Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Airbus réalise le 1er vol d’un hélicoptère avec 100% de carburant SAF
    L’hélicoptère H225 d’Airbus a effectué le tout premier vol d'hélicoptère avec du carburant aviation durable (SAF) alimentant à 100% les deux moteurs Makila 2 de Safran. Ce 1er vol fait suite au vol d’un H225 avec un seul moteur Makila 2 alimenté en SAF en novembre 2021. Cet essai fait partie de la campagne de vol visant à comprendre l’impact de l’utilisation du SAF sur les systèmes de l’hélicoptère. Les tests devraient se poursuivre sur d’autres types d’hélicoptères avec des architectures de carburant et de moteur différentes, en vue de certifier l’utilisation de 100% de SAF d’ici 2030. « Ce vol avec du carburant SAF sur les deux moteurs du H225 est une étape importante pour l’industrie des hélicoptères. Il marque une nouvelle étape dans notre démarche visant à certifier l’utilisation de 100% de SAF dans nos hélicoptères, ce qui se traduirait par une réduction allant jusqu’à 90% des seules émissions de CO2 », a déclaré Stefan Thomé, Executive Vice President, Engineering et Chief Technical Officer, Airbus Helicopters. L’utilisation de SAF est l’un des leviers d’Airbus Helicopters pour réaliser son ambition de réduire de 50% les émissions de CO2 de ses hélicoptères d’ici 2030. L’un des principaux avantages de l’utilisation de ce nouveau carburant est qu’il permet à l’appareil de minimiser son empreinte carbone tout en conservant les mêmes performances de vol.

    Aerobuzz, Le Journal de l’Aviation et Air & Cosmos du 23 juin

Innovation
  • Innovation
    « L'extension à 100% de carburant alternatif est techniquement atteignable en moins de cinq ans », entretien avec Eric Dalbiès, directeur Stratégie, R&T et Innovation de Safran
    Alors que le dernier palmarès des déposants de brevets de l'Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) a mis pour la première fois le groupe Safran à la 1ère place, détrônant Stellantis au titre de l'année 2021, Eric Dalbiès, son directeur Stratégie, R&T et Innovation, assure dans un entretien au magazine Le Point, que l’objectif du groupe reste de développer des produits qui rendront les avions de demain 30% moins émetteurs en CO2 que ceux d'aujourd'hui. « La prochaine génération d’avions fera l’objet de décisions de lancement de programmes d’ici à 2026-2027 pour une entrée en service au milieu de la décennie 2030. On a donc encore quatre ans pour accélérer la maturation de la R&T » indique-t-il. Les activités R&T de Safran font partie de celles qui ont été le plus vite reprises. Depuis 2020, Safran y consacre entre 500 et 600 M€ par an, contre 400 à 450 M€ avant la Covid. À cela s'ajoutent environ 200 M€ de subventions publiques venant de l'État français ou de l'Union européenne. Passer les produits développés par Safran au carburant durable, biocarburant ou carburant de synthèse, suppose de conduire des travaux précis, notamment sur la combustion, la lubrification et l'étanchéité des joints. L’effort est d'une ampleur raisonnable puisque les technologies existantes sont déjà proches du niveau technologique requis pour passer à ces nouveaux carburants. « Les moteurs actuels sont d'ailleurs déjà certifiés pour voler avec un mélange de 50% de carburant alternatif et 50% de kérosène. L'extension à 100% est techniquement atteignable en moins de cinq ans. » déclare Eric Dalbiès, puis il précise « avec notre partenaire GE, nous avons lancé un programme de démonstration technologique qui s'appelle RISE (Revolutionary Innovation for Sustainable Engine) et qui préfigure la prochaine génération de moteurs ». Le dirigeant explique que le groupe ne prendra pas de biocarburant si sa production induit de la déforestation ou vient en concurrence avec des surfaces agricoles pour l'alimentation humaine. Pour lui, il faut donc accélérer sur les carburants de synthèse, dont l'élaboration commence par soustraire du CO2 dans l'atmosphère. Voilà pourquoi Safran a pris la tête d'une initiative de la Commission européenne pour les carburants durables pour deux secteurs qui sont difficiles à décarboner : l'aviation et le transport maritime lourd.

    Le Point du 23 juin
  • Innovation
    Airbus va ouvrir un centre pour la cybersécurité avec le CISPA Helmholtz Center for Information Security
    Airbus et le CISPA Helmholtz ont signé un protocole d'accord pour ouvrir un centre dédié à la cybersécurité et l'intelligence artificielle à Sarre, en Allemagne. Le « CISPA-Airbus Digital Innovation Hub » sera situé sur le campus d'innovation CISPA à St. Ingbert et commencera ses activités cette année avec l'intention de passer à environ 100 experts au cours des trois prochaines années. À long terme, Airbus et le CISPA visent conjointement à faire passer le centre de compétences à plus de 500 experts. « Pour réaliser cette ambition, nous sélectionnons avec soin les bons partenaires, et la création de ce centre de compétences est un excellent exemple de notre vision à long terme et de notre investissement dans l'innovation », a déclaré Evert Dudok, Executive Vice President of Connected Intelligence chez Airbus Defence and Space.

