Synthèse de presse

Environnement
  • Environnement
    Test réussi pour le premier A380 propulsé avec 100% de biocarburants
    Le 25 mars, Airbus a fait voler un A380 propulsé à 100% aux biocarburants (SAF). Précédemment, le constructeur avait réussi deux tests sur des avions propulsés à 100% aux SAF. L’A380 MSN1 a décollé depuis l’aéroport de Blagnac à Toulouse en embarquant 27 tonnes de SAF non-mélangées pour un vol de trois heures. Ce biocarburant, fabriqué principalement à partir d'huiles de cuisson usagées et d’autres déchets gras, est réalisé à partir d’esters hydrotraités et d’acides gras. Actuellement, tous les avions Airbus sont certifiés pour voler avec jusqu'à 50% de SAF mélangé à du kérosène. Le constructeur a pour objectif d'atteindre la certification 100% SAF d'ici la fin de cette décennie. Actuellement, les SAF représentent moins de 0,1% de la consommation de carburant pour le transport aérien. Les SAF permettent de réduire de 80% les émissions de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie du carburant par rapport au kérosène. Le rapport Waypoint 2050 affirme qu’ils pourront contribuer entre 53% et 71% aux réductions des émissions pour atteindre la neutralité carbone du secteur aéronautique.

    L’Usine Nouvelle, 20 Minutes et La Dépêche du 28 mars

Défense
  • Défense
    La hausse des budgets de défense en Europe pourrait profiter à l'économie française
    Selon le cabinet de conseil indépendant Asterès, « si l'Union européenne (hors France) portait ses dépenses militaires à 2% du PIB, il en résulterait pour l'économie française la création de 60 000 emplois, 5,2 Md€ de valeur ajoutée et plus de 1,6 Md€ de recettes sociales et fiscales (effet directs, indirects, induits et en chaîne sur une durée de quatre ans ». Alors que les pays de l’UE (hors France) consacrent globalement 1,5% de leurs PIB aux dépenses militaires, l'Allemagne, la Suède et le Danemark ont déjà annoncé vouloir moderniser et renforcer leurs armées. Selon Asterès, « la hausse des dépenses militaires de l'UE (hors France) de 1,5% à 2% du PIB représenterait une impulsion budgétaire nette de 0,5% du PIB ». Le cabinet estime que les dépenses militaires se divisent pour moitié en salaire et pour moitié en achat de matériels. Les effets positifs sur l'économie française seraient générés par une hausse des exportations d'armement en Europe en raison de l'augmentation des dépenses militaires de l'ensemble des autres pays de l'UE. Une telle hausse générerait aussi une progression des exportations françaises de 7,2 Md€, évalue le cabinet.

    La Tribune du 28 mars
  • Défense
    Cinq ans après, des coopérations avec l'Allemagne encore inabouties
    Sur l'ensemble des cinq grands programmes (SCAF, MGCS, MAWS, Tigre Mark 3 armé du missile tactique air-sol, Eurodrone) lancés lors du conseil franco-allemand à l'Élysée en juillet 2017 par Angela Merkel et Emmanuel Macron, seul le drone MALE européen, sous leadership allemand, a réellement décollé dans le cadre de la coopération entre Paris et Berlin. Sur tous ces dossiers de coopération, la mission de la ministre des Armées Florence Parly a été rendue très difficile, face à un partenaire allemand très centré sur ses propres intérêts industriels et géopolitiques. Au bilan, à l'exception de l'Eurodrone, les autres programmes annoncés en 2017 ont été au mieux très ralentis (SCAF, MGCS), au pire quasi-abandonnés par l'Allemagne (MAWS, Tigre Mk3, missile du Tigre). Néanmoins, les deux grands programmes de la coopération franco-allemande (SCAF et MGCS), aujourd'hui à l'arrêt, sont relancés par les annonces d'Olaf Scholz, qui s’est clairement positionné en faveur de la prochaine génération d'avions de combat et de chars avec des partenaires européens, « et la France en particulier ».

