Synthèse de presse

La startup française Prométhée a mis en orbite dans la nuit de samedi à dimanche son 1er nanosatellite, depuis la base de Vandenberg en Californie, à bord du lanceur Falcon 9 de SpaceX. Baptisé « ProtoMéthée », le satellite, qui permet l’observation de la Terre avec une résolution de 1,5 m, est fabriqué à partir d'une plateforme du constructeur norvégien Kongsberg NanoAvionics basée en Lituanie (M16P). A l’horizon 2026, la startup prévoit la mise en service d'une constellation de 20 satellites de type Japetus, « qui constituera un système très puissant en termes de haute revisite et de réactivité », souligne La Tribune. La constellation proposera jusqu'à 40 passages journaliers sur une cible.

La Tribune du 13 novembre

Stéphane Israël, président exécutif d'Arianespace, s’est exprimé samedi sur FranceInfo. Il est revenu sur le Space Summit qui s'est tenu à Séville les 6 et 7 novembre, lors duquel la volonté de développer une grande constellation européenne a été réaffirmée. « C'est un très grand projet qui permettra à l'Europe d'avoir une souveraineté en orbite basse », se réjouit le dirigeant. « L'Europe est une grande puissance spatiale », assure-t-il, mettant toutefois en garde face à la concurrence d'Elon Musk et sa société SpaceX. « Il faut que l'Europe s'organise, qu'elle soit toujours plus agile et toujours plus innovante ». Le sommet de Séville a permis une sécurisation du financement d'Ariane 6. « Les industriels prennent des engagements de réduction de coûts. L'ensemble de la chaîne industrielle, et Arianespace en fait partie, s'engage à réduire les coûts de 10 %. Et il y a l'ouverture d'un modèle plus compétitif, avec davantage de compétition en Europe. On était jusqu'à présent, et Arianespace en a été l'expression, dans un modèle 100 % coopératif. On va désormais se projeter dans un modèle où il y aura de la coopération, mais aussi de la compétition, pour préparer la suite. Ça s'appelle marcher sur ses deux jambes », explique Stéphane Israël. Il précise : « La prochaine étape importante pour Ariane 6, c'est un essai qui va se passer à Kourou. Le 23 novembre, on va allumer le premier étage de la fusée, ce qu'on appelle le corps central, pendant 8 minutes, ce qui est une façon de faire une simulation d'un 1er vol. La date [du 1er vol du lanceur], en 2024, sera annoncée par l'Agence spatiale européenne quelques jours après cet essai ».

FranceInfo du 11 novembre

Airbus Defence and Space a dévoilé vendredi, à Toulouse, 2 satellites météorologiques de nouvelle génération, MetOp-SG A et B. Ces 2 satellites « permettront aux ingénieurs météo d'affiner leurs observations en leur procurant des données nouvelles. Avec Ice Cloud Images (Ice), placé sur le satellite MetOp B, on pourra par exemple mesurer les particules de glace dans les nuages. C'est une première mondiale », souligne René Fayard, responsable du programme MetOp-SG Sat-B chez Airbus. Les 2 satellites, qui ont chacun une masse de 4,3 tonnes, doivent être lancés depuis Kourou en décembre 2025 et placés sur une orbite polaire à 832 km d'altitude. Ils remplaceront les satellites MetOp de première génération, en activité depuis 2002. Lors de leur mise en service, les MetOp-SG A et B dépasseront technologiquement les satellites américains aujourd'hui à la pointe, fait valoir Airbus.

Capital et la Tribune du 13 novembre

La 2ème tentative de lancement du Starship de SpaceX pourrait avoir lieu « dès le 17 novembre, sous réserve d'approbation réglementaire », a annoncé l’entreprise vendredi sur les réseaux sociaux. Ce lanceur, conçu pour être entièrement réutilisable, est censé abaisser fortement le coût des lancements spatiaux, tout en offrant jusqu'à 150 tonnes de charge utile. Le 1er envol, qui avait eu lieu le 20 avril 2023, s’était conclu par une explosion au bout de 3 minutes, le vaisseau et son premier étage - un lanceur baptisé Super Heavy - ayant échoué à se séparer. SpaceX doit encore obtenir le feu vert de la FAA pour ce nouvel essai. Une enquête de sécurité s'est conclue fin octobre, mais le volet environnemental, pour lequel SpaceX avait reçu de nombreuses critiques, n'est pas achevé.

Les Echos du 13 novembre