Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Airbus et Dassault Aviation en compétition pour le futur avion de patrouille maritime français
    La Direction Générale de l'Armement (DGA) a annoncé la mise en compétition de l'A320 d'Airbus et du Falcon 10X de Dassault Aviation pour ses futurs besoins de lutte anti sous-marine. La DGA a attribué 10,9 M€ à chaque constructeur aéronautique pour lancer les études de conception du futur avion de patrouille maritime de la Marine française. Airbus propose une solution fondée sur une militarisation de l'A320neo, tandis que Dassault Aviation propose son futur avion d'affaires Falcon 10X , qui entrera en service fin 2025 et sera le modèle le plus grand et le plus puissant de sa gamme de Falcon. « Chaque avionneur devra proposer une solution économiquement intéressante répondant au besoin opérationnel de la Marine nationale à l'horizon post-2030 », explique la DGA, en ajoutant que « les solutions proposées devront rester ouvertes à la coopération à d'autres partenaires européens potentiellement intéressés ». La France met ainsi fin au projet franco-allemand MAWS, décidé en 2017 pour remplacer les Atlantique 2 actuellement en service en France et les P3C Orion de la Marine allemande. Avec une vingtaine d'avions spécialisés, la flotte française est bien supérieure en nombre à celle de la marine allemande, mais s’agissant d'avions de petite série, une harmonisation européenne aurait été bienvenue. « Dans la lutte anti sous-marine, il n'existe pas cinquante modèles d'avions. Grâce à l'appel d'offres français, on gardera une solution européenne face au P8 de Boeing », constate-t-on chez Airbus. Les 2 constructeurs ont 18 mois pour réaliser leurs études et la DGA déclare qu'elle fera son choix en 2026 en vue de remplacer les Atlantique 2 dans la décennie 2030-2040.

    Les Echos et La Tribune du 13 janvier
  • Défense
    L’OTAN va tester un logiciel d’aide à la décision opérationnelle, conçu par Thales et NukkAI
    Les armées modernes ont de plus en plus de difficultés à analyser d’énormes volumes d’informations multisources et multicanaux, envoyées en continu par les satellites, les acteurs du champ de bataille, mais aussi les réseaux sociaux publics et cryptés, et à en extraire les informations pertinentes. Elles ont donc recours à des algorithmes intégrant de l’intelligence artificielle (IA) pour fusionner des masses géantes de données afin de proposer des actions à mener pour planifier des opérations militaires. L’OTAN s’apprête justement à tester « Anticipe », le produit développé par Thales et ses partenaires, notamment le département de recherche de l’US Air Force et l’École nationale de cognitique de l’université de Bordeaux 2. « Anticipe » intègre au sein de la plateforme d’analyse de big data Kast de Thales, la technologie d’IA développée par la startup française NukkAI, pionnière de l’intelligence artificielle de nouvelle génération. Le groupe de Défense a formalisé son partenariat en annonçant, jeudi 12 janvier, la signature d’un 1er contrat avec NukkAI. Le logiciel d’aide à la décision militaire avait été présenté à la DGA en France et avait reçu une licence d’exportation. Le test OTAN est programmé pour octobre 2023, dans le cadre de l’exercice Steadfast Jupiter 2023, un exercice stratégique opérationnel et tactique, destiné à évaluer la force de réaction face à une menace majeure. Si le test est concluant, « nous aurons des opportunités de contrats avec l’Alliance, avec l’armée de l’Air et de l’Espace, mais aussi avec des pays du Golfe qui ont marqué leur intérêt », souligne David Sadek, vice-Président recherche, innovation et technologie, en charge de l’IA, chez Thales.

    Le Figaro du 13 janvier

Innovation
  • Innovation
    Airbus dévoile son projet « Dragonfly » pour améliorer l'assistance au pilote de ligne
    Airbus a dévoilé mercredi 11 janvier un projet expérimental visant à automatiser le déroutement et l'atterrissage d'un avion en cas d'urgence. De quoi fournir aux pilotes une aide à la décision dans les situations complexe, mais aussi la possibilité de se substituer à l'équipage dans les cas extrêmes, si les deux pilotes venaient à perdre connaissance ou se retrouvaient dans l'incapacité de piloter. Baptisé « Dragonfly » en référence à la vision à 360 degrés des libellules, ce démonstrateur est déjà en phase de test depuis l'été dernier sur un A350-1000 dédié au vol d'essais. Développé depuis 2 ans au sein d'Airbus UpNext, l'incubateur technologique du groupe Airbus, il a même déjà fait l'objet d'un test de déroutement et d'atterrissage automatisé en conditions réelles, en France, en novembre dernier. « Notre 1er objectif est de finaliser les essais en vol en 2023, avant de pouvoir remettre nos conclusions et recommandations à Airbus », explique Isabelle Lacaze, chargée du projet Dragonfly. Les essais au sol à Toulouse ont également permis de tester avec succès la fonction la plus susceptible d'être utilisée au quotidien par les pilotes, le cheminement automatisé de l'avion au sol. De quoi simplifier le travail des pilotes, soumis à forte pression sur les grands aéroports très encombrés. Airbus a également pour ambition d'utiliser les progrès réalisés dans l'automatisation des différentes phases de vol pour pouvoir offrir un jour prochain, aux compagnies aériennes, la possibilité d'opérer de très long-courriers en équipage réduit.

