Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Eric Béranger : « MBDA est un outil de souveraineté et de coopération européenne précieux »
    A l’occasion de la présentation des résultats 2022 de MBDA, Eric Béranger, CEO du groupe, a lancé un appel au renforcement des coopérations européennes. La guerre en Ukraine « nous pousse à réfléchir sur le type de capacités dont nous aurons besoin à l'avenir », a-t-il souligné. Les nouveaux armements tels que les missiles hypersoniques, les munitions rôdeuses, les drones, rendent impérative une meilleure défense aérienne. Afin de soutenir l'Ukraine mais aussi de se préparer à toute éventualité, y compris un conflit de haute intensité, l'industrie de défense a « besoin de technologie et de masse mais aussi de vitesse, dans un contexte d'inflation et de tensions dans la chaîne d'approvisionnement », insiste le dirigeant. Or « les états européens ne peuvent financer un tel effort sur une base nationale. MBDA est un outil de souveraineté et de coopération européenne précieux », estime Eric Béranger. Il faut donc des commandes et davantage de coopération. MBDA, qui pilote un écosystème de 1 600 sous-traitants en Europe, est codétenu par Airbus (37,5%), le britannique BAE Systems (37,5%) et l'italien Leonardo (25%). Le groupe « donne à toutes les nations européennes accès à une gamme complète de systèmes d'armes complexes, opérant du champ de bataille terrestre (anti-chars) au naval, en passant par le combat aérien, la Défense sol-air, jusqu'à la dissuasion (missiles ASMPA) », développe Eric Béranger. Pour l'avenir, le dirigeant se félicite de la volonté affichée la semaine dernière par Paris et Londres de maintenir la coopération dans les missiles de croisière. Il souligne aussi la bonne coopération entre l'Italie et le Royaume-Uni, notamment pour le développement de la nouvelle génération de missile sol-air moyenne portée Camm. Le président Emmanuel Macron a par ailleurs annoncé la tenue d'une conférence sur la défense antiaérienne européenne en juin. « Mon devoir, en tant qu'entreprise privée, est de rappeler ce dont nous disposons comme outils souverains pour cette mission, comme le système Mamba, qui a fait ses preuves au combat, ou le missile Mistral pour la courte portée, le VL Mica ou le Camm pour la moyenne portée », souligne Eric Béranger.

    Ensemble de la presse du 16 mars
  • Défense
    Emmanuel Chiva, délégué général pour l’armement : « Nous sommes entrés dans l’économie de guerre »
    Emmanuel Chiva, Délégué général pour l’armement, accorde un entretien au Monde. « Depuis juin, avec le ministre des armées, nous avons vu à trois reprises l’ensemble des représentants de notre Base industrielle de Défense (BITD). Nous avons lancé 5 groupes de travail, qui ont abouti à de premiers résultats concrets, en matière de stocks stratégiques, de réduction des délais, d’augmentation des cadences de production par exemple », détaille-t-il. Les industriels ont notamment mutualisé leur approvisionnement en titane, un matériau très précieux pour l’aéronautique. Les relocalisations de filières ont avancé, « notamment celle liée aux poudres explosives ». « Tout ce qui peut nous permettre de produire plus et plus vite est aujourd’hui privilégié », souligne Emmanuel Chiva. « Les industriels ont aujourd’hui de la visibilité », estime-t-il. En 2022, l’Etat a ainsi commandé 218 missiles antiaériens Aster, 100 missiles antiaériens Mistral et 200 missiles antichars de moyenne portée. « Notre inquiétude porte plus sur les petits sous-traitants, qui ne bénéficient pas tous de cette même visibilité. Nous avons identifié 200 goulets d’étranglement parmi ces PME, qui ne sont pas capables de répondre à une hausse de leur activité par manque de main-d’œuvre, par limitation de l’outil productif, pour des questions d’approvisionnement, etc. Une trentaine de ces goulets ont déjà été réglés. Il nous faut poursuivre ce travail ». En matière d’innovation, le premier essai en vol d’un planeur hypersonique V-max 1, nouveau type de missile manœuvrant, devrait avoir lieu avant la fin de l’année.

    Le Monde du 16 mars
  • Défense
    MBDA publie ses résultats 2022
    En 2022, MBDA a enregistré 9 Md€ de nouvelles commandes, un record, pour un carnet de commandes total de 22,3 Md€. Le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 4,2 Md€, comme l'année précédente. Après la création de 1 570 postes en 2022, il prévoit d'en créer 2 175 de plus cette année. « La guerre en Ukraine n'a pas eu de lien direct avec notre activité, ni nos prises de commandes, qui ont été exceptionnelles, portées par des contrats avec les Émirats arabes unis, la Grèce ou encore la Pologne », a précisé Eric Béranger, CEO du groupe. Les commandes ont également été portées par des programmes de coopération industrielle avec les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite, l'Inde et l'Australie. Les ventes de Rafale, qui vont se poursuivre en 2023, devraient continuer à porter les ventes de missiles de MBDA à l'export. Le missilier a débuté l'année 2023 avec la signature d’une très importante commande (2 Md€) de la France et de l'Italie portant sur l'acquisition des missiles de la famille Aster. MBDA a également déjà remporté en Arabie saoudite un contrat de 118,7 M$ en lien avec les missiles Camm pour les navires MMSC (Multi-Mission Surface Combatants).

