Synthèse de presse

Dans le cadre d'accords de partenariats avec les sociétés grecques Miltech et Altus, MBDA équipera le drone ATLAS 8 Heavylifter d’un voire deux missiles antichar Akeron MP. Dévoilé lors du dernier salon de défense DEFEA 2023, le drone ATLAS 8/H est fabriqué et développé par Altus. Il a été conçu pour prendre une charge utile de 40 kg sur une distance de 20 km et maximum de 80 km. Il peut notamment prendre et larguer jusqu'à 24 obus de mortier de 60 mm. MBDA devra donc adapter le drone au missile antichar dont la masse au lancement est de 11 kg. Avec la société Miltech, MBDA développera un kit de lancement de l’Akeron MP pour équiper des tourelles automatiques légères dotées de canons de faible calibre.

Air & Cosmos du 7 février

L'ancien chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l’Espace, le général Jean-Paul Paloméros, et Denis Verret, ancien cadre dirigeant d'EADS (2000-2010) et membre d’EuroDéfense-France, signent une tribune plaidant pour un véritable bouclier antimissile européen. Alors que l’Allemagne a lancé en 2022 à Prague l'initiative d'un bouclier antimissile européen, l'European Sky Shield Initiative (ESSI), les auteurs de la tribune évoquent « un certain malaise » en raison des multiples interrogations que ce projet suscite. L'initiative allemande ne met en avant que des solutions allemandes pour la courte portée (IRIS T notamment), américaine (Patriot) pour la moyenne portée et israélienne (Arrow 3) pour la longue portée, en oubliant d'autres solutions européennes disponibles à court et moyen terme. MBDA, par exemple, concentre 80 % des compétences de l'Europe dans les missiles tactiques, ce qui lui permet de faire jeu égal avec les grands leaders américains. L'apparition de menaces de missiles hypersoniques, mais aussi le recours aux essaims de drones et aux Systèmes d'Armes Létales Autonomes (SALA), donne la mesure de la complexification des systèmes de défense antiaérienne et antimissile à mettre en place. Les 2 auteurs plaident finalement pour une approche conceptuelle par le haut pour déterminer les priorités, identifier les solutions existantes et lancer les projets à même de répondre au défi d'une défense anti aérienne globale et intégrée. Il s'agit aussi de faire preuve de réalisme dans un contexte budgétaire contraint et d'optimiser les efforts financiers en commun tout en renforçant la BITD européenne.

La Tribune du 6 février

La compagnie régionale française Amelia a annoncé avoir conclu un partenariat avec le raffineur Neste pour qu’il soit le fournisseur exclusif de carburant durable (SAF) pour tous ses vols au départ d’Amsterdam. Un partenariat général permet à Amelia d’introduire 5% de SAF sur ses vols depuis le 1er janvier 2024. La route d’Amsterdam vers Strasbourg est un des 3 services réguliers que la compagnie Amelia opère, avec la liaison Paris-Orly/Rodez et Paris-Orly/Brive. Le SAF produit par Neste est fabriqué à partir de déchets 100% renouvelables, comme des huiles usagées ou des déchets de graisse animale. Il émet 80% de gaz à effet de serre en moins sur l’ensemble du cycle de vie, comparativement au carburant fossile actuellement utilisé.

