Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Safran Helicopter Engines renouvelle un contrat avec l’Etat français
    Safran Helicopter Engines et la Direction de la Maintenance Aéronautique (DMAé) ont renouvelé pour une durée de 10 ans le contrat pour le maintien en condition opérationnelle des 1 600 moteurs d'hélicoptères de l'État français. Ce contrat, signé en 2001, renouvelé une 1ère fois en 2011, et piloté depuis le site de Safran à Tarnos, est dénommé Saturne (Soutien avancé des turbines de l'Etat). Il assure la disponibilité et le MRO (maintenance, réparation et révision) des moteurs équipant les hélicoptères de l'Aviation légère de l'armée de Terre, l'armée de l'Air et de l'Espace, la Marine nationale, la Sécurité Civile, la Gendarmerie nationale, les Douanes et la DGA Essais en Vol. Avec ce nouveau Saturne, le périmètre des services va s’élargir avec une valorisation des données de fonctionnement des moteurs et la mise à disposition de services digitaux (ou numériques) qui simplifieront la gestion de la maintenance au quotidien. « Nous sommes engagés pour continuer d'assurer une disponibilité moteur de 100% en métropole, en outre-mer ou en opérations extérieures comme c'est le cas, sans discontinuer, depuis plus de 14 ans », déclare Franck Saudo, Président de Safran Helicopter Engines. Ce type de contrat s’applique à d'autres clients étatiques à l'export, comme la Royaume-Uni, l'Allemagne, le Danemark, la Norvège et le Portugal.

    Air & Cosmos, Le Journal de l’Aviation et La Tribune du 26 avril
  • Défense
    L’Allemagne doit confirmer l’achat d’une soixantaine de Chinook à Boeing
    L’armée allemande doit mettre un terme à ce long feuilleton grâce à l'enveloppe d'investissements massifs pour la défense annoncée par le chancelier Olaf Scholz, et enfin choisir ses nouveaux hélicoptères lourds. Si la Bundeswehr n’a pas confirmé l’information lundi, les parlementaires allemands s'attendent au dépôt imminent d'une proposition de contrat avec Washington pour l'achat de 60 hélicoptères Chinook de Boeing, selon une information du quotidien Bild. La facture devrait atteindre quelque 5 Md€, maintenance comprise, pour des appareils à livrer à partir de 2026. Depuis 2017, l’Allemagne étudie le renouvellement de sa flotte de quelque 70 hélicoptères lourds CH-53 Sea Stallion. Certains de ces appareils auront bientôt 50 ans d'âge, les premières livraisons datant de 1973. Le 25 mars dernier, Airbus Helicopters avait signé un accord avec Boeing pour participer à la compétition et s'occuper de la maintenance de l'appareil.

    Les Echos du 26 avril
  • Défense
    Kiev tire la sonnette d’alarme sur les drones chinois et ouvre son ciel aux startups américaines
    Les autorités de Kiev ont appelé à limiter l’utilisation des drones DJI, affirmant que les problèmes techniques de ces appareils pourraient avoir été intentionnellement provoqués par le fabricant chinois pour saboter les défenses du pays. Si la société chinoise, DJI Technology, le plus grand fabricant de drone au monde, nie les accusations selon lesquelles elle a joué un rôle dans l’invasion russe, le gouvernement ukrainien appelle à ne plus utiliser ces drones à la suite de nombreux dysfonctionnements, alors que les forces russes se serviraient de ces technologies sur le front. La controverse autour de DJI a renforcé les préoccupations de longue date de certains décideurs et régulateurs américains en matière de sécurité nationale, à savoir que la Chine contrôle une technologie commerciale qui a aussi clairement des applications militaires. Les adversaires de DJI à Washington font pression pour l’adoption d’un projet de loi proposé par des parlementaires républicains qui ouvrirait la voie à l’interdiction, pour les appareils du fabricant chinois, d’utiliser l’infrastructure de communication américaine. A l’opposé, plus d’une demi-douzaine de startups américaines ont vu en Ukraine une opportunité à ne pas rater et ont déclaré avoir donné ou vendu leurs drones et leurs systèmes de défense anti-drones à l’Ukraine. Depuis le mois dernier, BRINC Drones, établi à Seattle, a fait don de 10 drones à l’Ukraine et en a vendu environ 50 autres pour aider le pays à se défendre, et Skydio, de la Silicon Valley, a offert plusieurs dizaines de drones au ministère ukrainien de la Défense, et des centaines d’autres ont été vendus à des organisations non gouvernementales et à des gouvernements soutenant l’Ukraine. Ces startups, dont la clientèle se compose essentiellement de l’armée et des agences de sécurité publique, affirment que leurs produits offrent une sécurité supérieure, en comparaison avec les drones DJI.