    Ensemble de la presse du 16 mars
  • Défense
    Munitions : un plan d'urgence européen pour aider l'Ukraine
    Pour aider l'Ukraine face à l'invasion russe, l'Union européenne « va faire en sorte » d'augmenter sa production de munitions, fabriquées par « quinze industriels dans onze pays » de l'UE, a indiqué lundi 13 mars le commissaire européen Thierry Breton. L'armée ukrainienne ne cesse par exemple d'alerter sur son manque d'obus de 155 mm. Thierry Breton a rappelé que la Commission européenne avait proposé d'ajouter 2 Md€ à la facilité européenne de paix, le fonds qui rembourse les armes envoyées à l'Ukraine, dont 1 Md€ pourrait subventionner la production de munitions en Europe. « Cette subvention pourrait être importante, de l'ordre de 40 à 50%, pour inciter les industriels à investir », ajoute-t-il. Les ministres de la défense doivent se réunir la semaine prochaine pour discuter de ces propositions de la Commission européenne.

    Les Echos du 16 mars

Espace
  • Espace
    « Il y a un véritable risque de division dans le spatial européen » pour André-Hubert Roussel
    André-Hubert Roussel, directeur exécutif d'ArianeGroup, accorde un entretien aux Echos. « Nous sommes à un moment charnière. Au-delà des enjeux économiques et militaires, l'espace peut nous aider à relever les grands enjeux du XXIe siècle comme l'évolution du climat, les communications, la navigation. Notre mot d'ordre chez ArianeGroup, c'est de rendre l'espace utile à une meilleure vie sur Terre », déclare-t-il. Il alerte toutefois sur le risque de division dans le spatial européen, « qui serait mortifère », et estime que la règle du retour géographique devrait pouvoir être repensée. « Les Etats-Unis investissent au moins cinq fois plus. Pour l'instant, nous avons réussi, avec des moyens bien inférieurs, à tenir notre rang. L'Europe n'a pas décroché », se félicite-t-il. Il salue notamment l'initiative du commissaire européen Thierry Breton pour doter l’Europe d'une constellation de télécommunications en orbite basse. « Dans le domaine de l'accès à l'espace, nous devons aussi poursuivre et amplifier notre effort. Avec les problèmes de Vega C, la fin de la coopération avec la Russie pour le Soyouz, la fin d'Ariane 5 et le retard d'Ariane 6, l'Europe est confrontée à des difficultés conjoncturelles. Tout l'écosystème est mobilisé pour qu'Ariane 6 vole d'ici à la fin de l'année. Au-delà du premier vol, nous devons aussi mobiliser tout le tissu industriel pour que nous puissions derrière monter rapidement en cadence pour produire les 28 fusées qui ont déjà été commandées. Aucun lanceur n'a jamais disposé d'un tel carnet de commandes avant même d'avoir volé ».

    Les Echos du 16 mars
  • Espace
    La NASA présente la nouvelle combinaison pour marcher sur la Lune
    Un prototype de la nouvelle combinaison spatiale qui sera portée par les astronautes de la mission Artemis 3, prévue en 2025, a été présenté mercredi. L'événement était organisé à Houston, au Texas, par la NASA et l'entreprise Axiom Space, qui s'est vu attribuer il a quelques mois le contrat de développement des combinaisons pour la mission. Sur la Lune, les combinaisons devront pouvoir affronter un environnement particulièrement rude. Le pôle Sud, où les missions Artemis atterriront, peut atteindre des températures de plus de 50°C, mais aussi très froides (jusqu'à moins de 200°C au fond de certains cratères). La poussière et les pierres tranchantes sont aussi sources de difficultés.

    Le Figaro du 16 mars
  • Espace
    La NASA choisit une startup française pour l'observation des astéroïdes
    La NASA a fait de la startup marseillaise Unistellar, qui conçoit des télescopes à réalité augmentée, l'un de ses partenaires pour la surveillance des astéroïdes. La revue américaine Nature vient de publier les observations de la mission DART, réalisées par une communauté d'astronomes amateurs équipés de télescopes Unistellar. Recueillies par le SETI Institute, leurs données ont confirmé les informations délivrées par DART avant la destruction de l’astéroïde Dimorphos et révélé la présence d'une teinte rouge inattendue dans les éjectas de l'impact. Cette observation qualifiée de « précieuse » est en cours d'analyse, indiquent les Echos.

