Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    MBDA et l’OCCAr lancent la phase de conception de l’intercepteur européen d’armes hypersoniques HYDIS²
    MBDA a signé avec l’OCCAr (Organisation conjointe de coopération en matière d’armement) 2 contrats permettant le lancement de la phase de conception du projet HYDIS² (HYpersonic Defense Interceptor Study). Ce programme a pour objectif d’étudier différents concepts d’intercepteurs et de porter à maturation les technologies critiques associées, afin de fournir une solution d’interception anti-hypersonique et anti-balistique à 4 États membres (France, Italie, Allemagne et Pays-Bas). Ces contrats portent sur un accord de financement, signé par MBDA en tant que coordinateur du consortium HYDIS², dans le cadre du Fonds européen de Défense, ainsi que d’un contrat d’acquisition impliquant l’ensemble des États membres. « Cette signature marque le lancement d’une phase de concept de 3 ans, a précisé MBDA. Le consortium HYDIS² compte 19 partenaires et une vingtaine de sous-traitants de 14 pays. Outre MBDA, il réunit notamment ArianeGroup, Avio, Bayern-Chemie, l’ONERA, Thales, Roxel France ou encore OHB System AG. De son côté, l’OCCAr a précisé que la subvention accordée au programme HYDIS² s’élève à environ 140 M€, dont 80 M€ sont cofinancés par le Fonds européen de la Défense.

    Zone Militaire du 16 mai
  • Défense
    Un rapport parlementaire pousse à un Buy Europen Act de la Défense
    Dans un rapport adopté mercredi 15 mai par la commission de la Défense, les députés rapporteurs, Jean-Charles Larsonneur et Jean-Louis Thiériot, dressent un bilan des faiblesses de l’industrie de Défense européenne et appellent à « une révolution copernicienne ». Les rapporteurs appellent premièrement à une réforme des dispositifs européens dédiés au renforcement de l’industrie de Défense. Le « paquet défense », présenté par la Commission européenne le 5 mars, dit EDIS-EDIP, qui vise une augmentation des capacités de production et une hausse des achats d’équipements made in Europe, souffre de 3 défauts majeurs : le financement associé (1,5 Md€ sur 2025-2027) apparaît décalé des ambitions affichées, il crée une multitude de structures dont l’articulation avec les acteurs et dispositifs existants pose question, et il semble remettre en cause des compétences exclusives des Etats-membres, qui seraient transférées à Bruxelles discrètement. En réponse, les rapporteurs proposent un « Buy European Act » de Défense, qui verrait la mise en place d’un système de bonus-malus des financements européens en fonction du taux d’acquisitions d’armes dans les pays hors UE. Plus un Etat achèterait hors Union, moins il toucherait de subsides communautaires. Ils estiment que le Fonds européen de défense (FED), doté de 8 Md€, devrait financer un nombre plus réduit de projets, en se focalisant sur des équipements dont les armées ont actuellement besoin, et suggèrent d’ouvrir les portes du FED au Royaume-Uni. Les députés proposent également une réforme de la politique de prêts de la Banque européenne d’investissement (BEI). Le rapport appelle aussi la France à prendre sa part dans les efforts européens d’autonomie stratégique, en proposant des contrats de gouvernement à gouvernement, et en développant son réseau d’attachés d’armement dans les Etats de l’UE. Les députés appellent enfin la France à sortir du « tout-Allemagne » dans ses partenariats capacitaires et à élargir ses alliances à la Suède, ou la Pologne.

    Challenges du 16 mai

Industrie
  • Industrie
    Figeac Aéro révèle un chiffre d’affaires proche des 400 M€ sur le 4ème trimestre 2023/24
    Jean-Claude Maillard, PDG de Figeac Aéro, revient dans La Tribune sur les performances de son groupe. « Malgré des vents contraires, Figeac Aéro a dépassé son objectif de chiffre d'affaires annuel », salue-t-il. Le sous-traitant aéronautique a dévoilé un chiffre d’affaires de 119 M€ sur le 4ème trimestre de l'exercice 2023/2024 clôturé au 31 mars. Sur 1 an, Figeac Aéro approche les 400 M€ de chiffre d'affaires (397,2 M€) alors que le sous-traitant visait entre 375 et 390 M€. La société, qui emploie 3 000 salariés dont la moitié à l'étranger, devrait retrouver son niveau d'avant crise en mars 2025, avec entre 420 et 440 M€. « L’A350 est le programme aéronautique dans lequel Figeac Aéro apporte la part la plus importante puisque nous vendons 1,4 M€ sur chaque avion », précise-t-il. Les problèmes rencontrés par Boeing ont eu un impact mesuré sur le groupe, le constructeur américain ne pesant que 15% de l'activité de Figeac Aéro, via la fourniture de pièces pour les moteurs Leap-1B équipant les Boeing 737 MAX, soit environ 40 000 € de valeur par avion. « La baisse de cadence pourrait représenter 4 M€ en 2025 », ajoute le dirigeant. En parallèle, Figeac Aéro poursuit le déploiement de son plan stratégique Pilot 28 annoncé en début d'année, afin d’atteindre entre 550 et 600 M€ de chiffre d'affaires à l'horizon 2028 et de réduire sa dette.

