Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Mecachrome reprend les actifs d’Espace
    Mecachrome* a repris les actifs du sous-traitant aéronautique Espace, situé à Saint-André-des-Eaux, en Loire Atlantique, devant le tribunal de Saint-Nazaire. Il a réembauché 138 des 145 salariés des 2 usines de Saint-André-des-Eaux et 120 personnes de l’usine tunisienne. Mecachrome avait hérité d’une participation de 30% dans Espace en rachetant le groupe WeAre en 2022. L’entreprise a par la suite été placée en redressement judiciaire en janvier 2024, après des difficultés financières générées par la crise du Covid, qui avait fait chuter son chiffre d'affaires de 31 M€ à 17 M€ entre 2019 et 2020. Le sous-traitant avait ensuite eu du mal à rembourser les prêts garantis par l’Etat. En même temps, la forte reprise de la construction aéronautique depuis 2022 nécessitait d’injecter des capitaux pour acheter la matière première et investir. Espace fabrique à la fois des pièces mécaniques d’aérostructures et des éléments de tôleries pour l’aménagement des cabines d’avions, ainsi que l’assemblage. Mecachrome a donc constitué une nouvelle société pour porter les actifs et va s’efforcer de rattraper les retards de livraison pour retrouver la confiance des clients, tels que Airbus, Safran Electrical & Power, Latécoère et Mecachrome lui-même. L’objectif est de retrouver le niveau d’activité d’avant Covid d’ici à 2026. Mecachrome veut ainsi spécialiser ses usines dans des modèles de pièces chaque fois que les volumes sont suffisants. « C’est la spécialisation qui rend les usines viables », affirme Christian Cornille, PDG de groupe. Détenu à 64% par Tikehau Capital, qui gère le fonds aéronautique, et à 36% par Bpifrance, Mecachrome a multiplié les acquisitions, comme WeAre Group et Rossi Aero en 2022. Avec la croissance du secteur le groupe, le groupe a accru son chiffre d’affaires de 20% en 2023 à 605 M€ et emploie 5 000 salariés dans une vingtaine d’usines.

    Les Echos du 13 septembre
  • Industrie
    AFI KLM E&M annonce plusieurs nominations stratégiques
    Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (AFI KLM E&M)* a annoncé plusieurs nominations stratégiques, effectives depuis le 1er septembre, au sein de sa direction. Michael Grootenboer a été nommé SVP Procurement pour le groupe Air France-KLM, après 6 ans en tant que SVP Group Engine Product chez AFI KLM E&M. Il est remplacé par Jean-Louis Forest, qui occupait le poste de SVP Engines chez Air France Industries. Bruno Tricoire, SVP Group Components Product depuis janvier 2022, a quant à lui remplacé Jean-Louis Forest. Le successeur de Bruno Tricoire sera annoncé dans les prochains mois. Enfin, Derk Nieuwenhuijze a pour sa part été nommé VP Technical Sales & Commercial. « Ces nominations stratégiques reflètent notre engagement à tirer parti de l'expertise et de l'expérience internes pour faire avancer notre organisation », a déclaré Anne Brachet, directrice générale d'Air France-KLM Engineering & Maintenance. « Notre objectif reste de maintenir notre position de leader dans le secteur de la maintenance, de la réparation et de l'exploitation (MRO) et d'assurer un excellent service à nos clients malgré les défis difficiles du marché ».

    Le Journal de l’aviation du 13 septembre
  • Industrie
    L’augmentation des cadences de production d’Airbus freinées par ses grands fournisseurs
    Airbus* rencontre des difficultés à augmenter ses cadences de production, freinées par ses grands fournisseurs tels que Safran*, GE Aerospace, Spirit, et Pratt & Whitney. Ces entreprises peinent à livrer à temps en raison de problèmes techniques, de retards dans les moteurs, les sièges et les pièces d'aérostructure. Safran a livré 664 moteurs Leap au 1er semestre 2024, contre 785 au 1er semestre 2023. Au 2nd semestre, le motoriste estime pouvoir livrer entre 900 et 1 000 Leap. Safran se dit notamment victime de la défaillance du fabricant américain Howmet Aerospace, qui fabrique des aubes du corps haute pression des Leap. Le sous-traitant aurait livré trop de pièces non conformes, ralentissant GE Aerospace également. Les motoristes essayent également de préserver des capacités de production pour pouvoir livrer directement aux compagnies aériennes, répondant à leurs besoins de maintenance et de rénovation. « Nous allons en effet devoir livrer davantage de moteurs de rechange que ce que nous avions anticipé, en particulier pour les compagnies opérant en Inde et dans le Golfe », expliquait en décembre 2023, Olivier Andries, directeur général de Safran. Guillaume Faury, président exécutif d'Airbus, a précisé que les problèmes, bien que moins nombreux qu'en 2022, concernent désormais des fournisseurs majeurs. Airbus a dû repousser ses objectifs de production pour l’année 2024, espérant désormais atteindre 75 A320 par mois en 2027, contre 2026 initialement prévu. Pour surmonter ces difficultés, le constructeur a décidé récemment d’augmenter le nombre de ses collaborateurs sur les sites de ses grands fournisseurs.

