Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Daher affiche une année record pour ses ventes d'avions
    L’année 2022 a mis à rude épreuve le constructeur Daher qui a néanmoins réussi le lancement de 2 nouveaux modèles, le TBM 960 et le Kodiak 900, version allongée du Kodiak 100. Daher a même enregistré un nombre record de commandes pour ses avions en 2022, avec 100 appareils à livrer en 2023 et 2024. Selon Nicolas Chabbert, vice-Président de la direction Avions de Daher, « les ventes ont été dynamisées par l'introduction des Kodiak 900 et TBM 960 », créant ainsi un « backlog d'avions à produire sans précédent ». Daher a remis un total de 56 avions de la famille TBM (dont 40 en Amérique du Nord et 11 en Europe) ainsi que 17 Kodiak 100 (dont 1 en Europe). Le constructeur se rapproche de son record, en 2008, avant le rachat de Kodiak, il avait atteint le nombre record de 68 TBM 850 sur l’année. Les 56 TBM livrés en 2022 sont exclusivement des TBM 960. Quant au Kodiak 900, les livraisons débuteront réellement en 2023. Le constructeur fait état « d’un carnet de commandes sans précédent pour les avions qui seront produits en 2023 et 2024. » Ce tour de force démontre la souplesse de son organisation malgré les difficultés d’approvisionnement auxquelles elle doit faire face comme la filière dans son ensemble, qui doivent s’ajouter également aux difficultés de recrutement.

    Aerobuzz et Le Journal de l’Aviation du 3 février
  • Industrie
    Aura Aero et Thales vont développer une suite avionique pour ERA
    Aura Aero s'est associé à Thales pour le développement d'une suite avionique connectée adaptée à son futur avion régional à propulsion hybride-électrique ERA (Electric Regional Aircraft). Elle doit contenir une solution de cockpit, une solution de connectivité sécurisée sol-bord et une plateforme digitale. « Le système de cockpit FlytX est la solution idéale pour soutenir la révolution des usages que propose Aura Aero. Nous sommes heureux de participer au projet ERA qui tire parti des investissements technologiques que nous avons effectués ces dernières années et contribue à ouvrir la voie d'une aviation régionale électrique sûre et éco-responsable », indique Jean-Paul Ebanga, directeur des activités avioniques de vol chez Thales. L'aviation ne peut vraiment être décarbonée que si tous les systèmes de l'avion sont optimisés, notamment son avionique. « L'avionique connectée de demain est un contributeur fort à la réduction de l'empreinte environnementale offrant notamment la gestion de l'hybridation et l'optimisation de trajectoire en temps réel », explique Jérémy Caussade, co-fondateur et président d'Aura Aero.

    Le Journal de l’Aviation et La Tribune du 3 février
  • Industrie
    Le contentieux avec Qatar Airways dissipé, l’A350 poursuit son ascension commerciale
    Le conflit avec Qatar Airways étant désormais derrière lui, Airbus peut piloter sans entrave l’ascension commerciale de son dernier-né, l’A350, et balayer les doutes quant à sa sécurité, en pleine reprise du trafic aérien et des vols internationaux. A ce jour, l’A350 cumule 750 commandes pour l’A350-900, et 140 pour l’A350-1000, soit un total de 890 commandes, ayant donné lieu à 521 livraisons depuis la chaîne d’assemblage toulousaine. Malgré les difficultés rencontrées au niveau de la chaîne d’approvisionnement, l'avionneur s'efforce d’augmenter les cadences de production de son long-courrier : les livraisons d’A350 sont passées de 55, à 60 unités entre 2021 et 2022. L’avionneur pourrait passer courant 2023 d’une cadence de 5 à 6 appareils par mois. Airbus doit aussi assurer le succès commercial de la version cargo de l’appareil, lancée en 2021. A ce jour, 35 A350F ont été commandés, en incluant la récente commande de 4 avions de la part d’Air France-KLM.

