Synthèse de presse

Arianespace annonce avoir signé un contrat pour le lancement de deux fusées Vega-C et un autre en option. Le contrat, signé avec l'Agence spatiale européenne (ESA) pour le compte du gouvernement italien, prévoit que ces lancements seront réalisés à partir du dernier trimestre 2025 depuis le Centre spatial guyanais. Ils permettront les premiers déploiements de la future constellation de satellites italienne Iride d'observation de la Terre. Stéphane Israël, président d'Arianespace, a commenté auprès de l’AFP : « Ce contrat montre que Vega-C est un lanceur complètement adapté aux constellations d'observation de la Terre, et témoigne de l'engagement de l'Etat italien derrière Vega-C ». Rome a par ailleurs annoncé, lundi 13 mars, un financement de 309 M€ dans le cadre de son plan de relance pour développer la future version Vega-E du lanceur.

Notretemps.com du 15 mars

La société Avio a annoncé un carnet de commandes en hausse de 16% en 2022, à plus d'1Md€, pour un chiffre d'affaires de 357 M€. La société vise des résultats semblables en 2023, malgré l’accident récent du lanceur Vega-C. Les Echos appellent qu’en l'espace d'une décennie, la contribution italienne à l'Agence spatiale européenne (ESA) a presque triplé, avec une contribution de 3,1 Md€ pour la période 2023-2025, en hausse de 35%. Elle est désormais presque équivalente à celle de Paris (3,2 Md€) et de Berlin (3,5 Md€). Plus de 2 Md€ du plan national de relance européen seront destinés au secteur aérospatial. Cité par Les Echos, Adolfo Urso, le ministre italien des Entreprises et du Made in Italy, déclare : « Mon but est de présenter d'ici la fin de l'année une loi sur l'espace au diapason de ce qui se fait à l'étranger pour valoriser un domaine stratégique du Made in Italy ». Lundi 13 mars, le ministre, accompagné du directeur des systèmes de transport spatial de l'ESA, assistait à la signature par le groupe Avio de deux contrats financés par l'UE d'une valeur totale de 285 M€, destinés à développer la propulsion liquide LOX-méthane « Ces deux projets préparent le terrain pour les systèmes de transport spatial de la future génération basés sur la propulsion liquide à faible impact environnemental », a précisé son PDG, Giulio Ranzo.

Les Echos du 15 mars

L’Usine Nouvelle consacre un article au projet de décarbonation du Centre spatial guyanais (CSG), qui représente environ 250 M€ d’investissements, dont 180 M€ pour la phase 1, et s’inscrit dans un projet plus vaste de rénovation de la base de Kourou, initié pour accueillir Ariane 6. Le CSG pourrait économiser 4,5 M€ par an sur sa facture d’énergie et réduire de 100 000 tonnes par an ses émissions de gaz à effet de serre. En 2018, un plan en deux temps, baptisé « Europe’s spaceport Green Destiny » a été établi. Il vise d’abord à produire sur le site de l’électricité décarbonée, en mettant en service, d’ici à 2025, deux fermes photovoltaïques en autoconsommation de 5 MW chacune. La seconde partie, « Hyguane », prévoit la production d’hydrogène décarboné sur le site. « On va commencer avec un petit champ photovoltaïque de 2 MW pour produire de l’hydrogène vert pour partie liquéfié pour Ariane 6 et pour partie pour alimenter une flotte captive de bus rétrofités de la collectivité territoriale et plus tard, on l’espère, pour les forces armées guyanaises », précise Laurence Monnoyer-Smith, Directrice du développement durable au CNES.

L’Usine Nouvelle du 15 mars