Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    L’aéronautique doit faire émerger des acteurs forts
    L’aéronautique française doit accélérer sa consolidation, faire émerger des acteurs plus forts, soutenir les PME et TPE en leur facilitant l’accès aux sources de financement public et accompagner leur transformation numérique pour aller vers la décarbonation. Ces propositions sont issues d’un rapport parlementaire portant sur l’avenir de l’aéronautique française, présenté hier par Jean-Luc Lagleize et Sylvia Pinel, deux députés membres de la commission des affaires économiques. « La filière doit se consolider. Trop d’acteurs n’ont pas la taille critique (…) et n’ont pas la surface pour se défendre contre la prédation étrangère », explique Jean-Luc Lagleize. Le rapport salue la mise en place du plan de soutien public à l’aéronautique, du fonds de modernisation industrielle ainsi que du fonds Aéro, piloté par Tikehau Ace Capital, destiné à faciliter la consolidation entre sous-traitants et à intervenir en apport de capital et en conseil en opérations. « Les députés ont raison d’appeler à une consolidation. La force d’Airbus ou de Safran réside dans la gestion d’une supply chain complexe pour fabriquer les avions et les moteurs qu’ils conçoivent et certifient », relève Marwan Lahoud, président de Tikehau Ace Capital. Renforcer son écosystème est un impératif pour Airbus qui achète plus de 60% de la valeur ajoutée de ses avions à ses sous-traitants. « Il faut agir à deux niveaux : créer des acteurs plus gros et protéger certains acteurs installés sur des niches critiques et les pépites technologiques (…) », poursuit Marwan Lahoud. Depuis un peu plus d’un an, le fonds Aéro qui a levé 800 M€, sur le milliard visé pour 2022, en a dépensé près de 300 M€ pour mener une dizaine d’opérations. Dernières en date, le sauvetage de Figeac Aero, la fusion entre Mecachrome et WeAre dans les pièces de structures ou encore le rapprochement entre Nexteam et Ventana.

    Le Figaro et BFMTV du 13 janvier
  • Industrie
    Avec SPN, le groupe Demgy se renforce sur les secteurs de l'hydrogène et de la cryogénie
    Le groupe Demgy a fait l’acquisition de SPN (Société des Plastiques Nobles) le 1er décembre, pour un montant confidentiel. Avec ce rachat, le spécialiste de solutions plastiques et composites hautes performances se positionne sur de nouveaux marchés comme ceux de la cryogénie et de l’hydrogène. Les deux entreprises de la plasturgie entendent renforcer leur présence chez les donneurs d’ordre du secteur dont « beaucoup sont en commun ». Demgy et SPN ont tous deux été lauréats de l’appel à projet aéronautique dans le cadre du Plan de relance français. Installé à La Courneuve (Saint-Saint-Denis), SPN réalise un chiffre d’affaires de 2,5 M€. Parmi ses clients, la PME compte Air Liquide, Safran, Thales… L’entreprise est membre de France Hydrogène. Selon Amaury Arnaud, son directeur général, « cette acquisition est une réelle opportunité (…) de créer des synergies avec le Groupe Demgy et d’accélérer son développement dans les solutions d’étanchéité hautes performances ». Le rapprochement est « logique » pour Pierre-Jean Leduc, PDG du groupe Demgy : « La complémentarité de nos deux entreprises est réelle car nous nous rencontrions très rarement même chez nos clients communs ». Pour le plasturgiste, le renforcement des équipes « permettra à SPN d’accélérer son développement en France et à l’International ». Le groupe normand (ex Dedienne Multiplasturgy Group) dispose de cinq sites en France, deux en Roumanie et un aux Etats-Unis. En 2021, son chiffre d’affaires a représenté 60 M€ avec un total de 660 collaborateurs.

