Synthèse de presse

Espace
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    MaiaSpace, l’atout français parmi les petits lanceurs
    MaiaSpace, filiale d’ArianeGroup, lancé il y a 18 mois, s’est fixée comme objectif de développer un lanceur en seulement 4 ans, décliné en 2 versions. Une réutilisable, avec 500 kg de capacité d’emport vers l’orbite dite héliosynchrone, et l’autre consommable, avec 1 500 kg de charge utile. La capacité maximale de ce lanceur bi-étage de 50 m de haut pourra même être poussée à 2,5 tonnes, grâce à l’ajout d’un « kick stage » baptisé Colibri. Ce petit étage optionnel d’1 à 2m de diamètre, intégré dans la coiffe, sera doté d’un petit moteur fonctionnant à l’eau oxygénée et à l’éthanol. « A 2,5 tonnes de capacité, nous serons à peu près au niveau de performance de Vega-C », souligne Yohann Leroy, PDG de MaiaSpace. MaiaSpace, qui emploie déjà 115 salariés et en vise 250 à 300 dans 18 mois, bénéficie de la force financière de sa maison-mère. Après avoir investi 40 M€, ArianeGroup vient de valider un nouvel investissement de 85 M€, soit 125 M€ de fonds engagés. Elle profite aussi du moteur Prometheus. Lancé en 2015 par le CNES et ArianeGroup, ce moteur puissant, qui fonctionne à l’oxygène liquide et au méthane, sera à la fois réutilisable et à bas coût. Après le 1er vol, prévu fin 2025, l’objectif est ensuite d’atteindre, en 5 ans, une vitesse de croisière d’1 à 1,5 lancement par mois. MaiaSpace vise la future compétition de petits lanceurs organisée par l’ESA, le « European Launcher Challenge ». Ce concours, qui sera officiellement lancé en 2025, verra la sélection d’un ou plusieurs industriels, qui remporteront 150 M€ chacun. Ceux-ci seront ensuite prioritaires sur les lancements institutionnels européens effectués.

    Le Figaro du 19 décembre

Défense
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    La protection aérienne des JO 2024 prend forme
    L’armée de l’Air et de l’Espace avance en terrain connu dans le cadre de la protection aérienne des Jeux Olympiques (JO) de Paris 2024. Les dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA), qui disposent de plus de 30 ans de retours d’expérience, seront renforcés. 2 sections de VL Mica doivent être livrées par MBDA pour les JO, et la formation des personnels a déjà commencé, comme c’est aussi déjà le cas pour le système Parade (Protection déployAble modulaiRe Anti-DronEs). En termes de lutte anti-drone (LAD), l’armée de l’Air et de l’Espace assure désormais la coordination interministérielle. Pendant la Coupe de Monde de rugby 2023, 55 drones ont été détectés dans les zones interdites dédiées, 25 ont été brouillés, et 9 télépilotes interpellés. En plus de la coordination, l’armée de l’Air et de l’Espace amène des capacités lourdes dans la LAD avec le moyen de commandement et de contrôle Bassalt, et le moyen interarmées de lutte anti-drones (MILAD), auquel le système Parade doit succéder. Au sol, Paris disposera de 13 systèmes lourds anti-drones, dont un fourni par l’armée britannique et ceux de la Marine pourraient aussi être mis à profit. Les Mirage 2000-5 et Rafale seront complétés par des PC-21 (non armés) chargés du guet en vol et des hélicoptères Fennec avec donc une double capacité, tir par armes à feu et fusil anti-drone Nerod F5. La maintenance des AWACS a été optimisée pour permettre à la fois de répondre au besoin des JO et des autres contrats opérationnels, comme la dissuasion et les opérations extérieures. En cas de nécessité, il a aussi été prévu de pouvoir compter sur les E-2C Hawkeye de la Marine. Le segment sol-air comprendra des VL Mica et Crotale NG de l’armée de l’Air et de l’Espace, ainsi que des Mistral de l’armée de Terre, plus rarement utilisés sur les DPSA.

