Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Guillaume Faury reconduit à la tête du GIFAS
    Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, a été réélu président du GIFAS, à l’issue de son assemblée générale du jeudi 4 juillet. Il a confirmé, dans son allocution, les chiffres de la filière aéronautique et spatiale pour 2023, qui a progressé à 70,2 Md€ de chiffre d’affaires, en hausse de 9%. 75% de l’activité ont été enregistrés dans le civil et 83% du chiffre d’affaires consolidé ont été réalisés à l’exportation. La filière, qui a enregistré des commandes à hauteur de 65,1 Md€ en 2023, rassemble 210 000 hommes et femmes, dont 28 000 ont été recrutés l’an dernier. Guillaume Faury a rappelé les besoins cruciaux de l’industrie aéronautique, spatiale et de défense, en termes de recrutement. En plein rebond et en phase de montée en cadences, la filière « anticipe entre 25 000 et 30 000 embauches en France en 2024 ». Ce défi est sous-tendu par celui de la montée des cadences de production et des livraisons. Dans ce contexte, les risques de défaillance pour certaines entreprises de la supply chain sont une menace. A l’occasion de l’assemblée générale, le GEADS (Groupe des Équipementiers Aéronautiques, de Défense et Spatiaux) du GIFAS a procédé à la réélection de Didier Kayat, PDG du Groupe Daher, à sa présidence. Stéphane Cueille, président de Safran Electrical & Power, et Hélène Moreau-Leroy, PDG de Hutchinson Aerospace, ont été réélus Vice-Présidents du GEADS. Clémentine Gallet, présidente de Coriolis Composites, a, quant à elle, été réélue à la présidence du Comité Aéro-PME. Elle conserve également sa fonction de trésorière du GIFAS. Alain Dulac, PDG de FACTEM, est, lui, élu vice-président du Comité Aéro-PME.

    Aerobuzz du 5 juillet
  • Industrie
    L’incertitude politique rejaillit sur le soutien à l’industrie
    Alors que la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin a ouvert une période d’instabilité politique, dont les effets sont encore difficiles à anticiper, les projets d’investissements pourraient prendre du retard si l’incertitude se prolonge. Les industriels craignent aussi la remise en cause de certains dispositifs. Le plan d’investissement France 2030 par exemple, doté de 54 Md€ pour soutenir l’innovation, n’instruit plus de nouveaux dossiers depuis le 9 juin. Le Secrétariat général à l’investissement (SGPI) tablait avant juin sur 8 Md€ d’engagement cette année, pour atteindre près de 38 Md€ investis à fin 2024. Un sondage, réalisé entre la dissolution et le 1er tour des élections législatives, effectué par la Banque Palatine et le mouvement des entreprises intermédiaires (Meti) auprès de 1200 ETI, vient ainsi confirmer cet attentisme des chefs d’entreprises. Plus de 56% des patrons d’ETI se disent inquiets pour leurs perspectives d’activités au 2nd semestre, contre 37% en mars dernier. Elles prévoient au global de maintenir leurs investissements, mais envisagent de réduire leurs projets en France. Encore 83% des projets de croissance interne sont prévus, mais contre 91% en mars, au bénéfice de leurs implantations à l’étranger.

    L’Usine Nouvelle du 5 juillet
  • Industrie
    Donecle investit dans de nouveaux locaux à Toulouse pour industrialiser la fabrication de ses drones
    L’entreprise toulousaine Donecle, pionnière dans l'automatisation de l'inspection visuelle des avions en utilisant des drones, a vu son carnet de commandes largement s'étoffer face aux besoins de maintenance des flottes d'avions. Son chiffre d'affaires de 1,6 M€ en 2022 est passé à 2,8 M€ en 2023, et Donecle vise 3,2 M€ cette année. L'entreprise investit 2 M€ dans de nouveaux locaux pour augmenter la capacité de fabrication de 1 à 10 drones par mois. Donecle est devenue la 1ère société au monde à recevoir la qualification d'Airbus pour réaliser ce type d'opération. Les clients louent un ou plusieurs drones équipés de caméras qui photographient la surface de l'appareil. Des algorithmes de traitement d'images effectuent la détection de zones d'intérêt sur le fuselage et les classifient en défauts ou non et un inspecteur qualifié valide les rapports d'analyse en moins de 2 h. « Si l'avion est remis en service en 2 h, au lieu des 10 h nécessaires sans drone, la compagnie économise 60 000 $ sur l'opération », avance Matthieu Claybrough, cofondateur de Donecle. La société a déjà déployé une trentaine de drones pour une vingtaine de clients : des compagnies aériennes, des armées, ou encore l'aéroport Charles-de-Gaulle. Elle a également annoncé lors du dernier Salon du Bourget, une commande de 10 drones par Dassault Aviation pour simplifier l'inspection visuelle des Rafale de l'armée de l'Air et de l'Espace et de la Marine nationale.