    La Tribune du 29 mars
  • Défense
    Un modèle d’armée « obsolète » ?
    Dans une tribune au Monde, François Cornut-Gentille, député (LR) de la Haute-Marne et rapporteur spécial des crédits de la défense, alerte sur les dangers qui guettent l’effort de défense français. De l’avis du parlementaire, faute de débats et d’analyse sur les sujets de fond, la défense française est aujourd’hui dans une impasse. François Cornut-Gentille pointe « trois débats majeurs que nous n’avons que trop repoussés » : la question budgétaire tout d’abord pose question, alors que pour atteindre un budget de 50 Md€ en 2025, la loi de programmation militaire a prévu le franchissement de marches budgétaires de 3 Md€ sur les trois prochains budgets. Le député soulève ensuite la pertinence du modèle d’armée, et notamment la question des impasses capacitaires (artillerie, transport stratégique ou drones) ou encore des investissements insuffisants dans les domaines du spatial et de l’hypersonique. Enfin, François Cornut-Gentille pointe le sujet des alliances stratégiques et appelle à définir une « stratégie à partir des réalités ». « Un sursaut politique est indispensable car les non-dits actuels nous exposent à toutes les défaites » conclut le parlementaire.

    Le Monde du 29 mars

Ukraine
  • Ukraine
    Les sanctions occidentales menacent lourdement l'avenir de l'aviation civile russe
    Un mois après le début de l'offensive russe en Ukraine, les sanctions occidentales font leur effet sur les compagnies aériennes russes. Selon le bureau d'études IBA, 394 avions de location appartenant à des loueurs étrangers, sur un total de 509, continuaient ainsi d'être exploités en Russie en complète infraction avec la réglementation internationale du transport aérien. Cette mesure n'a cependant pas permis aux compagnies russes d'éviter l'effondrement de leur activité. Selon les chiffres d'Eurocontrol, Aeroflot est passé de 118 vols quotidiens en moyenne avant la guerre à seulement 13, essentiellement domestiques. Et même si l'interdiction du ciel européen et nord-américain n'empêche théoriquement pas les compagnies russes de continuer à desservir des destinations internationales, leur trafic international s'est réduit à une poignée de destinations, dont la Turquie et Dubaï. Selon Henrik Hololei, le directeur général Mobilité et Transport à la Commission européenne, l'Union européenne « travaille avec les autorités des pays tiers » pour pouvoir saisir les avions volés qui s'aventureraient hors de Russie. Henrik Hololei voudrait aussi dissuader certains pays de profiter de la situation, comme la Turquie. Par ailleurs, privées de pièces de rechange par l'embargo occidental, les compagnies russes ne pourront pas continuer à faire voler leurs Airbus et leurs Boeing au-delà d'un an ou deux.

    Les Echos du 29 mars
  • Ukraine
    Autour de l’Ukraine, la carte du ciel redessinée
    Avec les interdictions totales de survoler les zones de conflits et le territoire russe pour les compagnies aériennes européennes, l’espace aérien autour de l’Ukraine, de la Russie et de la Biélorussie voisine est complètement chamboulé. L’agence européenne Eurocontrol vient de dresser un premier bilan (entre mi-février et mi-mars 2022) de l’impact de la guerre en Ukraine sur les vols commerciaux autour des zones de conflits. Les flux de l’Ouest vers l’Est (Asie) sont complètement modifiés, particulièrement les vols en provenance d’Allemagne, de France et du Royaume-Uni. Selon Eurocontrol, le ciel lituanien a même perdu près de 200 survols par jour (-46%), en raison par exemple du détour par la mer Noire que doit désormais emprunter un vol Paris-Tokyo. A l’opposé, la Hongrie a vu sur cette même période son espace aérien accueillir 290 vols supplémentaires chaque jour (+29%).

