Synthèse de presse

Espace
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    L'Europe affirme à l'unanimité son besoin de souveraineté spatiale
    Réunis à Toulouse, les ministres européens chargés de l'Espace ont donné leur feu vert politique au lancement d'une constellation européenne de satellites de connectivité sécurisée, et approuvé l'ambition européenne de fixer des règles du jeu au trafic spatial. « Nous ne voulons tout simplement pas dépendre des autres pour l'utilisation de l'espace », a affirmé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Les opérateurs de satellites font tous part de leur inquiétude quant à la multiplication des débris qui met en danger leurs satellites. « Il faut un Code de la route spatial », réclame la Commission Espace du GIFAS. Les ministres se sont engagés à adopter des règles communes d'ici à 2024. Emmanuel Macron s'est félicité à Toulouse de cette prise de conscience, et a insisté sur la nécessité de défendre dans l'espace une vision européenne face aux logiques américaines et chinoises, qui misent en partie sur l'exploitation des ressources lunaires, le développement du tourisme spatial ou la militarisation de l'espace. Un « comité de sages » de toute l'Europe doit être désigné pour donner un premier rapport à l'automne afin d'orienter les débats (notamment sur les vols habités), avant la réunion ministérielle de l'Agence spatiale européenne, où sont définis et abondés financièrement les programmes d'exploration européens. La coalition SpacEarth Initiative (réunissant 24 entreprises européennes dont 3 grands groupes, 17 PME et ETI, 4 startups) a salué cette ambition majeure. Jean-Marc Nasr d’Airbus Defence and Space et Franck Poirrier de Sodern, respectivement Président et Vice-Président de la Commission Espace du GIFAS, ont déclaré: « Les mois à venir seront essentiels dans la construction d’un programme d’actions concret, dans la mise en place de synergies inclusives et innovantes, dans la pérennisation des programmes existants et bien sûr dans la mobilisation d’investissements financiers. La réunion ministérielle de l’ESA de novembre prochain sera donc fondamentale dans l’élaboration d’une politique européenne spatiale ambitieuse et de long-terme ».

    Les Echos du 17 février
  • Espace
    Pourquoi la future constellation européenne est une bonne nouvelle pour Toulouse
    « L'avancée majeure de la réunion de Toulouse, c'est que les 27 Etats membres veulent une constellation indépendante. Un acte de souveraineté fort a été posé. Je suis arrivé à Toulouse en pensant que ce sujet ferait débat mais la discussion a été facile et constructive », a salué Bruno Le Maire au terme de la réunion informelle des ministres européens chargés de l'Espace organisée hier. Un cadre politique a été fixé pour la réalisation de ce projet. Les ministres ont posé comme condition que « la rentabilité économique du projet puisse être garantie ». « On sort de la logique que les États apporteront un financement public quoi qu'il en coûte », glisse Bruno Le Maire. L'Europe veut également donner la part belle aux PME et aux entreprises européennes dans ce projet. La Commission européenne devrait accorder 2,4 Md€ sur les 6 Md€. La constellation doit être lancée à partir de 2024 et comprendra 250 satellites. La nouvelle constellation pourrait avoir des retombées importantes pour Toulouse, notamment en termes d’emploi. Au-delà des deux constructeurs de satellites, Airbus et Thales, la ville rose dispose d'un vivier d'acteurs émergents du New Space. Plusieurs startups toulousaines, à l'image d'Anywaves et de Loft Orbital, font partie par exemple du consortium sélectionné en décembre dernier par la Commission européenne pour mener une étude de concept visant « à exploiter de nouvelles idées pour une constellation européenne haut débit innovante ».