Air & Cosmos et Le Journal de l’Aviation du 7 février

Les aéroports français, et en particulier parisiens, se préparent à une année 2024 compliquée. L'épreuve des Jeux Olympiques, qui se tiendra du 26 juillet au 11 août, puis celle des Jeux Paralympiques du 28 août au 8 septembre, devraient se traduire par le départ et l'arrivée, dans des délais très courts, de quelque 60 000 personnes. Les 2 temps forts de l'événement seront la fermeture de la moitié nord de l'espace aérien français durant la cérémonie d'ouverture, le 26 juillet au soir, avec l'interdiction de tous les vols dans un rayon de 150 km autour de Paris, ainsi que le départ des délégations du 12 au 14 août. Le groupe ADP s’y prépare et a prévu de dépenser 50 M€ pour notamment « créer un petit terminal d'enregistrement pour les 3 jours de départs des délégations », a souligné son PDG, Augustin de Romanet. Le ministère de l'Intérieur a aussi recruté 300 personnels administratifs et contractuels depuis l'été dernier, pour prêter main-forte aux policiers de la PAF. Mais ce qui inquiète surtout les aéroports français, c’est la mise en place du système EES (Electronic Entry System), qui pourrait bien aggraver les temps d'attente aux frontières. Décidé en 2017 à l'initiative de la France et reporté à plusieurs reprises, ce dispositif obligera tous les visiteurs des pays hors espace Schengen à enregistrer leurs données biométriques (empreintes digitales et reconnaissance faciale) auprès d'une borne spéciale, avant de pouvoir se présenter aux contrôles des passeports. Estimant que le système n'est pas encore parfaitement au point, les aéroports tirent donc la sonnette d’alarme. Pour finir l'année, la mise en œuvre du nouveau système de contrôle aérien « 4-Flight » au centre d'Athis-Mons, dont dépend tout le trafic aérien en Ile-de-France, doit intervenir en novembre. Certaines compagnies aériennes ont d'ailleurs déjà fait savoir qu'elles préféreraient voir reporter le basculement à janvier.

Les Echos du 7 février

Le transporteur logisticien DHL Express, filiale de l’allemand DHL, vient de lancer le chantier d'une nouvelle plateforme le long des pistes de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, à Colombier-Saugnieu. L'investissement s'élève à 121 M€ pour une livraison prévue à l'été 2025. Depuis Lyon, DHL opère des vols vers Bruxelles, Leipzig et Toulouse. Près de 38 000 colis y transitent en moyenne chaque jour, avec des pics de 45 000 colis pour les fêtes de fin d’année. Sur une parcelle de 5 hectares, le site réunira plus de 300 personnes, réparties sur 17 000 m² de bureaux et d’entrepôt. Dans le détail, DHL va se doter d'une chaîne de tri pour un investissement de 31 M€. Elle permettra de diminuer le bruit et les manipulations en faisant appel à la réalité augmentée. Sa capacité de traitement atteindra 17 500 unités par heure, soit une capacité multipliée par 10 par rapport à la situation actuelle. En 2021, DHL avait déjà investi 171 M€ dans sa principale plateforme française, à l'aéroport de Roissy-CDG.

L’Usine Nouvelle du 7 février

La compagnie espagnole Vueling, membre du groupe IAG, a annoncé qu’elle avait intégré la technologie prédictive d’Airbus, « Skywise Predictive Maintenance », dans son processus de digitalisation de la maintenance de sa flotte. L’objectif est de mieux anticiper et planifier la maintenance non programmée de sa flotte grâce à l’utilisation de modèles prédictifs basés sur l’intelligence artificielle. Le système « Skywise » permet le suivi de l’état des avions en utilisant les modèles de données internes de la compagnie aérienne pour générer des alertes prédictives pour la maintenance des avions. De cette façon, la compagnie dispose d’une plus grande capacité à optimiser ses opérations. La solution d’Airbus est le 1er projet piloté par la Digital Alliance, comprenant Delta TechOps, General Electric et Airbus, pour combiner différents algorithmes de maintenance prédictive.

Air & Cosmos du 7 février

EgyptAir a vendu l’intégralité de sa flotte d’A220-300 au loueur Azorra, qui les commercialisera auprès d’autres transporteurs. La majorité des 12 A220-300 d’EgyptAir étaient stationnés depuis un certain temps, avec seulement 2 appareils répertoriés comme étant en service fin janvier 2024. A cette occasion, le directeur général d’EgyptAir, Yehia Zakria, a déclaré que la cession des appareils « ouvrait la voie à de nouveaux gros-porteurs Airbus ». EgyptAir a évoqué un « plan d’expansion ambitieux » lors du salon aéronautique de Dubaï 2023, en annonçant une commande ferme de 10 A350-900, livrables à partir de 2025 ainsi que la location à long terme auprès d’ALC de 18 nouveaux monocouloirs B737 MAX-8, devant remplacer sa flotte d’A320. Actuellement, la compagnie aérienne égyptienne exploite une gamme diversifiée d’avions, qui outre les 12 A220, désormais hors flotte, comprend 28 B737-800, 10 A320, 7 A321neo, 4 A330-200, 4 A330-300, 6 B777-300ER et 7 B787-9. De son côté, Azorra possède et gère actuellement une flotte de 100 avions.

Air Journal du 7 février