Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Le drone Patroller doit être armé d'ici 2026
    Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, en visite la semaine dernière au 61ème régiment d'artillerie de Chaumont, a pu assister au vol du nouveau drone tactique Patroller, construit par Safran, qui a été certifié par la Direction générale de l'armement (DGA) en février dernier. Capable de voler jusqu'à 16 000 pieds (4,8 km), le Patroller se distingue par « sa capacité à acquérir du renseignement sans être vu, grâce à sa caméra multispectrale, opérable de jour comme de nuit. A une vingtaine de kilomètres, le drone détecte ses cibles avec précision », précisent Les Echos. « La boule optronique de Safran est excellente », souligne le sénateur Cédric Perrin, cité par le quotidien. Le drone est autorisé à voler au-dessus de zones habitées, ce qui permettra de l'utiliser si nécessaire pour la surveillance de grands événements. La LPM 2024-2030 prévoit d'acheter 28 drones Patroller. Pour bénéficier de débouchés à l’exportation, le Patroller doit pouvoir être armé. Le ministre des Armées a demandé à la DGA et à Safran de travailler en « mode agile » afin d’y parvenir avant 2026, en s'inspirant de l'armement dont bénéficie déjà l'hélicoptère de combat Tigre.

    Les Echos du 11 mai
  • Défense
    Entretien avec Emmanuel Chiva, délégué général pour l’armement
    Le délégué général pour l'armement, Emmanuel Chiva, accorde un entretien aux Echos. Il évoque la loi de programmation militaire (LPM), qui prévoit une enveloppe de 268 Md€ pour le matériel au cours des 7 prochaines années. Il détaille les plus fortes hausses prévues : « Dans le domaine des drones, on prévoit une enveloppe de 5 Md€ (soit une hausse de 100% par rapport à la précédente LPM). Dans la cyber, la hausse des moyens prévue est de 300%, tant ce secteur prend de l'importance. Dans l'innovation, on augmente la mise de 40%, à 10 Md€, avec des sujets clés, comme l'hyper vélocité ou les armes à énergie dirigée ». Pour la défense sol-air, « en prenant en compte les leçons de la guerre en Ukraine, les moyens alloués à la défense sol-air augmentent de 300% et ceux aux munitions de 45%. Il est aussi prévu 6 Md€ pour l'espace, contre 3,6 Md€ lors de la LPM 2019-2025 ». En ce qui concerne l’autonomie stratégique, Emmanuel Chiva explique : « On examine systématiquement les dépendances qu'on ne souhaite pas conserver. A ce jour, nous avons reçu 43 propositions de la part d'industriels pour relocaliser des activités en France. Après analyse de la DGA, on en a pour l'instant présenté une quinzaine à la direction générale des entreprises à Bercy et 11 dossiers pourraient déboucher rapidement ».

    Les Echos du 11 mai
  • Défense
    La cyberguerre : leçons du conflit en Ukraine
    Le Figaro consacre un article au secteur cyber, désormais considéré comme un champ de conflictualité à part entière, notamment dans la doctrine de l’OTAN. Selon le dernier rapport établi par Thales sur les menaces cyber, l’essentiel des opérations répertoriées en 2022 ont visé un déni de service, contre 2% d’opérations menées à des fins de destruction des réseaux. Pour la Russie, considérée comme une cyber-puissance, « l’intérêt des armes cyber s’est révélé limité », observe le quotidien. La doctrine russe insiste sur la guerre informationnelle autant que sur les questions de sécurité liées au numérique. Si, en Ukraine, les forces russes ont tenté parfois d’anticiper des frappes conventionnelles par des attaques cyber pour paralyser des services, la cyber-défense ukrainienne, soutenue par des capacités occidentales, notamment d’acteurs privés, s’est avérée supérieure. D’autres opérations ont sans doute été menées à des fins d’espionnage et demeurent secrètes. Mardi 9 mai, le cyber-commandement américain a révélé avoir identifié le logiciel d’espionnage « Snake » développé, selon les États-Unis, par le renseignement russe. « Il s’agit de l’outil le plus sophistiqué utilisé par le FSB depuis vingt ans », a-t-il déclaré.

    Le Figaro du 11 mai

Espace
  • Espace
    Le BalMan, un ballon stratosphérique manœuvrant développé par le CNES et Hemeria Airship
    À Toulouse, le CNES et son partenaire industriel Hemeria Airship (ex- Cnim Air Space) développent un ballon manœuvrant, baptisé « BalMan ». Les ballons stratosphériques existants, qu’ils soient ou non pressurisés, sont dépendants des vents pour leurs mouvements. Ce nouveau type de ballon doit permettre de contrôler cette dépendance et d'en faire une force pour contrôler la direction. « L'idée est d'avoir la capacité de rester au-dessus d'une zone géographique déterminée, à plusieurs dizaines de kilomètres d'altitude, bien plus longtemps que peut le faire un ballon dérivant, un avion voire un drone », explique Vincent Dubourg, le directeur de la division ballon du CNES. « Nous allons poursuivre le projet BalMan avec des fonds du programme 191 du CNES, qui est un programme de recherche duale (civile et militaire), mais aussi avec des fonds de la DGA », précise Caroline Laurent, directrice des systèmes orbitaux et des applications au CNES. Le premier lâché captif du ballon jusqu'à 300 mètres d'altitude (attaché à sa rampe de lancement), est prévu début 2024. « Suite à notre campagne de tests, nous espérons mener la première campagne de vols dès 2025 voire 2026 pour nos clients de la défense et 2028 à 2030 pour des usages scientifiques », indique Caroline Laurent. Le futur ballon manœuvrant pourrait intéresser les marchés de la défense et de la surveillance, de la météorologie, de l'observation de la Terre, notamment. « Aujourd'hui, Hemeria Airship, c'est 10 M€ de chiffre d'affaires et 70 salariés. Nous espérons doubler les équipes et le chiffre d'affaires d'ici deux à trois ans face à la demande prévue et l'attrait autour du ballon manœuvrant », déclare Nicolas Multan, CEO d’Hemeria.