    La Tribune du 16 février

Industrie
  • Industrie
    Airbus : bénéfice net record de 4,2 Md€ en 2021
    Airbus est revenu dans le vert en 2021, publiant jeudi un bénéfice net de 4,2 Md€, le plus important de son histoire, après un trou d'air historique provoqué par la crise sanitaire. L'avionneur européen, qui a livré 611 avions commerciaux, prévoit une forte augmentation de sa production et compte livrer 720 appareils en 2022. « Notre attention s'est déplacée de la gestion de la pandémie vers la reprise et la croissance », estime son président exécutif Guillaume Faury. Le patron de l'avionneur attribue ces résultats « remarquables » à la hausse des livraisons d'avions commerciaux (+8% par rapport à 2020), à « la bonne performance » des activités spatiales et de défense ainsi qu'à la division hélicoptères et à «l'attention portée à la réduction des coûts et à la compétitivité ». Le groupe, qui employait 126 000 personnes fin 2021, prévoit d'en recruter au moins 6 000 cette année. Airbus, dont la production avait chuté d'un tiers en avril 2020, produisait fin 2021 45 monocouloirs de la famille A320 (A319, A320 et A321) chaque mois et prévoit, à l’été 2023, de remonter à 65 appareils mensuels. En 2021, le chiffre d'affaires a progressé de 4%, à 52,1 Md€, « reflétant essentiellement la hausse des livraisons d'avions commerciaux, en partie compensée par des taux de change moins favorables », selon l'avionneur.

    Ensemble de la presse du 17 février
  • Industrie
    Deux ATR 42-600 pour Alliance Air
    La compagnie aérienne indienne Alliance Air a annoncé lors du Salon de Singapour un contrat avec l’avionneur franco-italien ATR, portant sur l’acquisition de deux ATR 42-600 via la société de leasing TrueNoord. Ces nouveaux appareils « aideront Alliance Air à desservir les pistes difficiles de l’Himalaya » avec des livraisons à partir de la mi-2022, précise ATR. L’ancienne filiale régionale de la compagnie Air India exploite déjà 18 ATR 72-600, et a choisi de compléter sa flotte avec des ATR 42 neufs. Stefano Bortoli, Président exécutif d’ATR, observe : « La confiance renouvelée d’un client historique est la meilleure reconnaissance des efforts que nous déployons tous les jours pour rester à la pointe de la technologie tout en offrant des solutions concrètes à nos clients ». Selon l’avionneur, 40 nouvelles routes ont été créées en Inde avec des ATR durant 2021. Carst Lindeboom, Directeur des ventes Asie-Pacifique chez TrueNoord, s’est félicité de ce contrat, qualifiant la gamme ATR de « pierre angulaire de notre portefeuille d’avions régionaux modernes ». Il s’agit des 3ème et 4ème ATR 42 que TrueNoord intègre à sa flotte, après que le loueur a acquis en décembre 2021 deux ATR 42-600 pour accompagner le développement de Silver Airways aux États-Unis, dans une démarche similaire.

    Air Journal du 16 février
  • Industrie
    L’Airbus A350 cargo séduit de plus en plus, dont Etihad Airways
    Airbus a engrangé de nouvelles commandes et intentions d’achats pour la version cargo de son A350, de la part de Singapore Airlines et Etihad Airways. Au-delà de leurs montants, ces contrats confirment la pertinence pour Airbus d’investir le segment du fret aérien, un terrain de jeu largement dominé par Boeing. Après le succès relatif de l’A300-600F et l’échec du lancement à la fin des années 2010 de la version cargo de l’A330neo, l’A330-200F, l’avionneur européen revient à la charge, cherchant à contrebalancer l’essoufflement du trafic long-courrier. L’A350F devrait entrer en service en 2025. Il faut dire que l’explosion du commerce en ligne et la hausse des prix du transport maritime promettent une belle croissance pour ce segment. « La demande de transport de fret pour l’ensemble de l’année a augmenté de 6,9% en 2021, comparativement à 2019 (niveau d’avant la Covid-19) et de 18,7% comparativement à 2020 », détaille l’association du transport aérien international (IATA) dans sa dernière étude sur le sujet, publiée fin janvier. Airbus et Boeing tablent sur un marché de 2 500 avions de fret nécessaires sur les vingt prochaines années. La bataille du fret ne fait que commencer.