    Easybourse du 23 juin

Espace
  • Espace
    Nouveau succès pour Ariane 5 en attendant le futur lanceur lourd Ariane 6
    C’est un nouveau succès pour Ariane 5, dont il ne reste plus que 4 vols. Dans la nuit de mercredi à jeudi, le lanceur lourd européen a réussi sa 113ème mission, depuis le Centre Spatial Guyanais (CSG) en mettant en orbite deux satellites de télécoms. C'est seulement le 2ème lancement en 2022, après celui de Soyouz le 10 février dernier, quelques jours avant le début de l'invasion russe en Ukraine. Pour sa première mission de l'année, « Ariane 5 a démontré une fois de plus sa fiabilité exceptionnelle », a constaté dans un communiqué Arianespace. Cité, le président exécutif d'ArianeGroup, André-Hubert Roussel, déclare : « Ce nouveau succès après la réussite du lancement du télescope spatial James Webb continue d'inscrire Ariane 5 dans l'Histoire ». La réussite du programme Ariane 6, dont le premier vol a été retardé en 2023, est cruciale pour la filière industrielle européenne au moment où les besoins du marché commercial sont en forte croissance mais aussi pour l'accès souverain de l'Europe à l’Espace.

    La Tribune du 23 juin
  • Espace
    Thales signe un contrat avec l'Agence de l'Union européenne pour le programme spatial (EUSPA)
    Thales Alenia Space a annoncé mercredi la signature d'un contrat avec l'Agence de l'Union européenne pour le programme spatial (EUSPA) visant à développer la nouvelle version du système européen de navigation par satellite. La société conjointe entre Thales (67%) et l'italien Leonardo (33%) indique avoir été chargée de fournir la nouvelle version d'Egnos, le programme européen de navigation par satellite visant à améliorer les messages de positionnement fournis par le système GPS. Thales Alenia Space a également franchi un nouveau jalon dans le cadre du programme Galileo, avec l’intégration d’un nouveau satellite au segment sol de mission GMS (Ground Mission Segment), qui permettra d’améliorer le service de positionnement au profit de 3,3 milliards d’utilisateurs. La constellation Galileo est en passe d’entamer ses dernières phases de déploiement, avec le lancement du satellite « Nikolina » (GSAT0223), qui a porté la constellation opérationnelle à 23 satellites. Le nouveau satellite a été placé en orbite avec succès, et les signaux de sa charge utile ont été intégrés dans la chaîne opérationnelle du GMS.

    Easybourse du 23 juin

Environnement
  • Environnement
    Les eurodéputés adoptent la taxe carbone aux frontières
    Les eurodéputés ont fait franchir une étape importante à l'ambition climatique de l'Union européenne. Le Parlement européen s'est prononcé, mercredi 22 juin, à une large majorité, en faveur des trois textes réformant le marché du carbone. Les eurodéputés ont trouvé un accord sur la réforme du système d'échanges de quotas d'émissions de CO2 (appelé ETS). Cet outil, mis en place en 2005, couvre aujourd'hui 41% des émissions des Vingt-Sept. Les eurodéputés acceptent l'extension du système, proposée par la Commission, au secteur maritime, au transport (aviation et poids lourds) et aux bâtiments. La Commission propose une fin graduelle de disparition des quotas gratuits (« permis de rejeter du CO2 » que les industriels reçoivent pour ne pas être défavorisés par rapport aux importations venant de pays tiers). Le compromis parlementaire prévoit leur réduction progressive à partir de 2027 et leur disparition totale en 2032. Le Parlement européen s'est également prononcé pour l'introduction du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières, communément appelé taxe carbone aux frontières. Ce dispositif est lié à la disparition des quotas gratuits et entrera progressivement en vigueur à partir de 2027. Les eurodéputés souhaitent revoir à la hausse l'ambition de ce mécanisme devant inciter les partenaires commerciaux mondiaux à décarboner leurs industries. Ils proposent de l'étendre aux émissions des industries de l'hydrogène, des polymères et de la chimie organique. Les eurodéputés se sont finalement prononcés en faveur de la création d'un fonds social pour le climat, nourri par une partie des recettes des ventes de quotas d'émission. L'enveloppe doit permettre d'aider les consommateurs à faire face au coût de la transition. Ce vote de mercredi a fixé la position du Parlement sur des textes clé de la politique climatique. Les États membres devraient en faire autant la semaine prochaine. L'étape suivante sera de parvenir à un accord entre colégislateurs européens avant la fin de l'année.