    L’Usine Nouvelle du 13 septembre
  • Industrie
    Malgré l’accord proposé par la direction, les salariés de Boeing votent une grève massive
    Les salariés de Boeing dans la région de Seattle ont voté massivement en faveur d'une grève, malgré un accord proposé par la direction. Ce mouvement fait suite à des revendications salariales non satisfaites : les machinistes réclamaient une augmentation de 40%, tandis que l'accord prévoyait seulement une hausse de 25% sur la durée de la nouvelle convention collective. D'autres concessions incluaient une amélioration des prestations de santé et la promesse de construire le prochain avion de Boeing dans la région de Seattle. La grève, qui débute, affectera les usines produisant les modèles 737 et 777, risquant d'aggraver les retards de production déjà conséquents. Boeing, confronté à des difficultés financières depuis les accidents du 737 MAX et à des problèmes de qualité, pourrait perdre entre 1,5 et 3,5 Md$ de liquidités en fonction de la durée du mouvement. Une précédente grève en 2008 avait duré 57 jours.

    Ensemble de la presse du 13 septembre

Espace
  • Espace
    Prométhée va développer une nouvelle constellation pour renforcer la sécurité de la Côte d'Ivoire
    La startup spatiale Prométhée* a signé un contrat avec la Côte d'Ivoire pour développer une constellation de satellites. Cette collaboration, officialisée lors du Space Forum de Toulouse, visera à améliorer la sécurité, lutter contre la pêche illégale et le piratage, et surveiller les frontières ivoiriennes. En parallèle, Prométhée continue de soutenir le Sénégal dans la création d'une constellation similaire, avec le lancement prévu de 2 satellites en 2025. Ces projets, destinés à renforcer les capacités spatiales africaines, incluent la formation de talents locaux et la construction de centres d'imagerie satellitaire. Le Sénégal, déjà engagé dans l'orbite lunaire et la création d'une « Space Valley », espère devenir un acteur clé du secteur spatial. Ces initiatives soulignent la volonté de l'Afrique de développer un écosystème spatial autonome, avec le soutien de partenaires comme Prométhée, qui s'engagent à transférer un savoir-faire technologique.

    La Tribune du 13 septembre
  • Espace
    Entretien avec Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace
    Dans un entretien accordé au quotidien Les Echos, Stéphane Israël, président exécutif d'Arianespace*, s'est félicité du succès du 1er vol d’Ariane 6, soulignant qu'il « ne change pas tout, mais change beaucoup de choses ». Ce succès est crucial pour l'Europe spatiale, qui retrouve ainsi sa « souveraineté et autonomie en matière d’accès à l’espace ». Le prochain vol d’Ariane 6 sera pour le satellite militaire français CSO3, preuve de la capacité retrouvée de l’Europe à lancer des missions spatiales stratégiques. Il fixe un objectif ambitieux pour le lanceur : « Nous visons un rythme de croisière d'une dizaine de lancements par an à partir de 2027 ». Il a précisé que 29 commandes étaient déjà enregistrées pour cette nouvelle fusée, renforçant la confiance dans l’entreprise. Stéphane Israël rappelle également que, si lors du sommet spatial de Séville en novembre 2023, l’Europe a réaffirmé son soutien à Ariane 6, mais aussi à Vega C, l’ESA allait organiser, à partir de 2025, une compétition, afin d’encourager une diversité d’acteurs industriels sur le continent. Le dirigeant anticipe une « forme de convergence industrielle et politique pour que les forces s’alignent autour du prochain lanceur lourd de l’Europe, qui sera le successeur d’Ariane 6 et qui sera réutilisable ». Face à la montée en puissance de SpaceX, Stéphane Israël insiste : « Il faut arrêter de vouloir juste opposer SpaceX à Arianespace », rappelant que SpaceX réalise 70% de ses lancements pour ses propres satellites, tandis qu'Arianespace se concentre sur des missions pour l’Europe et le marché global. Pour lui, « toute la filière européenne doit être unie et ambitieuse » afin de rester compétitive.

    Les Echos du 13 septembre
  • Espace
    Unseenlabs et Cailabs réussissent une 1ère liaison laser stable entre la Terre et l’espace
    Les entreprises bretonnes Unseenlabs et Cailabs*, basées à Rennes, ont réalisé une avancée majeure en établissant une liaison laser stable entre un nano-satellite en orbite basse et une station au sol. Cette expérimentation, effectuée durant l’été 2024 dans le cadre du projet Keraunos du Ministère des Armées, a été qualifiée de « première mondiale ». Lancé fin 2023, le satellite Keraunos a permis de tester cette technologie, qui présente des avantages par rapport aux communications radio traditionnelles, notamment en matière de débit et de discrétion. Financé par l’Agence de l’innovation de défense (AID) à hauteur de 5,5 M€, ce projet a vu la contribution de Cailabs pour la conception d’un récepteur sol photonique et celle d’Unseenlabs pour l’intégration de la charge utile laser. Malgré les défis posés par les turbulences atmosphériques, le succès de cette liaison optique pourrait révolutionner les communications spatiales. Patrick Aufort, directeur de l’AID, s’est réjoui de ce 1er test et a souligné l’importance de cette avancée pour l’avenir des transmissions spatiales.

