Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Satys, spécialiste de la peinture d’avions, s’agrandit à Blagnac
    Spécialisé dans le traitement de surface et la peinture aéronautique, Satys Aerospace a inauguré en mars dernier, près de Toulouse, une 6ème salle de peinture dédiée aux ATR. L’ancien site de Prodem, à Cornebarrieu, vient de fêter ses 30 ans. Le site a rejoint le groupe en 2018 pour devenir Satys Surface Treatment Toulouse. Grâce à ce site, Satys dispose d’une offre complète couvrant toutes les étapes de fabrication à destination des donneurs d’ordre de l’aéronautique et des sous-traitants d’Airbus. Le site de peinture de Satys à Blagnac est le plus grand d’Europe avec 6 ateliers répartis en bout de piste de l’aéroport. 3 salles sont dédiées aux avions long-courriers tels que les A350, A330, A380 ainsi que les B747, B777, d’une surface d’environ 7 000 m2. Les 3 autres salles, d’une superficie de 3 000 et 4 000 m2, sont dédiées aux avions monocouloirs. La dernière a nécessité un investissement de 11 M€, signe de la bonne santé du groupe qui a retrouvé son volume d’activité d’avant crise, avec un chiffre d’affaires de 159 M€. Le groupe connaît toutefois des difficultés pour recruter. Son activité requiert des métiers spécifiques très techniques dont ceux de metteurs aux bains, ressueurs, maroufleurs, peintres aéronautiques, des profils dorénavant difficiles à trouver sur le marché du travail. 150 postes sont à pourvoir localement. Satys recrute et forme sur des périodes allant jusqu’à 6 mois des profils motivés mais qui n’ont pas de formation initiale adaptée.

    La Gazette du Midi du 24 mai
  • Industrie
    Rolls-Royce fait le point sur l'avancement du Pearl 10X du futur Falcon 10X de Dassault Aviation
    Rolls-Royce a confirmé le bon avancement du programme de développement du Pearl 10X. Le futur moteur, destiné à équiper le Falcon 10X de Dassault Aviation, a cumulé plus de 1 500 heures de tests, aussi bien sur le démonstrateur Advance 2 que sur la configuration complète. Les équipes du motoriste se préparent désormais aux essais en vol, qui doivent débuter dans le courant de l'année et seront réalisés sur un B747 à Tucson, aux Etats-Unis. Rolls-Royce affirme que les essais conduits jusqu'ici ont montré que le moteur répondait aux exigences de performance fixées par Dassault Aviation. Ces essais comprennent notamment des tests sur la chambre de combustion à faibles émissions et le nouveau réducteur.

    Le Journal de l’Aviation du 24 mai
  • Industrie
    Sky2Share pré-commande 15 avions de la gamme Cassio à VoltAero
    VoltAero a élargi sa base de client pour sa famille d'avions Cassio avec une pré-commande de 15 de ses appareils électriques-hybrides par Sky2Share, une compagnie d'aviation basée en Suisse qui propose la propriété fractionnée et se concentre sur la réduction de l'empreinte CO2 de ses opérations. La commande porte sur le Cassio 330 à 5 places, tout en offrant à Sky2Share la possibilité d'incorporer les versions Cassio 480 à 6 places et Cassio 600 à 12 places. Avec ce dernier accord, VoltAero a désormais engrangé un total de 218 commandes et engagements pour sa gamme d'avions. VoltAero a son siège à l'aérodrome de Royan-Médis et ses Cassio seront assemblés dans une installation spécialement construite à cet effet à l'aéroport de Rochefort Charente-Maritime.