    L’Usine Nouvelle du 16 février

Environnement
  • Environnement
    Pour le PDG d’ADP, la transition énergétique devient vitale
    « Nos prévisions sont que les passagers à Paris reviendront au même niveau que 2019 entre 2024 et 2026 », prévient Augustin de Romanet, PDG du groupe Aéroports de Paris, dans un entretien au Figaro. Malgré ces difficultés, le patron d’ADP souhaite se projeter dans l’avenir. À l’occasion de la présentation des résultats 2021, il publie une feuille de route à horizon 2025. Les critiques liées à son impact sur l’environnement sont un sujet d’inquiétude important. « Les conditions d’exercices de notre métier sont totalement bouleversées par l’exigence de la transition énergétique, estime le dirigeant. L’avenir du transport aérien est conditionné par la réussite de cette transformation environnementale. C’est un secteur incontournable. Mais il ne survivra pas s’il n’a pas des opérations qui sont économes en CO2 ». Pour répondre à cet enjeu, la feuille de route dévoilée acte une vingtaine d’engagements visant à réduire l’impact carbone du groupe: optimisation du temps de roulage des avions, amélioration de leur ponctualité, utilisation de 10% d’énergie bas carbone… D’ici à 2025, ADP se donne aussi pour objectif de doubler le nombre de passagers en correspondance train-avion à CDG et à Orly. Ce plan va nécessiter des investissements « de l’ordre d’1 Md€ par an pour tout le groupe », détaille le patron d’ADP. Il sera rendu possible par le décalage des investissements prévus, et l’abandon du terminal 4 à Roissy. Sur l’exercice 2021, « le résultat net du groupe est revenu à -248 M€, contre -1 169 M€ en 2020», se félicite Augustin de Romanet. Une performance obtenue dans des conditions difficiles, et grâce aux efforts de tous les salariés.

    Le Figaro et Capital du 16 février
  • Environnement
    Air Liquide pousse les feux dans l'hydrogène
    L'avenir d'Air Liquide passe par l’hydrogène. L'année 2021, riche en coopérations et annonces d'investissements, le reflète. Le géant des gaz industriels a passé des accords de partenariat avec Total, Faurecia, Iveco ou Airbus dans le domaine de la mobilité. « Le potentiel de l'hydrogène est gigantesque », a confié Benoît ¬Potier, le PDG du groupe, à l'occasion de la publication de ses résultats 2021. L'objectif du groupe est d'augmenter les usages de ce gaz. Mais Air Liquide travaille également sur les capacités de production, avec l'acquisition de la société H2V Normandy, ou des décisions d'investissement dans des unités de production d'hydrogène vert. Air Liquide réalise d'ores et déjà 2 Md€ de chiffre d'affaires dans l'hydrogène, soit 10% de son activité totale. En capturant le CO2 lors de sa fabrication (de l'hydrogène décarboné) ou en utilisant la technologie de l'électrolyse (de l'hydrogène vert). «  La production mondiale d'hydrogène vert est très faible, convient Benoît Potier. Le plus gros électrolyseur en activité, au Canada, se contente d'une puissance de 20 MW. Et c'est un électrolyseur Air Liquide. » De nombreux projets sont en développement dans le monde pour l'hydrogène décarboné. Air Liquide a développé une technologie utilisée sur une seule de ses usines. Mais les commandes sont aujourd'hui nombreuses. L'avenir s'annonce donc positif pour Air Liquide.

    Le Figaro du 16 février
  • Environnement
    Des compagnies aériennes introduisent les biocarburants en option
    La compagnie aérienne AirGO, spécialisée dans la vente, la gestion et l’affrètement de flottes mono, et Victor, l’un des plus grands fournisseurs européens d’affrètement de jets à la demande, ont annoncé un partenariat proposant l’introduction d’un carburant d’aviation durable (SAF) « opt-out » dans leur structure tarifaire standard. L’objectif est d’aller vers un avenir plus écologique de l’industrie de l’aviation d’affaires. L’initiative d’AirGO et de Victor vise à permettre aux consommateurs d’assumer plus facilement la responsabilité de leur empreinte carbone, tout en augmentant la demande de SAF dans l’industrie de l’aviation d’affaires. Daniela Flierl, directrice générale d’AirGO, a déclaré : « En nous associant à Victor, nous reconnaissons le rôle que nous, les entreprises, devons jouer pour assurer l’avenir durable de notre industrie et de notre planète, et nous cherchons à inciter les individus à faire des choix plus respectueux de l’environnement. Les systèmes de compensation de carbone les plus courants disponibles aujourd’hui encouragent les programmes de reboisement et d’énergie renouvelable qui « annulent » ou minimisent les dommages causés par les émissions de carbone.

