Synthèse de presse

Le soutien occidental à l’Ukraine implique une attention particulière prêtée à la maintenance. « Nous avons décidé de livrer de nouvelles munitions et surtout de bâtir avec les Ukrainiens des éléments pour former leurs troupes et les bataillons qui seront en charge de mener la contre-offensive, et de réparer les véhicules et les canons. C’est aussi cela dont l’Ukraine a besoin », a déclaré le président de la République, Emmanuel Macron, lundi soir, lors d’un entretien télévisé sur TF1. Emmanuel Macron a par ailleurs laissé entendre que la France étudie la livraison de missiles longue portée Scalp à l’Ukraine. « Nous explorons toutes les options », indique l’Elysée auprès du Monde, tout en précisant que « ce n’est pas prévu pour le moment ». Cette réflexion a été engagée après que la Grande-Bretagne a annoncé, le 11 mai, la fourniture à Kiev de missiles Storm Shadow, l’équivalent du Scalp français.

Le Figaro et Le Monde du 18 mai

Le Figaro consacre un article au missile hypersonique Kinjal, dévoilé par la Russie en mars 2018 et présenté comme « invincible » et « insaisissable », capable d'atteindre des vitesses supérieures à Mach 5. Il a été utilisé avec succès contre des cibles ukrainiennes au sol, dès mars 2022 : il s'agissait de la première utilisation opérationnelle d'un missile hypervéloce. En mai 2023, les forces armées ukrainiennes ont toutefois annoncé avoir abattu plusieurs de ces missiles, grâce au système de défense anti-aérienne Patriot, fourni par les États-Unis. Le Kinjal est un missile lancé par un vecteur aérien (en l'occurrence un MiG-31K), qui suit un profil de vol balistique et peut atteindre des vitesses hypersoniques (environ 3 km/s à son apogée), précise Le Figaro, qui relève que la vitesse pourrait être surestimée. Durant sa phase finale de vol, « Les forces en jeu et le frottement font que le missile perd fortement en vitesse », souligne Benjamin Gravisse, auteur du blog Red Samovar et spécialiste des questions militaires russes. « Il passe donc plus de temps dans la zone de détection du système Patriot et augmente ainsi significativement ses chances d'être intercepté », ajoute-t-il. Le Monde observe toutefois une « persistance du potentiel russe » en matière de combat aérien, qui fait peser une certaine inquiétude sur l’état des défenses antiaériennes ukrainiennes. Depuis l’automne 2022, la Russie harcèle les batteries sol-air de l’armée ukrainienne. « Si ces frappes n’ont que peu d’effets stratégiques, elles mettent sous pression les stocks de munitions ukrainiens », relève le quotidien.

Le Figaro et Le Monde du 19 mai

La Chine a décidé d’augmenter les vols en provenance et à destination de cinq pays d’Asie centrale, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan. L’objectif est de renforcer la connectivité régionale et les échanges économiques. « La CAAC et les pays d’Asie centrale ont organisé des discussions et préparé la signature d’un mémorandum d’entente pour développer conjointement une Route de la soie aérienne. Ils travaillent également ensemble pour établir les réglementations, afin d’améliorer la qualité et l’efficacité de la coopération dans le secteur de l’aviation civile », indique le site French-China.org. Sun Wensheng, directeur adjoint des autorités chinoises de l'aviation civile (CAAC), ajoute : « la CAAC va jouer un rôle de soutien stratégique, servant de passerelle dans les échanges économiques, commerciaux et culturels ».

L’Usine Nouvelle du 18 mai

Deutsche Aircraft annonce que l'opérateur allemand Private Wings sera le client de lancement de son avion régional D328eco. Private Wings a signé une lettre d'intention pour 5 unités. Version modernisée du Dornier 328, le D328eco, avion régional de 40 sièges, a été conçu pour minimiser son empreinte environnementale, et peut fonctionner avec 100% de carburant d’aviation durable (SAF), selon le constructeur. Le chantier de construction de la future ligne d’assemblage final du D328eco a par ailleurs été lancé le 16 mai.

Air Journal du 19 mai

La compagnie low cost easyJet annonce avoir réduit de 29 % ses pertes lors de son premier semestre 2022-2023. Au cours de ce premier semestre, elle a transporté 33 millions de clients, contre 23 millions il y a un an sur la même période. Le taux de remplissage de ses appareils est passé de 77,3 % à 87,5 %. Le chiffre d’affaires a augmenté de 80 %, à 2,7 Md£ (3,1 Md€). La compagnie « entre dans l'été avec confiance », explique son directeur général, Johan Lundgren. EasyJet indique qu'à partir du quatrième trimestre, sa capacité sera à peu près équivalente à celle de 2019, avant la crise sanitaire. Pour 2022-2023, le groupe anticipe des bénéfices d'au moins 260 M£ (299 M€).

Le Figaro du 19 mai

Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, a rencontré une délégation d’élus et d’associations qui demandent au gouvernement des mesures de plafonnement et de réduction du nombre de vols, à l’exemple des mesures prises par les Pays-Bas pour l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol. De premières études devraient être lancées « d’ici l’été ». « Cette démarche permettra d’établir et d’analyser plusieurs scénarios de restrictions complémentaires sur les aéroports franciliens », précise le ministère.

Le Parisien du 19 mai