Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Accord trouvé pour une rallonge de 2,3 Md€ du budget des armées d'ici à 2027
    Après de longues négociations, députés et sénateurs ont trouvé un accord sur le projet de loi de programmation militaire (LPM). Le gouvernement accepte un effort budgétaire supplémentaire de 2,3 Md€ jusqu'en 2027 par rapport à ce qu'avait prévu l'exécutif dans son texte. La réunion de 7 sénateurs et 7 députés avait été repoussée à lundi 10 juillet afin de donner à chaque partie davantage de temps pour négocier et trouver un accord. La LPM consacre finalement une enveloppe de 413,3 Md€ aux armées pour les 7 ans à venir (400 Md€ de crédits et 13,3 Md€ de ressources extérieures et « marges frictionnelles »). Si le texte avait été largement voté par les 2 chambres, le Sénat l'avait modifié pour, entre autres, accélérer les dépenses, mais aussi augmenter les crédits budgétaires de l'enveloppe totale. Finalement, députés et sénateurs se sont mis d'accord pour une hausse dès 2024 de 3,3 Md€ puis à nouveau de 3,3 Md€ en 2025, puis 3,2 Md€ en 2026 et 2027, et enfin 3,5 Md€ en plus par an jusqu'en 2030. « Nous avons entendu la demande d'un effort plus conséquent en début de période mais en restant dans l'enveloppe des 400 Md€ », relève le ministère des Armées. Parmi les autres points qui ont bougé, le livret imaginé par les sénateurs, se mue finalement en possibilité d'affecter une partie des ressources collectées par le Livret A aux entreprises de Défense.

    Ensemble de la pesse du 11 juillet
  • Défense
    L'Inde sur le point d’officialiser la commande de 26 Rafale Marine à Dassault Aviation
    Selon les informations du quotidien indien « Hindustan Times », confirmées par l'agence de presse ANI, l'Inde s'apprêterait à commander 26 Rafale Marine à Dassault Aviation. Ces négociations secrètes devraient être officialisées par Narendra Modi, invité d’honneur pour le 14 juillet, il arrivera à Paris le 13 juillet pour des rencontres bilatérales avec Emmanuel Macron. Ces contrats doivent toutefois être encore validés par l'organe chargé des achats dans le secteur de la Défense, puis par le gouvernement. Ces avions seraient destinés à l'INS Vikrant, le tout nouveau porte-avions made in India de la marine indienne. Ces appareils disposent d'un train d'atterrissage renforcé pour les catapultages et les appontages. La France et l'Inde, qui fêtent cette année les 25 ans de leur partenariat stratégique, vont signer une feuille de route pour développer l'industrie de Défense indienne via des transferts de technologie. Narendra Modi, qui était en visite aux Etats-Unis à la fin du mois de juin, a signé un partenariat similaire avec Washington, qui s'est engagé à effectuer davantage de transferts de technologie à son allié. Le Premier ministre indien devrait également signer une feuille de route pour assurer la sécurité maritime et la liberté de navigation dans l’océan Indien. La France et l'Inde effectuent de nombreux exercices militaires conjoints. Ainsi, 4 Rafale indiens défileront au-dessus des Champs Elysées vendredi 14 juillet.

    Capital, Les Echos et La Tribune du 11 juillet
  • Défense
    La France et la Lituanie étudient une coopération industrielle pour produire des munitions de gros calibres
    La Commission européenne développe un programme de plus de 2 Md€ pour soutenir la cession de munitions à l'Ukraine et la production, qui se met peu à peu en place. Ce plan se décline en 3 volets : la cession rapide par les Etats membres de munitions pour 1 Md€, le rachat de nouvelles munitions pour 1 Md€ grâce à la facilité européenne de paix, et la création d'un nouveau fonds d'aides à l'industrie munitionnaire. Vendredi 7 juillet, les députés européens et le Conseil européen sont tombés d'accord pour lancer un nouveau fonds de 500 M€, afin d'aider le secteur à investir dans de nouveaux outils de fabrication et à s'attaquer aux goulots d'étranglement, essentiellement le manque de main-d’œuvre, de poudre et de forges, qui freine la hausse de production partout en Europe. L'Ukraine déclare avoir besoin de 5 000 obus d'artillerie par jour. En comparaison, la production annuelle du français Nexter en obus de gros calibre ne dépassait pas, en 2022, 40 000 munitions, soit l'équivalent de 8 jours de combat. Bruxelles espère porter la capacité de production européenne à un million d'obus par an dans les 12 prochains mois. Dans ce cadre, Nexter (groupe KNDS) négocie avec une entreprise lituanienne un accord de coopération pour produire des munitions de gros calibres. Il s'agit de la seule usine de munitions des pays Baltes, l'entreprise d'Etat GGG, qui fabrique des petits calibres à Giraite, à l'ouest de Vilnius. GGG vend plus de 90% de sa production à des pays de l'OTAN. La Lituanie, qui a passé un contrat avec Nexter pour 18 canons Caesar de dernière génération, livrables à partir de 2026, souhaite notamment renforcer ses liens militaires avec Paris.

