory, où il a rencontré plusieurs homologues, le nouveau ministre des Armées Sébastien Lecornu a reçu de la part du ministre de la Défense lituanien, Arvydas Anusauskas, une lettre d'intention pour l'acquisition de systèmes d'artillerie Caesar. Fabriqué par Nexter, le canon, dont 6 exemplaires ont déjà été livré à l'Ukraine et dont un nouveau lot de 6 canons pourrait bientôt lui être livré, remporte un grand succès. La Lituanie pourrait donc en acquérir 18 exemplaires. Il y a quelques semaines, c’est la Belgique qui avait annoncé son souhait d'acheter 9 systèmes pour 62 M€, et l'ancienne ministre Florence Parly s'était félicitée de la cohérence du choix belge en faveur d'une Défense européenne « solide et concrète ». La France détient 76 canons de ce type, alors que le but fixé par la Loi de Programmation Militaire était d'en détenir plus d'une centaine. Avec ces 12 canons livrés, elle se prive déjà de 20% de son matériel. Pour Nexter, l'un des enjeux à venir sera de produire davantage. Jusqu'à présent, l'usine de Bourges qui fabrique les canons en réalisait environ 9 par an avec un cycle de fabrication de 18 mois.

    Les Echos du 14 juin
  • Défense
    « Le SCAF fait partie de nos cibles », Jean-Marie Carvalho, Vice-président d'Actuation Systems chez Collins Aerospace
    La branche Actuation Systems de Collins Aerospace, présente au salon Eurosatory, avec ses deux sites français implantés à Saint-Marcel, près de Vernon (Eure) et à Saint-Ouen-L’aumône (Val-d'Oise), est un important partenaire de la Défense française, notamment avec la production et la maintenance de servo-commandes et de systèmes hydrauliques et carburants pour de nombreux avions et hélicoptères militaires. Jean-Marie Carvalho, ancien PDG d'Actuation Systems France, qui a pris depuis le début de l'année la responsabilité de l'ensemble des sites mondiaux de l'équipementier, livre un entretien et expose les ambitions de son groupe au niveau des nouveaux programmes aéronautiques militaires en Europe. « Nous avons donc un portefeuille extrêmement dense au niveau de l'actionnement de vol. Nous sommes actuellement l'acteur du marché qui a le plus d'expérience, avec plus de 6,4 milliards d'heures de vol, notamment parce que nous sommes présents sur les actionneurs de plateformes commerciales à succès comme l'A320 » déclare-t-il. L’activité du groupe, qui compte près de 3 000 employés, est répartie sur neuf sites dans le monde : trois en Italie, deux en France, deux en Angleterre et deux aux Etats-Unis. Présente sur des projets comme l’hélicoptère lourd CH-53K King Stallion, ou le Tempest britannique, Actuation Systems emmagasine de l’expérience, dont l’entreprise pourrait tirer des bénéfices pour les acteurs français et allemands du programme SCAF, sous condition évidemment de propriété intellectuelle et de souveraineté industrielle. Le PDG rappelle les avantages de la double activité : « Entre le monde de l'aviation civile et le monde de l'aviation militaire, il n'y a pas vraiment de parois étanches. Les bénéfices que nous tirons d'un côté peuvent être transposés à l'autre ».

    Le Journal de l’Aviation du 14 juin
  • Défense
    NH Industries signe un contrat de support opérationnel des NH90
    La NAHEMA (NATO Helicopter Management Agency) a signé au nom de la France et de l’Allemagne, avec le consortium NH Industries (composé d’Airbus Helicopters, Leonardo et Fokker), le nouveau contrat de soutien opérationnel du NH90, un contrat de service basé sur la performance. Développé dans le cadre d’un programme en coopération européenne rassemblant l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie et les Pays-Bas, l’hélicoptère NH90 se décline en deux versions : le TTH (Tactical Transport Helicopter) pour les missions d’appui aux forces terrestres, et le NFH (NATO Frigate Helicopter) pour les missions de secours maritime et de lutte antinavire et anti sous-marine. Choisi par neuf autres pays, ce sont au total 597 hélicoptères NH90 qui ont été commandés, et plus de 460 livrés. L’objectif du nouveau contrat est de mettre immédiatement à disposition des armées des rechanges pour la maintenance et les réparations. La fourniture des pièces de rechanges relèvera désormais de la responsabilité de l’industrie. Ceci comprend la planification matérielle des fabrications, un stockage basé sur les besoins et le respect des délais de livraison dans les entrepôts des unités de chacune des armées concernées, ainsi que des réparations industrielles effectuées chez Airbus Helicopters.