    La Tribune du 11 mai
  • Espace
    Eutelsat confirme ses objectifs pour 2022-2023
    L'opérateur satellitaire Eutelsat confirme ses objectifs pour l'exercice qui s'achèvera fin juin 2023. Au cours du trimestre clos en mars 2023, le chiffre d'affaires des activités opérationnelles d'Eutelsat est ressorti à 271,6 M€, en baisse de 4,6% par rapport à la même période de l'exercice précédent. A périmètre et taux de change constants, le chiffre d'affaires de ces activités a diminué de 7%. Eutelsat anticipe toujours, pour l'exercice 2022-2023, un chiffre d'affaires des activités opérationnelles compris entre 1,14 Md€ et 1,17 Md€. Le groupe a confirmé son objectif d'un flux de trésorerie disponible discrétionnaire ajusté de 420 M€ par an en moyenne pour l'exercice 2022-2023 et le suivant. « Au 31 mars 2023, le carnet de commandes s'établissait à 3,5 Md€, contre 4 Md€ un an plus tôt et 3,7 Md€ au 31 décembre 2022, reflétant son érosion naturelle en l'absence de renouvellement majeur dans l'activité Broadcast ce trimestre », souligne Eutelsat. L’opérateur a par ailleurs indiqué que l'assemblée générale extraordinaire de ses actionnaires appelée à approuver l'acquisition du fournisseur britannique d'accès à Internet à haut débit OneWeb, annoncée en juillet 2022, devrait se tenir au troisième trimestre calendaire de cette année.

    Capital et Les Echos du 11 mai
  • Espace
    EnduroSat, startup bulgare implantée à Toulouse, lève 9 M€
    La startup bulgare EnduroSat, fondée en 2018, annonce avoir réalisé une levée de fonds de série A, pour un montant de 10 M$ (environ 9 M€). L'entreprise, également implantée à Naples et Berlin, notamment, a ouvert un bureau à Toulouse il y a un an. Son actionnaire historique, l'allemand Freigeist Capital, a souscrit à la levée de fonds, ainsi qu’un nouvel investisseur, CEECAT Capital. EnduroSat est un fournisseur d'équipements pour petits satellites, et de satellites partagés commercialisés sous forme de services et d'accès à l'espace « clés en main ». EnduroSat propose tous les 3 mois des fenêtres de lancement avec la possibilité d'accueillir plusieurs charges utiles de plusieurs clients sur un même satellite. « Cet investissement va nous permettre de mieux répondre à nos clients qui nous demandent des délais de plus en plus courts, des performances de plus en plus poussées et des niveaux de qualité de plus en plus élevés », commente Emmanuel Sauzay, directeur de la croissance chez EnduroSat, interrogé par La Tribune. Selon des chiffres communiqués par l'entreprise, EnduroSat compte plus de 210 clients et a livré plus de 2 500 modules de satellites en 5 années d'existence.

    La Tribune du 11 mai

Industrie
  • Industrie
    Les B737 MAX-10 commandés par Ryanair seront équipés de moteurs LEAP-1B
    Ryanair et CFM International ont signé une lettre d’agrément (LoA) portant sur l’achat de moteurs LEAP-1B destinés à propulser une flotte de 150 Boeing B737-10. La lettre d’agrément comprend également des moteurs de rechange et une option pour 150 appareils supplémentaires. Ryanair opère actuellement une flotte de 103 avions B737-8 équipés du LEAP-1B. Depuis son entrée en service, le moteur a cumulé plus de 10 millions d’heures de vol. « Le moteur de nouvelle génération CFM LEAP offre une réduction de plus de 15% de la consommation de carburant et des émissions de CO2, ainsi qu’une amélioration significative des émissions sonores par rapport aux moteurs de la génération précédente », précise CFM International. « Depuis son entrée en service en 2016, le moteur LEAP a permis à nos clients d'économiser plus de 20 millions de tonnes de CO2 », est-il indiqué.