    Aeromorning du 15 février
  • Environnement
    Safran et ST Engineering vont étudier le déploiement des SAF dans les moteurs d'hélicoptères
    Safran Helicopter Engines et la division aéronautique civile de ST Engineering ont signé un accord pour étudier l'utilisation de carburant aérien durable (SAF) dans les moteurs d'hélicoptères, et assister les opérateurs dans leur transition vers ce type de carburant. Avec cet accord, les deux partenaires visent à proposer leur expertise dans le domaine de la fabrication des moteurs et de leur MRO, afin de promouvoir les SAF auprès des opérateurs d'hélicoptères. L'essai au sol d'un moteur Safran avec du SAF sera réalisé dans les installations de ST Engineering, en parallèle d'essais en vol avec des opérateurs, afin d'évaluer les aspects techniques et économiques. « Cet accord renforce le partenariat technique et industriel que nous avons construit avec ST Engineering au fil des ans. Cela marque également une nouvelle étape clé dans notre volonté commune de transformer l'aéronautique afin de la rendre plus durable », a déclaré Valérie Patuel, Directrice Générale de Safran Helicopter Engines Asia.

    Zone bourse du 16 février

Formation
  • Formation
    Hydrogène : Albi lance son centre européen des mobilités nouvelles
    Avec la création officielle de l'association "Campus H2", Albi vient de poser le premier jalon de son futur centre européen des mobilités nouvelles, dédié à l'hydrogène. Ce futur site, qui va faire l'objet d'au moins 15 M€ d'investissement, offrira une possibilité d'essais sur piste pour des technologies, proposera des cursus de formation sur de nouvelles compétences, ainsi que plusieurs services à destination des entreprises sur de l'accompagnement dans l'ingénierie et la certification de leurs solutions comportant de l'hydrogène. Le tissu académique, mais aussi les industriels, seront associés à ce projet. Cette nouvelle organisation, qui réunit plusieurs acteurs du territoire, est la première étape vers la naissance d'un « centre européen des mobilités nouvelles », dédié à l'hydrogène. Ce futur centre européen des mobilités nouvelles proposera un accompagnement aux entreprises tout au long du parcours de développement et de certifications de technologies utilisant la molécule de l'hydrogène. Une activité de formation viendra également compléter cette offre de services. Cette offre de formation coordonnée et nouvelle autour de cette énergie devrait en partie permettre de répondre aux besoins de recrutement du champion local, Safra. Fondée en 1955, cette PME albigeoise, qui commercialise un bus à hydrogène et développe une offre de rétrofit, promet environ 400 recrutements à vocation industrielle d'ici 2024.

    La Tribune du 16 février

Défense
  • Défense
    Bruxelles veut renforcer l'industrie de défense européenne
    « Je note une véritable prise de conscience que nous devons faire plus ensemble pour construire une Europe de la Défense », a déclaré mardi Thierry Breton, Commissaire européen au Marché intérieur. La Commission a présenté mardi sa contribution au débat en suivant trois axes. D'abord le développement des achats en commun de matériels de défense, pour lequel les Vingt-Sept se sont fixés un objectif de 35%. Des achats communs ont de nombreux avantages, dont des économies d'échelle et une plus grande capacité d'exportation. Pour inciter les Etats membres à plus de collaboration, la Commission envisage des incitations fiscales via une exonération de la TVA, par exemple. Bruxelles réfléchit aussi à revoir le fonctionnement du Fonds européen de défense (FED), qui dispose d'une enveloppe de 7 Md€ sur la période 2021-2027. La Commission veut ensuite identifier les dépendances stratégiques de l’UE pour les réduire. Bruxelles veut inclure systématiquement l'industrie de la Défense dans les grandes initiatives industrielles (dans l'élaboration des normes, par exemple) et renforcer le filtrage des investissements directs de pays tiers. Enfin, la Commission veut protéger « les nouveaux espaces contestés » contre les menaces hybrides ; elle a déjà annoncé un prochain « Cyber Resilience Act » qui doit mettre en place des sortes de gardes-frontières de l'espace cyber européen.

    Les Echos du 16 février
  • Défense
    La France acte son retrait militaire du Mali
    Jeudi 17 février, le président Macron a annoncé le départ de la France et de ses partenaires de la Task force Takuba du Mali. Les conditions de la lutte antiterroriste ne sont plus réunies pour rester au Mali, mais il importe de rester au Sahel et s’adapter aux évolutions de la menace djihadiste en Afrique de l’Ouest : c’est ainsi que l’Elysée justifie, en étroite concertation avec ses partenaires africains et européens, le choix de se retirer du territoire malien. La France, a annoncé le président, réorganisera son action dans la région afin de juguler un danger qui s’étend vers les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest. Aucune échéance précise de retrait n’a encore été communiquée.

    Le Monde du 17 février