    Boursier.com du 14 juin

Emploi
  • Emploi
    Attirer les talents, le grand défi de l'aviation
    Lors du Paris Air Forum, plusieurs intervenants se sont penchés sur la problématique pour le secteur aérien d’attirer de nouveaux talents. Alors que l’industrie aéronautique compte recruter cette année 15 000 personnes aux profils variés, le GIFAS a lancé la campagne « L’AÉRO RECRUTE » en avril dernier, dont l’objectif est de présenter aux salariés des autres secteurs industriels tous les métiers et sociétés de l'aéronautique dans l'ensemble des territoires. La semaine dernière, « il y avait 3 000 offres d'emploi en ligne : 1 000 pour la production, 1 000 pour la R&D et 1 000 pour les fonctions support et après-vente » précise Martin Sion, Président de Safran Electronics & Defense et Président du Groupe des Equipements Aéronautiques et de Défense (GEAD) du GIFAS. Il insiste sur « l'individualisation de la gestion des collaborateurs et la quête de sens. Avant, cette attente était implicite. Or, il faut que nous affichions notre engagement, sur les réseaux sociaux en particulier. La décarbonation, troisième révolution de l'aéronautique, est un challenge extraordinaire qu'il faut mettre en avant ». La feuille de route du CORAC (Conseil pour la Recherche Aéronautique Civile) prévoit un budget de 10 Md€ pour arriver à l'avion décarboné dont 30% pour les ETI et PME, une enveloppe qui peut les aider à recruter. Les volumes d'embauche sur le court et moyen terme sont conséquents chez Airbus qui recrute pour assurer une cadence de production de 75 appareils de la famille A320 par mois d'ici 2025. Le fuselage va évoluer, de même que la propulsion avec l'arrivée de l'hydrogène. Safran et Airbus coopèrent avec ArianeGroup sur le site de Vernon avec son pool d'ingénieurs spécialisés sur cette nouvelle énergie. « Nous devons développer nous-même ces nouvelles compétences à un horizon de 5 à 15 ans, par exemple dans le domaine de la cybersécurité où nous avons créé un bachelor », a estimé le Directeur des ressources humaines d'Airbus, Thierry Baril. En outre, attirer plus de femmes reste un défi pour l'industrie où les stéréotypes ont la vie dure. « Il faut travailler très en amont », a fait valoir Olivier Chansou, Directeur général de l'Ecole Nationale de l'Aviation Civile, qui estime le vivier féminin dans les écoles d'ingénieurs entre 20 et 22% du total des étudiants.

    La Tribune du 14 juin

Industrie
  • Industrie
    Safran Seats réorganise ses activités à Issoudun, dans l'Indre
    Avec la reprise de l’activité en 2022, la société compte optimiser ses process industriels, en rationnalisant sa principale implantation en région Centre-Val de Loire. Actuellement implanté sur neuf sites à Issoudun (Indre), Safran Seats n'en comprendra plus que cinq à la fin de l'année. L'unité de fabrication de sièges techniques pour le personnel navigant, qui emploie 80 salariés, sera notamment rapatriée au cours de l'été sur la zone industrielle la Limoise à quelques kilomètres de là. Safran Seats dispose de six autres usines dans le monde, notamment aux Pays de Galles, en Tunisie, au Mexique et aux Etats-Unis. La division de sièges d'aéronefs de Safran emploie au total 5 000 salariés et a réalisé 15,4 Md€ de chiffre d'affaires en 2021. La société a notamment profité du creux de 2020 et 2021 pour renouveler à 80% sa gamme de sièges, y compris les matériels réservés aux personnels navigants, avec pour objectif de pouvoir s'adapter sur l'ensemble des modèles de Boeing et d'Airbus (les monocouloirs A321 et 737, et les aéronefs long-courriers A330, A350 et B777).