    Les Echos et Air & Cosmos du 13 janvier

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Vinci Airports dépasse le cap des 200 millions de passagers en 2022
    Les aéroports du groupe Vinci ont totalisé 209,7 millions de passagers en 2022, en y ajoutant les 23 millions de passagers des aéroports mexicains d’OMA qui ont rejoint le réseau Vinci Airports le 8 décembre. C’est presque le double de 2021, mais c’est encore 25% de moins qu’en 2019. Le 1er aéroport du groupe est Londres-Gatewick (32,8 millions de passagers), devant Lisbonne (28,2 millions) et Santiago du Chili (18,74 millions). Le 1er aéroport français est Lyon Saint-Exupéry (8,56 millions). Les aéroports du réseau Vinci Airports ont par ailleurs accueilli au total près de 50 millions de passagers au 4ème trimestre 2022, soit près de 17 millions de passagers de plus qu'en 2021. Le trafic passager a ainsi continué de progresser sur le trimestre écoulé, confirmant sa résilience dans un contexte économique plus compliqué en Europe.

    Les Echos du 13 janvier
  • Aviation Commerciale
    Une nouvelle compagnie indienne, Fly91, veut se lancer avec une flotte d'ATR 72-600
    Convergent Finance, une société de capital-investissement basée à Bombay, et Manoj Chacko, l’ancien dirigeant de Kingfisher Airlines ont annoncé la création de Fly91, une nouvelle compagnie aérienne régionale indienne. Les deux parties ont indiqué, dans une déclaration commune, qu'un investissement initial de 2 milliards de roupies (24,3 M$) sera mobilisé pour son lancement. Fly91 débutera ses activités d’ici décembre 2023 avec une flotte d'ATR 72-600. Elle vise principalement le segment des vols court-courrier (vols de 45 à 90 minutes) en desservant des aéroports régionaux mal desservis dans le cadre du Regional Connectivity Scheme (RCS) du gouvernement indien. La nouvelle compagnie sera basée à l’aéroport international de Goa dans le sud-ouest du pays, la région étant l'une des destinations touristiques les plus populaires de l'Inde.

    Le Journal de l’Aviation du 13 janvier
  • Aviation Commerciale
    Ultimatum de la FAA aux compagnies aériennes retardataires face à la 5G
    Dans un document publié le 11 janvier 2023, l’Administration Fédérale de l’Aviation Civile (FAA) propose aux compagnies aériennes une année d’échéance pour s’adapter à la 5G. Initialement prévue en janvier 2022, le lancement de la 5G sur tout le territoire aux Etats-Unis avait été reporté en évitant notamment les alentours de certains aéroports. A la date du 1er février 2024, tous les avions pour qui la mise à jour n'a pas encore été réalisée devront être conformes et « insensibles » aux fréquences utilisées aux Etats-Unis pour la 5G. Selon la FAA, 7 000 avions sont déjà équipés pour filtrer la 5G au niveau de leurs appareils et donc inscrits au registre américain. Les retardataires représentent 1 000 appareils soit un huitième à devoir passer par une révision pour s’actualiser. La FAA précise que 180 avions devront remplacer l’altimètre par un modèle plus efficace alors que les 820 autres peuvent se protéger des perturbations de leurs instruments grâce aux filtres. Ce problème est propre au marché américain dont le réseau 5G utilise une bande appelée C, qui va de 3,7 à 3,98 gigahertz (GHz), une fréquence très proche de celle utilisée par l’aérien, notamment pour la communication.

    AeroBuzz du 13 janvier

Industrie
  • Industrie
    Collins Aerospace étend un accord de support avionique avec China Southern
    Collins Aerospace (groupe Raytheon Technologies) vient d'étendre un accord de support avionique avec China Southern pour sa flotte de B787, le transport aérien chinois préparant son redécollage à l'international. Le contrat s'appuie sur un précédent accord à l'heure de vol Dispatch, avec la fourniture des pièces de rechange critiques sur site, l'accès à des pools d'actifs au niveau mondial, des réparations avec la qualité OM et une assistance technique. « Cette prolongation démontre la confiance de China Southern envers Collins Aerospace et notre réseau mondial de centres de services pour continuer à fournir notre expertise technique », a déclaré Lisa Steffen, vice-Présidente des services et de l'assistance chez Collins Aerospace. China Southern Airlines opère actuellement avec une flotte de 27 Dreamliner : 10 B787-8 et 17 B787-9. La compagnie chinoise attend encore 3 B787-9 qui doivent aussi être couverts par ce contrat.