    Air & Cosmos du 24 mai
  • Industrie
    Discussions avec les partenaires sociaux et réindustrialisation, entretien avec Éric Trappier, président de l'UIMM
    Éric Trappier, président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) et PDG de Dassault Aviation, est revenu dans un entretien accordé à L’Usine Nouvelle sur les discussions avec les partenaires sociaux et la politique industrielle du gouvernement. « L’économie, les investissements, les carnets de commandes ne vont pas si mal, explique le dirigeant, mais nous avons toujours un déficit de compétitivité. Et notre problème numéro un est l’emploi ». Il promet des solutions pour l’emploi des séniors dans une négociation avec les syndicats, comme l’accompagnement vers un changement de métiers grâce au compte personnel de formation ou l’assurance chômage. Il rappelle que nombre d’entreprises manquent de main-d’œuvre et préfèrent garder leurs salariés plus longtemps désormais. Sur la formation, il souhaiterait que les entreprises aient des représentants plus nombreux dans les conseils d’administration. « Ce serait un réel signal en faveur de l’adéquation entre formations et besoins. Il faut qu’éducation, formation et monde du travail soient plus en lien » déclare-t-il. Éric Trappier revient également sur les augmentations de salaires accordées par les entreprises. « Elles avaient un double challenge : les revaloriser tout en étant dans la modération pour ne pas amplifier l’inflation ». Enfin, le président de l’UIMM se félicite que la réindustrialisation soit une priorité du gouvernement, mais met néanmoins en garde : « Je suis d’accord pour soutenir des entreprises qui investissent dans de nouvelles technologies. Mais attention à ne pas le faire simplement dans l’industrie verte, car il faut aider toute l’industrie à se verdir ». Il rappelle notamment le rôle du plan France 2030 : « La technologie tirera l’industrie, et plus celle-ci ira bien, plus il sera facile de disposer de marges de manœuvre pour préserver notre modèle social, voire de l’améliorer ».

    L’Usine Nouvelle du 24 mai

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Lufthansa commande 4 A350 supplémentaires
    Lufthansa poursuit le développement de sa flotte d’A350. La compagnie a signé un nouveau contrat portant sur l'acquisition de 4 A350-900 supplémentaires. Les appareils seront acquis auprès de Deucalion Aviation et leur livraison doit intervenir dès cette année. Lufthansa exploite actuellement 21 A350-900 et attend la livraison de 5 autres A350-900 et de 10 A350-1000. Au total, Lufthansa a passé une commande ferme pour 38 avions.

    Ensemble de la presse du 24 mai

Environnement
  • Environnement
    L’aviation européenne a besoin de 300 Md€ pour passer à l’hydrogène vert
    Le déploiement d’avions à hydrogène au sein de l’aviation européenne nécessitera 300 Md€ d’investissements entre 2025 et 2050, selon une étude de l’ONG Transport & Environnement. Limiter l’impact climatique de l’aviation européenne représente un défi pour l’Union européenne et faire passer l’ensemble du secteur à des carburants verts implique des investissements colossaux qui ralentiront certainement la transition, prévient l’ONG. Ce coût repose en grande partie sur la production (54%), la liquéfaction et la distribution de l’hydrogène vert. Ce à quoi s’ajoute le renouvellement de la flotte d’avions, soit par de nouveaux modèles adaptés, soit par des engins modifiés. Airbus, le plus grand acteur du marché, vise à faire voler un avion à hydrogène à zéro émission d’ici 2035, mais prévient que le rythme de développement de l’infrastructure nécessaire sera lent. En 2035, les avions à hydrogène vert seraient 8% plus chers que les modèles traditionnels, selon les calculs de l’ONG, qui préconise une taxe sur le kérosène, ainsi qu’un prix plus élevé sur les émissions de carbone. Ainsi, les avions verts pourraient être 2% moins chers à exploiter, indique l’étude. Les auteurs ont basé leurs calculs sur les propositions actuelles de la Commission européenne et ont estimé une taxe d’environ 0,37 € le litre. « L’aviation à hydrogène aura un sens économique tant que nous appliquerons le principe du pollueur-payeur. Sinon, l’industrie se tirera une balle dans le pied », a déclaré Carlos López de la Osa, directeur technique de l’aviation chez T&E. « Il n’y a pas de solution miracle pour décarboner l’aviation. Les carburants verts, la réduction de la demande et l’hydrogène joueront tous un rôle. Pour que les avions à hydrogène décollent dans la prochaine décennie, nous devons entrer dans le cercle vertueux de la réglementation, des investissements, de la baisse des prix, puis d’une adoption plus forte », explique-t-il.