    L’Usine Nouvelle du 3 février

Défense
  • Défense
    Airbus Military Air Systems accélère dans les petits drones tactiques
    Airbus Defence and Space, via Airbus Military Air Systems, accélère ses programmes pour développer de petits drones efficaces et moins coûteux. Le « Bayraktar », un drone tactique turc de moyenne altitude, emportant jusqu’à 4 missiles à guidage laser, pour un coût autour de 5 M$ l’exemplaire, a largement démontré son efficacité. De l’autre côté, le programme Eurodrone, un appareil dit Male (moyenne altitude et longue endurance), sans pilote, dont le budget atteint 7,1 Md€ pour 60 exemplaires, commandés par l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne, ne joue pas dans la même catégorie et n’accomplit pas le même type de mission. Airbus Military Air Systems souhaite donc se positionner sur les 2 marchés. Le groupe fourni déjà à la marine nationale son mini-drone tactique, l’Aliaca, dans le cadre du programme SMDM (système de mini-drones aériens embarqués pour la marine). Développé par la PME Survey Copter, filiale d’Airbus depuis 11 ans, ce drone a été certifié et qualifié l’été dernier, il équipe désormais 3 patrouilleurs hauturiers français. Airbus Military Air Systems pousse aussi le projet Sirtap de drones tactiques armés polyvalents de nouvelle génération. Capable de voler de jour comme de nuit, avec une endurance de 20 h de vol en continu, il pourra emporter 150 kg de charges utiles (liaisons télécoms, systèmes de guidage de cible…). Parallèlement, le groupe travaille sur le segment des drones stratosphériques tactiques, des engins hybrides mi-avions mi-satellites. C’est la mission de sa nouvelle filiale, baptisée Aalto, qui commercialisera, à partir de fin 2024, des solutions de connectivité mobile et d’observation de la Terre fournies par Zephyr. L’appareil, volant à une altitude allant de 18 à 30 km, pourra couvrir des zones de plusieurs centaines de kilomètres, pendant plus de 50 h d’affilée, grâce à sa propulsion électrique, fournie par une pile lithium-soufre, rechargée par des panneaux solaires. Airbus Military Air Systems teste aussi des moyens de mise en œuvre aériens. Fin 2022, le constructeur a réussi à larguer un drone, un Do-DT25 de l’armée allemande, depuis un avion de transport militaire A400M Atlas.

    Le Figaro du 3 février
  • Défense
    L’Agence européenne de défense définit les futures capacités de transport stratégique
    Le 27 janvier, l’Agence européenne de défense (AED) a officialisé son soutien aux 2 projets du « Future Medium-Size Tactical Cargo » (FMTC) et du « Strategic Air Transport for Outsized Cargo » (SATOC). Ils représentent l'avenir d’un transport aérien tactique et stratégique pour les pays de l’Union Européenne et doivent entrer en opération à horizon 2035. Lancés au titre de la 4ème vague de la coopération structurée permanente (CSP ou PESCO), le FMTC et le SATOC sont les 9ème et 10ème projets PESCO à être soutenus par l’AED. Le 1er sera coordonné par la France et réunira l’Allemagne, la Suède et l’Espagne alors que le 2nd réunira la République-Tchèque, le Pays-Bas et la France coordonnés par l’Allemagne. L'objectif du FMTC est « d'augmenter les capacités de mobilité aérienne des forces armées des États membres, y compris sur des pistes étroites et courtes non préparées ». Le SATOC quant à lui tend à devenir « une solution européenne pour le transport des marchandises hors gabarit et lourdes ». Le soutien de l’AED aux programmes FMTC et SATOC durera 24 mois et visera à « l'harmonisation des exigences des membres du projet et à la rédaction d'un document conjoint d'orientations communes précises pour la recherche et le développement de la plate-forme envisagée ». Une fois à leur terme, ces projets devraient accroître l’autonomie des pays de l’Union Européenne dans leurs déploiements tactiques et stratégiques.

    Air Journal et Air & Cosmos du 3 février

Espace
  • Espace
    Thales Alenia Space développe la navigation par satellite en Afrique
    Thales Alenia Space annonce unir ses forces à celles de l'opérateur Nigerian Communications Satellite Ltd. (NIGCOMSAT), de l'Agence nigériane de gestion de l'espace aérien (NAMA) et au programme ANGA (Augmented Navigation for Africa) afin d'accélérer le développement du système d'augmentation satellitaire SBAS pour l'aviation en Afrique. Après la diffusion d'un signal SBAS dans la région Afrique et Océan Indien commencé en septembre 2020, les partenaires ont mené avec succès, le 1er février 2023, une série de démonstrations en vol à l'Aéroport international Nnamdi Azikwe d'Abuja au Nigéria. L'objectif consistait à démontrer, en conditions réelles, l'efficacité de la technologie de navigation par satellite développée par le programme ANGA et à fournir de manière autonome des services SBAS sur tout le continent, afin d'augmenter les performances de positionnement fournies par le système de navigation par satellite GPS.