    Ouest France du 12 septembre
  • Espace
    Le succès de la mission Polaris Dawn de SpaceX inspire l’Europe spatiale
    SpaceX a marqué une étape historique avec la mission Polaris Dawn, réalisant la 1ère sortie spatiale privée. À bord de la capsule Crew Dragon, Jared Isaacman et Sarah Gillis ont passé environ 10 minutes chacun dans l’espace à une altitude de 700 km environ, la plus haute depuis les missions Apollo. Cette mission, entièrement financée par le secteur privé, vise à tester de nouvelles combinaisons spatiales et des communications laser avec les satellites Starlink de SpaceX. Ce succès souligne le rôle croissant du secteur privé dans l'exploration de l'espace. L'Agence spatiale européenne (ESA), observant ces avancées avec intérêt, voit dans cet exploit une urgence à rattraper son retard. L'Europe, qui peine à investir dans les vols habités, prépare des projets de transport spatial pour 2028. Samantha Cristoforetti, astronaute de l'ESA, appelle à une autonomie européenne en orbite basse, une zone désormais exploitée par des acteurs privés. La mission Polaris Dawn met ainsi en lumière les défis à venir pour l’Europe spatiale, avec des appels d’offres attendus pour 2025 et des financements critiques pour ne pas être laissée en marge.

    Ensemble de la presse du 13 septembre

international
  • international
    L’Airbus Lifecycle Services Centre est désormais opérationnel à Chengdu
    L'Airbus Lifecycle Services Centre (ALSC) situé à Chengdu, en Chine, est maintenant pleinement opérationnel. Il a en effet réceptionné son 1er appareil à démanteler et à recycler le 29 août dernier, un A330-200, propriété de Hengain Winglet Aircraft Technology Company. Son démantèlement sera réalisé en coopération avec Airbus China R&D and Innovation Centre (ACRI) et Hengri Corporation (HRC). Grâce au partenariat entre Airbus*, Tarmac Aerosave*, la ville de Chengdu et Airbus Satair Chengdu, un avion sera démantelé et recyclé au même endroit, une première en Chine. Un 1er protocole d'accord avait été signé en janvier 2022 en vue de créer un véritable centre de services dédié à la gestion du cycle de vie des avions, c'est-à-dire proposant des services de stockage, de maintenance, de mise à niveau, de conversion, de démantèlement et de recyclage d'avions ainsi que la commercialisation des pièces et équipements usagés reconditionnés via Satair. Le site s'étend aujourd'hui sur une superficie de 717 000 m2 et dispose d'une capacité de stockage de 125 appareils. L'Airbus Lifecycle Services Centre a été certifié par la CAAC, l'EASA et les autorités des Bermudes, de Guernesey et des îles Caïmans, pour offrir des services de stationnement, de stockage, de maintenance et de démontage pour les appareils des familles A320 et A330. Il doit monter graduellement en puissance d'ici 2025.

    Le Journal de l’aviation du 13 septembre
  • international
    Taïwan immobilise ses 60 Mirage 2000 après un accident
    L'armée de l'Air taïwanaise a immobilisé ses 60 Mirage 2000 pour des contrôles de sécurité après le crash en mer d'un de ces avions lors d'un entraînement nocturne. Le pilote s'est éjecté après une perte de puissance et a été secouru. Une inspection spéciale de la flotte, achetée à la France en 1992, a été lancée, sans impact immédiat sur les capacités de combat. Cet incident survient alors que Taïwan renforce la formation de ses forces armées sous la pression croissante de la Chine, qui intensifie ses incursions militaires autour de l'île.

    La Provence du 13 septembre

Innovation
  • Innovation
    Guillaume Faury encourage le développement des open-rotor sur le modèle de RISE
    Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus*, est optimiste quant à la technologie des moteurs à rotor ouvert développée par CFM dans le cadre du programme RISE, mais qui reste incertaine. Lors du Global Aerospace Summit, il a ainsi déclaré que « le jury n'a pas encore tranché » sur la viabilité commerciale de cette technologie, qui pourrait offrir des réductions significatives de consommation de carburant et d'émissions. Si Airbus voit un potentiel prometteur, d'autres acteurs comme Boeing, Pratt & Whitney, et Rolls-Royce restent sceptiques, préférant pour l’instant des moteurs plus traditionnels. Guillaume Faury a souligné qu'Airbus pourrait collaborer avec CFM si les essais s'avèrent concluants, mais n'exclut pas un retour aux technologies actuelles en cas d'échec. Il encourage également d'autres fabricants à s'impliquer pour stimuler la concurrence dans ce domaine. CFM, co-entreprise de GE Aerospace et Safran, teste actuellement cette nouvelle technologie, tandis que l'avenir de ces moteurs dépendra de la confiance des régulateurs et des compagnies aériennes.

    Simple Flying du 12 septembre