Synthèse de presse

Environnement
  • Environnement
    Le transport aérien français dévoile sa feuille de route de la décarbonation et prévoit un retour aux niveaux d'avant-crise cet été
    La Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers (FNAM) organisait jeudi 20 avril une conférence de presse pour évoquer les perspectives de trafic du transport aérien français et l’impact des mouvements de grève dans une année qui reste marquée par des défis majeurs, celui de la compétitivité, de la rentabilité et de la transition écologique. En 2022, les compagnies aériennes françaises ont transporté environ 80% de leurs passagers de 2019 et l’année 2023 a démarré sur des ratios de 91% en janvier et 94% en février, a confié jeudi Marc Rochet, patron d'Air Caraïbes et French Bee. L’heure est à l’optimisme pour les mois qui viennent pour la FNAM, qui prévoit « un retour pour cet été à 100% du trafic par rapport à 2019 ». Le trafic a néanmoins marqué le pas en raison de la participation de contrôleurs aériens à la grève contre la réforme des retraites. « On a eu au 1er trimestre 34 jours de grève » qui ont forcé à annuler préventivement 3 000 vols à la demande de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), a-t-il rappelé. La FNAM milite donc pour une réforme des règles encadrant les arrêts de travail des aiguilleurs du ciel pour permettre davantage d'anticipation, sans remettre en cause le droit de grève. ADP a affirmé que ces grèves lui avaient fait perdre environ 470 000 passagers au 1er trimestre. Pour Air France, c'est environ 110 000, a révélé Alain Battisti, président de la compagnie régionale Chalair. Un autre sujet évoqué est celui de la transition énergétique, la feuille de route de la décarbonation du secteur du transport aérien au titre de l’Article 301 de la Loi Climat et Résilience ayant été déposée le 14 février 2023. Son élaboration a été co-pilotée par la DGAC et le GIFAS, en lien avec les services de l’Etat, et a mobilisé l’ensemble de la chaîne de la valeur, dont les énergéticiens. L’objectif poursuivi a été de parvenir à un consensus de l’ensemble des acteurs économiques du secteur de l’aérien sur la dynamique de réduction des émissions de CO2 à moyen (2030) et long (2050) terme. « 2 scénarios sont évoqués pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 » a expliqué Laurent Timsit, le Délégué général de la FNAM : un scénario « Action », qui correspond au scénario règlementaire se basant sur ce que la règlementation européenne prévoit en matière de disponibilité de carburant aéronautique durable (CAD), et un scénario « Accélération », avec des objectifs plus ambitieux en matière d’incorporation de CAD. Il a aussi rappelé les autres principaux leviers de la décarbonation : le renouvellement des flottes avec des avions ultra-sobres en carburant, l’optimisation des opérations aériennes au sol et en vol, et le développement des technologies hydrogène. Au niveau mondial, l’ambition est d’atteindre la neutralité carbone en 2050, conformément à l’engagement LTAG (Long Term Aspirational Goal) pris en octobre 2022 par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).

    Ensemble de la presse du 21 avril

Formation
  • Formation
    Focus sur le lycée Airbus, qui forme ses futurs « compagnons »
    Le lycée Airbus est un établissement unique en France, créé en 1949 dans l’usine de Saint-Eloi, à deux pas du centre-ville de Toulouse, au cœur des usines de l’avionneur, d’où sortent encore les mâts réacteurs des avions, un élément qui permet de relier le moteur à la voilure. Auparavant Ecole professionnelle de l’industrie aéronautique, l’établissement devenu privé en 1981, lié par un contrat au ministère de l’éducation, sera rebaptisé Lycée professionnel privé de l’industrie aéronautique et « lycée Airbus » en 2006. L’objectif est de « former des jeunes à partir de 15 ans aux métiers spécifiques de l’aéronautique et à une véritable culture d’entreprise », détaille Nicolas Coadou, directeur de l’établissement. Electricité, chaudronnerie, usinage, production mécanique, peinture, intégration cabine, les « artisans d’Airbus » sont formés par le biais de plusieurs diplômes, du CAP au BTS, en passant par le bac professionnel. Avec un taux de renouvellement annuel de 120 jeunes actuellement, pour un peu plus de 500 élèves au total, le lycée prévoit d’augmenter de 20% les recrutements de ces élèves, afin de faire face aux hausses de productions annoncées par Airbus. Il y a également une volonté assumée d’ouvrir ces formations à des jeunes filles, qui ne représentent actuellement que 25% des effectifs. Une diversité est aussi recherchée en direction des jeunes issus des zones d’éducation prioritaire, et au sein même des équipes enseignantes. Le 18 mars, lors de journées portes ouvertes, plus de 1 700 jeunes sont venus découvrir les filières proposées, avec Guillaume Faury, directeur exécutif d’Airbus, comme invité surprise. Face à l’évolution des métiers, la rentrée 2023-2024 proposera un nouveau CAP « structure », pour l’ossature des avions, puis, l’année suivante, un CAP « intégration cabine ». Sur les élèves sortis du lycée Airbus, 95% sont intégrés chez l’avionneur, dont 25% dans l’usine de Saint-Eloi.