    La Tribune du 14 juin
  • Industrie
    Peut-on construire un avion sans les matières premières de la Russie ?
    Au cours des cinq dernières années, le cours du titane, minerai stratégique indispensable pour construire un avion, a bondi de 200%. Parmi les plusieurs sortes de titane : celui qui intéresse l’aéronautique, de qualité « premium », représente 8% du marché, soit 200 000 à 240 000 tonnes, et la Russie en produit 30 à 40%, derrière le Japon (environ 50%) et devant le Kazakhstan. La Russie concentrant, à elle seule, 30 à 50% des approvisionnements européens de titane, Airbus cherche aujourd’hui à diversifier ses sources de titane. Ses avions A350, comme les B787 de son concurrent Boeing, intègrent entre 15 et 18% du minerai. L’avionneur américain, qui s’approvisionne majoritairement au Japon, avait annoncé début mars stopper toute importation de titane russe. Après le Japon, qui ne pourra pas fournir tout le monde, tous les regards se tournent vers l’Arabie saoudite, dont les éponges (qui permettent la production de lingots) de titane pourraient être prochainement certifiées « premium ». Autre piste pour gagner en indépendance : le recyclage des chutes du titane aéronautique déjà utilisé en France. « Une pièce utilise seulement un dixième de la matière engagée au début de la chaîne. Les copeaux et les chutes représentent une dizaine de milliers de tonnes en Europe », comptabilise Julien Burdeau, directeur de la transformation et de la stratégie d’Aubert & Duval, qui a lancé Ecotitanium en 2018, une unité de recyclage en Auvergne. « Notre objectif est de produire à terme 4 000 tonnes par an, soit 15% des besoins de l’aéronautique et de la Défense en Europe. » précise-t-il.

    Le Parisien du 14 juin

Espace
  • Espace
    Le satellite Gaia dévoile la cartographie la plus complète jamais réalisée de la Voie Lactée
    L’Agence spatiale européenne a révélé, lundi 13 juin, une carte résultante de plusieurs années d’observation du satellite Gaïa, constituant la cartographie la plus complète et la plus précise de notre galaxie. Sur cette carte de la Voie lactée, en trois dimensions, près de deux milliards d’étoiles ont été répertoriées, inventoriées, avec une précision jamais atteinte jusqu’ici quant à leur position relative, leur déplacement, leur âge. Il a fallu plusieurs années aux scientifiques pour traiter les données enregistrées par Gaïa depuis son poste d’observation placé à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Le satellite a aussi pour la première fois permis d’étudier la composition chimique de ces millions d’étoiles. Déployé en 2013, le télescope ayant coûté 750 M€, et le segment sol chargé de traiter ce volume de données 250 M€, va poursuivre son recueil de données jusqu’en 2025. La France joue un rôle important dans la mission, en particulier dans la gestion et le traitement de données. François Mignard, astronome à l’Observatoire de la Côte d’Azur, a notamment mis sur pied et dirigé à ses débuts le Depac, un groupe de 450 personnes chargé de transformer les données brutes de Gaia en données utilisables par la communauté scientifique. « La France compte pour 20% de ce groupe environ. Et le CNES joue un rôle clé, avec une force de frappe technologique très puissante, notamment en termes d’organisation et de puissance de calcul. Dans la nouvelle remise de données parue lundi, l’apport du CNES est plus grand encore. 80% de ce qui est nouveau aujourd’hui dans le catalogue est français » explique François Mignard.

    Ensemble de la presse du 14 juin