    La Tribune du 5 juillet

Espace
  • Espace
    Airbus remporte un contrat de 2,1 Md€ pour la construction de satellites militaires allemands
    En pleine réflexion sur la future réorganisation de sa branche spatiale, après l'adoption d'une nouvelle provision de 900 M€, Airbus a annoncé jeudi 4 juillet une commande de l’armée allemande (Bundeswehr) pour la construction et l'exploitation de satellites de télécommunications. Ce contrat représente un montant global de 2,1 Md€ en vue de la maîtrise d'œuvre de 2 satellites SatcomBw 3, à déployer avant la fin de la décennie en orbite géostationnaire. Pendants allemands des satellites français Syracuse, britannique Skynet ou italien Sicral, les satellites SatcomBw 3 seront construits à partir de la plateforme Eurostar Neo d'Airbus et « disposeront de capacités étendues pour suivre l'évolution rapide de la numérisation et l'augmentation constante du volume de transfert de données requis », détaille Airbus. Le contrat délègue à Airbus la maîtrise d'œuvre de 2 satellites, mais aussi du segment sol, soit les stations de réception et de suivi, ainsi que les essais, le lancement et l'exploitation pendant 15 ans. L'Allemagne a émis certaines conditions afin de faire travailler son industrie spatiale nationale. La Bundeswehr exige ainsi que le cœur du système, notamment le guidage et l'intégration des charges utiles très avancées, les panneaux solaires et l'opération générale du satellite, soient réalisés en Allemagne. L'un des satellites pourrait également être sous-traité à OHB.

    Ensemble de la presse du 5 juillet
  • Espace
    6 mois après leur lancement, 2 satellites allemands de type SARah ne sont toujours pas opérationnels
    Les capacités allemandes en matière d’imagerie radar sont actuellement en mauvaise posture. Lancés le 24 décembre par SpaceX, 2 satellites de type SARah, confiés au constructeur allemand OHB n'ont toujours pas été mis en service. Ces satellites sont censés observer la Terre non seulement avec une caméra, mais aussi avec un radar, ce qui permet de prendre des photos, même la nuit ou par temps nuageux. Le 1er satellite du programme, SARah 1, construit par Airbus et lancé en juin 2022, est actuellement en service. Les 2 autres, SARah 2 et SARah 3 sont équipés de réflecteurs radar à synthèse d’ouverture passifs. Le programme avait été lancé en 2013 par la Bundeswehr afin de remplacer la constellation SAR-Lupe. Le programme SARah, dont le coût avait été estimé à environ 800 M€, était considéré comme la pièce maîtresse de la modernisation du renseignement stratégique de l'armée allemande. Or, plus de 6 mois après leur lancement, ces satellites, supposés avoir une durée de vie de 10 ans, ne parviennent pas à déployer leurs antennes. Les ingénieurs ont imaginé plusieurs solutions pour y remédier, comme la réinitialisation du logiciel de vol et plusieurs manœuvres pour déplier les antennes récalcitrantes, mais aucune n’a fonctionné. De plus, selon l’hebdomadaire Der Spiegel, le déploiement des antennes de ces 2 satellites, construits par OHB-System, n’aurait pas été testé au sol. Tant qu’ils ne seront pas opérationnels, l’industriel en gardera la propriété et l'armée allemande n'aura pas à les payer. Les anciens satellites SAR-Lupe, lancés en 2007, continuent de fournir des images, mais arriveront bientôt au bout de leur durée de vie.

    Les Echos du 5 juillet

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Les compagnies aériennes constatent une forte demande dans le monde
    Willie Walsh, le directeur général de l’IATA, s'est félicité d'une hausse des ventes de billets en mai de « près de 6% » pour le début de la haute saison estivale. Les compagnies aériennes constatent une forte demande de voyages à l'orée de l'été, avec un trafic dépassant largement les niveaux de 2019, sur fond de dynamisme des liaisons internationales. Le trafic, mesuré en passagers-kilomètres payants (RPK), a crû de 10,7% sur un an en mai, a précisé l’IATA dans un communiqué. Cette progression de la fréquentation intervient alors que les compagnies aériennes peinent à augmenter leurs capacités : celles-ci n'ont crû que de 8,5% sur 1 an, dans un contexte de retards de livraisons d'avions et de disponibilités d'appareils réduites en raison de difficultés d'approvisionnement et de pénuries de main-d'œuvre. En conséquence, les avions n'ont jamais été aussi pleins lors d'un mois de mai, avec un taux de remplissage de 83,4%, selon l'IATA. « Il n'y a aucun signe que la croissance soit en train de faiblir », a assuré Willie Walsh. Il a néanmoins pointé les « problèmes non résolus » du contrôle aérien en Europe, qui s'est déjà traduit par d'importants retards de vols cette année.