    Aerobuzz du 28 mars
  • Ukraine
    Les sanctions contre la Russie suspendent la coopération avec Safran
    Pour Safran, l'offensive du Kremlin en Ukraine a signifié la fin subite de ses activités en Russie, depuis l'exportation d'équipements jusqu'à la coproduction de moteurs. Les sanctions interdisent aux compagnies russes d'importer des pièces détachées et de bénéficier d’apport occidental, notamment les entreprises qui, sous contrôle du conglomérat public Rostec, sont depuis vingt ans les partenaires de Safran. Aujourd'hui, la production du SaM146, le moteur du Superjet, 1er appareil civil post-soviétique dont une partie était importée de France et l'autre produite dans l'usine commune en Russie, est stoppée. Cette association avait permis au Superjet, fabriqué avec 70% de composants étrangers, d'être le 1er appareil russe certifié en Europe. Les partenaires avec lesquels Safran avait créé des coentreprises ont même fermé, pendant quelques jours, certains accès aux sites communs de production. Bloqué sur place, le matériel va rester en Russie, y compris des pièces destinées aux usines françaises. Toute coopération technique est gelée. Néanmoins, pour l'heure, Safran exclut de céder ses 25% dans Volgaero, coentreprise créée pour produire le SaM146, mais aussi des pièces du CFM56, principal moteur d'avion de Safran fabriqué en France avec l'américain General Eletric.

    Les Echos du 28 mars
  • Ukraine
    Aérien, énergies, télécoms... L’armée russe déclenche la guerre des ondes
    Depuis le début du conflit en Ukraine, la Russie organise le brouillage permanent du signal satellitaire de géolocalisation. Une manœuvre qui perturbe évidemment le trafic aérien. Elle aurait également d’autres visées : protéger des sites russes d’éventuels tirs de missiles et déstabiliser les infrastructures télécoms et énergétiques, ainsi que les activités logistiques de pays voisins. C’est l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) qui a donné l’alerte. Le signal GNSS (Géolocalisation et Navigation par un Système de Satellites) est fourni par différents systèmes tels que le GPS (Etats-Unis), Galileo (Europe), Glonass (Russie) et Baïdu (Chine). « Le but premier de ce brouillage est de protéger le territoire russe (…) Il sert aussi à protéger des infrastructures et des manœuvres militaires en leurrant leurs positionnements. En France, un brouillage important, durable et non autorisé du signal GNSS est considéré comme un acte de guerre » décrypte un connaisseur de la navigation aérienne. Cette attaque par les ondes ne concerne pas seulement le transport aérien. « Cette pratique vise bien à désorienter le tir d’éventuels missiles mais elle cherche aussi à provoquer une déstabilisation globale des économies dans un certain nombre de pays », confie une source à lk :’Usine Nouvelle. Si le brouillage actuel n’est pas une nouveauté, sa portée est inédite. Les conséquences sont difficiles à évaluer à ce stade.

    L’Usine Nouvelle du 29 mars
  • Ukraine
    « Une guerre des contrats d’armement dans la vraie guerre se prépare entre industriels européens et américains »
    Avec la guerre en Ukraine, le Vieux Continent est devenu un « nouveau point chaud » du réarmement, estime Siemon Wezeman, chercheur et coauteur du rapport annuel publié le 14 mars par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). C’est là que les achats d’armes ont le plus augmenté entre 2017 et 2021 (+19% par rapport aux cinq années précédentes). La part de l’Europe dans le commerce des armes, passée de 10% à 13%, augmentera de façon « substantielle », selon le rapporteur. Une guerre des contrats dans la vraie guerre se prépare entre industriels européens et américains. Avec Lockheed Martin, Raytheon Technologies, Boeing, Northrop Grumman et General Dynamics, les Etats-Unis alignent les cinq 1ères entreprises mondiales ; près de 180 Md$ de chiffre d’affaires, 54% des ventes d’armements et 39% des exportations. Face à cela, les chiffres font de l’Europe la 2ème puissance militaire avec 250 Md€ de budgets et le summum de la technologie. Mais chaque pays fabrique ses matériels et défend ses commandes publiques, se privant ainsi d’économies d’échelle. L’absence de coopération poussée entraîne davantage d’achats outre-Atlantique pour combler des « trous capacitaires » et un surcoût annuel supérieur à 25 Md€, soulignait l’ex-commissaire européen Michel Barnier, en 2016. L’Europe veut renforcer son industrie en favorisant les achats groupés, qui ne représentent encore que 11% de la dépense publique de défense. « L’UE a connu des chocs qui ont fait avancer la défense européenne (…) mais à chaque fois, l’élan s’est brisé », note Louis Gautier, ex-secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale. L’invasion de l’Ukraine n’est pas un choc, ajoute-t-il, mais « un séisme ». Tout le monde en attend un sursaut.

