Synthèse de presse

international
  • international
    Des contrats attendus pour les entreprises françaises avec le déplacement d’Emmanuel Macron en Chine
    Le Président de la République, Emmanuel Macron, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendent en Chine pour un voyage qui durera du 5 au 8 avril. Une délégation de 50 à 60 chefs d'entreprise, dont fait partie Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus et président du GIFAS, sera du voyage. Le constructeur aéronautique européen pourrait négocier à cette occasion une nouvelle série de commandes d'avions avec la Chine, pour un accord portant sur plusieurs dizaines d’appareils. En juillet 2022, les 3 grandes compagnies aériennes publiques chinoises s’étaient engagées à acheter un total de 292 appareils d’Airbus, la plus grosse commande des transporteurs chinois depuis le début de la pandémie de la COVID-19. Les discussions pourraient également porter sur la présence industrielle d'Airbus en Chine, où l'entreprise dispose depuis 2008 d'une chaîne d'assemblage pour les avions monocouloirs. Airbus ajoute actuellement des capacités dans le monde entier pour soutenir une augmentation de la production de ces avions d'ici à 2026. En 2018, le groupe a déjà augmenté sa capacité d'assemblage dans la ville portuaire de Tianjin, près de Pékin, pour passer de 4 à 6 avions de la famille A320neo par mois, et aurait l'ambition de porter cette capacité à 8 par mois.

    Ensemble de la presse du 5 avril

Industrie
  • Industrie
    Airbus lance la production des premières pièces de l'A350F
    Moins de 18 mois après le lancement officiel de l’A350F, appelé « le gros porteur cargo le plus efficace au monde » par Airbus, les 1ères découpes de métal viennent d’avoir lieu à Nantes avec l’usinage des premières pièces pour le caisson central de voilure (CWB). Ces pièces comprennent le « cruciforme vertical », le raccord massif qui relie les caissons des ailes extérieures au CWB. Les équipes nantaises ont également réalisé les premiers « pieds extérieurs » reliant le CWB aux coques latérales du fuselage ; ces derniers sont notamment modifiés sur l’A350F pour supporter les charges du plancher du pont principal du cargo. Le CWB et ses pièces associées sont produits par Airbus Atlantic, la société d’aérostructures d’Airbus créée en janvier 2022 par la fusion de STELIA Aerospace et des usines Airbus de Nantes et de Montoir-de-Bretagne. Une fois le grand sous-ensemble CWB prêt à être livré, il sera chargé sur un gabarit de transport spécial et quittera Nantes par la route pour rejoindre l’usine d’Airbus Atlantic à Montoir-de-Bretagne. Il y sera installé dans le fuselage central du premier A350F. Les « grands ensembles de composants » (MCA) qui en résulteront seront ensuite transportés par Beluga depuis l’aéroport adjacent de Saint-Nazaire-Montoir, directement jusqu’à la chaîne d’assemblage final (FAL) de l’A350 à Toulouse. Lorsqu’il entrera en service en 2025, l’A350F pourra transporter une charge utile de 109 tonnes sur un rayon d’action de 4 700 milles nautiques. L’A350F a reçu à ce jour 35 commandes, dont 7 par Singapore Airlines, 7 par Etihad Airways, 7 pour Air Lease Corporation (ALC), 4 pour Air France, 4 pour Martinair (groupe KLM), 4 pour CMA CGM Air Cargo et 2 pour Silk Way West Airlines. Son entrée en service est pour l’instant prévue en 2025.

    Le Journal de l’Aviation et Air Journal du 5 avril

Défense
  • Défense
    Un contrat de Thales avec la DGA pour des radars de surveillance
    Thales a fait part d'un nouveau contrat dans le cadre de l'étape 5 du programme SCCOA (Système de commandement et de conduite des opérations aérospatiales) et du programme Détection 22 de la Direction générale des Armées (DGA). Dans ce cadre, le groupe d'électronique fournira des radars d'approche primaires et secondaires de nouvelle génération STAR NG et RSM NG pour renouveler, à compter de 2025, la flotte des radars des bases aériennes et navales françaises. La surveillance aérienne sera assurée avec des capacités opérationnelles et des performances de détection renforcées. Ces systèmes répondront aux exigences combinées de traitement de l'obsolescence et d'adaptation aux réglementations.

