Synthèse de presse

Le lanceur Ariane 5, produit par ArianeGroup et opéré par Arianespace, décollera du Port spatial européen de Kourou, mardi 6 septembre prochain, avec à son bord le satellite de télécommunications européen Eutelsat Konnect VHTS. Le satellite, fabriqué en France par Thales Alenia Space sur la base de la plate-forme Spacebus NEO à propulsion entièrement électrique, fournira un accès internet à haut débit partout en Europe, afin de répondre à la réduction de la fracture numérique. Il transporte une charge utile de pointe utilisant des technologies de rupture développées avec le soutien du gouvernement français, via le Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) et le programme « Investissements d'avenir » (PIA), ainsi que l'Agence spatiale européenne (ESA). La charge utile comprend notamment le processeur numérique le plus puissant au monde, qui « combine l'allocation agile de capacités, l'optimisation de l'utilisation et du support du spectre, et le déploiement progressif de la couverture réseau au sol », précise Arianespace. Ce satellite sera le 37ème lancé par Arianespace pour le compte d’Eutelsat.

France Info du 1er septembre

La Tribune publie un article - traduit de l’anglais et signé par Michelle L.D. Hanlon, avocate et professeur spécialisée dans le droit de l’Espace et de l’Air à l’Université du Mississippi - consacré aux questions posées par l’exploitation à venir des ressources lunaires. Au moins 6 pays et de nombreuses entreprises privées ont annoncé plus de 250 missions vers la Lune, qui auront lieu au cours de la prochaine décennie. Nombre de ces missions prévoient des bases lunaires permanentes et ambitionnent d'évaluer et de commencer à utiliser les ressources naturelles de la Lune. Ces ressources, utilisées à court terme pour les missions lunaires, seront essentielles à long terme aux missions visant le système solaire. « Sur Terre, la possession et la propriété des ressources naturelles sont fondées sur la souveraineté territoriale. À l'inverse, l'article II du Traité sur l'Espace extra-atmosphérique - l'accord vieux de 60 ans qui guide l'activité humaine dans l'Espace - interdit aux nations de revendiquer un territoire dans l'Espace », relève Michelle Hanlon. L’article IX exige cependant que toutes les activités dans l'espace soient menées « en tenant dûment compte des intérêts correspondants d'autrui ». Suivant cette philosophie, de nombreuses nations travaillent actuellement à l'utilisation collaborative des ressources spatiales. À ce jour, 21 nations ont accepté les Accords Artemis, qui utilisent cette disposition du Traité pour encourager le développement de zones de « notification et de coordination », également appelées « zones de sécurité ». « S'il n'est pas négligeable d'avoir 21 signataires, les accords n'incluent pas pour l'instant les grandes nations spatiales que sont la Chine, la Russie et l'Inde », observe la spécialiste. En juin 2022, le comité des Nations unies sur les utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique a créé le Groupe de travail sur les aspects juridiques des activités liées aux ressources spatiales. « Ce groupe de travail semble un bon moyen pour obtenir un soutien international unanime à l'idée des zones de sécurité telles que celles décrites dans les accords Artemis », conclut-elle.

La Tribune du 1er septembre

SpaceX lancera 5 missions supplémentaires emportant des astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS) à la fin de la décennie, pour le compte de la NASA, dans le cadre d'un contrat de 1,4 Md$, annoncé ce mercredi par l'agence spatiale américaine. Ce contrat porte à 14 le nombre total de missions enregistrées par SpaceX pour sa capsule Crew Dragon.

Zone-bourse.com du 1er septembre

Jeudi 25 août, SpaceX et l'opérateur T-Mobile ont dévoilé une alliance technologique visant à mettre fin aux « zones blanches » à travers le monde. L’alliance vise à utiliser les fréquences de T-Mobile et les satellites de SpaceX pour fournir une couverture mobile partout où les réseaux cellulaires classiques sont absents. Cette initiative concernera d’abord les Etats-Unis, avant d’être étendue partout à travers le globe. Présentée comme révolutionnaire, elle suscite, toutefois, « des interrogations sur sa mise en œuvre, sa pertinence et son modèle économique », indique La Tribune. Le service, qui a vocation à être un service de niche, potentiellement difficile à rentabiliser, pourrait rencontrer des obstacles à la mise en place : « Les 2 800 satellites actuels de Starlink, le fournisseur d'accès à Internet par satellite de SpaceX, ne sont pas conçus pour utiliser les fréquences de T-Mobile ou de tout autre opérateur télécoms », relève un consultant cité par La Tribune.

La Tribune du 1er septembre