    L’Opinion et le Wall Street Journal du 26 avril
  • Défense
    Les budgets de la Défense ont atteint des records en 2021
    Selon la dernière étude du Sipri, l’Institut international de recherche pour la paix, basé à Stockholm, sur les dépenses militaires, les pays consacrent désormais 2,2% de leur PIB à leurs armées et les dépenses militaires mondiales ont atteint précisément 2 113 Md$ (1 966 Md€), une hausse de 0,7% par rapport à l’année précédente. A eux seuls, les Etats-Unis et la Chine concentrent plus de la moitié des dépenses militaires mondiales. Avec un budget de 801 Md$ (745 Md€), les Etats-Unis ont accru leur effort de recherche et développement de 24 % en termes réels depuis 2012, quand l’achat d’armes baissait de 6,4 %. De son côté, la Chine réalise la plus forte croissance du top 5 mondial, avec une progression de ses dépenses de 4,7% pour atteindre 293 Md$ (273 Md€). En se lançant dans un grand programme de modernisation de l'équipement de ses armées, la France grimpe de deux places dans ce classement pour atteindre le 6ème rang mondial. L’Europe a augmenté globalement ses dépenses d’armement de 3% par rapport à l’année précédente. L’objectif fixé par l’OTAN à ses membres de consacrer au moins 2% de leur PIB à la défense se concrétise peu à peu : huit d’entre eux respectent ou dépassent le seuil, contre trois en 2014.

    Ensemble de la presse du 26 avril

Environnement
  • Environnement
    Sécurisation des accès aux métaux stratégiques, un enjeu de la transition énergétique
    Un rapport publié lundi 25 avril par des chercheurs de l’université KU Leuven rappelle à l’Europe la nécessité de sécuriser ses approvisionnements en métaux. Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, l’Union européenne aura alors besoin de 800 000 tonnes de lithium par an, soit 35 fois plus qu’aujourd’hui, et également 330% de cobalt en plus dans le monde, 35% de cuivre, 45% de silicium etc. Début janvier, Philippe Varin, ancien président de France Industrie, a présenté au gouvernement, un rapport sur « la sécurisation de l’approvisionnement en matières premières minérales, » préconisant plusieurs actions pour développer la filière métaux stratégiques en France et sécuriser jusqu’à 30% de ses besoins d’ici 2030. Lors de la remise du rapport Varin en janvier dernier au gouvernement, Agnès Pannier-Runacher, Ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie, avait déclaré : « Alors que ces ressources sont limitées et que la concurrence mondiale est forte, le moment est décisif pour sécuriser nos approvisionnements en ressources minérales indispensables pour parvenir à la neutralité carbone en 2050. Nous consacrons aujourd’hui 1 Md€ dans le cadre du plan d’investissement France 2030 pour relever ce défi, au service de filières stratégiques comme les éoliennes, les batteries électriques ou dans un autre registre l’aéronautique ». Quelques projets d’exploration de gisements de lithium existent pourtant, comme en Alsace et outre-Rhin, mais il faut convaincre les populations locales. « Il faut, au plus haut sommet de l’État, mener une vraie diplomatie des matières premières, qui puisse honorer les projets des pays exportateurs et de valoriser leur sous-sol, et que cela bénéficie aux populations locales. » plaide Yves Jégourel, professeur titulaire de la chaire d’économie des matières premières au Cnam. Le groupe Eramet, implanté en Nouvelle-Calédonie, est un gros atout pour la France. Il est également établi en Indonésie, en partenariat avec un groupe chinois : l’archipel du Sud-Est asiatique est présenté comme un futur champion des activités de production et de raffinage du nickel.