    Le Monde du 28 mars

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Vueling lance une offensive à Orly face à Air France et Transavia
    Vueling capitalise sur la récupération des créneaux horaires de décollage et d'atterrissage qu'Air France a dû lâcher à Orly en contrepartie de sa recapitalisation pour connaître un développement sans précédent en France et s'imposer comme la deuxième compagnie sur l'aéroport parisien. Plus d'une trentaine de nouvelles routes sont en train d'y être déployées, faisant de Vueling le 2ème opérateur à Orly derrière le couple Air France-Transavia, mais devant easyJet. Pour Marco Sansavini, son PDG, Vueling est en train de compléter son développement et d'arriver à maturité. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la compagnie low-cost du groupe IAG (British Airways, Iberia, Aer Lingus), connaît une nette progression en France. L'opérateur espagnol va passer de 11 liaisons à l'été 2019 à près de 50 cet été. Alors que le trafic de Vueling tendait à stagner autour de 3 millions de passagers entre 2015 et 2019, il devrait repartir sensiblement à la hausse. Ce développement pourrait entraîner une amélioration de la notoriété de Vueling en France, bien moins importante que ce qu'elle est aujourd'hui en Espagne et en Italie.

    La Tribune du 29 mars

Espace
  • Espace
    L’US Space Force veut développer un engin spatial pour patrouiller autour de la Lune
    Depuis quelques années, la Lune redevient un sujet de rivalité entre puissances. Confirmé par l’administration Trump, le programme Artemis doit permettre aux États-Unis d’y retourner. Celui-ci reposera sur le lanceur SLS (Space Launch System), la capsule Orion et une mini-station lunaire. L’Agence spatiale européenne (ESA), le Japon et l’Inde travaillent aussi à l’exploration de la Lune. Cette multitude de projets pourrait avoir des implications militaires. Le 21 mars, le laboratoire de recherche de l’US Air Force (Air Force Research Laboratory) a publié une demande de propositions adressée aux entreprises membres du Space Enterprise Consortium (SpEC) visant à trouver des solutions pour le programme « Cislunar Highway Patrol System » (CHPS). CHPS consiste à développer un engin spatial devant permettre à l’US Space Force de détecter et identifier tout objet artificiel évoluant entre l’orbite géostationnaire et la Lune. L’enjeu du CHPS est de repérer des « objets cislunaires » actuellement non répertoriés (corps de fusée, débris) puis de les suivre afin de pouvoir mettre à jour leurs positions, l’idée étant d’éviter qu’ils entrent en collision avec les engins spatiaux des futures missions lunaires.

    Opex360 du 27 mars

Emploi
  • Emploi
    L’UIMM 21 organise « L’Industrie recrute », son forum de l’emploi
    Après deux ans d’absence pour cause de crise sanitaire, l’UIMM Côte d’Or, en partenariat avec les autres branches industrielles de Côte d’Or, organise la 9ème édition de « L’industrie recrute, Le Forum ». Une trentaine d’entreprises industrielles sont attendues pour venir présenter leurs offres d’emploi aux visiteurs. Les entreprises adhérentes à l’UIMM, à France Chimie, à Polyvia, au Hub Emploi et Compétences des industries de santé sont invitées à venir gratuitement rencontrer les visiteurs à la Maison des entreprises de Dijon samedi 2 avril, de 9 à 13 heures. Lors de sa précédente édition, en 2019, plus de 400 offres d’emploi (CDI, CDD et alternance) étaient proposées par quatorze entreprises.

    Le Bien Public du 29 mars