    Les Echos du 16 mars

Industrie
  • Industrie
    À Toulouse, un « volume historique » d’offres d’emplois dans la filière aéronautique
    Le salon Synergie dédié à l'emploi aéronautique, qui s'est tenu le 14 mars à Toulouse, témoigne du volume d'offres historique proposé par les entreprises de la filière. « Il y avait plus de 3 000 postes à pourvoir lors de cette édition 2023. Nous n'avions pas vu un tel volume d'offres depuis l'apogée du programme A380 », précise Thierry Abad, directeur des opérations Grand Sud chez l'agence de recrutement Synergie, qui organise ce salon annuel. « Actuellement, nous refusons des gros contrats. Nous les mettons en stand-by car nous n'avons pas les personnes en interne pour y répondre. Mais en 2023, nous voulons vraiment nous développer, le recrutement sera important », commente Pauline Sanchez, gestionnaire RH chez Airplane. Spécialisée dans la maintenance et la peinture aéronautique, cette société propose 55 postes ouverts actuellement et emploie déjà 110 salariés, sur ses deux sites de Toulouse et Agen. La PME Galvanoplastie Industrielle Toulousaine (GIT), qui emploie 75 personnes, propose actuellement une dizaine de postes ouverts. Spécialisé dans le MRO, Air Support prévoit 25 embauches cette année. Aura Aero entend procéder à 250 recrutements en 2023 alors que les effectifs sont aujourd'hui de 150 personnes. « Nous attirons beaucoup de salariés déjà en poste. Nous le voyons, ils sont plus que jamais en quête de sens », commente Florence Faucheur, la responsable RH d'Aura Aero.

    La Tribune du 16 mars
  • Industrie
    Le groupe Hutchinson étend son site de production au Maroc
    Le groupe Hutchinson, spécialiste de la fabrication de pièces aéronautiques en composite et de solutions d’isolation de cabines, étend ses activités au Maroc. Le groupe a inauguré, le 15 mars, l’extension de son site de production à Bouskoura, en présence de Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce. Avec un investissement de 166 millions de dirhams, l’extension du site a été réalisée sur une superficie de 18 700 m² et permettra de créer plus de 400 emplois. Elle est dédiée à la fabrication d’équipements en composite et de matelas d’isolation.

    Aujourd’hui le Maroc du 16 mars
  • Industrie
    Boeing publie le CAFMO 2023, examen annuel des tendances en matière de financement aéronautique
    Boeing a publié une étude consacrée aux perspectives du marché du financement des avions commerciaux pour 2023 (CAFMO), qui fait état d'une nouvelle année de reprise et d'une demande accrue de la part des financiers et des investisseurs dans le secteur de l'aéronautique. « Avec l'augmentation de la production et des livraisons et la réouverture de certains marchés régionaux, nous prévoyons que les besoins en financement d'avions atteindront en 2023 des niveaux proches de ceux d'avant la pandémie », a déclaré Rich Hammond, vice-président de la division Customer Finance de Boeing. « Cette tendance positive réaffirme que les fondamentaux de notre industrie sont solides et que les financiers et investisseurs aéronautiques sont bien positionnés alors que les voyages continuent de se redresser ». Selon l’étude, les compagnies aériennes vont investir 94 Md$ dans l'achat de nouveaux avions commerciaux en 2023. Cette prévision englobe les appareils régionaux, moyen et long-courriers à travers le monde. C'est un tiers de plus qu'en 2022, où le marché était de 69 Md$, et quasiment autant qu'en 2019. Boeing observe une forte augmentation pour les compagnies aériennes et les sociétés de leasing de l'utilisation de leur trésorerie pour payer leurs avions. Alors qu'elle était en quatrième position derrière le crédit bancaire, le recours aux marchés de capitaux et le crédit-bail (« sale & leaseback », système permettant à une compagnie de vendre à une société de leasing un avion commandé en propre, puis de prendre ce même avion en location), cette solution s'est imposée comme le principal moyen de financement pendant la crise sanitaire. Son importance a encore crû en 2022.

    La Tribune du 16 mars

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Air France-KLM a remboursé intégralement son PGE
    Air France-KLM a annoncé mercredi avoir remboursé intégralement son prêt garanti par l'Etat français (PGE), conformément à ce que le transporteur aérien avait indiqué le mois dernier. Le groupe a entièrement remboursé les 2,5 Md€ d'encours restants sur le montant total de 4 Md€ du PGE accordé par l'Etat en 2020. « Ce remboursement intégral contribuera à lisser le profil d'endettement du groupe, à réduire les coûts financiers et à limiter l'exposition résiduelle aux taux variables », a indiqué Air France-KLM.

    Ensemble de la presse du 16 mars