Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Thales sélectionné par la DGA pour équiper les Serval français de terminaux SATCOM Syracuse
    Thales s’est vu confier par la Direction générale de l’armement (DGA) le vendredi 12 juillet, un contrat dénommé « Neptune », portant sur des terminaux de communication satellite (SATCOM), utilisables avec la constellation Syracuse IV, pour les véhicules blindés multi-rôle légers Serval de l’armée française. Avec Syracuse IV, la DGA compte exploiter 2 systèmes de satellites en orbite géostationnaire pour le compte des Armées. Le modèle 4A a été lancé le 24 octobre 2021, et le 4B a été placé en orbite le 6 juillet 2023. Le fruit de cette collaboration entre Thales Alenia Space, Airbus Defence and Space et le CNES vise à remplacer le programme Syracuse III vieillissant. Thales fournira ainsi 30 stations de communication intégrables sur les Serval, fonctionnant sur bande duale X/Ka. La technologie Syracuse IV se veut particulièrement robuste et résistante aux brouillages et cyber-attaques, avec un important flux de données transférables entre les relais. Pour le gouvernement, l’objectif est de renforcer la communication inter-armées et l’interopérabilité, dans un contexte ou la guerre électronique est devenu une préoccupation majeure sur le champ de bataille.

    Air & Cosmos du 18 juillet
  • Défense
    La France et l’Italie plaident en faveur du SAMP/T de nouvelle génération
    Sébastien Lecornu et Guido Crosetto, ministres de la Défense français et italien, ont envoyé un courrier à leurs homologues européens pour promouvoir la nouvelle version modernisée du système sol-air SAMP/T, conçu et vendu par le groupement d'intérêt économique franco-italien Eurosam (MBDA et Thales), selon des informations de La Tribune. Les 2 ministres assurent notamment que le système modernisé sera plus performant que le concurrent américain, le Patriot de Raytheon. 3 pays, la Belgique, le Danemark et le Brésil, s'intéresseraient fortement au SAMP/T. Déjà équipés de batteries Patriot, l'Arabie saoudite et les Émirats Arabes Unis (EAU) le sont aussi à un horizon beaucoup plus lointain, ainsi que la Grèce, qui possèdera des Aster 30 sur les frégates FDI achetées auprès de Naval Group, dont 2 seront livrées en 2025. La vente du système SAMP/T à l’exportation serait une grande 1ère pour Eurosam, même si MBDA a réussi à vendre une version dérivée à Singapour en 2013. La France pousse notamment ce système de défense sol-air à l'exportation pour faire contre-poids à l'initiative allemande European Sky Shield (ESSI). Le SAMP/T NG (Nouvelle Génération) sera capable de traiter un large spectre de menaces. Selon Eurosam, il devient le seul système européen capable d'intégrer différents effecteurs dans l'ensemble de la chaîne opérationnelle ABT/TBM (Air Breathing Targets/tactical ballistic missile) de l'OTAN. Normalement armé par des missiles Aster 15 et 30 et doté de lanceurs de défense aérienne à courte portée (SHORAD), le SAMP/T pourra également intégrer des missiles VL Mica et le CAMM-ER.

    La Tribune du 18 juillet
  • Défense
    La France vend ses Boeing KC-135 ravitailleurs à la société américaine Metrea
    L’opérateur privé Metrea va racheter l’ensemble de la flotte des Boeing ravitailleurs de la France, soit 11 C135FR et 3 KC-135RG. La société américaine, qui exploite déjà quatre KC-135 acquis auprès de Singapour, utilisera ces avions pour fournir des services de ravitaillement en vol au Pentagone. Les 11 C-135FR déjà retirés du service ont d’ores et déjà été formellement vendus, les 3 KC-135RG le seront dès l’an prochain, quand leur remplacement par des Airbus MRTT sera effectif. Metrea devra toutefois consentir à d’importants investissements pour redonner du potentiel à ces avions âgés de plus de 60 ans.

