Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    L'Espagne commande 20 avions de chasse Eurofighter pour plus de 2 Md€
    Airbus a annoncé la signature définitive d'un contrat très attendu de 2,04 Md€ avec le gouvernement espagnol pour la vente de 20 nouveaux avions de chasse Eurofighter de dernière génération. Le contrat, passé dans le cadre du programme Halcon, prévoit la livraison de 16 avions de combat monoplaces et de 4 biplaces équipés de radars à balayage électronique (E-Scan). Les nouveaux avions remplaceront la flotte des F-18 Hornet exploités par l'armée de l'Air espagnole dans les îles Canaries, et seront livrés entre 2026 et 2030. Cette commande, qui portera à 90 le nombre total d'Eurofighter espagnols, doit assurer de la charge de travail pour cinq ans à l'usine d'assemblage d'Airbus de Getafe en Espagne, ainsi qu'à de multiples sous-traitants. L’Espagne démarre ainsi la modernisation de sa flotte, il lui reste encore à remplacer une cinquantaine de vieux F-18 ainsi qu'une vingtaine d'Eurofighter de 1ère génération.

    Ensemble de la presse du 24 juin
  • Défense
    Prochaine commande de 6 H145M pour Chypre
    Le ministère de la Défense chypriote serait sur le point de commander 6 hélicoptères H145M auprès d'Airbus, d’après le journal Politis. La commission Défense du Parlement chypriote aurait libéré un montant de 53 M€, afin de pouvoir débloquer un premier acompte pour les futurs hélicoptères, dont le montant total, avec leurs pièces de rechange et leurs divers armements, devrait atteindre les 140 M€. Le contrat devrait aussi comprendre 6 hélicoptères H145M en option. La semaine dernière, une délégation était présente lors du Salon Eurosatory et avait notamment visité un exemplaire du H145M sur le stand extérieur d'Airbus. Ces nouveaux hélicoptères devraient permettre à la Force aérienne chypriote de se séparer définitivement de ses 11 Mil Mi-35P. Mis à la retraite à la fin de l'année 2021, ils doivent être vendus à la Serbie. Chypre aurait dû débourser un montant de 100 M€ afin de les remettre en état de vol. A l'inverse, la Serbie devrait choisir de signer un contrat de remise à niveau avec la Russie.

    Air & Cosmos du 24 juin
  • Défense
    Lufthansa a livré le 1er A321LR de l’armée de l’Air allemande
    Dans le cadre du salon ILA Berlin, Lufthansa Technik a remis à l'armée de l’Air allemande son 1er A321LR. Les travaux de modification ont été conduits dans les installations de la société MRO à Hambourg et ont débuté en décembre. Il entrera en service avec une capacité initiale de transport de troupes et de vols parlementaires, d’une capacité maximale de 136 passagers dans cette configuration. Lufthansa Technik a également réalisé de nombreux travaux préparatoires pour que l'appareil puisse remplir des missions d'évacuation médicale, par exemple avec l'installation d'une alimentation renforcée en oxygène. Cette capacité devrait être activée mi-2023, après l'obtention du STC spécifique pour l'appareil et pour les unités de transport de patients de nouvelle génération (PTE NG). Les futurs équipages ont quant à eux déjà été formés. Un second appareil est attendu par la Luftwaffe et se trouve en court de modification à Hambourg.

    Le Journal de l’Aviation du 24 juin
  • Défense
    Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a reçu Eric Trappier pour évoquer les cadences de production de Dassault Aviation
    Jeudi 23 juin, Sébastien Lecornu a reçu à l’hôtel de Brienne, Eric Trappier, le président de Dassault Aviation. Le ministre des Armées, pour qui il s’agit de la 1ère rencontre avec l’industriel, demande aux entreprises de défense d’accélérer les cadences de production et des armements disponibles plus rapidement et moins chers, dans le contexte de guerre en Ukraine. La semaine dernière, il avait déjà demandé à Nexter, l'entreprise française qui fabrique les canons Caesar livrés à l'armée ukrainienne, de revoir son organisation pour qu'elle soit en mesure d'accélérer les cadences de production. Sébastien Lecornu souhaiterait aussi, selon Europe 1, que les industriels de la défense réduisent leurs marges, mais pas sans garantie pour les groupes d'armement français, qui doivent bien s'assurer en amont que les fournisseurs et les sous-traitants suivront à la fois en approvisionnement, en matières premières mais aussi en capacités de personnels.

