Synthèse de presse

Arianespace a annoncé que le 1er vol commercial d'Ariane 6 aura lieu le 3 mars depuis Kourou, à 13h24 heure locale. Prévu initialement le 26 février, il avait été annulé quelques jours avant. La fusée doit permettre le lancement d'un satellite d'observation militaire, CSO-3, qui sera placé en orbite à 800 km d'altitude pour le compte de l'armée de l’Air et de l’Espace. Ce satellite est le 3ème et dernier d'un programme commun à plusieurs pays européens piloté par la France, qui vise à mettre en orbite une constellation de satellites dédiés à l'observation de la Terre à des fins de défense et sécurité.

Ensemble de la presse du 26 février 2025

En raison de la charge transportée, un important dispositif de sécurité, incluant 3 Rafale, sera déployé pour protéger le lancement commercial d’Ariane 6, le 3 mars prochain. Le nouveau lanceur lourd européen doit en effet placer en orbite un satellite militaire français au profit du Commandement de l’Espace. Les Rafale seront armés et chargés d’assurer la sécurisation et la défense de l’espace aérien autour du centre spatial guyanais. Les appareils auront pour mission la mise en place d’une sorte de bulle de surveillance et la présence de protection autour de la zone de lancement. Ce dispositif aérien sera renforcé par 120 militaires au sol. Il complétera celui habituellement mis en place lors des essais d’Ariane 6, avec 170 légionnaires et artilleurs sol-air du 3e régiment étranger d’infanterie, un hélicoptère Puma et 2 Fennec, ainsi que 3 bâtiments de surveillance maritime.

La Dépêche du 26 février 2025

Dans la nuit du 26 au 27 février, la mission IM-2 de l’entreprise Intuitive Machines a décollé à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX en direction du pôle Sud lunaire. Son objectif est d’extraire des échantillons du sol lunaire pour établir la quantité de gaz et de glace d’eau qui s’y trouve piégée. Des informations nécessaires avant d’envisager une base lunaire habitée.

Le Monde du 27 février 2025

Alors qu’Ariane 6 prépare son 1er vol de l’année, le Centre spatial guyanais s’ouvre aux mini et aux microlanceurs privés. En 10 ans, le nombre de tirs a triplé, celui des spaceports a quasi doublé et de nombreux acteurs privés ont émergé. 50 projets de microfusée ou minifusée sont en développement dans le monde, 26 104 satellites de moins de 500 kg devaient être lancés d’ici à 2032. Les bases historiques, créées par les agences publiques pour des lanceurs lourds, doivent donc s’adapter. « Un pas de tir doit permettre de lancer sur la bonne orbite, permettre au lanceur d’être performant, et ne pas être trop cher », explique Yohann Leroy, le CEO de Maïa Space, filiale d’ArianeGroup*. La position du Centre spatial guyanais permet de pouvoir atteindre toutes les orbites et de pouvoir emporter des charges plus lourdes grâce à sa localisation proche de l’équateur. PLD Space sera le 1er opérateur privé à mettre en orbite depuis Kourou. La base guyanaise est aussi convoitée par 2 startups françaises, HyPrSpace* et Sirius*, pour en faire leur pas de tir de référence.

Le Monde du 27 février 2025