    Business AM du 24 mai
  • Environnement
    Déjà appliquée, l’interdiction de vols intérieurs courts officialisée par le gouvernement
    L’interdiction des vols intérieurs courts en France en cas d’alternative par le train en moins de 2h30 est entrée en vigueur mardi 23 mai. Ce changement avait déjà été anticipé avec la fin des liaisons entre l’aéroport de Paris-Orly et les villes de Nantes, Bordeaux et Lyon. Le décret précise les conditions d’application de l’interdiction : le trajet en train doit desservir, sans changement, les mêmes villes que les aéroports concernés. « Les fréquences doivent être suffisantes et les horaires appropriés, compte tenu des besoins de transport des passagers empruntant cette liaison, notamment en matière de connectivité et d’intermodalité, ainsi que des reports de trafic qui seraient entraînés par l’interdiction », ajoute le décret. Enfin, la liaison doit permettre plus de 8h de présence sur place dans la journée, et ce toute l’année. La principale organisation de compagnies aériennes européennes, Airlines for Europe (A4E), a critiqué les « interdictions symboliques » et appelé les gouvernements à soutenir des « solutions réelles et significatives » pour décarboner l’aviation. « La Commission européenne, dans sa propre évaluation des interdictions de vols en France, a reconnu qu’interdire ces trajets n’aurait que des conséquences négligeables » sur l’atteinte des objectifs climatiques, a affirmé Laurent Donceel, le directeur général par intérim d’A4E. Il a rappelé que les compagnies aériennes s’étaient engagées au « zéro émission nette » de CO2 à l’horizon 2050, via notamment le recours à des carburants d’origine non fossile et à des aéronefs fonctionnant à l’électricité ou à l’hydrogène.

    Ensemble de la presse du 24 mai
  • Environnement
    Le carburant durable, bientôt obligatoire, aura un impact sur le prix des billets
    Le Parlement et le Conseil européen sont parvenus fin avril à un accord visant à accroître l’utilisation de carburants durables dans le secteur de l’aviation (CAD). L’accord désigne les carburants de synthèse, certains biocarburants produits à partir de résidus agricoles ou forestiers, d’algues, de biodéchets, d’huiles de cuisson usagées ou de certaines graisses animales, ainsi que les carburéacteurs recyclés produits à partir de gaz résiduels et de déchets plastiques, indique le Parlement européen. L’objectif visé est de 2% de CAD à partir de 2025 et 70% d’ici à 2050. Cette transition ne sera pas sans impact sur le prix des billets pour le consommateur. Une tonne de kérosène coûte 800 €, contre 3 500 € pour du CAD sur le marché mondial, et même 5 000 € en France, selon Le Parisien. Or, le carburant représente 20 à 40% du prix du billet selon la durée de vol et le modèle de l’appareil. Air France fait par exemple déjà payer une « contribution carburant durable d’aviation » de 1 à 12 € par siège. Pour limiter cette hausse des coûts, Airbus et Boeing investissent dans des appareils moins consommateurs d’énergie, afin de limiter la quantité de carburant nécessaire, et donc in fine la hausse du prix des billets.

