Synthèse de presse

L’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) publie ce lundi son étude annuelle sur le top 100 de l’industrie mondiale de Défense. Alors que la demande de matériels militaires est en forte hausse dans le monde, depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, les 100 premiers groupes d’armement mondiaux ont vu leurs ventes reculer de 3,5 %, à 597 Md$, en 2022, indique l’étude. « Cette baisse des revenus mondiaux est temporaire. Elle est liée à deux phénomènes. D’abord, la sortie progressive des problèmes issus de la crise de la Covid : tensions dans les approvisionnements, chez les sous-traitants et désorganisation des flux logistiques. Ensuite, le décalage entre la hausse rapide de la demande et l’adaptation plus lente de l’outil de production », explique le Dr Lucie Béraud-Sudreau, chercheuse et directrice de la division Dépenses militaires au Sipri. Les hausses de cadence engagées depuis mi-2022 devraient se traduire dans les ventes à partir de 2025-2026. En 2022, l’activité commerciale des groupes classés dans le top 100 s’est envolée. « Le missilier européen MBDA, par exemple, a enregistré des commandes en hausse de 65 %, celles du suédois Saab ont progressé de 35 % et du sud-coréen Hanwha de 270 % », indique la chercheuse. La question se pose « de la fragmentation de la commande, de l’offre et de l’industrie européenne », estime-t-elle. « Davantage consolidée et dotée de très grands acteurs, l’industrie européenne pourrait mieux rivaliser avec les géants américains sur son sol et à l’international ».

Le Figaro du 4 décembre

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, effectue une tournée dans l’Indo-Pacifique, à l’occasion du 10ème anniversaire du Forum des ministres de la Défense du Pacifique Sud. Prévu du 2 au 8 décembre, ce voyage comprend les Philippines, la Nouvelle-Calédonie et la Malaisie. Le ministre des Armées pourrait notamment détailler le contenu de l’« académie du Pacifique » annoncée par le Président de la République en août. La loi de programmation militaire (LPM), votée en juillet, prévoit quelque 13 Md€ pour renforcer les « forces de souveraineté » outre-mer, dont une part importante se trouve en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française. Cet effort doit passer par une modernisation des capacités navales et aériennes ainsi que l’amélioration de certaines infrastructures portuaires et des pistes d’aéroport.

Le Monde du 4 décembre

Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, accorde un entretien au Parisien. Il évoque notamment la loi Pacte II, qui vise à donner plus de liberté aux entreprises. « Il faut des mesures drastiques de simplification pour les entreprises. Les TPE comme les PME, ETI ou grands groupes n’en peuvent plus de la paperasse et de la lourdeur des procédures » selon le ministre. « Depuis 7 ans, nous avons engagé des transformations profondes de notre modèle économique : réforme de la fiscalité du capital et du marché du travail, loi Pacte pour simplifier la vie des entreprises, réforme des retraites, assurance chômage. De quoi créer 2 millions d’emplois, et ouvrir 300 nouvelles usines. Mais pour tenir nos objectifs : le plein emploi, la réindustrialisation, un déficit sous les 3 % en 2027… Nous devons aller au bout de ces transformations », estime-t-il.

Le Parisien du 3 décembre

Le 23 novembre, Olivier Andries, directeur général de Safran, a remis la Légion d’honneur à Fabienne Folliot, directrice générale de NAE (Normandie AeroEspace). Sous sa direction, « la filière NAE est passée de 9 à 172 membres, créant 6 500 emplois », relève La Gazette de Normandie, qui souligne : « son implication dans les organismes tels que le GIFAS, le GICAT et le GICAN témoigne de son engagement inébranlable ».

La Gazette de Normandie du 4 décembre

Nicolas Orance rejoint le groupe Hutchinson en tant que Senior Executive Vice-President de l’activité Aéronautique, Défense & industrie. Il rejoint également le Comex d’Hutchinson. Nicolas Orance était, depuis 2020, directeur général d’Aresia (ex-Rafaut). Auparavant, il avait effectué l’essentiel de sa carrière au sein du groupe Daher.

La Lettre API (Ouest-France) du 4 décembre

Dans le cadre de la 3ème Conférence sur les carburants d'aviation alternatifs (CAAF/3), réunie à Dubaï du 20 au 24 novembre, les Etats membres de l'OACI (Organisation de l'Aviation Civile Internationale) ont adopté une résolution créant un cadre mondial pour promouvoir la production de carburants d’aviation durables (SAF) dans toutes les régions du monde. L’objectif pour 2030 est que le carburant d’aviation soit 5 % plus faible en carbone que les carburants fossiles utilisés actuellement par l’industrie. Les associations A4E (Airlines For Europe), ACI Europe (la branche européenne du Conseil international des Aéroports), ASD Europe (Association européenne des industries de l'Aérospatial, la Sécurité et de Défense), CANSO Europe (Organisation des Services de la Navigation aérienne civile), et ERA (Association des compagnies régionales européennes), ont salué ces conclusions. Willie Walsh, directeur général de l'IATA, a déclaré : « Les gouvernements ont compris le rôle critique des SAF pour l'atteinte de l'objectif d'élimination des émissions nettes de l'aviation d'ici 2050. Les résultats de la CAAF/3 ajoutent une vision ambitieuse pour un horizon plus rapproché de 2030 ». « L'IATA attend maintenant des gouvernements qu'ils mettent en place les politiques les plus fortes possibles pour libérer le plein potentiel d'un marché mondial des SAF, avec une augmentation exponentielle de la production », a-t-il ajouté.

Air & Cosmos du 4 décembre