    Easybourse du 3 février
  • Espace
    Entretien avec Sophie Adenot et Josef Aschbacher sur les ambitions spatiales européennes
    La nouvelle astronaute française, Sophie Adenot, et Josef Aschbacher, Directeur de l’Agence spatiale européenne (ESA), ont présenté, dans une interview au Figaro, les ambitions européennes pour les vols habités et l’exploration du Système solaire. « Nous sommes en pleine négociation avec la NASA pour la répartition des sièges lors des futures missions Artemis » explique Josef Aschbacher. L’Europe a de bons arguments à faire valoir, en développant un projet appelé Moonlight pour apporter de la connectivité aux astronautes sur la Lune notamment. « Nous avons aussi validé, lors de la dernière réunion des ministres européens de l’Espace, le principe d’un cargo lunaire baptisé Argonaut, ou EL3, pour faire venir du fret à la surface de la Lune », poursuit le Directeur de l’ESA. Cela vient s’ajouter aux autres contributions, en particulier le module de service de la capsule Orion, un composant critique pour la NASA, dont les États membres de l’ESA viennent de s’engager à fournir les modules pour les 9 prochaines missions. Il y a aussi les contributions au Lunar Gateway, la future station spatiale lunaire en orbite, en particulier le module Esprit. « Grâce à toutes ces contributions, nous avons déjà 3 sièges garantis à bord des futures missions Artemis. 2 ont d’ores et déjà été attribués aux missions 4 et 5 (sans avoir la garantie d’aller jusqu’à la surface lunaire). Nous aimerions que le 3ème siège soit attribué à la mission 3 (qui accueillera les 1ers astronautes à fouler de nouveau le sol de la Lune, mais aussi des astronautes qui resteront en orbite). Nous aimerions aussi avoir la garantie qu’un Européen foulera le sol lunaire avant la fin de la décennie » indique-t-il. Quant à Sophie Adenot, qui commencent ses 3 années d’entrainement, elle déclare : « Mon rêve serait clairement d’aller dans l’espace à bord d’un lanceur européen et d’être à la tête un jour d’une mission à 100% européenne ». Pour cela, l’ESA aura besoin de développer des technologies et de transformer la gestion de ses grands projets spatiaux. Il lui faudra alors identifier ces besoins et d’aider les industriels à progresser, pour lui proposer des services.

    Le Figaro du 3 février

Environnement
  • Environnement
    Le secteur du transport aérien se mobilise pour la décarbonation
    Le secteur aérien est aujourd'hui résolument engagé dans une démarche de décarbonation de ses activités. En octobre 2021, à l'occasion de sa 77ème Assemblée générale annuelle, l'Association du transport aérien international (IATA) avait adopté une résolution fixant un objectif de « zéro émission nette » à l'horizon 2050. Pour y parvenir, les émissions devront être divisées par deux par rapport à leur niveau de 2005. En l'espace de 30 ans, les consommations de kérozène ont été divisées par 2 et les avions de dernière génération consomment entre 2 et 3 litres aux 100km par passager, voire moins de 2 litres sur certains vols. Le secteur dispose pour l'essentiel de 2 leviers pour se transformer : la modernisation des flottes et le développement de carburants alternatifs. Moderniser l'ensemble des flottes à l'échelle mondiale permettrait de réduire les émissions de 30%, nécessitant des investissements massifs pour parvenir à renouveler les appareils en service aujourd’hui. Les plus grandes attentes sont donc placées dans les carburants alternatifs, désignés sous le nom de SAF (« sustainable aviation fuel ») : des carburants durables d'aviation produits à partir d'huiles végétales ou de cuisson, de graisses animales, de sucres ou d'amidons. Certaines algues, certaines plantes et résidus de bois peuvent également servir à leur fabrication. Dans le scénario développé par l'IATA, 65% des efforts de décarbonation proviennent de ces carburants sans pétrole. Leur coût de production reste pour le moment très élevé, de l'ordre 2 à 6 fois celui du kérozène actuellement utilisé.

    Zonebourse du 3 février
  • Environnement
    Aérophile lève 11 M€ pour son système de filtration des particules fines
    Aérophile, la PME Spécialiste des ballons captifs, qui ont déjà transporté 12 millions de passagers dans le monde, investit dans la lutte pour la qualité de l'air en inventant une technologie de rupture. Elle repose sur un procédé breveté d'ionisation et de filtration électrostatique, qui lui confère la capacité d'éliminer jusqu'à 95% des particules fines. Cette innovation est issue de 10 ans de R&D menés par la PME dans le cadre d'une collaboration public privé réunissant 4 partenaires : la Mairie de Paris, l'assureur Generali, le CNRS et AirParif. Installé en 1999, le Ballon de Paris a été équipé en 2012 par le CNRS du système Light Optical Aerosol Counter, qui mesure en continu la quantité de particules jusqu'à 300 m. En 2013, il est devenu l'observatoire atmosphérique Generali. « Le ballon devient une électrode à 150 m d'altitude grâce à l'électricité atmosphérique et attire les poussières », explique Jérôme Giacomoni, cofondateur et coprésident d'Aérophile. La PME décline sa technologie de dépollution de l'air en 2 systèmes différents. Le Para-PM est un appareil modulaire et mobile, de 2 m de long et 50 cm de côté, qui traite un mètre cube d'air par seconde. « Il va être testé au printemps dans une école et une station de métro », annonce Jérôme Giacomoni. Et l'Aérophiltre, qui est un mobilier urbain dépolluant avec un débit 6 fois supérieur au Para-PM, dont 7 exemplaires seront installés au Village des athlètes à Saint-Denis cet été, en prévision des JO de 2024. Alors que les premiers modules du système Para-PM sont en train de sortir de son usine de Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire, Aérophile vient de boucler une nouvelle levée de fonds de 11 M€. Répartie en 3 tiers, l'opération est menée par NextStage AM, qui investit avec 2 actionnaires historiques : Entrepreneur Invest et Bpifrance, via France Investissement Tourisme.