    Aerobuzz du 18 juillet
  • Défense
    « Ne sacrifions pas la Défense au nom d'économies budgétaires »
    Dans un contexte de tension budgétaire accrue, certains signes laissent à penser que le budget de la Loi de programmation militaire (LPM) sera revu à la baisse. Jean-Louis Thiériot, député de Seine-et-Marne et ancien vice-président de la Commission Défense lors de la précédente législature, appelle dans une tribune le prochain gouvernement à ne pas franchir cette ligne rouge. « La politique de Défense d'une nation est, par essence, celle du temps long », rappelle-t-il. Le Parlement a voté en juin dernier de manière largement transpartisane la LPM 2024-2030, dotée de 413 Md€, qu’il qualifie « d’ambitieuse, mais qui constitue le minimum minimorum ». « Avec les efforts de la LPM, nous atteindrons à peine les 2% », alerte le député. De plus, 1,4 Md€ sont en suspens pour l'exercice 2024 et le respect de la programmation impose une hausse de 3 Md€ en 2025. Dans le contexte de tension budgétaire, d'endettement et de poids de la charge de la dette, qui en 2027 dépassera les crédits prévus pour la Défense, « le risque est grand de voir notre outil de Défense sacrifié ». Jean-Louis Thiériot poursuit : « Tout laisse à craindre que les budgétaires usent de l'artifice usé comme la corde de l'étalement des programmes ou de la réduction des efforts d'entraînement ». Ce serait pour lui une triple faute, vis-à-vis des armées, vis-à-vis des industriels de la Défense, et enfin vis-à-vis des compétiteurs stratégiques de la France à l’international.

    Le Figaro du18 juillet

Environnement
  • Environnement
    TotalEnergies, Daher et le Groupe ADP proposent une offre permanente de CAD à l’aérodrome de Paris-Saclay-Versailles
    En association avec Daher et le Groupe ADP, TotalEnergies distribue sur l’aérodrome de Paris-Saclay-Versailles depuis début juin pour tous les usagers qui le souhaitent, du carburant d'aviation durable (CAD), issu de déchets et résidus issus de l’économie circulaire. Il est incorporé à hauteur de 35% avec du kérosène conventionnel. Le mélange n’impose aucune modification ni sur les avions ni sur les infrastructures logistiques ou les opérations d’avitaillement. Il permet une réduction des émissions de CO2 jusqu’à 30%, sur l’ensemble du cycle de vie, en comparaison à son équivalent fossile. Les enjeux de décarbonation sont au cœur des engagements du Groupe ADP au travers de son plan stratégique 2025 Pioneers. L'aéroport de Paris-Saclay-Versailles constitue, en ce sens, un laboratoire d'innovation et de formation qui rassemble des entités associatives et privées, des constructeurs et des mainteneurs d'avions au cœur du plateau de Saclay. En tout, TotalEnergies met à disposition sur l’aérodrome 2 stations de recharge électrique destinées aux avions légers, une offre de carburant type SP 98 adapté pour l’usage aviation, du carburant alternatif contenant du CAD, et 4 véhicules d’avitaillement électriques pour réduire les émissions des opérations au sol.

    Air & Cosmos et Air Journal du 18 juillet

Espace
  • Espace
    L’ONERA réussit à établir avec une station au sol une liaison sécurisée par satellite à très haut débit
    La station Feelings (FEEder LINks Ground Station) du centre Fauga-Mauzac de l’ONERA, près de Toulouse, a permis d’établir, le 5 juin dernier, une 1ère mondiale dans les communications optiques. Une liaison laser bidirectionnelle stable et pré-compensée par Optique Adaptative (OA) a été établie entre un télescope au sol de 60 cm et un satellite évoluant sur orbite géostationnaire, à plus de 38 000 km de distance. La liaison a été réalisée avec la charge utile du démonstrateur Teleo, développée par Airbus Defence and Space. Celle-ci avait été embarquée en mai 2023 à bord du satellite de télécommunications Badr 8, de l’opérateur Arabsat de la Ligue Arabe. L’antenne utilisée au sol et ses moyens de correction de la turbulence atmosphérique ont permis de multiplier par 10 la puissance du signal délivrée au satellite. « Il s’agit maintenant de consolider les modèles de performances dans des conditions environnementales exigeantes afin d’assurer à l’avenir un taux de disponibilité proche de 100% en ciel clair », relate l’ONERA.

