Synthèse de presse

Daniel Neuenschwander, Directeur du Transport spatial au sein de l’Agence spatiale européenne (ESA), accorde un entretien à L’Usine Nouvelle. Il revient sur le succès du vol inaugural de Vega-C le 13 juillet, et sur la mise à la verticale d’Ariane 6 sur son nouveau pas de tir le 12 juillet. « Cela a été une semaine fantastique pour l’Europe spatiale. Ces réussites interviennent après la mise sur orbite parfaitement réussie du télescope spatial James-Webb par Ariane 5 à Noël dernier. L’ESA et ses partenaires ont montré qu’ils étaient au rendez-vous et capables de relever les défis malgré un contexte international complexe ». Interrogé sur les prochaines étapes pour Vega C, il détaille : « Nous nous sommes fixés pour objectif de lancer une deuxième Vega-C d’ici novembre. Soit seulement quatre mois après le vol inaugural. Ce sera un lancement commercial pour Airbus. En termes de cadence, nous visons quatre lancements par an à partir de 2023 et plus seulement 3 par an pour répondre à la demande du marché. Nous pourrions encore même augmenter le rythme mais cela doit être décidé lors de la prochaine réunion ministérielle des états membres de l’ESA en novembre prochain. Vega-C est un excellent lanceur. Il répond parfaitement à des missions institutionnelles comme pour l’observation de la Terre comme aux besoins du secteur commercial ». Le dirigeant rappelle que le lancement de Vega-C a été l’occasion de la qualification en vol du moteur P120C, commun à Vega-C et Ariane 6. « Au lendemain du tir, la revue technique a montré que le P120C a très bien fonctionné. C’est une excellente nouvelle pour les deux lanceurs », précise-t-il. Ariane 6 est désormais sur son pas de tir pour réaliser des essais combinés : « C’est le dernier moment d’un programme de développement qui a démarré en 2015 avant de passer à la première campagne de lancement. Le lanceur et son pas de tir, développés chacun de leur côté, vont enfin se rencontrer. C’est le point culminant du développement et qui nécessite une synchronisation parfaite de l’ensemble des éléments ».

L’Usine Nouvelle du 25 juillet

Ce lundi 25 juillet, l’opérateur français de satellites Eutelsat a annoncé avoir engagé des discussions pour l’acquisition du britannique OneWeb, dont il est le deuxième actionnaire, derrière le groupe indien Bharti Global. Le projet consiste à fusionner les deux entreprises à parité par échange d’actions, Eutelsat ayant pour premier actionnaire la banque publique d’investissement Bpifrance à hauteur de 20%, et OneWeb ayant son capital réparti entre Bharti Global (30%), Eutelsat (23%), le gouvernement britannique (17,6%), le japonais Softbank (17,6%) et le coréen Hanwa (8,8%). Cette fusion permettrait à Eutelsat de disposer d’une constellation de satellites de télécommunications en orbite basse, capable de rivaliser avec les projets américains Starlink d’Elon Musk ou Kuiper de Jeff Bezos.

Ensemble de la presse du 25 juillet

La Chine a lancé, dimanche 24 juillet, le deuxième des trois modules de sa station spatiale en cours de construction. Le module-laboratoire, nommé Wentian, d'environ 20 tonnes et sans astronaute à bord, a été propulsé par une fusée Longue Marche 5B depuis le site de lancement de Wenchang, sur l'île tropicale de Hainan. Il doit venir s'amarrer à Tianhe, le premier module de la station, déjà en orbite depuis avril 2021. L'opération d'amarrage représente un défi, nécessitant plusieurs manipulations successives de haute précision, notamment avec un bras robotisé. « C'est la première fois que la Chine doit amarrer des véhicules aussi grands ensemble », explique à l'AFP Jonathan McDowell, astronome au Centre Harvard-Smithsonian pour l'astrophysique, aux Etats-Unis. Il s’agit d’une étape cruciale dans la construction de la station spatiale.

Les Echos du 25 juillet

Le Journal du Dimanche publie un entretien avec Bill Nelson, administrateur de la NASA. Il revient sur l’intensification des missions vers la Lune et Mars, notamment, ainsi que sur les performances du télescope spatial James-Webb : « Grâce à la précision de ce télescope à infrarouge, nous allons observer ce qu’on n’a jamais vu, comprendre l’évolution de notre univers, composé de galaxies comme la nôtre, avec sa Voie lactée et ses milliards d’étoiles ». « Nous cherchons la vie partout », explique-t-il. « Les scientifiques ont déjà détecté la présence de vapeur d’eau autour d’une exoplanète semblable à Jupiter. Or, s’il y a de l’eau, il peut y avoir de la vie ! C’est aussi ce que nous cherchons sur Mars. Nous coopérons avec la France et l’Europe dans le cadre de la mission Mars Sample Return. Avec le rover Perseverance, nous récoltons des échantillons avec l’objectif de les rapporter sur Terre en 2031 ».

Le Journal du Dimanche du 24 juillet