    Boursier.com du 11 mai
  • Industrie
    La filiale chinoise du groupe Figeac Aero est désormais 100% opérationnelle
    La filiale de Figeac Aero en Chine, Nanshan Figeac Aero Industry Co. Ltd, a obtenu la certification AS9100, une étape clé pour la production de pièces aéronautiques de série. Désormais totalement opérationnelle, cette unité industrielle est prête à lancer ses premières productions en série. Nanshan Figeac Aero Industry Co. Ltd est la joint-venture (JV) issue du rapprochement à parts égales entre Shandong Nanshan Aluminum Co. Ltd, un acteur majeur de la production d'aluminium à forte valeur ajoutée, et Figeac Aero, spécialiste de l'industrialisation de pièces et de sous-ensembles critiques pour le secteur aéronautique. « Avec de nombreuses discussions avancées en cours, et d'ores et déjà des plans de développement des capacités industrielles, notamment sur les pièces en aluminium de grande dimension, Figeac Aero et son partenaire Shandong Nanshan Aluminium disposent d'un atout majeur pour devenir un leader sur le marché aéronautique [asiatique et chinois] en forte croissance », commentent les deux partenaires.

    La Dépêche du Midi du 11 mai
  • Industrie
    Au Maroc, l’industrie aéronautique monte en puissance
    L’industrie aéronautique marocaine, soutenue par une politique volontariste et une importante main-d’œuvre qualifiée, monte en puissance. Le royaume entend devenir un acteur de référence de la chaîne d’approvisionnement mondiale, comme en témoigne l’organisation du premier forum aéronautique africain, le 16 février dernier, à Casablanca. Safran, arrivé au Maroc en 1999, emploie 3 400 personnes à travers ses 8 filiales marocaines. Thales, Daher, Figeac Aero, Latécoère, Aerotechnic Industries, le Piston Français, ainsi que les fournisseurs Collins Aerospace, Spirit, Eaton, sont notamment implantés au Maroc, indique le GIMAS (Groupement des Industries Marocaines Aéronautiques et Spatiales). La compagnie nationale Royal Air Maroc a créé des coentreprises avec Safran pour la maintenance des moteurs, et avec Air France-KLM pour la réparation des avions. Thales a installé à Casablanca son sixième centre d’expertise pour offrir des services de sécurisation à distance des systèmes informatiques 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. « La cybersécurité constitue notre premier axe de développement au Maroc. Notre centre de supervision compte déjà une quarantaine d’experts et nous prévoyons près de 150 embauches d’ici à 2026, essentiellement pour nous renforcer sur ce segment », explique Hicham Alj, le responsable des activités de Thales au Maroc.

    L’Usine Nouvelle du 11 mai
  • Industrie
    En Isère, Lynred investit 85 M€ dans son nouveau site de production de technologies infrarouges
    Lynred (co-entreprise détenue à parts égales par Thales et Safran), le spécialiste européen de détecteurs infrarouges, annonce un investissement de 85 M€ afin d’étendre son site industriel de Veurey-Voroize, près de Grenoble. Financé essentiellement par des emprunts auprès de la banque CIC et de Bpifrance, ce projet vise à accroître les capacités de production de la société de 50% en 2025, date de livraison des bâtiments, voire de les doubler d’ici 2030. L’entreprise a réalisé 233 M€ de chiffre d’affaires en 2022. « En valeur, la croissance du marché s’établit entre 5% et 6% par an », estime Jean-François Delepau, son président. « La défense représente 45% de nos ventes et ces investissements vont nous aider à répondre au besoin de souveraineté française et européenne ». Lynred envisage d’accélérer sa diversification vers des applications civiles de l’infrarouge, telles que la vision nocturne ou à travers la fumée pour les forces de sécurité ou les pompiers, l’inspection pour diagnostiquer les déperditions énergétiques des bâtiments, ou encore la détection de gaz notamment pour mesurer d’éventuelles fuites dans des sites pétrochimiques.

    L’Usine Nouvelle du 11 mai

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    La justice européenne annule les aides d’Etat à Lufthansa et SAS pendant la pandémie
    Mercredi 10 mai, le Tribunal de première instance de l'Union européenne a annulé les plans de recapitalisation de Lufthansa par l'Allemagne et de SAS (Scandinavian Airlines System) par le Danemark et la Suède, que la Commission européenne avait validés en 2020. Le premier s'élevait à 6 Md€ et le second à un peu plus d’1 Md€. Le Tribunal a jugé que la Commission « a commis plusieurs erreurs » en considérant que la compagnie allemande « était dans l'incapacité de se financer sur les marchés » pour combler ses besoins, indique-t-il dans un communiqué, estimant notamment que la Commission avait omis d'exiger un « mécanisme incitant Lufthansa à racheter la participation de l'Allemagne le plus vite possible ». Lufthansa « analysera le verdict et décidera ensuite de la marche à suivre », a indiqué la compagnie à l'AFP. Lufthansa rappelle avoir déjà « intégralement remboursé les mesures de stabilisation approuvées par la Commission européenne ainsi qu'environ 92 M€ d'intérêts ». La Commission européenne a dit avoir « pris acte » de l'arrêt du Tribunal et se réserve d'autres « étapes » à engager, sans précision. Elle peut former dans les deux mois un pourvoi devant la Cour de justice européenne, juge de dernière instance.

    Ensemble de la presse du 11 mai