    L’Usine Nouvelle du 12 janvier
  • Industrie
    Intelsat commande deux satellites géostationnaires reconfigurables à Thales Alenia Space
    L'année 2022 commence bien pour Thales Alenia Space, la coentreprise détenue à 67% par le groupe français Thales et à 33% par l'italien Leonardo. Celle-ci a annoncé mercredi 12 janvier que l'opérateur américain de satellites Intelsat lui avait commandé deux satellites géostationnaires reconfigurables. Positionnés à 36 000 km de la Terre, Intelsat 41 et Intelsat 44 permettront au géant américain de « poursuivre le déploiement de son réseau global par satellite défini par logiciel, qui augmentera la connectivité dynamique à haut débit en Afrique, en Europe, au Moyen-Orient et en Asie », précise un communiqué. La date de livraison et le montant du contrat n'ont pas été indiqués, mais les sites de Toulouse (Haute-Garonne) et à Cannes (Alpes-Maritimes) devraient être mobilisés. Ces deux satellites seront basés sur la nouvelle plateforme Space Inspire de Thales Alenia Space, grâce à laquelle ils pourront s'ajuster de façon instantanée en fonction des besoins. Ce n'est pas la première fois qu'Intelsat se tourne vers des acteurs européens pour des contrats de ce type. En janvier 2021, il avait déjà commandé deux satellites géostationnaires reprogrammables à Airbus. Lourdement endetté, le groupe américain a évité la faillite de justesse, mais devra en contrepartie aider à développer l'infrastructure du réseau 5G aux Etats-Unis.

    L’Usine Nouvelle et La Tribune du 13 janvier

Compétitivité
  • Compétitivité
    Aéronautique civile : les cinq grands défis d'Airbus pour réussir 2022 et au-delà
    Après la crise de 2020, Airbus a conclu une année 2021 « de transition ». La signature de 771 commandes brutes sur l'année illustre ainsi une véritable dynamique. Ces résultats appuient la stratégie de remontée en cadence impulsée par Guillaume Faury, CEO du constructeur européen. Airbus doit désormais confirmer sa remontée en puissance au cours d'une année 2022 qui s’annonce exigeante. Son principal objectif sera de poursuivre la hausse de cadence de production impulsée l'an dernier, notamment concernant les A320neo, dont plus de 5 800 exemplaires ont été commandés. Au-delà des perturbations possibles liées à la crise sanitaire, plusieurs paramètres sont à surveiller pour poursuivre l'accélération de la production, dont les matières premières, la logistique, le prix de l'énergie... La disponibilité du personnel qualifié pourrait également venir perturber la mécanique. C'est d'autant plus vrai qu'Airbus regarde déjà au-delà des 65 appareils produits en 2023. « Les discussions avec les clients et surtout la chaîne de production porte ainsi sur la soutenabilité de taux de production à 70 ou 75 appareils par mois à l'horizon 2024-2025, soit un niveau jamais atteint dans l'aéronautique civile » explique Guillaume Faury. Cette montée en cadence sera accompagnée de la transformation industrielle du groupe dans le domaine des aérostructures. Un grand pas a été franchi en France avec le regroupement opérationnel des activités dédiées du constructeur au sein d'Airbus Atlantic. Un autre défi sera d'arriver à recréer une dynamique sur le segment des long-courriers, lourdement touché par la crise en raison de l'effondrement des vols internationaux, plus durable que celui du transport domestique et régional.

    La Tribune du 13 janvier

Défense
  • Défense
    SCAF : premiers tests du moteur du futur avion de 6ème génération NGF
    La DGA et Safran viennent d'annoncer la tenue d'un essai « majeur » dans le cadre du développement du moteur de l'appareil de 6ème génération NGF, chaînon central du programme SCAF. Le test de ce prototype développé dans le cadre du programme Turenne et dérivé du M88 équipant le Rafale est l'aboutissement de cinq années de travail. Cet essai utilise la technique dite « thermocolor » qui permet, grâce à une peinture dont la couleur change en fonction de la chaleur atteinte, de vérifier la répartition de la chaleur à l'intérieur du moteur. Le ministère des Armées a rappelé qu'un accord entre la France, l'Allemagne et l'Espagne devait permettre d'engager 3,6 Md€ de crédits d'ici 2024 pour le développement de l'avion. Le programme SCAF comprend 7 piliers et un accord a déjà été trouvé pour 6 d'entre eux : le moteur réalisé par Safran et MTU, un "remote carrier" dont la charge revient à MBDA et Airbus, le cloud tactique de combat pour Thales et Airbus, le « simlab » devant permettre une cohérence d'ensemble, réunissant Dassault Aviation, Airbus et MTU, ainsi que MBDA et Thales en sous-traitants, les capteurs et la furtivité. Dassault Aviation est en charge du Next Generation Fighter ou NGF, le groupe Airbus devant assumer 62% du développement de l'avion, réparti entre l'Allemagne et l'Espagne. Le NGF doit entrer en service dans les forces européennes en 2040.

