Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Les menaces du Data Act européen sur les entreprises françaises
    Alors que les autorités publiques se félicitent du « Data Act » et de la stratégie européenne des données, une tribune signée par les représentants de plusieurs fédérations industrielles et de services françaises, dont Guillaume Faury, Président du GIFAS, appelle à mesurer les conséquences d’une telle législation. La valorisation des données et le retour sur investissement pour les entreprises sont fondamentaux dans un contexte de souveraineté et de compétitivité internationale. Il ne faut surtout pas fragiliser la compétitivité des entreprises françaises et européennes en les contraignant à divulguer leur patrimoine informationnel, leur propriété intellectuelle ou leur savoir-faire, explique la tribune. Avec le « Data Act », la Commission européenne sacrifie la liberté contractuelle des entreprises au profit d'acteurs non européens, sans réciprocité et sans tenir compte des risques industriels pour les entreprises ou des risques de sécurité pour les particuliers. Ainsi comment empêcher les phénomènes d'ingénierie inversée (retro-engineering) ? « L'analyse des données issues de capteurs installés sur les avions (pour contrôler les variations de température, l'utilisation du kérosène au cours d'un vol ou encore l'usure d'une pièce) qui sont utiles pour la maintenance des appareils pourrait par exemple permettre à un constructeur concurrent de comprendre le fonctionnement du capteur ou d'un composant de l'avion et d'en faire des copies sans en avoir la méthode de fabrication et de manière illicite », explicite le texte. Pour les signataires, il faut revenir sur un principe volontaire du partage des données entre entreprises avec une base contractuelle, pour protéger le patrimoine informationnel des entreprises et leurs clients des dérives d'une réglementation déséquilibrée.

    Les Echos du 30 janvier
  • Industrie
    Air Support s'agrandit pour la maintenance d'avions
    Air Support, à Pujaudran dans le Gers, connaît une forte croissance avec la reprise du transport aérien et vient de réaliser une 2ème opération de LBO (rachat avec effet de levier) avec la société d'investissement iXO Private Equity et BNP Paribas Développement, entrant au capital. La PME va pouvoir s'agrandir pour répondre à la croissance de la maintenance d'avions. Elle investira bientôt 3 M€ dans une extension de 1 500 m2 qui ouvrira fin 2024. Le nouveau bâtiment abritera les fonctions de support, les achats et le magasin de pièces. Il permettra d'étendre les ateliers de maintenance et les salles d'essais dans l'usine actuelle. Fondé en 1992, Air Support effectue l'entretien et la réparation des équipements de moteurs pour Safran et General Electric, d'éléments de cabines et de systèmes d'éclairage. La PME compte 200 clients dans le monde, des motoristes, des avionneurs, des entreprises de maintenance et des compagnies aériennes, dont Air France Industries, Lufthansa et Airbus. Elle a aussi une petite activité d'assistance technique aux avionneurs, principalement pour installer les sièges des long-courriers A350 sur la chaîne d'Airbus. Son chiffre d’affaires avoisinera 33 M€ en 2023 et devrait d'atteindre les 50 M€ en 2025, alors que l’entreprise prévoit de porter son effectif de 130 à 200 salariés d'ici là.

    Les Echos du 31 janvier

Défense
  • Défense
    La France et l'Italie commandent 700 missiles antiaériens Aster à MBDA et Thales
    Réunis au sein du groupement d'intérêt économique franco-italien Eurosam, MBDA et Thales ont été notifiés par l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement (OCCAr) pour fabriquer 700 missiles Aster pour la France et l'Italie. Estimée à plus de 2 Md€, cette commande permettra aux 2 pays d’augmenter leurs capacités terrestres et navales de défense antiaérienne afin de faire face à « l'évolution de la menace », précise le ministère des Armées. Des Aster 15 et Aster 30 B1 équiperont les bâtiments de la Marine nationale française (frégates de défense aérienne et porte-avions), ainsi que ceux de la Marine et de l’armée de l’Air italiennes. La nouvelle version Aster 30 B1NT, en cours de développement, bénéficiera quant à elle à l’armée de l’Air et de l’Espace française ainsi qu'à l’armée de Terre, la Marine et l’armée de l’Air italiennes. Doté d'une portée supérieure à 100 km, le missile Aster 30 est capable d'atteindre sa cible, avion ou missile de croisière, à Mach 4,5 (5 500 km/h) jusqu'à 20 km d'altitude. « Cette commande globale va nécessiter des adaptations au niveau de l'ensemble de la chaîne industrielle afin de répondre aux enjeux de l'économie de guerre », ajoute le ministère des Armées dans un communiqué.