    Europe 1 du 24 juin
  • Défense
    L’Allemagne doit décider de sa participation au programme de modernisation du Tigre Mark 3
    Le salon aéronautique ILA Berlin va donner des indications sur les orientations allemandes en termes de coopérations avec la France et l'Europe. L'Allemagne pourrait annoncer qu'elle ne participera pas au programme de modernisation de l'hélicoptère de combat Tigre. Ce ne sera pas le seul renoncement allemand sur des programmes en coopération avec la France : l’armement du Tigre (missile MAST-F devenu aujourd'hui Akeron-LP), le programme d'avions de patrouille maritime MAWS (Berlin a commandé des P-8A Poseidon de Boeing) et, enfin, certainement le Tigre Mark 3. Les prochaines prises de parole de Sébastien Lecornu, le nouveau ministre des Armées, seront dès lors scrutées à l'aune des décisions allemandes. Au Paris Air Forum qui s'est tenu début juin, le PDG d'Airbus Helicopters, Bruno Even, semblait pessimiste sur la participation de l'Allemagne dans ce programme : « Les signaux ne sont pas positifs au niveau opérationnel et au ministère de la Défense par rapport à la priorité, qui serait donnée au Tigre Mark 3 ». Il précisait toutefois : « Je considère néanmoins que tout est possible parce que la décision sur ce type de programme est politique ». Berlin pourrait, à la place, acquérir des appareils de combat plus légers de type H145, voire des H135, à Airbus Helicopters. Même si l’Allemagne ne se joignait pas au programme de modernisation du Tigre Mark 3 les compétences du site de Donauwörth devraient être utilisées sur ce programme.

    Air & Cosmos du 23 juin

Industrie
  • Industrie
    Les usines de Safran s’agrandissent en France et dans le monde
    « Safran revient à des perspectives de développement immobilier et industriel d'avant crise », assure Loïc Blin, directeur des affaires immobilières de Safran. Propriétaire des principales usines parmi ses 470 sites, de 1 400 m² à 40 000 m², le motoriste et équipementier aéronautique avait gelé en mars 2020 la majorité de ses chantiers de modernisation ou d'extension. Désormais, Safran, qui emploie 76 800 personnes dans le monde, table cette année sur 12 000 embauches dans le monde, afin de répondre à l'accélération des cadences de production. En France, où 3 200 salariés sont recherchés, plusieurs projets traduisent cette volonté de reconquête. A Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Maritime), 27 000 m² sont à moderniser. « Ce projet d'envergure consiste à restructurer et déconstruire certains bâtiments parmi les quinze que compte le site. D'où un schéma directeur sur quatre ans, de 2022 à 2025, pour harmoniser les travaux », observe Loïc Blin. Ce sont au total six projets français qui sont en cours cette année. Dans le centre de Cognac (Charente), le site de Safran dédié essentiellement au marché militaire n'a pas levé le pied pendant la pandémie, et cherche à acquérir un terrain voisin de 17 000 m2 auprès de la collectivité. « Nous avons besoin de sécuriser notre activité par une maîtrise du foncier », confie le directeur des affaires immobilières. Les cahiers des charges d’une extension à l’usine de Châtellerault (Vienne) et d’une construction d'un nouveau site à Feyzin (Rhône) sont en cours d’élaboration. Le montant de l'investissement de ces chantiers n'est pas communiqué. Dans le monde, Safran travaille sur cinq autres dossiers, dont la création d'un entrepôt logistique au Mexique, au carrefour de plusieurs usines qui servent le marché américain.