    La Tribune du 16 mai
  • Industrie
    La marche de la réindustrialisation est haute mais atteignable selon Bpifrance
    La Banque Publique d'Investissement (Bpifrance) a révélé mercredi 15 mai les résultats d’une étude menée sur la réindustrialisation en France. La marche pour réindustrialiser la France d'ici 2035 est « haute » mais « atteignable ». Bpifrance, qui a interrogé 2 800 chefs d'entreprises et 5 000 Français, fixe l'objectif de 12% de part d'industrie manufacturière dans le PIB d'ici 2035, contre 9,7% en 2023, pour atteindre l'équilibre de la balance commerciale en produits manufacturés. Cela suppose de gagner « 233 Md€ de valeur ajoutée manufacturière », donc « d'accélérer fortement la production industrielle » et « d'anticiper la création de 600 000 à 800 000 emplois salariés supplémentaires ». Plusieurs cartographies révèlent les bassins d'emplois où le potentiel de développement industriel est le plus fort. « Alors que la dynamique industrielle se développe actuellement dans l'Ouest et le Sud-Ouest, les potentiels pour l'avenir semblent se situer dans le Nord et l'Est jadis désindustrialisés », constatent les auteurs. « Tous les territoires ont du potentiel pour les projets industriels, mais tous ne peuvent pas et ne veulent pas attirer tous les projets », notent-ils. Par ailleurs, si l'implantation d'usines est parfois contestée localement, 82% des Français se disent favorables à la réindustrialisation.

    Ensemble de la presse du 16 mai

Environnement
  • Environnement
    Comment la Commission européenne cherche à alléger le coût des carburants d’aviation durables pour les compagnies aériennes européennes
    8 mois après le vote du règlement Refuel EU, qui va obliger les compagnies aériennes européennes à acheter une part croissante de carburants d'origine non-fossile sous peine d'amendes, la Commission européenne a mis en place un dispositif pour en adoucir le coût. En début d’année a ainsi été lancé un dispositif permettant aux compagnies de compenser tout ou partie de l'écart de prix entre le kérosène et les carburants d’aviation durable (CAD). Il permettrait aux compagnies qui en feront la demande d'obtenir des quotas d'émissions de CO2 (les ETS européens) gratuits pour leurs vols intra-européens, représentant 70 à 100% de l'écart de prix. Doté d'une enveloppe de 20 millions d'ETS, d'une valeur totale d'environ 1,6 Md€ au cours actuel de la tonne de CO2, le dispositif n’a pas encore reçu de demande, les 1ères devraient arriver en septembre selon la Commission. Si les compagnies aériennes saluent l’initiative, elles soulignent toutefois les limites et la complexité du dispositif. Celui-ci ne peut bénéficier qu'aux compagnies opérant des vols intra-européens. Il est aussi limité dans le temps, jusqu'en 2030 dans le meilleur des cas, et un réexamen est prévu en 2028. Enfin, ses modalités d'application doivent encore être précisées, notamment sur la façon dont seront fixés, chaque année, les prix de référence des différents CAD et du kérosène fossile. Le surcoût est par ailleurs plus important pour les compagnies françaises, du fait de l'application aux CAD de la taxe censée inciter à l'utilisation d'énergies renouvelables (TIRUERT), qui fixe une pénalité de 125 € par litre si l'objectif d'incorporation fixé par la loi n'est pas atteint. Faute de production suffisante en France, cette taxe a augmenté d'environ 30% le coût des CAD dans le pays.

    Les Echos du 16 mai

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    La compagnie aérienne Celeste placée en redressement judiciaire avant son 1er vol
    La compagnie aérienne bretonne Celeste, fondée en 2021 pour assurer une liaison entre Brest et Paris-Orly, a annoncé mercredi 15 mai son placement en redressement judiciaire par le tribunal de Brest, avant même d'avoir effectué son 1er vol commercial. La compagnie assure « poursuivre les travaux en cours avec ses partenaires financiers et commerciaux, visant à l'obtention rapide de la licence d'exploitation et le lancement des opérations de la société » et rappelle qu’avec un avion et une équipe, « Celeste dispose toujours d'un outil de transport aérien opérationnel prêt à être déployé ». Fin mars, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) avait estimé que la compagnie n'avait pas réuni assez de financements pour être autorisée à lancer ses activités. Il manquait à Celeste entre 30 et 40% du seuil acceptable de financement initial. La compagnie a été soutenue par les collectivités locales, avec des avances remboursables votées par la communauté d'agglomération de Morlaix (1,5 M€) et Brest métropole (500 000 €), tandis que la région Bretagne avait promis 1 M€ et le département du Finistère 500 000 €. Portée par la Chambre de commerce et d'industrie métropolitaine Bretagne Ouest (CCIMBO), Celeste revendique le soutien d'une soixantaine d'entreprises bretonnes.