    Ensemble de la presse du 31 janvier

Environnement
  • Environnement
    Les objectifs de décarbonation du groupe Safran soutenus par le SBTi
    Le groupe Safran a annoncé que ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre avaient été validés par l'organisme indépendant Science Based Targets initiative (SBTi). Safran s'est ainsi engagé à réduire ses émissions des scopes 1 (émissions directes) et 2 (émissions indirectes) de 50,4% d'ici 2030 par rapport à l'année de référence 2018, et celles du scope 3 (émissions liées à l'usage de ses produits) de 42,5% par siège/km d'ici 2035 par rapport à 2018. Le groupe Safran annonce aussi qu'en plus de ces objectifs, qui couvrent 95% de ses émissions de gaz à effet de serre, il mobilise ses principaux fournisseurs pour les engager vers une trajectoire de décarbonation compatible avec l'Accord de Paris. « Je suis fier que Safran soit l'un des premiers acteurs aéronautiques au monde à obtenir la validation de ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre par SBTi. Cette étape importante témoigne du plein engagement du Groupe dans la feuille de route de la décarbonation de l'aviation, dont les principaux leviers sont le développement d'avions plus sobres et l'incorporation croissante de carburants durables », a déclaré Olivier Andriès, Directeur général de Safran.

    Le Journal de l’Aviation du 31 janvier

Espace
  • Espace
    Le satellite Inmarsat-6 fabriqué par Airbus s'apprête à être lancé depuis la Floride
    Airbus a fait savoir que le second satellite géostationnaire de télécommunications Inmarsat-6 (I-6 F2), était arrivé au Centre spatial Kennedy en Floride à bord d'un Beluga, et était prêt pour son lancement en février. Le satellite cadet de la génération Inmarsat-6 est le 58ème construit par Airbus. Il sera en outre le 9ème Eurostar en orbite doté de propulsion électrique, renforçant ainsi la position d'Airbus en tant que leader mondial de la propulsion tout-électrique. Ces satellites permettront à l’opérateur de satellites Inmarsat d'améliorer ses réseaux ELERA (bande L) et Global Xpress (bande Ka), leaders mondiaux, respectivement, pour ses clients terrestres, maritimes et aériens. Après son lancement, le satellite rejoindra son emplacement géostationnaire avant d'entrer en service au début de 2024.

    BFM Bourse du 31 janvier
  • Espace
    Comment l’Europe spatiale peut sortir de la crise des lanceurs
    Les conséquences de la crise des lanceurs sont nombreuses, alors qu’il ne reste que 2 Ariane 5 et 2 Vega à lancer cette année, l’Europe perd son autonomie d’accès à l’Espace. L’Union européenne vient justement de décider de se doter d’une « stratégie spatiale de sécurité et de Défense », dont les détails seront transmis en mars par la Commission européenne. « Nous avons 2 années de faible cadence devant nous. Vega C ne pourra probablement retrouver sa pleine capacité qu’en 2024, et Ariane 6 atteindra son rythme de croisière dès 2025 », reconnaît Stéphane Israël, Président d’Arianespace. La dernière Ariane 5 a été assemblée en 2022 et 5 Ariane 6 sont en cours de production. « Tout a été revu de fond en comble afin de produire une Ariane 6 deux fois moins chère », explique Stéphane Israël. Il faut désormais faire évoluer la gouvernance spatiale européenne vers plus d’efficacité, et remettre à plat les instances de décision : l’ESA, les agences nationales, la Commission européenne, qui sont source de complexité, de lenteur et de surcoûts. Le marché garde toutefois confiance : « Le carnet de commandes compte déjà 28 Ariane 6, dont 18 pour la constellation Kuiper d’Amazon, et 13 Vega C. 2022 a été une année de ventes record pour Ariane et Vega. Ce sont d’ores et déjà des succès commerciaux », insiste le Président d’Arianespace. Avec quelques adaptations, Ariane 6 pourrait lancer des capsules habitées vers l’orbite terrestre et lunaire. Thales Alenia Space (TAS) est le partenaire de la quasi-totalité des programmes de vols habités mondiaux avec ses modules pressurisés habitables. L’Europe est également leader dans les satellites GEO de télécoms grâce à TAS et Airbus Defence and Space, et les satellites scientifiques, militaires, d’observation de la Terre européens sont au plus haut standard mondial.