    Easybourse du 5 avril
  • Défense
    2 acteurs majeurs de l’aéronautique belge, Sonaca et Orizio, vont renforcer leur collaboration dans la Défense
    La société wallonne Sonaca et le groupe Orizio (Sabca et Sabena Engineering) ont conclu un accord en vue de renforcer leur collaboration commerciale et opérationnelle. Ce partenariat permettra aux 2 sociétés de développer leurs synergies et de s’unir pour des offres commerciales militaires, avec pour objectif stratégique de renforcer la participation des industriels belges dans la Défense. Cet accord s'inscrit dans la lignée d'un 1er partenariat initié en 2017 entre Sonaca et Sabena Aerospace, l'ancêtre de Sabena Engineering, qui avait donné naissance à une filiale commune, « Ignition! ». Les 2 partenaires ont identifié 4 projets précis. Le 1er est celui de la gestion de la maintenance et de l'activité support du F-35, qui doit arriver en Belgique en 2025. Le 2ème programme est l'achat par l'armée de nouveaux hélicoptères. Le Conseil des ministres a donné récemment son feu vert à la procédure d'acquisition de 15 hélicoptères légers, plus 5 appareils pour la police. La Défense étudie également l'achat ultérieur de 8 à 10 hélicoptères lourds et de 4 nouveaux appareils de recherche et de sauvetage. Les 2 entreprises visent ensuite les futurs avions destinés aux forces spéciales, et finalement le prochain programme d'entraînement des pilotes, dont une partie se déroule sur les petits avions Marchetti, qui seront retirés du service cette année.

    L’Echo et La Libre Belgique du 5 avril

Compétitivité
  • Compétitivité
    Des organisations d’industriels alertent sur le contrôle des subventions étrangères au sein de l'UE
    Le nouveau règlement de l'Europe sur les subventions étrangères doit entrer en application à partir du 12 juillet. Plusieurs organisations ont exprimé mardi 4 avril, lors d’une conférence de presse, de fortes réserves sur ce nouveau texte. En cause, la charge administrative « disproportionnée » qu'il entraîne « pour les entreprises de l'UE et des pays tiers ayant une présence mondiale », écrivent, dans une lettre ouverte de ces organisations, parmi elles, Adigital, Australian Business in Europe, la Chambre de commerce britannique, la Chambre de commerce indienne, Invest Europe, le conseil des entreprises japonaises en Europe ou encore le Conseil national du commerce extérieur. Cette loi permettra à la Commission européenne de contrôler les subventions accordées par des pays tiers à l'UE, susceptibles de fausser la concurrence au sein du marché intérieur. L'UE va ainsi pouvoir recenser tout investissement, rachat et autres offres financés par des Etats étrangers, et demander « réparation » en cas de distorsion de concurrence, en interdisant des concentrations, en exigeant le remboursement de subventions, ou en empêchant des entreprises de répondre à des appels d'offres publics. En déplacement à Washington, la vice-présidente de la Commission chargée de la concurrence, Margrethe Vestager, a ainsi prévenu que les entreprises bénéficiant de la loi américaine IRA et ses subventions massives pour l'industrie verte, pourraient être tenues de les notifier à l'UE. Avec ce cri d’alarme, ces organisations espèrent remodeler le texte et limiter les obligations de déclaration des entreprises. L'empilement de textes réglementaires européens est aussi mis en cause. « Les réglementations sont de plus en plus nombreuses et le coût de la mise en conformité ne cesse d'augmenter, ce qui empêche notre industrie de rester sur ce marché, regrette par exemple Hideaki Asada, du conseil des entreprises japonaises en Europe. Au Japon, les subventions sont très diversifiées, à l'échelle nationale, régionale ou même municipale, c'est très complexe d'en faire des rapports ».