    Le Moniteur du 24 juin
  • Industrie
    Rolls-Royce dévoile son turbogénérateur pour le vol hybride-électrique
    Rolls-Royce a annoncé qu’il orientait ses travaux vers le développement et la mise au point d’un turbogénérateur destiné à l’aviation hybride-électrique. Un turbogénérateur est une petite turbine associée à un générateur d’électricité ; un des exemples le plus emblématique de turbogénérateur est évidemment l’APU (Auxiliary Power Unit), qui alimente le système électrique des avions de transport au parking. Le turbogénérateur de Rolls-Royce offrira une puissance de 500 à 1 200 kW selon les modèles. Il permettra de recharger les batteries après le décollage ou d’alimenter directement les hélices, ce qui permettra aux avions de passer d’une source d’énergie à l’autre en vol. Cette nouvelle motorisation hybride-électrique et son système de distribution de l’énergie seront développés par les experts de Rolls-Royce basés en Allemagne, en Norvège et en Hongrie. Les travaux de recherche sont en partie financés par le gouvernement allemand. Pour Rob Watson, Président de Rolls-Royce Electrical, « Rolls-Royce sera le principal fournisseur de systèmes d’alimentation et de propulsion entièrement électriques et hybrides pour la mobilité aérienne avancée et adaptera cette technologie au fil du temps à de plus grandes plateformes. » La turbine alimentée avec du kérosène, pourra l’être aussi avec des carburants d’aviation durables. Elle sera également compatible avec l’hydrogène, assure le motoriste.

    Ensemble de la presse du 23 juin

Innovation
  • Innovation
    Safran lance « Explore H2 » pour développer la solution hydrogène avec des startups
    Safran lance le programme « Explore H2 » qui vise à identifier, à accompagner et mettre en place des coopérations avec des startups sur ses projets d’innovation et de Recherche et Technologies liés à l’hydrogène. La première sélection de startups se concentrera en particulier sur la gestion des flux d’hydrogène dans un ensemble propulsif, la gestion de la température et de l’état de l’hydrogène, la surveillance en temps réel de ces systèmes et aux piles à combustible pour l’aéronautique. L’hydrogène est une solution séduisante pour décarboner le transport aérien bien qu’elle présente certaines complexités techniques. « Avec le programme « Explore H2 », élaboré avec des partenaires français et allemands, Safran souhaite faire de l’hydrogène une solution pertinente et technologiquement réalisable pour décarboner l’aviation », précise Eric Dalbiès, directeur Stratégie, Recherche et Technologies et Innovation chez Safran. Les startups seront sélectionnées lors de différents défis, pilotés par l’accélérateur de startup allemand TechFounders par UnternehmerTUM et le Conseil européen de l’innovation. Celles qui seront retenues, seront accompagnées par le programme d’accélération de Starburst, formées sur les problématiques spécifiques par Safran University et accompagnées par le CEA et le CETIM dans leurs laboratoires pour la phase de maturation technique. Enfin, ce programme pourra donner lieu, le cas échéant, à la signature d’accords de coopération avec le Groupe et tout cela en moins d’un an.

    Aerobuzz.fr du 24 juin
  • Innovation
    Airbus signe un partenariat avec l’aéroport de Munich
    Airbus a annoncé avoir signé avec l'aéroport international de Munich un protocole d'accord pour commercialiser des solutions clés en main aux villes et régions intéressées par le développement d'écosystèmes de mobilité aérienne avancée (AAM). Le constructeur aéronautique explique développer CityAirbus NextGen, un avion électrique à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL), tandis que l'aéroport de Munich propose des services et des solutions d'infrastructure au sol. L'objectif pour le groupe est de créer des écosystèmes entièrement nouveaux qui garantissent une intégration sûre et transparente des solutions eVTOL avec d'autres moyens de mobilité apportant une valeur ajoutée aux villes et aux communautés.