    Le Figaro du 5 juillet

Environnement
  • Environnement
    Ucelia dévoile son plan de décarbonation
    Ucelia a détaillé la feuille de route de sa stratégie de décarbonation. La société, implantée à Ussel en Corrèze, est spécialisée dans les pièces de moteurs aéronautiques complexes, ou d'aérostructures en alliage d'aluminium mises en forme par le procédé de fonderie sable à prise chimique. Elle compte comme clients : Airbus, ArianeGroup, Dassault Aviation, Pratt & Whitney Canada, ou encore Safran. Engagée dans un plan d'investissement de 13 M€ sur la période 2023-2025, Ucelia a pris en compte les enjeux liés à la décarbonation. 26% du montant total des investissements sont consacrés à cette problématique. L'objectif est de réduire de plus de 25% les émissions annuelles de CO2, estimées à 6 000 tonnes. 5 leviers ont été identifiés : récupérer de la chaleur issue du site de production, investir dans des équipements plus performants, améliorer les process, réguler la consommation d’énergie, rénover les aménagements tertiaires et installer une ferme photovoltaïque. Parmi les équipements contribuant à la décarbonation : de nouvelles installations de régénération thermique du sable et un nouveau four de fusion de 1,5 tonne. D’autres installations seront mises en services ou lancées en 2024 : un système de récupération de chaleur fatale des compresseurs, de nouveaux brûleurs pour le four de dessablage ATI, combinés à un dispositif de récupération de chaleur, ainsi que 2 fours de fusion de 0,93 et 0,5 tonnes.

    Air & Cosmos du 5 juillet

Innovation
  • Innovation
    La SATT de Paris Saclay célèbre 10 ans de succès, dont ThrustMe
    La Société d'accélération du transfert de technologies (SATT), qui compte 4 actionnaires : l'université de Paris-Saclay, l'Institut polytechnique de Paris, le CNRS et Bpifrance, célèbre ses 10 ans en juillet. Cette société travaille avec les chercheurs et les établissements de recherche publics afin de transformer une idée en un produit grâce à des projets dits « de maturation ». 50 experts sont au service des 19 établissements de recherche de Paris-Saclay, donc de 15% de la recherche française. Depuis sa création en 2014, 400 projets ont été soumis à la société. Parmi eux se trouve celui de la startup ThrustMe, qui a développé des moteurs pour les petits satellites. ThrustMe enregistre justement sa 1ère année d’industrialisation réussie pour répondre à la demande mondiale croissante de moteurs pour satellites. Elle consolide ainsi sa position de leadership avec la plus large production mondiale de moteurs ioniques à grille validés en orbite. ThrustMe a développé son offre clé en main combinant des produits et solutions adaptés permettant une intégration, des procédures de lancement et d’opérations en orbite simplifiées. Son produit phare, le NPT30-I2, a été développé en 2017, et testé en orbite depuis 2020. ThrustMe a pour objectif de produire 1 système par jour d’ici 2025.

    Les Echos du 5 juillet

Compétitivité
  • Compétitivité
    « L'industrie française a besoin de plus d'Europe »
    Pour réindustrialiser l'Europe, les entreprises ont besoin d'une régulation incitative, plaide une tribune dans les Echos signée par Olivier Scalabre, directeur associé senior de BCG, spécialiste des questions industrielles. « Grâce à un bon équilibre entre productivité et coût du travail, la compétitivité française est aujourd'hui reconnue. Le pays figure depuis plusieurs années au 1er rang des destinations européennes pour les investissements directs étrangers. Et l'excellence de sa recherche est jalousée », estime-t-il. Avec de nouvelles technologies de pointe et l'urgence de la décarbonation, l’auteur plaide pour « aller beaucoup plus loin dans la réinvention de notre tissu industriel ». Face aux investissements massifs de la Chine et des Etats-Unis avec l’IRA, la France aura besoin de plus d'Europe. Les industriels attendent d'elle des signaux clairs pour réindustrialiser et décarboner. Selon lui, la politique d'investissements de l'Union européenne manque encore d'ambition. Il souhaite un fléchage des efforts grâce à des crédits d'impôt et des normes unifiées, à même de bâtir un large marché unique aux frontières protégées. Il faudrait de plus miser sur les emplois liés aux industries de demain et développer des bassins où travaillent ensemble industries, startups, universités et centres de recherche, financeurs publics et investisseurs privés.

    Les Echos du 5 juillet