    Le Monde du 21 avril

Défense
  • Défense
    Tir de missile stratégique M51 réussi depuis le sous-marin Le Terrible
    La Force océanique stratégique (FOST), la composante navale des Forces nucléaires stratégiques françaises, a effectué un tir réussi de missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) M51 le mercredi 19 avril. Le tir a été effectué depuis le sous-marin nucléaire lanceur d'engin (SNLE) Le Terrible (classe Le Triomphant) alors qu'il naviguait dans la baie d'Audierne, au large du Finistère. Le missile stratégique n'était bien évidemment pas armé de la moindre ogive nucléaire. C'est le 11ème tir d'essai d'un missile M51 par la Marine nationale, après un précédent essai le 28 avril 2021, depuis le centre d'essai missile de Biscarosse. Le M51 tiré est probablement la dernière version modernisée du M51, à savoir le M51.3, qui porte principalement sur une refonte du troisième étage et la modernisation de certains systèmes. Cette variante doit entrer en service en 2025 au sein des 4 SNLE de la FOST. ArianeGroup est chargé du développement, de la construction, du maintien en conditions opérationnelles des M51, sans oublier leur démantèlement en fin de vie. Au total, ce sont près de 900 industriels français qui participent au programme. Avec les obligations de dissuasion, la modernisation des M51 ne s’arrête jamais et le développement du M51.4 est déjà lancé. Cette prochaine variante sera opérationnelle en 2035.

    Ensemble de la presse du 20 avril
  • Défense
    2 contrats MCO pour l’A400M en négociation par l'OCCAR
    Le directeur de la maintenance aéronautique (DMAé), l’ingénieur général hors classe Marc Howyan, a annoncé jeudi 20 avril la signature de 2 contrats de soutien pour l’A400M entre fin 2023 et début 2024, couvrant les cellules et les moteurs. L’Organisation Conjointe de Coopération en matière d'Armement (OCCAR) est à la manœuvre sur ce dossier, qui doit viser à augmenter encore la disponibilité de l’appareil. Celle-ci a progressé entre 2018 et 2022 pour atteindre 36%, mais cela demeure encore insuffisant pour une flotte de 21 avions aussi stratégique pour l’Armée de l’Air et de l’Espace. La DMAé vise aussi un objectif de 40% de disponibilité du Caïman Marine « d’ici deux ans », a-t-il été indiqué. Ce parc connaît une activité réduite depuis plusieurs années, avec actuellement « un peu moins de 30% » de disponibilité, du fait des conséquences de la corrosion, des difficultés sur la poutre repliable, et de l’écheveau industriel lié à ce programme fabriqué en coopération européenne. Le point noir de la disponibilité reste le C-130H Hercules, ce que le directeur de la DMAé explique par l'âge de l’avion, entré en service en 1987, qui doit pourtant encore servir une dizaine d’années les forces spéciales et la DGSE. Marc Howyan vise à pouvoir progressivement disposer de 5 appareils, sur une flotte qui sera réduite à 10 appareils, sur les 14 actuels. Il y a néanmoins plus de satisfaction concernant les marges de progression permises par la prochaine LPM, qui connaîtra une hausse de 40% des crédits de MCO, avec des bénéfices pour le Rafale, le Tigre, les Dauphin/Panther et le Cougar rénové.