    Le Journal de l’Aviation du 13 janvier
  • Industrie
    Retour sur l’année 2022 de Tronico
    Tronico, la filiale du groupe Alcen qui a célébré cette année ses 50 ans d’existence, est revenu sur son année 2022. L’entreprise dirigée par Patrick Collet est un sous-traitant, mais rappelle également ses activités en tant qu’ODM (original design manufacturer) « dans le développement de systèmes complexes à dominante électronique ». La société, basée à Saint-Philbert-de-Bouaine en Vendée, est structurée en différentes entités concernant l’aéronautique, les énergies, le biomédical, la Défense/sécurité, l’industrie, le ferroviaire et la technologie électronique. Elle s’est distinguée par « d’excellents résultats commerciaux, avec une facturation en hausse de 40% de l’activité phare EMS ». Tronico se félicite aussi du développement de l’activité du laboratoire d’ingénierie des composants, ainsi que du record de production de convertisseurs DC-DC atteint par sa branche électronique de puissance Tame Power. Tronico et Tronico Atlas, sa filiale marocaine, ont vu le renouvellement de toutes leurs certifications concernant les secteurs de l’aéronautique (EN 9100 et Nadcap), du médical, de l’automobile, du spatial (agrément CNES), de l’activité laboratoire de composants et des autres marchés.

    Electroniques.biz du 13 janvier
  • Industrie
    A Aubigny-sur-Nère, Mecachrome profite de l’embellie dans l’aéronautique
    Aubigny-sur-Nère est le 1er site industriel Mecachrome, le groupe spécialisé dans la production de pièces de grande dimension très technologiques requérant des procédés spéciaux. Mecachrome est notamment un des fabricants principaux des grands donneurs d’ordre que sont Boeing, Airbus, Bombardier et Dassault Aviation. Sa fusion avec WeAre Group en 2022 a fait du groupe l’un des 5 plus grands fabricants de pièces mécaniques pour l’aéronautique en Europe. Il compte une vingtaine de sites de production dans le monde et est présent depuis 1962 dans le Cher, à Aubigny-sur-Nère, où il emploie 400 personnes. Après un coup d’arrêt durant la période Covid, le secteur de l’aéronautique est reparti très fortement ces derniers mois. « On se projette sur les années à venir avec une croissance assez significative qui va nous permettre de réinvestir sur nos sites et de recruter », indique Christian Cornille, PDG de Mecachrome.

    France Bleu du 13 janvier
  • Industrie
    Le plus gros gisement européen de terres rares découvert en Suède
    Le plus grand gisement connu de terres rares d’Europe vient d’être découvert en Suède. Le site, qui était déjà connu, enfermerait, selon le groupe minier LKAB, 1 million de tonnes de ces minerais, soit près de 1% des réserves mondiales. Pour l’Union européenne, qui importe 98% de ses terres rares de Chine, laquelle détient un quasi-monopole mondial, c’est un premier pas vers un peu plus de souveraineté sur la filière des technologies vertes. Il faudra 10 à 15 ans avant de commencer à exploiter la mine selon LKAB. La découverte de ce gisement en Suède ne devrait donc pas réduire la domination de la Chine à court terme. La dépendance de l’Europe, et de la quasi-totalité du monde, à quelques producteurs de minerais essentiels, est inquiétante, souligne justement un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publié le 12 janvier. En cause, la concentration, dans quelques pays, de l’extraction et du traitement des matériaux indispensables aux technologies liées aux énergies bas carbone.

    Le Figaro et l’Opinion du 13 janvier

Compétitivité
  • Compétitivité
    L’industrie européenne se mobilise pour un fonds de souveraineté commun
    Le gouvernement allemand se rallie à l’idée de dégager des fonds communs pour répondre à la politique « agressive » américaine, c’est-à-dire la fameuse loi Inflation Reduction Act (IRA), votée en août 2022. Les industriels européens veulent une réponse rapide. « L’Allemagne et l’Europe doivent faire pareil », explique Hildegard Müller, Présidente de la fédération automobile allemande VDA, dénonçant au passage une « politique anti-industrielle » de l’Union européenne. Le chancelier Olaf Scholz serait sur le point de se rallier à l’idée de dégager de nouveaux fonds communs pour répondre à l’IRA américain. « Il faut une initiative européenne d’investissement industriel, centrée sur les nouvelles technologies, le développement des énergies renouvelables et la promotion de l’innovation industrielle », plaide un document du SPD. Paris et Berlin ont aligné leurs positions avant noël et devraient approfondir leur réponse lors d’un Conseil des ministres franco-allemand, à la fin de la semaine prochaine. La présidente de la Commission Ursula von der Leyen doit dévoiler des propositions à la fin du mois et défendra la stratégie de l’UE au Forum de Davos la semaine prochaine. Plusieurs pays, dont les Pays-Bas et la Suède, qui occupe la présidence tournante de l’UE, s’inquiètent de distorsions potentielles à la concurrence interne et au libéralisme au cœur du marché unique. À l’inverse, certains pays du Sud, Italie, Espagne, Portugal, entendent bénéficier de la force de frappe économique de l’UE, au même titre que les plus riches comme l’Allemagne ou la France. C’est pourquoi l’idée d’un « fonds de souveraineté » commun aux Vingt-Sept semble pour le moment privilégiée.

    Le Figaro du 13 janvier