    Le Figaro du 31 janvier

Ukraine
  • Ukraine
    La France et l'Australie signent un accord pour fournir des obus à l'Ukraine
    Plusieurs coopérations ont été annoncées, à l'issue d'une rencontre entre les ministres français et australiens des Affaires étrangères et de la Défense à Paris lundi 30 janvier. Les ministres ont ainsi annoncé un accord pour la fabrication en commun de plusieurs milliers d'obus 155 millimètres pour l'Ukraine. Ils seront fabriqués par l'industriel français Nexter, les Australiens fournissant la poudre. Les premières productions, pour un contrat de plusieurs millions de dollars, doivent être livrées à la fin du 1er trimestre 2023. « Nous voulons avoir une offre robuste et résiliente dans le temps », a expliqué le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu. Il y voit une opportunité pour les 2 pays à investir pour l'avenir, notamment dans le spatial et les drones pour la surveillance maritime. Une lettre d'intention a justement été signée pour acquérir ou louer des services ensemble dans le spatial.

    Ensemble de la presse du 31 janvier

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Les prix des billets d’avion ont augmenté de 21,7% en France en 2022 selon la DGAC
    Durant l’année 2022, l’augmentation du prix des billets d’avion au départ des aéroports français a atteint 21,7% toutes destinations confondues, par rapport à 2021. Selon l’indice mensuel de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), les prix au départ de métropole ont augmenté le mois dernier de 25% sur le réseau intérieur et de 17,3% sur le réseau international par rapport à décembre 2021. Au départ de l’ensemble des départements d’outre-mer, l’augmentation des prix des billets d’avion atteint 34,6% au mois de décembre. Cette tendance touche les 4 départements de manière différenciée en décembre, la Martinique et la Guadeloupe affichant les hausses les plus fortes. Par rapport à décembre 2019, les prix des billets d’avion au départ de France, toutes destinations confondues, sont en décembre 2022 en augmentation de 26,5%.

    Air Journal du 31 janvier

Formation
  • Formation
    Le Salon des Formations et Métiers Aéronautiques se tiendra au Bourget du 3 au 5 février
    Du 3 au 5 février 2023 se tiendra la 31ème édition du Salon des Formations et Métiers Aéronautiques (SFMA), au Musée de l’Air et de l’Espace sur le site de l’aéroport Paris-Le Bourget. Le musée se transformera à cette occasion en un vaste lieu d’échanges et de partage, pour nourrir des passions et faire naître de nouvelles vocations, aux jeunes et aux moins jeunes. Pour cette édition du SFMA, soutenue par le GIFAS dans le cadre de sa campagne l’Aéro Recrute, un espace recrutement accueillera des entreprises proposant des offres d’emploi, de stage et d’alternance. « Dans un contexte de reprise de l’activité aérienne, les besoins sont importants, qu’il s’agisse des pilotes, des métiers de la construction, de l’ingénierie ou de la recherche pour la transition écologique du secteur. Le salon offre ainsi l’occasion de rencontrer des recruteurs pour un contrat, un stage, une alternance… et de nouer de précieux contacts », annonce l’organisateur du SFMA.

    Air Journal du 31 janvier

Compétitivité
  • Compétitivité
    Le seuil de déclenchement du contrôle des investissements étrangers en France définitivement fixé à 10% de prise de participation
    Face au plan anti-inflation américain IRA (Inflation Reduction Act) et au retour attendu des investissements chinois, la France poursuit son tournant protectionniste. Ainsi elle renforce, encore une fois, ses capacités de contrôle sur les acquisitions par des sociétés étrangères. « Nous renforcerons la protection de nos technologies et de nos entreprises. Le seuil de déclenchement du contrôle des investissements étrangers en France sera définitivement fixé à 10% de prise de participation, au lieu de 25 », a ainsi déclaré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Le seuil de contrôle des entreprises cotées avait été baissé de 25% à 10% du capital pendant la pandémie, en 2020. Le système, centré à son début dans les années 1960, sur les sujets de Défense, a été plusieurs fois remanié ces dernières années. La loi Pacte de 2019 avait ainsi porté de 33% à 25% le seuil à partir duquel le gouvernement pouvait bloquer l’acquisition par un investisseur étranger d’une participation dans une entreprise française. Les investisseurs dont le projet d’acquisition tombe sous la coupe de cette procédure doivent contacter le bureau de la direction du Trésor à Bercy, en charge de ces dossiers. La simple menace de recourir à un veto suffit en général à dissuader les investisseurs indésirables, si le gouvernement estime qu’une opération entamerait la souveraineté nationale. En 2021, 328 projets d’acquisition jugés sensibles ont ainsi été instruits par le bureau dédié du Trésor, un chiffre en hausse de 31,2% par rapport à 2020. En 5 ans, le nombre de projets examinés a ainsi doublé. Les chiffres de 2022 seront disponibles au mois de mars et ne devraient pas démentir la tendance.

    Le Figaro du 30 janvier