    Ensemble de la presse du 26 avril
  • Environnement
    La décarbonation des infrastructures de transports, un enjeu pour le nouveau quinquennat
    Le Journal du Dimanche donne la parole à Natalia Fabra, Professeur d’économie à l’université Carlos III de Madrid et directrice de l’EnergyEcoLab, ainsi qu’à Patrice Geoffron, Professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine-PSL et chief academic chez Altermind, sur un des « enjeux historiques » du nouveau quinquennat. La France dispose de nombreux atouts dans la lutte climatique, mais l’ambition d’une neutralité carbone restera hors d’atteinte sans une transformation des infrastructures de transports. Pesant 30% des émissions nationales, les transports sont la seule activité dont le bilan se dégrade depuis 1990. Pour les deux intervenants, il est crucial de réconcilier le rail et la route. Le transport de passagers doit au plus vite reposer sur des « pôles d’échanges multimodaux » permettant, pour accéder aux métropoles, de concentrer les flux de voyageurs et de rationaliser l’offre de la route (bus et covoiturage) et du rail (métro et tramway). L’objectif européen de diminution des émissions de 55% nécessitera des investissements de plus de 1 000 Md€ par an aux deux tiers pour les transports. Par ailleurs, la décarbonation de nos transports peut être une solution à notre vulnérabilité énergétique. Le prochain quinquennat devra donc être celui des infrastructures décarbonées.

    Le JDD du 24 avril

Emploi
  • Emploi
    Nouveau recrutement de pilotes chez Air France
    Air France recrute à nouveau des pilotes pour faire face au redécollage de son activité. La compagnie en aura engagé près de 280 entre l’automne dernier et cet été. « Nous avons besoin de pilote car notre activité reprend plus vite que ce à quoi nous nous attendions il y a un an. Pendant la saison d’été, nous monterons à 90% du programme assuré en 2019. » affirme Didier Nicolini, directeur des relations sociales avec les pilotes chez Air France. C’est notamment Transavia, la compagnie low-cost d’Air France, qui a maintenant une flotte plus étoffée (63 avions en juin contre 40 avant la crise sanitaire) pour laquelle il faut plus de pilote. Air France joue sur sa bonne réputation, ses standards sociaux élevés et des filières de recrutement solidement établies, car la concurrence est désormais rude pour attirer les talents. Au sol, la compagnie a aussi repris les recrutements dans une spécialité : les mécaniciens et les techniciens aéronautiques. Elle veut embaucher 200 personnes cette année pour travailler dans la division maintenance qui assure l’entretien des avions de la compagnie mais aussi de ses concurrentes. La compagnie ne sera pas la seule à reprendre les embauches cette année, à mesure que la reprise se précise dans le transport aérien, toutes les compagnies enclenchent le même processus : easyJet veut recruter 1 000 pilotes d’ici à cinq ans, Eurowings, la low-cost de Lufthansa, en cherche également 200 cette année.

    Le Figaro du 26 avril

Industrie
  • Industrie
    Possible reprise des livraisons du Boeing 787 Dreamliner au 2nd trimestre 2022
    Selon l’agence Reuters, plusieurs compagnies aériennes aux USA auraient été prévenues d’une relance des livraisons au 2nd semestre 2022. Les livraisons du Boeing 787 Dreamliner, suspendues depuis le mois de mai dernier, pourraient reprendre si le régulateur FAA donne son feu vert. C’est une nouvelle attendue avec impatience par les opérateurs comme par les sous-traitants des deux côtés de l’Atlantique. La reprise des livraisons du B787 va permettre à Boeing de retrouver de l’air, tout comme aux compagnies aériennes qui attendent leurs livraisons en pleine reprise du trafic aérien. Elle constitue aussi un grand soulagement du côté des fournisseurs. En France, on compte parmi les sous-traitants à bord du B787 Dreamliner des groupes tels que Safran, Thales, Dassault Systèmes, Michelin, Radiall et Latécoère. L’appareil a été livré à ce jour à 1 006 exemplaires, dont 14 en 2022, et a engrangé 1 903 commandes. Début janvier, le constructeur annonçait viser désormais un retour progressif à une cadence de 5 exemplaires par mois.