    Les Echos du 11 juillet
  • Défense
    Comment renforcer le financement des industriels de la défense auprès des banques ?
    Si la guerre en Ukraine a débloqué des vannes de financement, les groupes européens d'armement n’arrivent pas à se financer directement auprès des banques et des investisseurs. « Avec le tampon Défense, c'est la double peine auprès des banques, déclare Jérôme Garnache-Creuillot, PDG d'Europlasma. Tout le monde a eu un prêt garanti par l'Etat, sauf nous », déplore-t-il. « La seule solution va être de se tourner vers des fonds de dette mais c'est court-termiste, ou peut-être des banques anglaises ». La Fédération Bancaire Française (FBF) estime de son côté que « les difficultés restent ponctuelles et relèvent davantage de la situation financière des entreprises concernées, plus particulièrement des PME qui composent le socle de cette industrie. Les refus d'octroi sont rares ». Partout en Europe, on soulève des difficultés : « La Banque centrale estime que les clients liés à la Défense sont plus risqués parce que leurs activités sont sujettes à un plus haut niveau de corruption et à une plus forte probabilité de risque de crimes financiers », relève Jonas Klimantas, président de l'association nationale des industries de Défense. Les grands groupes déplorent aussi la posture du système financier. Les règles ESG appliquées par les gérants d'actifs, dont des filiales de banques et d'assureurs, ont ouvert un autre front. « Certains grands investisseurs d'Europe continentale comme Allianz GI sont entrés dans une logique d'exclusion systématique. La guerre en Ukraine n'a fondamentalement rien changé pour eux », déclare Bertrand Delcaire, responsable des relations investisseurs de Thales. Dans sa note de recherche de mars 2023 sur le titre Thales, Société Générale dit explicitement appliquer une décote de 5% sur l'objectif de cours de l'équipementier pour des principes d'exclusion ESG. L'industrie en appelle aux Etats européens. L'Association européenne de défense (ASD) demande de réviser le mandat de la BEI, limité aux activités duales, c'est-à-dire en partie civiles. Le plan munitions de Thierry Breton pousse la mesure, mais certains Etats comme l'Irlande ou l'Autriche sont contre. D'autres projets ont été lancés, comme la création d’une banque par l’OTAN en 2019. Le projet supposait que les alliés injectent 30 Md$ dans une nouvelle entité qui se serait financée à coût bas pour lever 10 fois plus sur les marchés. L'idée était top ambitieuse, mais une de ses ramifications avance, le premier fonds de capital-risque « multi-souverain ». Associé à un incubateur, il compte déjà 23 pays à bord et va commencer à investir dès l'automne.

    Les Echos du 11 juillet

Industrie
  • Industrie
    Portrait de Marion Smeyers, à la tête de la nouvelle ligne d’assemblage de l’A320 à Toulouse
    Marion Smeyers a été nommée à la tête de la nouvelle ligne d'assemblage (FAL) d'Airbus inaugurée lundi 10 juillet à Toulouse. Cette dernière, construite au sein de l'imposante usine Lagardère, bâtie initialement pour l'A380, devra apporter sa contribution à la montée en cadence attendue sur la famille A320neo et en particulier de l'A321neo. A terme, 10 chaînes dans le monde seront capables de produire l'ensemble de la famille A320 : 2 à Tianjin en Chine, 2 à Mobile aux États-Unis, 2 à Toulouse et 4 à Hambourg en Allemagne. Marion Smeyers a occupé pendant 15 ans des fonctions de production au sein du constructeur européen : « J'ai travaillé pendant 8 ans à Saint-Eloi, l'usine où l'on assemble les mâts réacteurs. C'est vraiment une excellente école avec une usine plus petite mais où sont rassemblés tous les métiers de la production du groupe et qui accueille d'ailleurs le Lycée Professionnel Airbus. J'ai ensuite passé 5 ans à Stevenage côté Airbus Defence and Space où j'étais responsable de la production des systèmes de propulsion des satellites », explique-t-elle. En 2020, elle devient pendant 2 années Executive Assitant de Guillaume Faury : « J'ai pu voir de très près comment notre président exécutif a géré cette crise sanitaire. J'ai également été aux premières loges au moment où Airbus a pris des décisions majeures pour décarboner l'aviation ». La principale priorité de Marion Smeyers est désormais de peaufiner le système industriel de la FAL pour pouvoir entrer à pleine capacité fin 2025 avec un effectif de 700 personnes. La responsable mise sur « une ligne nouvelle génération » pour atteindre les objectifs de montée en cadence. Enfin, elle a pour objectif de mettre en pratique la politique de féminisation des effectifs portée par le groupe. Dans son équipe de direction, elle compte un tiers de femmes : « Je suis convaincue que rendre visible des exemples de femmes dans l'industrie peut inspirer », confie-t-elle. Elle qui a bénéficié d'un programme d'accompagnement féminin au sein d'Airbus mentore à son tour actuellement une dizaine de collaboratrices du groupe.

