Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Thales et Safran testent leurs innovations en matière de guerre électronique
    Les outils de maîtrise du spectre électromagnétique reviennent en force chez les industriels de Défense, notamment chez Safran et Thales. Dans le Maine-et-Loire, sur la commune de Bégrolles-en-Mauges, Thales teste ses dernières innovations en matière de guerre électronique, comme un mini drone, propulsé par 4 hélices, capable de décoller verticalement avec à son bord un goniomètre miniaturisé. L’appareil peut ainsi établir une cartographie des flux radio sur le champ de bataille. Le site produit également les antennes satellitaires déployées lors des opérations ¬extérieures, dont la dernière génération sera plus compacte et travaillera sur des bandes de fréquences supplémentaires afin de tripler les débits offerts aux soldats. De son côté, la division Electronics & Defense de Safran, a développé en 6 mois une solution plus élaborée que le brouillage GNSS (global navigation satellite systems), couramment utilisé mais manquant souvent d’efficacité face aux essaims de drones. Le système Skyjacker consiste à leurrer les engins en approche. Les technologies derrière Skyjacker viennent en particulier de l’acquisition de la PME Orolia. Safran Electronics & Defense s’est par ailleurs associé à Hologarde pour mettre au point un système déployé lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Afin de ne pas être victime à son tour de ces mêmes brouillages, Safran a développé une technologie de communication optique laser, déjà utilisée en laboratoire, afin de la projeter sur le champ de bataille. Cette solution pourrait en outre faciliter les échanges avec les satellites de communication.

    L’Usine Nouvelle du 29 août
  • Défense
    Israël observe déjà avec intérêt le futur Rafale F5 de Dassault Aviation
    Le Rafale F5 de Dassault Aviation intéresse déjà la presse israélienne, alors même que le pays n’achète que des avions américains. L’appareil, développé par Dassault Aviation, se profile comme une petite révolution dans l’aviation de combat. Bien que sa livraison à la Direction Générale de l’Armement (DGA) ne soit pas prévue avant 2035, il suscite déjà un grand intérêt. Son radar de nouvelle génération RBE2-XG, doté d’une technologie à base de nitrure de gallium et de calculs par intelligence artificielle, représente un bond en avant significatif par rapport aux radars AESA actuels. Il est conçu pour être capable d’identifier tous les aéronefs dans son champ, y compris les chasseurs de 5ème génération en mode furtif. Le 1er vol d’un avion de la DGA Essais en Vol équipé de ce radar est prévu dans les 5 prochaines années, et sa production en série devrait commencer au début de la prochaine décennie. L’optronique secteur frontale (OSF) de l’avion subira également une modernisation. Elle devrait offrir des capacités accrues en matière de résolution d’imagerie, renforçant ainsi les capacités de surveillance de l’avion. L’ONERA et MBDA travaillent ensemble sur le successeur de l’ASMP-A, le missile air-sol moyenne portée amélioré. Le Rafale F5 sera également capable de voler en compagnie d’un essaim de drones. Dassault Aviation travaille actuellement sur un drone expérimental, basé sur le nEUROn. Cette capacité sera essentielle pour assurer la transition entre le Rafale et le Système de Combat Aérien du Futur (SCAF) européen, prévue aux alentours de 2045-2050. Le Rafale F5 s’annonce donc comme un sérieux concurrent pour plusieurs avions de combat.

    Israel Valley du 29 août

Espace
  • Espace
    Kourou se prépare pour le dernier vol de Vega
    2 mois après le vol inaugural d’Ariane 6, le Centre spatial guyanais s’apprête au lancement du 22ème et dernier exemplaire de la version de base du lanceur léger Vega, construit par l’Italien Avio, entré en service en février 2012 et encore exploité par Arianespace jusqu’à la mission VV29 fin 2025 (avec Vega-C). Pour cette mission VV24, programmée le 4 septembre à 1h50 UTC, la charge utile à déployer sur orbite héliosynchrone sera le satellite d’observation de la Terre Sentinel 2C du programme Copernicus de l’Union européenne. Il a été conçu et fabriqué par un consortium d’une soixantaine d’entreprises dirigé par Airbus Defence and Space. Sentinel 2C, comme ses prédécesseurs Sentinel 2A et 2B, fournira une « vision en couleurs », « en générant des images optiques du visible à l’infrarouge à ondes courtes du spectre électromagnétique », explique Airbus. Le satellite, pesant 1,1 tonne, fournira une imagerie continue dans 13 bandes spectrales avec des résolutions de 10, 20 ou 60 mètres et une largeur de fauchée unique de 290 kilomètres. Après le retrait de Vega, place à Vega C, dont le 2ème exemplaire avait été perdu lors du vol VV22, en décembre 2022. Son retour en vol est aujourd’hui prévu mi-novembre, avec un autre satellite Sentinel (1C).