    Ensemble de la presse du 25 avril

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Les compagnies aériennes sont-elles prêtes pour un boom des voyages en été ?
    Le Financial Times consacre un dossier à la préparation de la saison estivale par les compagnies aériennes. Le secteur de l'aviation s'efforce de relancer ses activités après 24 mois de gestion de crise. Les passagers reviennent si vite que le secteur ne sait parfois plus quoi faire d'eux. Le nombre de vols réguliers a retrouvé ce mois-ci 89% de son niveau de 2019, selon une analyse du Financial Times des données de Cirium, une société de conseil. Les restrictions aux frontières s'assouplissent dans une grande partie du monde, déclenchant une ruée vers les aéroports et les compagnies aériennes pour intensifier les opérations, réembaucher du personnel et remettre les avions en vol. Mais l'augmentation de la demande a aussi vu le secteur plier sous la pression, car de nombreux aéroports et compagnies aériennes ont du mal à gérer le nombre croissant de passagers. Les ressources financières sont donc limitées. La reprise aux États-Unis est en avance sur la plupart des autres pays du monde, puisque la vigueur de leur marché intérieur a permis aux programmes de vols de retrouver, l'été dernier, plus de 80% de leur niveau d'avant la pandémie. Toutefois, l'expérience des États-Unis n'est pas de bon augure, car le secteur a depuis subi des perturbations régulières alors qu'il s'efforçait de répondre à la hausse des réservations. Des compagnies aériennes telles que Spirit, JetBlue et Alaska ont ainsi déclaré qu'elles allaient réduire leurs programmes pour le printemps et l'été afin d'éviter de nouvelles annulations ou de nouveaux retards. Le recrutement est aussi un défi pour tout le secteur. Swissport, l'une des principales entreprises d'assistance en escale au monde, a remonté ses effectifs à 45 000 personnes et l'entreprise s'efforce actuellement de réembaucher 17 000 nouveaux travailleurs. Pour de nombreuses compagnies aériennes en Europe, la montée en puissance de la haute saison estivale devrait marquer un tournant entre des pertes et un retour à la rentabilité, quelles que soient les perturbations. « C'est maintenant ou jamais, 2022 est l'année où les compagnies aériennes européennes redeviendront rentables, en particulier les transporteurs de loisirs sur de courtes distances », a déclaré Alex Irving, analyste de l'aviation chez Bernstein.

    Financial Times du 25 avril

Formation
  • Formation
    La fin du cockpit exclusivement masculin pour les compagnies américaines
    Le New York Times revient sur un demi-siècle de combat pour l’embauche des femmes comme pilote d’avion. Aujourd’hui les compagnies se battent pour trouver suffisamment de pilote féminin et pour diversifier une profession qui a été très résistante au changement. Aujourd’hui, environ 95 % des pilotes de ligne aux États-Unis sont des hommes. Les compagnies aériennes ont commencé à faire davantage pour se diversifier : United a récemment lancé une école de pilotage dans le but d'embaucher des milliers de pilote dans les années à venir, dont au moins la moitié sont des femmes. Bien que l'école de pilotage puisse être coûteuse, le rendement s'améliore. On estimait à 164 000 le nombre de pilote de ligne actif certifiés aux États-Unis l'an dernier, soit un peu moins qu'en 2019, selon l'Administration fédérale de l'aviation. Les compagnies aériennes qui cherchent à recruter du personnel ont commencé à offrir aux pilotes en début de carrière des salaires plus élevés, des primes plus importantes et de meilleurs horaires. Ainsi, l'Aviate Academy de United s'étend sur 11 hectares, dispose de deux piscines, de deux hangars de maintenance des avions, de cinq dortoirs et de 27 avions, avec des dizaines d'autres en commande. La compagnie aérienne a pour objectif d'embaucher 5 000 pilotes d'ici 2030. Les écoles appartenant à des compagnies aériennes sont courantes à l'étranger, mais celle de United est une première pour une grande compagnie aérienne américaine. Sur les 121 étudiants inscrits à ce jour, environ 78 % sont des femmes ou des personnes de couleur, selon la compagnie aérienne. L’entretien de Cédric Villani dans le Monde aujourd’hui fait écho à cette nécessité de féminiser la profession. « Voir les jeunes filles renoncer aux mathématiques est inquiétant alors que cette matière a un statut majeur dans nos sociétés » déclare le député. A l’origine d’un rapport 2018 portant essentiellement sur l’école primaire, le mathématicien plaide désormais pour un renforcement des matières scientifiques dans le tronc commun au lycée.

    New York Times et Le Monde du 26 avril