    Air & Cosmos du 18 décembre
  • Défense
    L'US Air Force espionne le tir de missile intercontinental nord-coréen
    Le 17 décembre, la Corée du Nord a tiré un missile balistique courte portée (SRBM) en direction de la mer du Japon. Ce dernier est tombé en mer après un vol d'environ 570 km en moins 20 minutes. Ce tir a ensuite été suivi le 18 décembre par le tir d'un missile balistique intercontinental (ICBM). Ces tirs ont été effectués en réponse à l'arrivée du sous-marin d'attaque à propulsion nucléaire USS Missouri dans le port de Busa, en Corée du Sud, mais aussi à la seconde réunion du Groupe Consultatif nucléaire américano-sud-coréen (NGC). Ce groupe permet à la Corée du Sud et aux États-Unis de renforcer leur alliance et d'améliorer la dissuasion sur la péninsule coréenne et dans toute la région. Alors que la Corée du Nord effectuait son tir, la Force aérienne américaine (USAF) a dépêché en mer du Japon un RC-135S Cobra Ball, spécialement conçu pour espionner les essais de missiles stratégiques. Cet appareil se base sur l'avion de transport C-135 Stratolifter et est spécialisé dans le recueil d'images et données électromagnétiques émises lors d'un tir de missile. En service depuis 1972, ce type d’appareil est aujourd’hui modernisé, notamment avec les 4 moteurs F-108-CF-201/CFM-56.

    Air & Cosmos du 19 décembre

Industrie
  • Industrie
    Air Corsica confirme la commande de 2 ATR 72-600 supplémentaires
    ATR et Air Corsica ont confirmé une commande ferme portant sur 2 ATR 72-600 initiée lors du Salon du Bourget. Au passage, la compagnie régionale corse achève la transition complète de sa flotte d’ATR de la série 500 vers la dernière génération de turbopropulseurs. A la livraison des 2 appareils, prévue pour la 1ère moitié de 2024, Air Corsica disposera d’une flotte régionale entièrement harmonisée. Ses 7 ATR 72-600 équipés des derniers moteurs PW127XT permettront à la compagnie de relier de façon optimale les 4 aéroports de Corse à Nice et Marseille, assurant ainsi un service public de qualité. Air Corsica était fin 2022 le 1er opérateur à prendre livraison d’un ATR 72-600 équipé du nouveau moteur PW127XT, offrant une réduction de 20% des coûts de maintenance et d’au moins 3% de la consommation de carburant par rapport au PW127M.

    Aerobuzz du 19 décembre
  • Industrie
    Tikehau Capital s'allie à Nikko AM et vise le marché asiatique
    Pour profiter de l’essor de l’épargne du continent asiatique, Tikehau Capital vient d'entrer en discussions avec Nikko Asset Management en vue d'un partenariat stratégique. Le groupe tricolore coté en Bourse profiterait ainsi du réseau de distribution de Nikko AM au Japon et dans d'autres pays d'Asie. Nikko AM appartient à SMTH, Sumitomo Mitsui Trust Holdings, un des plus grands groupes bancaires japonais, avec 855 Md$ d’actifs, qui possède des ramifications dans toute l'Asie. Tikehau avait mis un 1er pied en Asie en 2016 avec l'ouverture d'un bureau à Singapour et grâce à un partenariat avec le fonds souverain Temasek, devenu actionnaire depuis. Il s'est ensuite intéressé à la Corée du Sud puis au Japon, et ouvre actuellement un bureau à Hong Kong. L'alliance avec Nikko AM se traduirait également par la création d'une coentreprise dédiée aux stratégies d'investissement sur les marchés privés asiatiques. Et le groupe nippon devrait prendre une participation dans Tikehau Capital, par le biais d'acquisitions d'actions, inférieure à 5% du capital social ou des droits de vote.

    Les Echos du 19 décembre
  • Industrie
    « Il faut changer l’opinion sur l’industrie », selon Nicolas Dufourcq
    Face aux défis de l’économie française, Nicolas Dufourcq, le directeur général de Bpifrance, a tenu un discours optimiste dans une interview au Figaro. Il dirige depuis sa création, il y a 10 ans, la banque publique d’investissement et est bien placé pour évaluer le comportement des petites et moyennes entreprises qu’il côtoie au quotidien. Entre les grands groupes et les startups, « il y a tout l’écosystème de la PME et de l’ETI industrielles qui se réinventent par l’innovation », décrit-il. Au-delà du financement, le nerf de la guerre reste l’emploi pour les ETI. Nicolas Dufourcq appelle à une mobilisation générale pour relever ce défi de la pénurie de main d’œuvre.