    Air & Cosmos du 29 août
  • Espace
    Les fusées Falcon 9 de SpaceX clouées au sol après un incident
    Une fusée Falcon 9 a pris feu mercredi 28 août au moment d'atterrir sur une barge en mer. Après avoir largué sa cargaison, le 1er étage de la fusée est redescendu comme d’habitude, mais a pris feu au moment d'atterrir, puis basculant sur le côté. Il s'agissait du 23ème vol de l'engin. Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a ensuite annoncé réclamer une enquête sur l'incident, suspendant les vols le temps de l’enquête. La dernière fois qu'un 1er étage de la fusée Falcon 9 n'avait pas réussi à se poser remontait à plus de 3 ans. Depuis, l'entreprise a réussi plus de 260 fois de suite la manœuvre. Les fusées Falcon 9, les plus utilisées par l'entreprise, sont clouées au sol jusqu'à nouvel ordre, alors que 2 équipages doivent embarquer sous peu à bord de ce véhicule. Ce contretemps risque de retarder le décollage de la mission Polaris Dawn, déjà été reportée 2 fois ces jours-ci à cause d'un problème technique. Fin septembre, une fusée Falcon 9 doit également faire décoller 2 astronautes pour les acheminer jusqu'à la Station spatiale internationale (ISS).

    Les Echos du 29 août

Industrie
  • Industrie
    Le C919 de Comac menace-t-il le duopole d’Airbus et de Boeing ?
    Après China Eastern, les compagnies Air China et China Southern ont reçu mercredi 28 août leurs 1ers moyen-courriers C919, le concurrent chinois des A320neo et 737 MAX. Les 3 compagnies publiques ont chacune commandé 100 exemplaires de cet appareil de 170 à 190 sièges, qui a effectué son 1er vol en 2017. La somme totale des commandes atteint 998 appareils, selon le cabinet de consultants Cirium. Malgré les difficultés de Boeing et la remontée en cadence d’Airbus, Comac ne devrait pas réellement menacer le duopole. Les livraisons du C919, qui a multiplié les retards de développement, se font encore au compte-gouttes. 4 avions ont été livrés en 2023, 7 livraisons sont prévues sur l’année 2024. C’est à peu près ce que fait Airbus en 3 jours, analyse le magazine Challenges. Selon le cabinet AlixPartners, Comac atteindrait 6% de part de marché sur le segment des monocouloirs, contre 58% à Airbus et 35% à Boeing. L’appareil, faute d’expérience chinoise dans le processus de certification aéronautique, risque de rencontrer des difficultés pour obtenir sa certification en Europe (EASA) et aux Etats-Unis (FAA). Son potentiel export se résume donc essentiellement à des clients au sein de la sphère d’influence chinoise. Le cabinet Cirium prévoit 1 700 livraisons de C919 d’ici à 2042, dont seulement 250 à l’export. La part de marché de Comac en Chine pourrait atteindre 25% au début des années 2040, contre 30% pour Boeing et 45% pour Airbus.

    Challenges du 29 août
  • Industrie
    Le démonstrateur supersonique XB-1 effectue sa 2ème sortie
    Boom Supersonic continue de progresser dans le développement de son avion supersonique Overture, grâce aux essais en vol de son démonstrateur XB-1. Lors de son 2ème vol depuis le Mojave Air & Space Port, le XB-1 a effectué plusieurs tests, notamment la rétractation et sortie du train d'atterrissage et l'évaluation d'un nouveau système numérique d'augmentation de la stabilité. L'avion a volé pendant 15 minutes, atteignant une altitude de 10 400 pieds et une vitesse de 429 km/h. Le programme d'essais vise à confirmer la maniabilité du XB-1 jusqu'à Mach 1 et au-delà, avec 10 vols prévus avant d'atteindre les vitesses supersoniques. Parallèlement, Boom avance sur le développement du moteur Symphony, avec des essais prévus pour 2025. « Le 2ème vol a permis de vérifier différents systèmes, dont le train d’atterrissage », rapporte l'équipe de Boom. L'entreprise a également présenté le nouveau poste de pilotage de l'Overture lors du salon aéronautique de Farnborough 2024.

    Aerobuzz du 29 août

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Air France-KLM finalise son entrée au capital de SAS
    Air France-KLM a finalisé l'acquisition de 19,9% du capital de la compagnie scandinave SAS. Cette opération, qui a reçu l'approbation des autorités européennes et américaines, permet à Air France-KLM d'étendre son réseau dans le nord de l'Europe, tout en préparant une prise de contrôle complète de SAS d'ici 2 ans. Dès le 1er septembre, SAS quittera la Star Alliance pour rejoindre SkyTeam, ce qui renforcera la coopération entre les compagnies. Cette acquisition s'inscrit dans une stratégie plus large pour rattraper ses concurrents européens, Lufthansa et IAG. Malgré la perte d'indépendance de SAS, l'opération ouvre de nouvelles perspectives pour la compagnie scandinave, qui a souffert de déficits depuis 2019. « L'intégration dans SkyTeam n'est que la 1ère étape d'un projet plus vaste », a ainsi déclaré le directeur général de SAS. La compagnie aérienne scandinave n’est désormais plus soumise à la procédure de protection contre la faillite qui pesait sur elle, et est donc sortie du processus de restructuration.