    Les Echos du 5 avril

Espace
  • Espace
    Plato, le satellite-télescope de Thales Alenia Space qui va chercher « une deuxième Terre »
    L’Agence spatiale européenne (ESA) travaille sur une nouvelle mission à la recherche d’exoplanètes habitables dans l’Univers. Le télescope Plato, actuellement dans les salles blanches de Thales Alenia Space à Cannes, se prépare. La mission estimée à 700 M€ devrait décoller à bord d’une fusée Ariane 6 depuis Kourou, à la fin de l’année 2026. Avec Plato, l’ESA scrutera les régions qui entourent les étoiles dites des « boucles d’or », là où la température est idéale pour que l’eau liquide existe à la surface d’une planète. Plato va ainsi regarder les étoiles en espérant observer le « transit » d’objets orbitant autour d’elles. Le télescope et ses 26 caméras, qui vont permettre de créer des mosaïques d’images de près de 2 milliards de pixels, vont se concentrer sur la photométrie, c’est-à-dire les variations lumineuses des astres observées. Si leur éclat diminue à intervalles réguliers, et que quelque chose vient boucher la vue, comme lors d’une éclipse, l’amplitude de cette baisse permettra de préciser la taille de l’objet en question. Les 2 premières missions lancées à la découverte d’exoplanètes, CoRot entre 2006 et 2014, et Kepler de 2009 à 2018, utilisaient le même procédé. Mais Plato offrira une précision inégalée avec une « capacité unique de pouvoir effectuer des observations stables et de très longue durée », explique Thales Alenia Space.

    20 Minutes du 4 avril
  • Espace
    « La France et l’Europe doivent comprendre que notre souveraineté passe par l’Espace » selon Michel Friedling
    Michel Friedling, ancien Commandant de l’Espace de 2019 à 2022 et fondateur de Look Up Space, publie une tribune dans Le Figaro sur la nécessité de confirmer une « grande ambition spatiale », à l’occasion de la présentation de la loi de programmation militaire (LPM) en Conseil des Ministres. Pour lui, le destin de la souveraineté de la France se joue dans l’Espace. « Il faut maîtriser son territoire et garantir la sécurité de ses habitants face aux agressions physiques ou dans le champ immatériel. La maitrise du territoire ne se joue plus seulement sur Terre. Elle se joue avant tout dans l’Espace et le cyberespace », explique le général. La condition de cette souveraineté est aussi économique et dépendra de « notre capacité à disposer d’un tissu industriel répondant aux besoins de la Nation, sans être dépendant d’une tierce puissance en est une condition ». Il rappelle que l’Espace représente actuellement un marché de près de 500 Md€ et le double d’ici 2040. « Il est donc essentiel d’avoir une maîtrise complète de la chaîne de compétences : fabrication des satellites et des charges utiles, accès à l’espace et lanceurs, sécurité en orbite par la capacité à détecter et identifier tous les objets spatiaux, cybersécurité des moyens spatiaux, ou encore capacité à réceptionner et stocker les données sur des infrastructures souveraines », poursuit Michel Friedling. La France et l’Europe doivent, selon lui, confirmer leur ambition dans un contexte de vive compétition, notamment par une traduction concrète dans la LPM et par un cadre financier pluriannuel de l’UE, répondant à ces enjeux. « Elles doivent s’engager à la décliner et à l’appliquer en favorisant un tissu industriel solide, agile, innovant et résilient », conlut-il.

    Le Figaro du 5 avril

Environnement
  • Environnement
    Les atouts de l’Europe face aux Etats-Unis pour la production de carburants durables pour l’aviation
    Des inquiétudes émergent concernant l’avance que les Etats-Unis prendraient en termes de production de carburants durables (Sustainable Aviation Fuel ou SAF), alors que l’Union Européenne privilégierait des normes contraignantes pour la décarbonation du transport aérien. Les carburants durables constituent le levier le plus efficace pour réduire l’empreinte carbone de l’aviation, car utilisables dans des appareils existants. Le défi est maintenant de collecter suffisamment de ressources (huiles usagées, déchets forestiers…) pour produire à hauteur des immenses besoins, tout en limitant le surcoût de ces nouveaux carburants. Il faudrait en effet passer d’une production mondiale de 80 000 tonnes de SAF en 2021 à 360 millions de tonnes en 2050, selon l’Association du transport aérien international (IATA). Malgré tout, l’enjeu de la montée en puissance des SAF ne se borne pas à la taille des investissements. « Certes les Etats-Unis soutiennent largement la production de SAF via l’IRA, mais cela n’offre pour autant pas de visibilité pour les compagnies aériennes et les producteurs d’énergie, considère Nicolas Jeuland, expert carburants futurs chez Safran. En Europe, les aides sont plus diffuses et moins massives, néanmoins la feuille de route en cours de discussion fournit une vraie visibilité à long terme ». En Europe, le taux d’intégration de SAF devrait passer de 5% en 2030 à 32% en 2040 et 63% en 2050. Les débats entre la Commission, le Parlement et le Conseil européen devraient être finalisés d’ici quelques semaines.