    Le Figaro du 16 mai

international
  • international
    Après le C919, Comac développe un appareil long-courrier
    Alors que le moyen-courrier C919 est désormais en service en Chine, Comac compte étoffer sa gamme en développant un appareil long-courrier. L’avionneur chinois « a esquissé la conception préliminaire » d’un nouvel appareil, le C939, selon la presse locale. L’appareil s’érige en futur rival de l’A350 et du 777, capable de transporter quelque 400 passagers. En phase de conception détaillée, une 1ère section de fuselage doit être livrée en 2027. Pour arriver à monter en puissance industrielle, Comac devra toutefois étoffer sa chaîne locale de fournisseurs, encore très dépendante des entreprises occidentales, et également maîtriser certaines technologies, nécessaires à l’élaboration d’un tel appareil. Outre le C939, Comac étudierait la conception d’un éventuel super jumbo, le C949.

    L’Usine Nouvelle et Air Journal du 16 mai
  • international
    Comment le Japon opère un revirement historique qui bouleverse son industrie de Défense
    Le Japon a longtemps adopté une attitude pacifiste qui n’est plus de mise avec la montée des tensions internationales. Ce revirement constitue un vrai défi pour ses industriels de la Défense, parfois méconnus : Toshiba, Kawasaki, Daikin, Mitsubishi etc. Ces groupes sont les héritiers des « zaibatsu », des grands conglomérats sur lesquels le pays s’est appuyé pour son essor économique au début du XXème siècle. Les tensions géopolitiques obligent donc les Forces japonaises d’autodéfense (FJA) à se renforcer. Alors que ses dépenses militaires n’ont jamais excédé les 1% du PIB, elles devraient augmenter de 60% entre 2023 et 2027, avec une enveloppe de 300 Md€. Celle-ci doit permettre d’atteindre le seuil des 2% du PIB. Le pays a également donné son autorisation l’année dernière pour la 1ère fois à l’exportation d’armes létales. L’ATLA, équivalent de la DGA française, qui a vu ses effectifs augmenter, vise à garantir le financement des entreprises de Défense, à les soutenir et à détecter de nouvelles technologies de rupture. La priorité réside maintenant dans l’augmentation des commandes alors que le secteur japonais manque encore d’acteurs de taille mondiale. La difficulté sera aussi d’arriver à recruter, afin d’augmenter la production, dans un pays où règne le plein emploi. Le Japon est enfin demandeur de nouvelles alliances. Il a intégré en 2023 le projet anglo-italien d’avion de chasse du futur, le GCAP, qui doit remplacer l’actuel Mitsubishi F-2 conçu avec l’américain Lockheed Martin. Le pays prévoit d’y consacrer 400 M€ avec l’ambition d’avoir un appareil opérationnel d’ici 2035.

    Capital de mai

Espace
  • Espace
    SpaceX réussit le 50ème vol de son Falcon 9 en 2024
    Le 14 mai un lanceur Falcon 9 équipé d’un 1er étage et de coiffes d’occasion a été lancé par SpaceX depuis la base militaire de Vandenberg, en Californie. Sa mission était de déployer sur orbite basse un nouveau lot de 20 satellites Starlink dédiés à l’internet global. L’étage inférieur B1063, qui était utilisé pour la 18ème fois depuis novembre 2020, est revenu se poser en fin de mission sur la barge autonome de SpaceX. Il s’agissait du 50ème vol d’un Falcon 9 en 2024, soit une cadence d’un lancement tous les 2,7 jours. Cela représente également près de 55% de l’ensemble des lancements orbitaux réussis à travers le monde, soit 50 sur 91. Ces 50 missions comprennent 35 déploiements de satellites Starlink, 4 dessertes de la Station spatiale internationale dont 2 habitées, la mise à poste de 3 satellites géostationnaires de télécommunications, 2 missions partagées, et l’envoi vers la Lune de la sonde américaine IM-1 Nova-C. Le retour du B1063 le 14 mai marquait aussi la 234ème récupération réussie d’affilée pour SpaceX. Avec cette cadence, les 148 lancements en 2024 annoncés par SpaceX semblent atteignables. De son côté, United Launch Alliance a annoncé le 14 mai un report supplémentaire du 1er vol habité de la capsule CST Starliner de Boeing, lancée sur Atlas 5, après la découverte d’une « légère » fuite d’hélium sur son module de service. Le lancement depuis Cap Canaveral glisse ainsi du 17 au 21 mai au plus tôt.

    Air & Cosmos du 16 mai