    Ensemble de la presse du 29 août
  • Aviation Commerciale
    L’IATA confirme la forte croissance de la demande de fret aérien en juillet
    L’Association du transport aérien international (IATA) a publié ses données pour les marchés mondiaux du fret aérien en juillet 2024, qui montrent une forte croissance annuelle continue de la demande. Mesurée en tonnes-kilomètres de fret (CTK), la demande totale a augmenté de 13,6% par rapport aux niveaux de juillet 2023. Il s’agit du 8ème mois consécutif de croissance à 2 chiffres d’une année sur l’autre, depuis les pics records de 2021. La capacité, mesurée en tonnes-kilomètres de fret disponibles (ACTK), a augmenté de 8,3% par rapport à juillet 2023. « Le secteur du fret aérien continue de bénéficier de la croissance du commerce mondial, de l’essor du commerce électronique et des contraintes de capacité du transport maritime. La haute saison étant encore à venir, l’année s’annonce très forte pour le fret aérien », a déclaré Willie Walsh, directeur général de l’IATA. Les compagnies aériennes de la région Asie-Pacifique ont enregistré une croissance de la demande de fret aérien de 17,6% en glissement annuel en juillet, soit la plus forte de toutes les régions, contre 8,7% pour les transporteurs nord-américains, 13,7% pour les transporteurs européens, 14,7% pour les transporteurs du Moyen-Orient, 11,1% pour ceux d’Amérique latine et 6,2% pour les compagnies aériennes africaines.

    Air Journal du 29 août

Ukraine
  • Ukraine
    Les États-Unis ont amélioré les systèmes de protection des F-16 avant leur livraison à l‘Ukraine
    L'armée de l'Air américaine a discrètement renforcé la protection électromagnétique des F-16AM destinés à l'Ukraine avant leur livraison en 2024. Bien que ces avions soient déjà équipés de systèmes de défense contre les missiles, ils devaient également faire face à des menaces électromagnétiques telles que le brouillage et le spoofing GPS, des techniques utilisées par la Russie. Le 68ème escadron de guerre électronique de l'US Air Force a été chargé de cette mission complexe, nécessitant des solutions innovantes et une coopération avec le Danemark et la Norvège pour comprendre et améliorer les systèmes des F-16AM. Les améliorations ont été réalisées en un temps record, et les F-16 ukrainiens bénéficient désormais d'une protection électromagnétique avancée. Les détails spécifiques de ces mises à jour restent confidentiels, compte tenu de leur nature stratégique.

    Air & Cosmos du 29 août

Sécurité
  • Sécurité
    Le secteur aérien veut s’attaquer aux recrudescences des turbulences
    Alors que les incidents causés par des turbulences se sont multipliés à bord des avions ces derniers mois, des responsables de compagnies aériennes asiatiques, basées notamment au Japon, à Singapour et en Corée du Sud, militent pour une action commune, à l’occasion de la 14ème Conférence de la navigation aérienne de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale), qui se tient du 26 août au 6 septembre 2024 à Montréal, au Canada. Des parades existent déjà mais nécessitent à la fois des équipements et un partage de données à grande échelle. En 2023, les turbulences ont été responsables de 40% des accidents dans l’aviation commerciale, selon le dernier rapport annuel de l’OACI. Le dérèglement climatique est soupçonné d’en amplifier la fréquence et l’intensité. En 2019, une étude de la revue Nature révélait que le cisaillement du vent (des changements soudains de vitesse ou de direction du vent) avait augmenté de 15% au-dessus de l'Atlantique Nord depuis 1979. Des travaux similaires dans le cadre du programme ICCA (pour Impact du changement climatique sur l'aviation), rassemblant de grands acteurs français de l’aéronautique et de la météorologie, mettent aussi en évidence le risque d’intensification de phénomènes tels que le givre et la foudre. Les acteurs de l’aérien peuvent donc agir en menant des recherches conjointes visant à améliorer la prédiction des phénomènes météorologiques intempestifs, grâce à de la modélisation numérique. Du côté des avionneurs, entre ailes actives et censeurs laser, des solutions pourraient à termes être déployées. Une modernisation des équipements du contrôle aérien permettrait aussi aux pilotes de pouvoir davantage anticiper les zones à éviter. L'OACI pourrait acter un plan commun l’an prochain, à l’occasion de son assemblée triennale.

    L’Usine Nouvelle du 29 août