    Le Monde et L’Usine Nouvelle du 5 avril

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    KLM se bat contre la réduction des vols à l’aéroport d’Amsterdam-Schipol
    La direction de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol a annoncé, mardi 4 avril, 3 décisions visant à la décroissance du trafic dans ce hub de KLM : l'instauration d'un couvre-feu, l'interdiction des jets privés et l'abandon du projet d'extension. Ainsi, les décollages seront interdits de minuit à 6 heures du matin et les avions ne pourront plus atterrir à Amsterdam de minuit à 5 heures du matin. Selon la direction de l'aéroport, cela signifie 10 000 vols de nuit en moins par an. Avec l'abandon du projet d'extension, qui prévoyait la construction d'une piste supplémentaire, les terrains réservés dans cette perspective seront libérés. Enfin, l'interdiction des avions privés devrait se traduire par la suppression d’environ 6 000 vols, permettant de libérer des créneaux pour des vols cargo ou long-courriers. L'addition de ces mesures ajoutées à la limitation autoritaire du trafic fait peser une sérieuse menace sur l'avenir de KLM et sa capacité à financer ses investissements. La compagnie sœur d’Air France, qui réalise 60% des vols de l’aéroport Schiphol d’Amsterdam, poursuit par ailleurs en justice l’État néerlandais, pour savoir si il a le droit de la limiter à 460 000 vols annuels à partir de novembre 2023 et à 440 000 en novembre 2024 contre 500 000 aujourd’hui. Le tribunal de Haarlem au Pays-Bas doit trancher ce mercredi 5 avril. Si le plafonnement entre en application en novembre, KLM devra renoncer à 6 à 8 routes sur les 170 routes qu’elle exploite. À 440 000 mouvements à compter de novembre 2024, elle serait contrainte de couper 30 destinations.

    Le Figaro et Les Echos du 5 avril

Innovation
  • Innovation
    IMT Mines Albi et Airbus resserrent leurs liens
    Airbus et IMT Mines Albi se sont engagés pour les 4 années à venir à renforcer leur collaboration sur des projets de recherche et d’innovation. L’objectif est de mettre en place une gouvernance commune de la collaboration, de renforcer leurs collaborations de recherche et de fixer les règles d’une gestion facilitée des résultats des recherches menées en commun. L’accord permettra à Airbus d’accéder à une connaissance des thématiques de recherche des centres de recherche d’IMT Mines Albi. L’accord facilitera aussi la mise en relation avec les chercheurs de l’école et permettra à Airbus d’identifier des sujets de recherche innovants. Enfin, l’avionneur aura accès au réseau de recherche international développé par l’école, à l’instar du Laboratoire International Associé SIReN qui réunit l’école et l’institut de recherche américain, Georgia Tech ISyE (Industrial and System Engineering). IMT Mines Albi proposera à Airbus des champs de recherche pertinents de ses deux autres centres de formation et de recherche, le Centre Rapsodee (Recherche d’Albi en génie des Procédés des Solides Divisés, de l’Énergie et de l’Environnement) et le Centre Génie Industriel. Le Centre Génie Industriel collaborera pour la 1ère fois avec Airbus sur le champ de l’Internet physique. Il s’agira d’utiliser et enrichir le concept de Physics of Decision (POD) proposé par IMT Mines Albi aux activités de production et d’assemblage d’aéronefs Airbus.

    Aerobuzz du 5 avril