    Sud-Ouest et Le Parisien du 24 mai

Défense
  • Défense
    Comment la DGA mène le passage à l’économie de guerre
    Produire plus et plus vite pour répondre au défi du passage à l’économie de guerre : voilà la mission que s’est vu confier la Direction Générale de l’Armement (DGA) sous l’impulsion du ministère des Armées et du Président de la République. Cette volonté politique est un changement de paradigme majeur pour l'industrie de défense et pour les armées, qui doivent être capables de s’adapter en cas d'implication dans un conflit de haute intensité. Aussi un agenda de relocalisation est prévu pour ne pas dépendre d’un savoir-faire étranger. L'enjeu est de retrouver une Base industrielle et technologique de défense (BITD) souveraine et autonome. Pour y parvenir, l’écosystème industriel réparti sur l'ensemble du territoire dispose d'atouts non négligeables, notamment des processus maîtrisés et une expérience de plus de 50 ans dans le développement, la production et le maintien en condition opérationnelle des armements. Structurée autour de 9 grands maîtres d'œuvre industriels (Airbus Defence & Space, ArianeGroup, Arquus, Dassault Aviation, MBDA, Naval Group, Nexter, Safran et Thales), la BITD possède la particularité d'œuvrer à la fois pour les secteurs militaire et civil. La remontée en cadence est toutefois confrontée à plusieurs difficultés : le déficit structurel de main d'œuvre, mais aussi les tensions sur les approvisionnements en matières premières stratégiques. La DGA a donc identifié 5 chantiers prioritaires : visibilité, simplification, sécurisation des chaînes d'approvisionnement, recrutement et financement. Un autre garant du passage voulu à cette économie de guerre est la loi de programmation militaire 2024-2030 et son budget prévisionnel de 413 Md€. Elle doit permettre de « transformer » les armées pour les préparer à la haute intensité et à l'émergence de nouveaux champs ou domaines de conflictualité, tels que le cyber, le spatial, le renseignement ou les drones.

    Esprit Défense du 23 mai
  • Défense
    Le ministère des Armées met un veto à la vente de Segault à l'américain Flowserve
    Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a officiellement annoncé à l’Assemblée nationale, lors de la discussion du projet de loi de programmation militaire (LPM), que la France allait mettre son veto à l’achat de Segault par le groupe américain Flowserve au titre du dispositif des investissements étrangers en France (IEF). Cette PME de l'Essonne est spécialisée dans les robinetteries des chaufferies nucléaires embarquées sur la totalité des sous-marins nucléaires français et du porte-avions Charles de Gaulle. Segault travaille avec l'aide de fonds à la reprise de la société. Pour autant, « Segault aura des liens forts avec Velan et Flowserve », avait dernièrement précisé le ministère. Basé au Texas, le groupe américain a l'intention de racheter Velan, la maison-mère de Segault (75% du capital). Les 25% restants sont toujours détenus par Frédéric Segault, héritier des fondateurs de la société créée en 1921. La transaction doit être finalisée d'ici à la fin du 2ème trimestre. Sur 325 dossiers soumis à la Direction générale de Trésor, 194 demandes d'autorisation n'ont pas abouti en 2022 et 131 opérations ont été autorisées, dont 70 ont été assorties de conditions de nature à garantir la préservation des intérêts nationaux.

    La Tribune du 24 mai

international
  • international
    La force aérienne sud-coréenne retire un F-35A du service après un incident
    La force aérienne sud-coréenne (RoKAF - Republic of Korea Air Force) a pris la décision de retirer un F-35A de son inventaire après un incident en vol. Malgré une analyse initiale qualifiant des dégâts « minimes », l'enquête a finalement révélé que l’incident avait été provoqué par une collision avec un oiseau, entraînant une défaillance des systèmes électroniques de l’appareil. Le F-35 en question n'est pas une exception. Selon Shin Won-min, membre de la Commission de la Défense nationale de l'Assemblée nationale sud-coréenne, les 2 escadrilles de F-35 sud-coréens, soit un total de 60 appareils, ont subi 234 défauts entre janvier 2021 et juin 2022. Ces incidents comprennent 172 cas de « non-vol » et 62 cas de « non-exécution de mission spécifique », des taux d'échec plus de deux fois supérieurs à ceux des anciens chasseurs F-4 et F-5 de la période de la guerre du Vietnam. Malgré ces problèmes récurrents, le F-35 est essentiel à la Corée du Sud, pour maintenir une parité technologique avec ses voisins : le Japon est sur le point de devenir le plus grand opérateur de F-35 en dehors de l'armée américaine, et la Chine a développé un chasseur de 5ème génération tout aussi avancé, le J-20, et un autre, le FC-31, est sur le point d'entrer en service. Ces incidents remettent en question la capacité de la Corée du Sud à maintenir sa défense aérienne à la hauteur des menaces potentielles, alors que le programme de modernisation de sa force aérienne est en cours. Le destin des futurs F-35 sud-coréens reste donc suspendu à une balance entre nécessité stratégique, réalités opérationnelles et contraintes budgétaires.

    Air & Cosmos du 24 mai