    La Tribune du 10 juillet
  • Industrie
    Les sous-traitants ont toujours du mal à suivre les cadences d’Airbus
    Les fournisseurs de pièces et d'équipements n'arrivent pas à produire autant qu'Airbus le souhaiterait pour honorer les commandes d'avions. Le retour du transport aérien à son niveau d'avant-crise et l'achat par les compagnies d'avions plus économes en carburant ont rempli le carnet de commandes d'Airbus pour 10 ans, si bien que la production sera bientôt plus importante qu'avant la crise : Airbus veut livrer 65 A320 par mois fin 2024, contre 60 en 2019, et jusqu'à 75 en 2026. Pour suivre ces cadences, les sous-traitants devront franchir 2 obstacles majeurs, dont le 1er est le manque de personnel. La filière hors intérim a embauché 18 000 salariés en 2022 en créant 7 000 emplois, selon le GIFAS. Elle veut recruter encore 25 000 personnes en 2023, dont 7 000 alternants. Faute de personnel qualifié, les entreprises forment elles-mêmes des chômeurs en reconversion et des apprentis, mais l'efficacité n'est pas la même et la productivité est plus faible qu’en 2019. Cette productivité est aussi affectée par les retards de livraison de pièces, qui désorganisent les flux de production. L'autre difficulté des sous-traitants est le manque de trésorerie. Ils sont coincés entre la hausse des coûts des matières premières et de l'énergie, et le remboursement des prêts garantis par l'Etat. Pour les sous-traitants menacés, « le GIFAS a une cellule de médiation avec un représentant de l'Etat pour renégocier les prix des pièces dans les contrats », indique Clémentine Gallet, présidente du comité AERO-PME du GIFAS. Le ministre de l'Économie a aussi demandé à Airbus et aux donneurs d’ordre, d’être solidaires de l’ensemble de la filière aéronautique : « Nous avons dit que nous mettrons 300 M€ par an pour soutenir la filière aéronautique, cet argent doit bénéficier aux sous-traitants ».

    Les Echos du 11 juillet
  • Industrie
    Bruno Durand présente le plan de redressement d’Aubert & Duval
    L'acquisition d'Aubert & Duval par le consortium Airbus, Safran et Tikehau Capital a été finalisée fin avril. Son nouveau président, Bruno Durand, présente le plan de redressement du groupe dans une interview à L'Usine Nouvelle. « L’activité d’Aubert & Duval est bien orientée. Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 550 M€ en 2022 et nous misons sur 650 M€ en 2023. L'industrie repart. La difficulté n’est pas d’engranger du chiffre d’affaires, c’est de le produire. Or on peut désormais affirmer que notre crise qualité est finie », explique le nouveau président. « A présent, il faut retrouver de la souplesse, mettre en œuvre les bonnes mesures de contrôle sans les multiplier inutilement ». Le montant du plan devrait s’élever entre 300 et 350 M€. « Nous devons fortement investir dans l’élaboration des matériaux, ce qui concerne le site des Ancizes (Puy-de-Dôme) et celui d’Imphy (Nièvre) », précise-t-il. « On peut aller plus loin dans la digitalisation des processus de contrôle actuels, en ajoutant de l’algorithmie, de l’intelligence artificielle pour analyser les données ». Enfin sur le recrutement, Bruno Durand se dit rassuré : « On a des jeunes passionnés de métallurgie, ça fait plaisir. Très clairement, nous n’allons pas supprimer d’emplois car les marchés sont là, dans l’aéronautique, la défense et le nucléaire. Il y aura des embauches, mais elles seront modérées, de l’ordre d’une centaine par an pour les 2 ou 3 prochaines années sur 3 800 salariés à l’heure actuelle ».