    Air & Cosmos du 18 juillet

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Le Groupe ADP mesure un trafic en hausse de 9,7% au 1er semestre 2024
    Le groupe ADP a vu transiter 170,2 millions de passagers dans les aéroports de son réseau mondial au cours du 1er semestre 2024, soit une hausse de 9,7% par rapport à l'année dernière. Il a ainsi dépassé son niveau de 2019, tant au niveau du trafic que du nombre de mouvements. En France, 49,1 millions de passagers ont été dénombrés sur la période, en hausse de 4,4% par rapport à l'année dernière. Alors qu'Orly renoue avec son niveau de trafic de 2019, Roissy n'est pour le moment qu'à 91,3% de ce niveau. Cet écart devrait progressivement se résorber, le rattrapage étant en cours sur le faisceau Asie, en hausse de 35,3% au 1er semestre. Le trafic intérieur continue toutefois de se dégrader et recule de 6% par rapport au 1er semestre 2023.

    Le Journal de l’Aviation du 18 juillet
  • Aviation Commerciale
    Air Calédonie a perdu 70% de son trafic et présente un plan de redressement
    Air Calédonie, en difficultés depuis les émeutes qui secouent la Nouvelle Calédonie ces dernières semaines, a perdu 70% de son trafic depuis le début des troubles. La compagnie aérienne, qui compte 350 salariés et assure l’essentiel des liaisons aériennes entre la Grande Terre et les autres îles de l’archipel, opère 4 ATR 72-600. Dans le cadre du plan de redressement présenté, l’un d’eux devra être mis en location, et entre 100 et 130 salariés devront être licenciés. Les responsables d’Air Calédonie ont par ailleurs sollicité une aide exceptionnelle d’urgence de la part des collectivités actionnaires. La compagnie compte sur une subvention de 5 M€ de la part de la Nouvelle-Calédonie, son actionnaire majoritaire. Des discussions sont également en cours avec l’Etat pour trouver d’autres soutiens financiers. La direction a échafaudé son plan social en tablant sur des perspectives de trafic stabilisées autour de 300 000 passagers en 2025, soit 35% de moins que celles prévues en 2024. À moyen terme, Air Calédonie souhaite continuer à travailler avec Aircalin, avec qui elle a déjà des accords de partage de codes. Les 2 compagnies sont basées respectivement à l’aéroport de Nouméa-La Tontouta et à Nouméa-Magenta, séparés d’une cinquantaine de kilomètres. De son côté, Aircalin a redimensionné ses opérations pour assurer sa pérennité. Son plan de mesures à court terme s’appuie, outre le redimensionnement du réseau, sur la maîtrise de la trésorerie et le maintien des effectifs grâce à la mise en place du chômage partiel pour une partie des salariés. Aucune fermeture de ligne n’est envisagée, mais les responsables de la compagnie souhaitent développer à termes les rotations vers Port-Vila, au Vanuatu.

    Ensemble de la presse du 18 juillet
  • Aviation Commerciale
    Air France Industries / KLM Engineering & Maintenance signe des contrats de soutien aux A220 de 2 compagnies européennes
    Air France Industries / KLM Engineering & Maintenance (AFI KLM E&M) a signé 2 contrats, respectivement avec Croatia Airlines et Bulgaria Airlines, pour assurer le support de leurs flottes d'A220. Le prestataire de services de maintenance et de réparation fournira un service de soutien aux composants, notamment des réparations, l'accès à un pool de pièces détachées et un soutien logistique, pour la nouvelle flotte d'A220-300 de Croatia Airlines. La compagnie est sur le point de procéder à un renouvellement complet de sa flotte, composée actuellement d'un A320, de 5 A319 et de 6 De Havilland Canada Dash 8-400, remplacés par 15 A220, dans les variantes 100 et 300. Les 2 premiers appareils devraient arriver dès cette année. AFI KLM E&M fournira des services similaires aux A220 exploités par Bulgaria Air. La compagnie nationale bulgare bénéficiera d'une gamme de solutions de soutien aux composants conçues pour optimiser la disponibilité des avions et réduire les coûts de maintenance.