    Air & Cosmos du 12 janvier

Espace
  • Espace
    Spatial : l’ambition pour la France affichée par le PDG du CNES
    Dans ses vœux à la presse, le PDG du CNES Philippe Baptiste a appelé la France à redynamiser son autonomie et son leadership dans le domaine spatial, alors qu’une étude de la Commission européenne de 2019 révèle que diverses études récentes estiment que l'économie de l'espace pourrait représenter entre 1 000 et 3 000 Md$ en 2040. Certes, la France a su soutenir ses industriels, qui sont souvent des leaders mondiaux (Airbus, ArianeGroup, Thales) soutenus par un tissu équipementier de haut niveau (Hemeria, Safran, Saft, Sodern...), mais ils doivent de plus en plus partager le développement des technologies spatiales en raison de la contrainte budgétaire. Ainsi, le budget spatial des Etats-Unis est pratiquement 7 fois plus important que celui de l'Europe. « C'est le moment de revisiter ces grandes options et ces grands choix politiques comme par exemple les questions qui tournent autour du vol habité et de l'exploration », a estimé Philippe Baptiste. L'autonomie d'un accès à la Lune et à Mars apparait stratégique à moyen et long terme pour l'Europe. Le dirigeant espère que cette question sera abordée lors du Space Summit prévu mi-février. La France entend aussi être capable de mener des opérations spatiales militaires. Elle s'est d'ailleurs significativement renforcée. Cette année, 646 M€ seront alloués pour accompagner la stratégie spatiale du ministère. Au-delà, la France travaille sur le programme ARES (Action et REsilience Spatiales), pour renforcer les capacités nationales dans le domaine de la surveillance et de la protection des satellites militaires.

    La Tribune du 13 janvier
  • Espace
    Retour vers la Lune : Airbus va électrifier le module Halo de la station Gateway
    En juillet 2021, la NASA a finalisé le contrat avec Northrop Grumman pour la construction du module Halo (Habitation and Logistics Outpost), 1ère composante de la future station cislunaire Gateway, pour une valeur de 935 M$. Le 11 janvier, un contrat avec Northrop Grumman a été officialisé avec Airbus Crisa, une filiale espagnole d’Airbus basée près de Madrid, qui développe de l’équipement électronique et des logiciels pour applications spatiales et de l’ingénierie pour stations sol. Airbus Crisa sera chargée de développer le système de gestion et de distribution d'énergie PMAD (Power Management and Distribution) du module Halo, dans le cadre d'un contrat de plus de 50 M$. Le PMAD, explique Airbus, « comprend quatre générateurs et gérera l'électricité provenant des panneaux solaires du module PPE. Il distribuera l'énergie aux équipements de bord et au reste de la station selon les besoins, en veillant toujours à la sécurité de l'équipage à bord. Le PMAD alimentera le système de survie, l'éclairage intérieur, les systèmes de communication et les expériences scientifiques ». Fernando Gómez-Carpintero, directeur général d'Airbus Crisa, se réjouit : « Il s'agit d'une étape passionnante car Airbus Crisa conçoit le PMAD pour qu'il devienne le système modulaire standard de gestion de l'énergie pour toutes les futures stations spatiales et les véhicules de vol habité. Nous avons fourni une solution disruptive, avec un concept architectural jamais vu dans le secteur. Cela jette les bases d'une nouvelle norme internationale, plaçant l'entreprise à l'avant-garde du secteur ». Le lancement de la station cis-lunaire Gateway est aujourd’hui prévu pour 2024. Elle comptera d’abord les modules PPE et Halo, pour en atteindre cinq modules au cours des années suivantes.

    Air & Cosmos du 12 janvier
  • Espace
    La filière aérospatiale française retrouve le moral
    Pour cette 3ème enquête IPSA-IPSOS (démarrée en 2017), 200 dirigeants d’entreprises de la filière aéronautique ont été interrogés fin 2021. Les deux-tiers d’entre eux (65%) sont très optimistes sur la sortie de crise et voient même leur entreprise croître en 2022. Le moral est de retour : l’enquête démontre en effet que dans un contexte marqué par la crise sanitaires, 65% des professionnels estiment que leur établissement sera en croissance en 2022. En outre l’étude confirme que la capacité des dirigeants à rebondir, innover, recruter les bons profils ou encore exporter est intacte : 90% des entreprises interrogées considèrent que ces fondamentaux ont surpassé la crise de 2020. La recherche et développement reste le domaine où les besoins de recrutement seront les plus importants dans les années à venir (46%), suivie de la production, en forte progression également (39%). Pour les recruteurs, les besoins concernent autant les ingénieurs (85%) que les techniciens supérieurs (88%) ou encore les opérateurs et mécaniciens (85%). Une tendance similaire à 2017 et 2019. L’enquête révèle que les métiers d’ingénieurs sont encore plus recherchés pour les années à venir dans la cybersécurité aéronautique, la qualité́, ainsi que les ingénieurs intelligence artificielle aéronautique et sciences des données. La prise en compte de la transition écologique fait l’unanimité dans cette transformation vers les métiers demain. Interrogés sur les évolutions technologiques qui seront les plus créatrices d’emploi dans les années à venir, les responsables d’entreprise placent en tête l’avion électrique à 46%.