    Easybourse du 24 juin

Environnement
  • Environnement
    Airbus continue de tisser un réseau mondial d’aéroports distribuant de l’hydrogène
    En pointe sur le développement d'un 1er avion commercial « zéro émission » d'ici à 2035, Airbus poursuit sa politique de partenariats, et, à l'occasion du salon aéronautique ILA Berlin, le constructeur vient de signer, jeudi 23 juin, un protocole d'accord (MoU) avec le groupe gazier et d'ingénierie américano-allemand Linde. L’accord prévoit de développer les infrastructures aéroportuaires les plus à même de produire et de développer de l’hydrogène. Ce partenariat fait suite à une série, déjà longue, de rapprochements entamés depuis le lancement du programme ZEROe, en 2020, avec le concept « Hydrogen Hub at Airports ». Il fait aussi suite à un 1er accord dévoilé en février avec Linde, mais aussi avec l’aéroport de Singapour et les autorités aériennes de cet Etat. Le nouveau protocole renforce encore les ambitions d’Airbus : il prévoit une collaboration touchant à la chaîne globale de fourniture d’hydrogène, de la production au stockage au niveau d’un aéroport, en passant par les opérations de ravitaillement. Les deux partenaires vont lancer dès 2023 des projets pilotes au niveau de plusieurs aéroports, mais ne donnent pour l’heure aucune indication quant à leurs emplacements. En juin 2021, Airbus s'était ainsi associé avec Air Liquide et le Groupe ADP pour la réalisation d'études d'ingénierie sur les infrastructures d'approvisionnement en hydrogène en milieu aéroportuaire. D'autres partenariats sont en cours en Italie, en Corée du Sud et au Japon.

    L’Usine Nouvelle et La Tribune du 24 juin
  • Environnement
    Air Liquide et Siemens Energy créent une coentreprise pour la production d'électrolyseurs
    Le groupe de gaz industriel français Air Liquide et le groupe allemand Siemens Energy ont annoncé jeudi 23 juin la création d'une coentreprise dédiée à la production en série dans une usine à Berlin d'électrolyseurs destinés à fabriquer de l'hydrogène renouvelable. Le début de la production est prévu au second semestre 2023 « avec une montée en puissance vers une capacité annuelle de trois gigawatts d'ici 2025 », est-il indiqué dans un communiqué conjoint. Siemens Energy détiendra 74,9% de cette coentreprise et Air Liquide le quart restant. Les deux groupes avaient annoncé début février la signature d'un protocole d'accord pour « unir leurs expertises », afin d'accélérer la production d'hydrogène « durable » et de la prochaine génération d'électrolyseurs. Le coup d'envoi du partenariat avait été donné avec le projet « Normand'hy », les deux groupes avaient aussi annoncé il y a quelques semaines ce projet de construction en Allemagne. Cette coentreprise « représente une étape majeure pour l'émergence d'un écosystème européen leader de l'hydrogène bas carbone et renouvelable », s'est félicité François Jackow, directeur général d'Air Liquide. Équipés de la technologie d'électrolyse à membrane échangeuse de protons (PEM), les modules produits à Berlin « présenteront un niveau d'efficience élevé et sont particulièrement adaptés à l'intermittence des énergies renouvelables », précise le communiqué. Les deux groupes ajoutent vouloir affecter des ressources de recherche et développement spécifiques pour développer la prochaine génération d'électrolyseurs.

    Le Figaro et Les Echos du 24 juin

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Malgré des perturbations, les avions continuent de faire le plein au mois de juin
    En dépit des vols annulés et de tensions sur les personnels, le trafic aérien européen continue de monter en puissance, retrouvant son dynamisme d’avant crise. Le trafic connait effectivement un rebond spectaculaire depuis les vacances de printemps, avec quelques couacs dans les aéroports européens. Lundi dernier, l’aéroport de Bruxelles-Zaventem a dû annuler tous les départs de la journée, du fait d’une grève des personnels de sécurité, laissant au sol 30 000 personnes, et le même jour, easyJet annonçait une réduction de son programme d’été, représentant plusieurs milliers de vols, après plusieurs week-ends compliqués dans les aéroports britanniques. Néanmoins, le trafic aérien poursuit sa remontée en puissance avec 30 000 vols par jour en moyenne en juin, soit 85% du niveau de juin 2019. Les annulations restent proportionnellement très limitées et rien n’indique que cette courbe va s’effondrer. En France, on compte seulement 0,6% de vols annulés du 1er mai au 5 juin, malgré un pic à 2,9% début juin. Chez Air France, l’offre de siège au 20 juin, atteignait 90,3% du niveau record de 2019, soit plus d’un million de sièges par semaine. La compagnie, qui effectue plus de 1 000 vols par jour, n’envisage pas de réduire son programme. Chez Ryanair, la progression est spectaculaire, l’offre de low-cost est supérieure de 24,5% par rapport à juin 2019. Les avions seront donc bien au rendez-vous cet été, mais les clients devront réapprendre à patienter dans les aéroports.

    Les Echos du 24 juin