    Les Echos du 3 février

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    La Compagnie va doubler sa flotte d'ici 2025
    Malgré l'impact de la crise du transport aérien liée à la pandémie de la Covid-19, le transporteur « 100% affaires » est parvenu à réaliser un retournement en bouclant son exercice 2022 avec le premier bénéfice net depuis le démarrage de ses activités, à plus de 1 M€, pour un chiffre d'affaires de 70 M€. « Avec un taux de remplissage de 75% en moyenne sur notre ligne historique Paris-New York, dont un pic à 80% de mai à septembre, le lancement réussi de la ligne Milan-New York en avril 2022, et le large succès de notre ligne saisonnière Nice-New York qui a enregistré un taux de remplissage moyen de 85%, nous avons clôturé l'exercice fiscal 2021/2022 avec un résultat net positif significatif, une première depuis le démarrage de nos activités en 2014 », a déclaré Christian Vernet, PDG de la Compagnie. La direction de la Compagnie s'attend à faire encore mieux pour l'exercice en cours, et vise un chiffre d'affaires de 100 M€, avec un résultat net encore amélioré par rapport à celui de l'exercice clos au 31 octobre 2022. Elle va aussi poursuivre son développement avec l'arrivée d'un nouvel A321neo LR au cours du 1er semestre 2024, qui sera suivi par un 4ème appareil de même type qui arrivera en flotte au début de l'année 2025. « La Compagnie a pour ambition de poursuivre son développent pour renforcer la desserte de ses 3 lignes régulières vers New York et envisager l'ouverture d'une nouvelle ligne au départ d'une nouvelle ville européenne d'ici 2 ans », explique Christian Vernet.

    Air Journal et Air & Cosmos du 3 février

Emploi
  • Emploi
    « L'industrie n'est pas réservée qu'aux hommes » : des collégiennes sensibilisées aux métiers de l'aéronautique
    Airemploi, l’association pour l’information et l’orientation sur les métiers de l’aéronautique, et l’entreprise Airbus Atlantic de Méaulte, dans la Somme, ont accueilli des collégiennes du collège Charles de Foucault d’Albert. Ces dernières ont découvert les métiers du secteur, dans le cadre du concours national « féminisons les métiers de l’aéronautique ». « On a plutôt la vision de l’industrie pour les hommes. Et nous justement, à travers cet événement qui fait un focus particulier sur les jeunes femmes, on leur fait découvrir nos métiers, et c’est vraiment important », explique Solenne Lostuzzo, directrice des ressources humaines du site d’Airbus à Méaulte, qui 6 à 8% de femmes parmi ses 1 500 salariés. Il est important pour l’association de montrer que l’on peut s’épanouir dans différents types de métiers quand on est une femme, au niveau des métiers de production, mais aussi dans tous les métiers supports, que ce soit la qualité, la préparation, les ressources humaines et la finance. Le concours « Féminisons les métiers de l’aéronautique » a débuté en 2009 et a lieu tous les 2 ans. Dans le cadre de ce concours, à l’échelle nationale, ce sont 1 100 jeunes filles appartenant à plus de 150 établissements scolaires sur tout le territoire national qui ont été accueillies par près de 600 marraines de plus de 30 entreprises et 25 centres de formation du secteur de l’aéronautique. Cette année, 15 équipes participent au concours, soit près de 130 collégiennes et lycéennes et 50 marraines. Ce sont des opérations qui fonctionnent, selon Solenne Lostuzzo : « les femmes sont de plus en plus attirées par les métiers de l’industrie aéronautique ». Les entreprises arrivent à montrer « en quoi elles peuvent travailler dans ces métiers-là avec nous sur tous les beaux projets que nous avons à venir ».

    France 3 Hauts-de-France du 3 février