Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Airbus et Dassault Aviation officialisent leur accord sur le futur avion de combat européen
    Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, a confirmé, dans un entretien donné au Figaro, avoir trouvé un accord avec le groupe Airbus pour le partage des tâches industrielles dans le cadre du programme de système de combat aérien du futur (SCAF). « Nous avons un accord avec Airbus. Tous les blocages ont été levés. Nous allons pouvoir entrer dans l'exécution de la nouvelle phase d'études, dite 1B, qui doit préparer le développement d'un démonstrateur, qui devrait voler vers 2029 » explique le PDG. Sébastien Lecornu, ministre des Armées, s’est aussi félicité de l’accord obtenu entre Airbus et Dassault Aviation : « Ce projet est une illustration concrète de la coopération que nous menons au niveau européen, et plus précisément dans ce cas avec l’Allemagne et l’Espagne, sur la Défense et l’armement ». Le SCAF doit permettre de remplacer les Rafale français et les Eurofighter allemands et espagnols d’ici à 2040. Il devrait mobiliser plusieurs dizaines de milliers d’ingénieurs et de techniciens chez les industriels et leurs sous-traitants concernés que ce soit pour l’avion lui-même, le moteur, l’électronique embarquée, les missiles, les systèmes de communications sécurisées, les drones accompagnateurs, etc. Le coût du programme est estimé à environ 100 Md€. « Nous sommes confirmés dans notre rôle de maître d'œuvre et d'architecte de l'avion et avons obtenu la protection de notre savoir-faire industriel et de nos technologies », précise Eric Trappier. Le dirigeant rappelle également la nécessité de pouvoir exporter le SCAF, soulignant au passage qu’il s’attend à de nouveaux contrats à l’exportation pour le Rafale. « L'industrie de Défense est une composante centrale de la souveraineté. Le SCAF peut aider à promouvoir une préférence européenne. La France est un des rares pays de l'UE à l'appliquer » déclare finalement Eric Trappier.

    Ensemble de la presse du 2 décembre
  • Défense
    Airbus Defence and Space fabrique son 2 000ème drone Do-DT45
    Airbus Defence and Space a produit son 2 000ème drone Do-DT45, un appareil utilisé sur les champs de tir pour l’entrainement des pilotes de combat mais aussi des unités de défense anti-aérienne mettant en œuvre des missiles sol-air. Cette gamme d’appareils peut également participer à la mise au point de futurs aéronefs et fournirait également de bons leurres pour saturer des défenses anti-aériennes. Propulsé par deux microréacteurs et mis en l’air depuis une rampe avec catapulte pneumatique, l’appareil est capable d’atteindre une vitesse de 800km/h et une altitude de 25 000 pieds (7 620m). Le cas échéant, il peut être récupéré sous un parachute. Airbus Defence and Space explique que ce 2 000ème appareil produit serait quant à lui sacrifié en Norvège sur le champ de tir d’Andoya.

    Aerobuzz du 2 décembre

Innovation
  • Innovation
    Airbus lance un projet de recherche avec le Cern, pour explorer la supraconductivité
    Airbus a décidé de s’associer avec le Cern, le laboratoire de physique des particules basé à Genève, pour explorer le potentiel de la supraconductivité dans la décarbonation des avions, et en particulier pour son projet d’avion à hydrogène. « La supraconductivité pourrait constituer une véritable rupture dans l’électrification des avions, mais nous devons encore gagner en maturité », résume Sandra Bour Schaeffer, CEO d’Airbus UpNext. L’objectif est de passer de quelques dizaines de kW de puissance embarquée aujourd’hui à plusieurs MW, voire près d’une dizaine à l’avenir, en particulier pour les besoins propulsifs des avions commerciaux, grâce à la supraconductivité. Airbus UpNext avait lancé le projet, dénommé Ascend, en 2021, avec l’objectif de mettre en œuvre à l’été 2023, un démonstrateur d’une chaîne de propulsion électrique employant la supraconductivité à des températures cryogéniques. L’installation se situe sur le site allemand du groupe à Ottobrunn, au sud de Munich. Les 1ers résultats, obtenus en plongeant des composants dans un bain d’azote liquide sur le site toulousain d’Airbus, sont prometteurs. La maîtrise du Cern en matière de supraconductivité va permettre à Airbus d’accélérer et de tirer vers le haut les performances d’un tel système et pourrait servir son projet d’avion à hydrogène, qui vise une entrée en service en 2035. L’hydrogène pourrait servir directement à la propulsion mais aussi au refroidissement des parties électriques du système propulsif.