    Ensemble de la presse du 23 juin

international
  • international
    Le salon ILA 2022 a ouvert ses portes à Berlin
    Le salon ILA de Berlin a ouvert ses portes le mercredi 22 juin pour une durée de quatre jours. Il s’agit du 1er salon aéronautique européen après la pandémie de la Covid-19. La reprise du secteur aérien donne des envies aux donneurs d’ordre de s’afficher et la grande offensive internationale sur la décarbonation du secteur pourrait y trouver une vitrine de 1er plan dans une grande nation aéronautique dont le gouvernement est en partie composé du part des écologistes. De plus, l’invasion de l’Ukraine et le déblocage d’une enveloppe exceptionnelle de 100 Md€ pour réarmer la Bundeswehr pourrait donner envie aux industriels de défense d’y faire la promotion de leurs nouveaux produits. Enfin, l’inauguration en pleine pandémie de l’aéroport international Willy Brandt, de l’autre côté de la piste du salon, en fait l’un des salons les plus accessibles qui soient. Néanmoins, les industriels ont été confrontés à plusieurs choix, entre le salon Aircraft Interiors qui s’est tenu récemment à Hambourg, le salon Eurosatory pour les acteurs de la Défense, et le prochain salon britannique de Farnborough. Outre l’exposition d’un A330 Beluga XL, l’absence de grandes nouveautés se fait sentir.

    Aerospatium du 23 juin

Défense
  • Défense
    Le projet d'un hélicoptère de nouvelle génération (NGRC) avance
    A l'occasion d'une réunion des ministres de la Défense à Bruxelles, six pays de l'Otan ont signé un mémorandum d'entente pour travailler conjointement sur les concepts d'un hélicoptère de prochaine génération, destiné entre autres à remplacer des machines telles que l'AW-101. La France, l'Allemagne, la Grèce, l'Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni se sont engagés à verser 26,7 M€ pour le projet de capacité d'hélicoptère de prochaine génération (NGRC, acronyme de Next Generation Rotorcraft Capability). Ces pays se pencheront sur l'amélioration de l'autonomie et de la vitesse d'un hélicoptère de transport moyen, ses capacités dans un scénario de guerre électronique pour commencer. Les missions envisagées pour cet appareil comprennent le transport, l'évacuation médicale, la recherche et le sauvetage et l'assaut. Le nouvel aéronef devra avoir un rayon d'action de plus de 1 650 km sans ravitaillement, avec une endurance de huit heures et une capacité de charge comprise entre 10 et 17 tonnes. L'objectif, à l'image du programme NH90, qui est jusqu'alors est le dernier programme d'étude et de construction d'un hélicoptère polyvalent ayant réuni plusieurs industriels européens, est de développer une cellule commune pour les variantes terrestres, aériennes et maritimes.

    Air & Cosmos du 23 juin
  • Défense
    Possible reprise d’Atos par Thales
    Atos, le groupe de services informatiques, a présenté il y a 10 jours son plan stratégique qui vise à se scinder en deux branches : les services informatiques d’un côté, le cloud et la cybersécurité de l’autre. Le gouvernement s’est dit « attentif » à l’avenir d’Atos qui fournit la cybersécurité de l’Armée française et les supercalculateurs de l’Otan. Trois acteurs, déjà présents dans ce secteur, s’intéressent au groupe : Thales, Orange et Airbus. Trois groupes dont l’Etat français est actionnaire de référence qui sera au cœur de la restructuration d’Atos. Thales a les faveurs des pouvoirs publics, particulièrement des ministères de l’Economie, qui détient 26% de son capital, et celui des Armées, dont il est son client pour sa cybersécurité, les logiciels de combat et son partenaire au sein de Naval Group pour les sous-marins. De son côté, Airbus souhaite se développer dans la cybersécurité par partenariat mais pas par acquisition majeure. Des interlocuteurs du ministère de l’Economie ont aussi fait savoir qu’ils ne s’opposeront pas à des investisseurs étrangers tant que les intérêts dans la cybersécurité seront préservés, même si dans la réalité, plusieurs fonds d’investissement ont renoncé à entrer au capital d’Atos depuis un an, craignant de se heurter à l’Etat français.

    BFM TV du 23 juin

Ukraine
  • Ukraine
    L’Allemagne dresse une liste de ses aides militaires à l’Ukraine
    Le mardi 21 juin, le ministère de la Défense allemand a officiellement publié une liste des aides fournies par l'Allemagne à l'Ukraine. Les aides déjà fournies concernent principalement l'infanterie, des matériels divers et quelques véhicules, mais aussi sept obusiers automoteurs PzH 2000. En revanche, les prochaines livraisons concernent des matériels récents (radar COBRA, système IRIS-T SLM, etc.) ou modernes, comme le Guépard, à l'inverse des systèmes ukrainiens datant pour la plupart de l'époque soviétique. Du côté de l'artillerie, devenue l'arme principale dans le Donbass, les Ukrainiens vont prochainement et très fortement monter en puissance : les PzH 2000 et M270 ex-allemands viendront soutenir les différents canons automoteurs, lance-roquettes multiples HIMARS ou M270 déjà promis, acheté ou livrés en Ukraine. De plus, la livraison du radar de contrebatterie COBRA permettra aux artilleurs de très fortement améliorer leur précision sans avoir recours à un drone. Certains systèmes doivent être vérifiés, remis à niveau ou tout simplement construits avant leur livraison. Il faut aussi prendre en compte un délai pour l'entrainement des militaires ukrainiens sur ces systèmes. Par ailleurs, cette partie est bien moins précise, le ministère de la Défense allemand donnera plus d'informations lorsque ces matériels seront livrés.

    Air & Cosmos du 23 juin