    Aerobuzz du 12 janvier

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Transport aérien : deux fois moins de passagers en 2021 qu'en 2019
    Deux fois moins de personnes ont pris l'avion en 2021 qu'en 2019 dans le monde sur fond de pandémie de la Covid-19, selon des chiffres préliminaires divulgués mercredi par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Cette chute de 49% représente une légère amélioration après celle de 60% constatée en 2020 par rapport aux 4,5 milliards de passagers de l'année précédente, selon l’OACI. Les compagnies aériennes sont restées durablement affectées par cette crise historique, avec des pertes de chiffre d'affaires estimées à 324 Md$ en 2021, contre environ 372 Md$ en 2020. Toujours par rapport à 2019, elles ont réduit leur offre en sièges de quelque 40% en 2021 après 50% en 2020. Ce chiffre devrait se situer entre 20 et 23% cette année. Pour 2022, l'OACI envisage des scénarii oscillant entre -26% et -31% de passagers par rapport à 2019 et des pertes de chiffre d'affaires entre 186 et 217 Md$, comparées au niveau de la dernière année pleine avant la crise sanitaire.

    Le Figaro, Les Echos et Capital du 12 janvier
  • Aviation Commerciale
    Le Boeing 737 MAX revient en Afrique
    Le 1er février prochain, Ethiopian Airlines va à nouveau programmer le Boeing 737 MAX sur son réseau. Une remise en service emblématique. La compagnie avait été victime le 10 mars 2019 d’un crash avec ce biréacteur, rebaptisé Boeing 737-8 par l’avionneur. Le feu vert pour voler à nouveau aux USA a d’abord été donné par les autorités américaines (FAA) en novembre 2020, puis par son homologue européen (EASA) en janvier 2021. Dans le courant de l’année dernière, Kenya, Nigeria, Maroc et Mauritanie ont donné leur feu vert. Selon le Seattle Times, l’accord signé entre Boeing et Ethiopian Airlines prévoirait le paiement de 280 M$ pour le remplacement de l’appareil détruit ainsi que des remises sur les futures commandes d’avions, et de trois ans de maintenance et pièces de rechange gratuites, soit environ 600 M$ de valeur totale. Royal Air Maroc a déjà remis en service l’été dernier l'un de ses deux 737-8 livrés, tandis que Mauritania Airlines a repris les vols de son unique 737-8 deux fois par semaine entre Nouakchott et Tunis. Kenya Airways possède huit 737-8, mais n’affiche pas leurs programmes de vol. Les compagnies nigérianes Arik Air, Air Peace et la nouvelle low-cost Green Africa Airways font état de commandes respectivement de 8, 10 et 100 (dont 50 en option) appareils. Mais cette dernière aurait basculé chez Airbus pour des A220-300.

    Le Point du 12 janvier

international
  • international
    Face à Airbus et Boeing, la concurrence russe et chinoise se précise
    Les appareils russes et chinois entendre remettre en cause le duopole Airbus-Boeing. La menace semblait jusque-là lointaine, mais elle est bien en train de se préciser. La décennie 2020 marquera-t-elle le début de la fin du duopole historique Airbus/Boeing dans l’aviation commerciale ? Sur le segment phare des monocouloirs, les avionneurs historiques assistent à l’irruption de challengers qui comptent bien donner du fil à retordre à leurs A320 et autres B737… Fin décembre, le MC-21-300 du russe Irkut, capable de transporter jusqu’à 211 passagers, a ainsi décroché sa certification auprès des autorités aérienne du pays, quatre ans et demi après son premier vol. Attendue pour la fin 2021 après plusieurs reports, la certification du C919 du chinois Comac pourrait être une fois de plus reportée, mais l’échéance se rapproche à grands pas. L’offensive est réelle, et nul doute que les compagnies russes et chinoises seront incitées à acheter local.

    L’Usine Nouvelle du 12 janvier