    Air & Cosmos du 21 avril

Espace
  • Espace
    La fusée Starship de SpaceX explose en vol quelques minutes après son décollage
    La fusée Starship, développée par SpaceX pour des voyages vers la Lune et Mars, a explosé en vol peu après son décollage jeudi 20 avril. Ce 1er vol d'essai représente cependant d'ores et déjà un succès pour l'entreprise d’Elon Musk, dont l’objectif était de récolter un maximum de données pour améliorer les prototypes suivants. Environ 3 minutes après le décollage, le lanceur Super Heavy devait se détacher du vaisseau Starship, le 2ème étage du véhicule, et retomber dans les eaux du golfe du Mexique. Mais, pour une raison encore inconnue, cette séparation n'a pas eu lieu, la fusée continuant à pivoter avant d'exploser. Si la séparation avait été réussie, le vaisseau Starship devait ensuite allumer ses 6 moteurs et continuer seul son ascension, jusqu'à plus de 150 km d'altitude. Après avoir effectué un peu moins d'un tour de Terre durant environ une heure, il devait retomber dans l'océan Pacifique. Le Starship a notamment été choisi par la NASA pour devenir, dans une version modifiée, l'alunisseur de la mission Artémis 3, qui doit ramener des astronautes sur la surface lunaire pour la 1ère fois en plus d'un demi-siècle, officiellement en 2025.

    Ensemble de la presse du 21 avril

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    CMA CGM Air Cargo, easyJet et Newrest rejoignent la FNAM
    La FNAM (Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers) a annoncé son élargissement à 3 nouveaux membres : CMA CGM Air Cargo, easyJet et Newrest. CMA CGM Air Cargo est devenu membre de la CSTA (Chambre syndicale du transport aérien), ce dont Pascal de Izaguirre, le président de la FNAM, s’est réjoui, la jeune compagnie étant appelée à devenir un acteur majeur du secteur. easyJet rejoint quant à elle le GPMA (Groupement des professionnels des métiers de l'aérien). La 2ème plus grande compagnie aérienne en France contribue à la connectivité du territoire depuis plus de 20 ans, y dessert 23 aéroports, dont 7 sont utilisés comme bases, et emploie 1 800 salariés sous contrat français. « Avec son fort ancrage régional easyJet rejoint la FNAM avec l'objectif de défendre les conditions permettant de maintenir le voyage abordable à tous partout en France. Cette collaboration permettra aussi de porter les défis environnementaux d'un secteur qui continue de s'investir dans sa transition environnementale », a indiqué la compagnie, dont le PDG, Johan Lundgren s’est rendu en personne en France pour l’occasion. Enfin, le groupe Newrest prépare son adhésion et devrait rejoindre la CSAE (Chambre syndicale de l'assistance en escale).

    Ensemble de la presse du 21 avril
  • Aviation Commerciale
    Les négociations d’ITA Airways avec Lufthansa sont « très avancées », selon le gouvernement italien
    Le ministre italien de l'Économie Giancarlo Giorgetti s'est montré confiant quant à l'issue des négociations avec Lufthansa sur une entrée au capital d'ITA Airways, jugeant qu'elles étaient « très, très avancées ». Le président d'ITA Airway, Antonio Turicchi, a, quant à lui déclaré que « la transaction avec Lufthansa est maintenant définie dans sa structure ». Rome et Lufthansa avaient ouvert fin janvier des négociations exclusives sur le rachat par le groupe de transport aérien allemand d'une participation minoritaire dans ITA Airways. Le gouvernement italien avait donné en février 2022 son feu vert à la privatisation d'ITA Airways, contrôlée à 100% par l'Etat, après des années de recherches infructueuses d'un repreneur pour son ancêtre Alitalia. Si la compagnie allemande vise dans un premier temps une participation de 40%, pour laquelle elle devrait débourser environ 250 M€. Elle n'exclut pas de monter jusqu'à 100% du capital ultérieurement. La dernière question à résoudre restait le montant de la transaction, avait déclaré fin mars le patron de Lufthansa, Carsten Spohr. ITA Airways a essuyé une perte nette de 486 M€ en 2022, notamment à cause de la hausse des prix du kérosène.

    Le Figaro du 21 avril

Industrie
  • Industrie
    NYCO proposera ses produits en Chine grâce à Topcast
    NYCO, le spécialiste français des lubrifiants aéronautiques, a signé un accord avec Topcast, acteur majeur de la distribution de pièces de rechange et dans les services MRO au niveau mondial, pour proposer ses produits dans la région de la Grande Chine (Chine Continentale, Hong Kong et Macao). Ce partenariat a été signé à l'occasion du salon MRO Americas qui se tient à Atlanta. Topcast est ainsi autorisé à distribuer les produits NYCO en Chine, dont son huile turbine synthétique Turbonycoil600. « Ce partenariat nous donne l'occasion d'étendre notre portée dans cette région importante en proposant nos produits à une clientèle plus large. Nous pensons que ce partenariat sera un énorme succès et contribuera à renforcer notre position dans l'écosystème aérospatial chinois » a déclaré à cette occasion Pedro Dasi, directeur pour l'aviation civile chez NYCO. La société française, qui propose une large gamme de produits allant de l'huile moteur aux graisses multi-usages en passant par les fluides hydrauliques, est par ailleurs le seul acteur non-américain sur le marché