    L’Usine Nouvelle du 11 juillet
  • Industrie
    Sabena Engineering prend le contrôle de la société galloise Aircamo
    Sabena Engineering, passé sous le giron d'Orizio Group l'année dernière, a fait l'acquisition de 70% du capital du groupe britannique Aircamo. Implanté au Pays de Galles, cette société MRO est spécialisée dans la gestion du maintien de la navigabilité d'avions commerciaux et d'affaires ainsi que dans les interventions mineures sur des moteurs, y compris des services de stockage. Ses services couvrent des plateformes avions Airbus, Boeing, Embraer et Bombardier. La société belge avait finalisé il y a un an le rachat des activités de Lufthansa Technik Brussels ainsi que la société de maintenance en ligne LTMI (Lufthansa Technik Maintenance International), afin de profiter de la hausse des besoins en services durant la reprise du transport aérien après la pandémie.

    Le Journal de l’Aviation du 11 juillet

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    EasyJet annule 1 700 vols cet été, essentiellement sur l’aéroport londonien de Gatwick
    La compagnie aérienne britannique easyJet a annulé environ 1 700 vols d'ici la fin de l'été en raison de restrictions liées au contrôle du trafic aérien en Europe, essentiellement au départ ou à l'arrivée de l'aéroport londonien de Gatwick. « L'ensemble du secteur connaît des conditions difficiles cet été avec un espace aérien plus contraint en raison de la guerre en Ukraine », indique la compagnie. « Nous avons donc apporté quelques ajustements préventifs à notre programme », mais il s'agit de changements mineurs, insiste la compagnie, alors que « plus de 90 000 vols » easyJet sont programmés sur cette période. L'entreprise précise que 95% des clients concernés ont déjà obtenu une place sur un autre vol. EasyJet ne cite pas les contrôleurs aériens français, mais les grèves menées ces derniers mois frustrent les compagnies souvent forcées de contourner le pays, avait indiqué en juin le dirigeant de l'Association internationale du transport aérien (Iata), Willie Walsh. Les annulations de vols d'easyJet ne sont pas liées à des pénuries de pilotes ou d'équipages, selon la compagnie. Un manque de personnel dans le secteur s'était traduit l'an dernier, avant le pic estival, par des scènes de chaos dans les aéroports britanniques, des queues interminables et de nombreux vols annulés.

    Ensemble de la presse du 11 juillet
  • Aviation Commerciale
    Sichuan Airlines opte pour Recaro pour la classe affaires de ses futurs A319neo
    Sichuan Airlines a choisi le siège CL4710 de Recaro pour équiper la classe affaires de ses futurs A319neo. La compagnie chinoise a ainsi commandé 80 sièges affaires de type recliner pour les 10 appareils qui viendront rejoindre sa flotte à compter du mois de mai 2024. Le siège CL4710 a été spécialement conçu pour les cabines de monocouloirs opérant sur des vols court-courriers et moyen-courriers. Il dispose notamment d’un repose-pied, de divers rangements au niveau de l'accoudoir central et d'une tablette à cocktail. Sichuan Airlines aligne aujourd'hui près de 150 monocouloirs Airbus dont 23 A319. Elle est l'une de rare compagnie cliente de l'A319neo. China Southern Airlines avait réceptionné ses 2 premiers exemplaires en février 2022. 13 exemplaires sont aujourd'hui en service sur les 92 contractualisés.

    Le Journal de l’Aviation du 11 juillet
  • Aviation Commerciale
    Transavia reçoit son 65ème B737-800 et Air France bientôt son 21ème A350-900
    La compagnie aérienne low-cost Transavia France a reçu la semaine dernière de la société de leasing SMBC Aviation Capital son 65ème B737-800, sur les 71 attendus d’ici la fin de l’année. Le monocouloir avait auparavant été opéré par Batik Air en Indonésie ; il sera comme les autres configurés pour accueillir 189 passagers. Transavia France attend en début d’année prochaines les premiers appareils de la famille A320neo de la commande passée en décembre 2021 par le groupe franco-néerlandais Air-France-KLM, pour 100 monocouloirs remotorisés ferme avec des droits d’acquisition pour 60 appareils supplémentaires. De son côté, la maison-mère Air France a mené le 7 juillet le vol d’acceptation de son 21ème A350-900, le premier équipé des nouvelles cabines. L’appareil sera le premier des 41 exemplaires commandés par la compagnie de l’alliance SkyTeam équipé des nouvelles cabines A350, qui pourront accueillir 48 passagers en classe Affaires, 32 en Premium et 212 en Economie. Les nouveaux appareils devraient être mis en service progressivement à partir de la mi-août.

    Air Journal du 11 juillet