    Aviation Week du 18 juillet

Sécurité
  • Sécurité
    Le conseil d'État suspend l'autorisation du vertiport d’Austerlitz pour les JO 2024
    L'exploitation du vertiport d'Austerlitz, qui doit accueillir des « taxis volants » pendant les JO 2024, est suspendue après une décision du Conseil d'État, alors qu’une autorisation ministérielle avait été publiée le 4 juillet dernier au Journal officiel. La Ville de Paris et le maire du 13ème arrondissement avaient déposé ce recours en référé suspension devant le Conseil d'État quelques jours après le feu vert du gouvernement pour ce projet. Dans cette décision, le Conseil d'État soulève plusieurs problèmes : « Le projet porte atteinte au caractère patrimonial de la Seine et de ses berges, dont la Ville de Paris a la charge », indique-t-il, et particulièrement « la qualité de son environnement et de son paysage urbain », souligne le Conseil d'État. Il pointe aussi du doigt les « nuisances sonores importantes » qui seront entraînées par le fonctionnement du vertiport.

    BFMTV du 18 juillet

Compétitivité
  • Compétitivité
    L'OMC dénonce l'opacité de la Chine sur ses soutiens à l'industrie
    L'Organisation mondiale du commerce (OMC) estime dans un rapport rendu public mercredi 17 juillet ne pas « avoir une vision globale claire des programmes de soutien de la Chine » à ses industries. Les résultats de l'enquête effectuée entre août 2021 et juillet 2023 montrent que la Chine a continué d'accorder un soutien financier et d'autres aides publiques à différents secteurs et industries. L'OMC s'interroge notamment sur l'activité réelle des fonds d'orientation et des fonds d'investissement du gouvernement, qui mobilisent des ressources publiques pour réaliser des investissements en capital dans des secteurs et des activités que le gouvernement considère comme vitaux pour le pays. Ces soutiens n'ont pas cessé d'augmenter depuis 2018. Au total, ces aides publiques varient de 1 890 milliards à 6 510 milliards de yuans, soit l'équivalent de 240 à 820 Md€. Or, les soutiens de la Chine à ses industries « peuvent affecter les marchés mondiaux, les industries en aval et les chaînes de valeur », avertit l'OMC. Les Etats-Unis et l'Union européenne ne manquent effectivement pas de pointer les effets dévastateurs des subventions chinoises sur leurs capacités de production.

    Les Echos du 18 juillet

Industrie
  • Industrie
    Brusque arrêt de l'investissement des ETI en France
    Selon une enquête menée par le Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (Meti) entre le 11 et le 17 juillet auprès de 1 500 entreprises de taille intermédiaire (ETI), 60% des entreprises de taille intermédiaire ont suspendu tout ou partie de leurs investissements au lendemain des élections législatives. Alors que la situation politique reste instable, l'inquiétude face aux risques qui pèsent sur la ligne économique et sur les réformes fiscales et sociales incite à la prudence. La majorité (55 %) affirme ainsi avoir réduit l'enveloppe qui leur sera consacrée cette année, et 28% déclarent avoir réorienté tout ou partie de leur budget vers d'autres pays. 12% ont d'ores et déjà décidé d'arrêter pour partie au moins leurs projets d'investissements. Seules 6% des ETI ont prévu de maintenir avec certitude l'intégralité de leurs investissements initiés ou prévus en France cette année.

    Les Echos du 18 juillet

international
  • international
    L'Inde abaisse ses taxes sur les importations de pièces aéronautiques
    L'Inde taxera toutes les importations de composants d'aéronefs et de pièces de moteurs d'aéronefs à hauteur de 5%, a déclaré Kinijrapu Rammohan Naidu, ministre de l’Aviation civile, unifiant ainsi le taux d'imposition qui variait auparavant entre 5% et 28%. Le taux uniforme, qui est entré en vigueur lundi 15 juillet, a été recommandé par le Conseil indien de la taxe sur les produits et services (GST) en juin et s'applique aux importations de « pièces, composants, équipements de test, outils et trousses d'outils d'aéronefs ». La mesure doit stimuler les entreprises locales de maintenance, de réparation et de révision (MRO), a déclaré le ministre, à un moment où les compagnies aériennes indiennes ont passé des commandes record d'avions. L'Inde est l'un des marchés aéronautiques où la croissance est la plus rapide, avec une flotte d'avions qui devrait passer de 700 actuellement à plus de 1 500 d'ici à 2030.

    Le Journal de l’Aviation et Zonebourse du 17 juillet