    Le Journal de l’Aviation du 21 avril
  • Industrie
    Airbus livre les 2 premiers hélicoptères H145 à la police bavaroise
    Airbus a livré les 2 premiers des 8 H145 à 5 pales à la police bavaroise. Ces 2 premiers hélicoptères seront utilisés pour la formation des pilotes et des équipages qui débutera prochainement, assurant ainsi une transition en douceur de la flotte actuelle de H135, en service depuis plus de 12 ans, vers les hélicoptères H145 de plus grande taille. La livraison du 1er hélicoptère de police entièrement équipé est prévue pour le milieu de l'année prochaine. Ces appareils, entièrement équipés, seront dotés de certains des équipements de police les plus avancés qui soient. Il s'agit notamment d'un système informatique de pointe doté d'un logiciel de mission de police tactique, d'un concept d'éclairage moderne et de solutions de caméras de pointe, des moyens radio et de transfert de données spécifiques, et d’un treuil de nouvelle génération ayant la capacité de transporter des charges externes. La nouvelle version de l'hélicoptère bimoteur léger H145, le plus vendu d'Airbus, ajoute un nouveau rotor innovant à 5 pales à l'appareil, augmentant ainsi la charge utile de l'hélicoptère de 150 kg. Au total, plus de 1 600 hélicoptères de la famille H145 sont en service, totalisant plus de 7 millions d'heures de vol. Propulsé par deux moteurs Safran Arriel 2E, le H145 est équipé d'un système de régulation numérique à pleine autorité (FADEC) et de la suite avionique numérique Helionix. Son empreinte acoustique particulièrement faible fait du H145 l'hélicoptère le plus silencieux de sa catégorie, tandis que ses émissions de CO2 sont les plus faibles parmi ses concurrents.

    Air & Cosmos du 21 avril

Innovation
  • Innovation
    Limatech peut commencer la production de ses batteries au lithium pour l'aviation commerciale
    Après près de 7 années de R&D, Limatech vient d'obtenir l'agrément de conception aéronautique délivré par l'EASA (European Union Aviation Safety Agency). « C'est une très belle avancée et un beau message envoyé au marché. Cela marque le top départ de la production et le pivot d'une société de recherche à une petite PME industrielle », a commenté Florence Robin, présidente de Limatech. Fondée en 2016, la société conçoit des batteries au lithium destinées au marché de l'aviation commerciale. La batterie développée par Limatech se présente comme une alternative plus efficace sur les plans technologique et environnemental que les batteries au plomb et au nickel cadmium, majoritairement utilisées dans l'industrie aéronautique actuellement. Limatech, qui va avoir pour la 1ère fois un stand au Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget, s’est fixée comme ambition d'engranger pour 1,2 M€ de commandes cette année. À horizon 2030, l'entreprise vise les 180 M€ de chiffre d'affaires avec 3 500 batteries produites par an. Lauréate de l'appel à projets France 2030 sur la technologie des batteries et lauréate de l'appel à projet France 2030 Première Usine, Limatech va ainsi investir un total de 10 M€ sur son site de production grenoblois de 900 m2, sur 3 ans avec à terme 3 lignes de production. La startup compte également ouvrir une cellule financière à Paris dans les prochains mois. Enfin, elle réfléchit aussi, avec des partenaires à faire sortir une usine de lithium-fer-phosphate (LFP) en France, ou dans un autre pays d’Europe, qu'elle doit aujourd'hui importer d’Asie. En attendant l'émergence de ce projet essentiel pour des questions de souveraineté, Limatech, grâce à sa levée de fonds d'une vingtaine de millions d'euros opérée fin décembre 2022, va continuer à investir dans la technologie. « Nous avons un projet de recherche pour développer une batterie 50 volts », fait savoir Florence Robin, qui compte investir 4 M€ sur la R&D ces prochaines années. Le tour de table permettra à l'entreprise de renforcer ses effectifs pour faciliter son passage vers l'industrie. La startup compte dépasser la trentaine de collaborateurs d'ici la fin de l'année.

    La Tribune du 21 avril