    Le Figaro du 18 décembre
  • Industrie
    La phase 2 du programme Territoire d’industrie est lancée dans les Pyrénées-Atlantiques
    La Communauté d’agglomération Pays basque et l’association Pays basque industries ont lancé la feuille de route industrielle du territoire pour la période 2023-2027. La collectivité territoriale a pris cet enjeu économique à bras-le-corps. Cela s’est traduit par la création de l’association Pays basque industries présidée par Mikel Charritton, cogérant du groupe aéronautique Lauak, et la candidature retenue par l’État pour le programme Territoire d’industrie, en 2019. La 1ère période a permis de sensibiliser les acteurs à l’éco-innovation et au déploiement et valorisation de plateformes technologiques déjà existantes, telles que Compositadour, Cetia, Xibetec ou Turbolab. Cette initiative, soutenue par la Région Nouvelle-Aquitaine, permet aussi d’accompagner le recrutement. L’opération a ainsi été reconduite par l’État sur la période 2023-2027. La mobilisation de foncier économique et la commercialisation de friches industrielles font partie des enjeux principaux de cette 2ème phase.

    Sud-Ouest du 19 décembre

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Air China Cargo accueille son 1er A330-200 converti en avion-cargo
    Elbe Flugzeugwerke, une coentreprise d'Airbus spécialisée dans les projets d'ingénierie d'après-vente, a annoncé vendredi 15 décembre que l'entrepreneur agréé Aircraft Maintenance and Engineering Corp. (Ameco) avait converti et livré un A330-200 à Air China Cargo, le 1er des 8 appareils d'occasion en train d'être réaménagés qui doivent rejoindre la compagnie. C'est la 1ère fois qu'Air Cargo China utilisera l'A330-200. La compagnie nationale possède actuellement 3 B747-400 et 9 B777. Elle exploite 2 lignes intérieures et 14 lignes internationales, avec sa base principale à Shanghai. Un 2ème appareil est déjà en cours de conversion dans le hangar de production, a indiqué EFW. Les autres avions devraient être livrés en 2024 et 2025. Le cargo A330-200 converti a une charge utile brute de 61 tonnes pour un rayon d'action maximal de 4 200 milles nautiques. Il est plus adapté au fret général lourd.

    Le Journal de l’Aviation du 19 décembre
  • Aviation Commerciale
    Air France manque de pilotes et cloue des avions au sol
    Plus d'une dizaine d'avions A220 de la compagnie Air France sont cloués au sol, notamment par manque de pilotes formés, révèle France Info. La compagnie aérienne française, comme d'autres, est confrontée à une pénurie de pilotes. Depuis la pandémie, le nombre de vols long-courriers a en effet retrouvé son niveau plus rapidement que prévu. La guerre en Ukraine peut également expliquer ce manque de personnel. Les compagnies aériennes doivent désormais, contourner l'espace aérien russe et pour se rendre au Japon, par exemple, le trajet nécessite 4 pilotes au lieu de 3 auparavant. Pour l'association du transport aérien international (IATA), il faudra recruter plus de 500 000 pilotes, et selon les constructeurs aériens, le trafic doit doubler dans les 20 prochaines années. La compagnie aérienne française assure aussi que « le dispositif de formation des pilotes fonctionne à plein régime ».

    France Info du 19 décembre

Formation
  • Formation
    Un nouveau tandem aux commandes de la fondation ISAE-SupAero
    Le conseil d’administration de la fondation de l'école aéronautique ISAE-SupAero vient de nommer un nouveau président et une nouvelle directrice. Stéphane Albernhe, président du cabinet de conseil Archery Strategy Consulting, spécialisé dans les grands projets et grands contrats dans l’aéronautique, le spatial et la Défense, prend la tête de la Fondation ISAE-SUPAERO. Il sera épaulé sur le plan opérationnel par Agnès Trincal comme nouvelle directrice. Juriste de formation, elle avait rejoint la Fondation ISAE SupAero en tant que directrice du développement.

    La Dépêche du 19 décembre