    L’Usine Nouvelle du 2 décembre

Industrie
  • Industrie
    Toray CFE investit 100 M€ pour ses capacités de fibres de carbone dans les Pyrénées-Atlantiques
    La filiale Toray Carbon Fibers Europe (CFE) du groupe japonais Toray va investir 100 M€ pour construire une 6ème ligne de production de fibres de carbone sur son site d’Abidos (Pyrénées-Atlantiques). Le groupe japonais, leader mondial du secteur, a annoncé cet investissement le 30 novembre 2022, dont l’objectif est de porter les capacités de 5 200 à 6 200 tonnes d’ici à fin 2025, date prévue de la mise en service. Le projet permettra la création d’une cinquantaine d’emplois sur le site. Toray CFE recense déjà 370 salariés dans le bassin, entre l’usine de fibres de carbone et celle de polyacrylonitrile (PAN). Cet investissement vient s’ajouter aux 1,3 Md€ déjà injectés au total sur cette base française depuis 1982, date d’arrivée du chimiste japonais sur les lieux. La future ligne produira des fibres de carbone à haut module d’élasticité, un grade destiné à des applications de haute performance. « Il ne s’agit pas d’un grade standard de fibres de carbone mais d’un premium, destiné à répondre à la demande soutenue en fibres de carbone de haute performance sur les marchés français et européen », précise un porte-parole de Toray CFE. Ces futures productions viseront à 40% des applications dans le domaine du nucléaire, et à 20% dans l’aéronautique.

    L’Usine Nouvelle du 2 décembre
  • Industrie
    Airbus bientôt indépendant du titane russe
    Interrogé à l'occasion du sommet annuel d'Airbus, le 1er décembre à Munich, Michael Schoellhorn, Directeur général d'Airbus Defence and Space, est revenu sur la volonté du groupe de se passer du titane russe : « Pour le moment, nous nous procurons toujours un certain pourcentage de titane russe, mais sommes heureusement en train de devenir indépendants de cet approvisionnement ». Sans apporter plus de précision sur les quantités encore importées, il a précisé que ce processus de découplage du titane était « une histoire de mois, pas des années ». Avant l'été, Guillaume Faury, Président exécutif d'Airbus, déclarait ainsi « être entré dans la crise avec 6 à 12 mois d'inventaire en stock sur le titane et les pièces en titane ». Michael Schoellhorn précise : « Du côté militaire, nous avons fait tout le travail et nous n'avons plus besoin de titane russe. Du côté commercial, il nous faut encore un peu de temps avant de pouvoir passer à des sources non russes ». Le nombre de pays producteurs d'éponges et de semi-produits en titane de qualité aéronautique pour les avions est ainsi très limité. Sur 240 000 tonnes produites par an à ces standards, le Japon en représente la moitié, la Russie 30% à 40%, suivi par le Kazakhstan. Les politiques traditionnelles de stock zéro ne sont désormais plus appropriées à cette situation, en particulier dans le domaine de la Défense, impliquant des coûts supplémentaires, qui nécessitent un arbitrage entre les gouvernements et les industriels.

    La Tribune du 2 décembre
  • Industrie
    Europe technologies décroche le trophée Inpi dans la catégorie Industrie
    L’entreprise Europe technologies, spécialisée dans la fabrication de procédés innovants du traitement de surface, du soudage et de l’usinage, a reçu, le 30 novembre, le trophée Inpi (Institut national de la propriété industrielle) dans la catégorie Industrie. La cérémonie a réuni près de 200 personnes à Paris. Installée à Carquefou depuis 1993, la société travaille principalement avec les secteurs de l’aéronautique, du naval, de l’automobile, du spectacle, de l’agroalimentaire ou de la santé. En 2022, son chiffre d’affaires était évalué à 77 M€. Europe technologies, qui compte 450 salariés, tente de développer l’usine 4.0 : des machines automatisées, moins énergivores et conçues à partir de matériaux recyclés. S’appuyant sur 14 sites en France et à l’étranger, le groupe vend ses produits dans 50 pays.

    Ouest France du 2 décembre
  • Industrie
    Le C919 obtient l'approbation pour une production en masse
    L'avion de ligne gros porteur C919, qui a été développé par la Chine, a obtenu son certificat de production le mardi 29 novembre, permettant au modèle d'entrer en production en masse. La société Commercial Aircraft Corporation of China, qui a développé le C919, a reçu le certificat de l'administration régionale de l'est de la Chine de l'Administration de l'aviation civile de Chine. Le Comac C919 avait reçu un certificat de type fin septembre déclarant que le modèle répondait aux critères de navigabilité et aux exigences de l'environnement, mais chacun des avions fabriqués avait besoin d'une autorisation individuelle du régulateur pour être produit. Le 1er client, China Eastern Airlines, prendra livraison de son 1er Comac C919 en décembre 2022 et devrait assurer des vols de passagers à partir du 1er semestre 2023. L’appareil fait largement appel à des composants occidentaux, moteurs et avionique, provenant de sociétés telles que General Electric, Safran et Honeywell International.

    Air & Cosmos du 2 décembre

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Korean Air réceptionne son 1er A321neo
    Airbus a annoncé le 30 novembre la livraison du 1er A321neo de Korean Air, la compagnie nationale de Corée du Sud, basée à l’aéroport de Seoul-Incheon. Les 30 A321neo avaient été commandés par Korean Air en 2015 et rejoindront sa flotte moyen-courrier de 10 A220-300 et 24 monocouloirs Boeing 737. La compagnie de l’alliance SkyTeam est « la 1ère compagnie aérienne en Asie à prendre livraison d’un A321neo avec la cabine Airspace complète », souligne Airbus dans un communiqué. Korean Air est le plus ancien client d’Airbus en dehors de l’Europe, ayant passé sa 1ère commande en 1974.

    Air Journal et Le Journal de l’Aviation du 2 décembre
  • Aviation Commerciale
    Jetstar Asia prolonge et étend son contrat MRO avec ST Engineering pour ses A320
    Jetstar Asia a annoncé avoir prolongé et étendu un contrat de maintenance en ligne et en base avec la société MRO singapourienne ST Engineering pour sa flotte d’A320, soit 7 appareils. En plus de ce contrat de 3 ans, ST Engineering fournira désormais aussi à la compagnie low-cost une suite complète de solutions pour ses équipements (réparations, pool, stock de consignation dédié…). Jetstar Asia utilise les services de ST Engineering depuis 2013.

    Le Journal de l’Aviation du 2 décembre

Compétitivité
  • Compétitivité
    Bruxelles met en garde contre une guerre commerciale avec les Etats-Unis
    La commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a mis en garde les Européens contre le risque de « guerre commerciale » avec les Etats-Unis, alors qu'Emmanuel Macron dénonçait au même moment à Washington des mesures américaines « agressives ». « Même en temps de crise », il faut veiller à l'application des règles de concurrence et ne pas sombrer dans « une guerre commerciale », a expliqué Margrethe Vestager, en visite à Paris jeudi 1er décembre. Elle ne souhaite pas d'une « course aux subventions » et se montre sceptique vis-à-vis du Buy European Act poussé par la France. La commissaire plaide pour une solution négociée avec Washington, rappelant que le forum transatlantique Trade and Technology Council se réunira la semaine prochaine sur le sujet. L'Inflation Reduction Act « est potentiellement très dommageable pour les entreprises européennes », a-t-elle toutefois reconnu. Il faudra « travailler vite » pour trouver des solutions, la loi américaine entrant en vigueur dès le 1er janvier, tout en évitant « la course aux subventions ». Elle a également rappelé que même si les Vingt-Sept parvenaient à se mettre d'accord sur le sujet, un hypothétique Buy European Act mettrait du temps à émerger.

    Les Echos du 2 décembre

Ukraine
  • Ukraine
    Berlin « manque de volonté politique » sur les livraisons d’armes à l’Ukraine
    Andrij Melnyk, le vice-ministre ukrainien des Affaires Etrangères, ancien ambassadeur en Allemagne de 2015 à 2022, juge dans un entretien au Monde la politique allemande envers Kiev. « Je suis très reconnaissant envers nos amis allemands. On a craint, cet été, que la crise énergétique et la flambée des prix fassent flancher ce soutien. La solidarité est restée intacte », déclare-t-il. Néanmoins, il regrette le manque de volonté politique de la coalition allemande : « Si l’Allemagne veut vraiment devenir une grande puissance militaire, 100 Md€ ne suffiront pas. Depuis que le chancelier l’a annoncé, le 27 février, il y a eu très peu commandes de nouveaux équipements. Par ailleurs, cette enveloppe exceptionnelle ne s’est pas accompagnée d’une augmentation du budget de la Défense jusqu’à 2% du PIB ». Il reconnait que de grandes quantités de matériels et de munitions ont toutefois bien été livrées à l’Ukraine. « Je pense par exemple aux obusiers Pzh-2000 ou aux chars Gepard, mais je veux surtout citer le système de défense antiaérienne IRIS-T », détaille-t-il. L’ancien ambassadeur termine son propos en posant les conditions nécessaires pour atteindre la fin du conflit et une réconciliation entre les deux pays, notamment des réparations pour les crimes de guerre et pour la reconstruction de l’Ukraine.

    Le Monde du 2 décembre

Espace
  • Espace
    L’alimentation spatiale pour l’exploration lunaire à l’étude à Toulouse
    Une multitude d'acteurs, comprenant la startup toulousaine Orius, le Marché d'intérêt national de Toulouse (Min), le CNES, l'école d'ingénieur de Toulouse-Purpan, l'université Paris-Saclay et sa chaire de recherche sur l'alimentation du futur, le chef français Thierry Marx et son école Cuisine Mode d'Emploi(s), viennent d'officialiser un partenariat autour du space farming (agriculture spatiale). L'objectif est de mettre au point un procédé technologique et culinaire qui alimentera les astronautes sur la future base de vie prévue sur la Lune dans le cadre de la mission Artémis. Tout a commencé au sein de l'incubateur Tech The Moon, dédié exclusivement à l'économie lunaire et dont le CNES en a la propriété. Orius a été incubée dans la 1ère promotion de l’organisme, lui permettant d'adapter les bioréacteurs qu'elle commercialise aujourd’hui pour l'alimentation spatiale. Cette machine permet, de manière naturelle et sans produit chimique, de favoriser la culture d'aliments boostés en reproduisant, à la demande, n'importe quel climat. « L'objectif de ce partenariat est de rapprocher la recherche, l'innovation, la médiation scientifique, les producteurs locaux, les chefs et les élèves de lycées et d'écoles d'ingénieurs autour de projets innovants au service de l'alimentation dans l'Espace », précise le collectif dans un communiqué commun.

    La Tribune du 2 décembre