Synthèse de presse

Environnement
  • Environnement
    ATR et Air New Zealand renforcent leur partenariat pour une aviation décarbonée
    ATR et Air New Zealand ont annoncé aujourd’hui le renforcement de leur partenariat existant afin d’accélérer le développement et l’introduction d’avions à faibles émissions de carbone en Nouvelle-Zélande. Cette collaboration permettra aux deux acteurs d’intensifier leurs études d’innovations pour l’avenir de l’aviation régionale. Dans le cadre de l’initiative « Mission Next Gen Aircraft », Air New Zealand collabore avec diverses parties prenantes du secteur et du monde universitaire pour remplacer sa flotte domestique de Q300 par une option plus durable à partir de 2030. ATR, de son côté, a lancé une étude de faisabilité pour son concept ATR « EVO », afin de mener le marché de l’aviation régionale vers l’objectif zéro émission nette de carbone. « ATR partage en tous points l’ambition d’Air New Zealand d’accélérer la transition vers le zéro émission nette. Depuis 2018, nous menons conjointement des recherches sur de nouvelles technologies de propulsion et leur impact en termes d’opérations et d’infrastructures. Aujourd’hui, notre partenariat passe à la vitesse supérieure », déclare Nathalie Tarnaud Laude, Présidente exécutive d’ATR. Premier constructeur à avoir fait voler un avion commercial avec 100% de carburant d’aviation durable dans les deux moteurs, en collaboration avec Braathens Regional Airlines et Pratt & Whitney Canada, ATR vise la certification 100% SAF de ses appareils d’ici 2025.

    Air & Cosmos du 9 février

Compétitivité
  • Compétitivité
    Les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept réunis à Bruxelles pour décider d’une réponse à l’IRA
    Alors que Volodymyr Zelensky est attendu ce jeudi 9 février à Bruxelles, les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept devront se prononcer sur la riposte proposée par la Commission européenne à l’IRA (Inflation Reduction Act), le plan américain de soutien massif à l’industrie verte. La France souhaite que l’Europe dispose de solutions opérationnelles dans quelques mois afin d’éviter des délocalisations industrielles ou des abandons de projets d’investissements. Plusieurs pays restent réticents à l’idée que l’Europe accorde de nouvelles aides. L’Italie, mais aussi les Pays-Bas, la Belgique, l’Autriche ou les pays nordiques redoutent que les subventions profitent surtout aux entreprises des deux poids lourds économiques de l’UE, l’Allemagne et la France. Bruno Le Maire et son homologue Robert Habeck ont justement effectué mardi 7 février un voyage à Washington pour « sortir d’une logique de confrontation pour passer à une logique de coopération ». Le ministre de l’Economie français a insisté sur la coordination constante assurée avec la Commission européenne. La 1ère demande formulée par le tandem franco-allemand : la transparence sur le montant des subventions accordées par les États-Unis, afin d’éviter que des industriels fassent monter les enchères. « La Commission européenne nous autorise à aligner les subventions sur celles des Américains, détaille Bruno Le Maire, mais pour cela, il faut en connaître les montants ». Il faut surtout éviter « une course aux subventions », appuie Robert Habeck.

    Ensemble de la presse du 9 février

Industrie
  • Industrie
    Latécoère lance un plan de réorganisation de ses sites à Toulouse
    Latécoère vient de présenter une vaste réorganisation de ses activités industrielles à Toulouse. En mai 2018, Latécoère avait inauguré son « usine du futur » à Toulouse-Montredon, un site de production automatisé de 6 000 m2 pour 37 M€ d'investissements pour s’équiper en nouvelles machines d'usinage de pièces élémentaires. La montée en puissance du site de Montredon s'est arrêtée net avec la crise sanitaire et Latécoère a été impacté par la mauvaise santé des commandes sur le Boeing 787. Le groupe aéronautique doit aussi faire face à une forte concurrence sur son activité d'usinage avec la consolidation de la supply chain. Ce projet de réorganisation prévoit d'arrêter les activités d'usinage sur le site de Montredon et de transférer les machines vers les usines du groupe au Mexique, là où le groupe a racheté à Figeac Aero une usine l'an passé, et en République tchèque. « Le projet vise à faire évoluer la nature des activités de Toulouse Montredon afin que le site renoue avec la rentabilité et assure sa pérennité sur le long terme, explique un porte-parole de Latécoère. Le site accueillerait des activités qui fonctionnent très bien et qui sont actuellement hébergées sur d'autres sites du groupe comme les activités de services et de maintenance de Colomiers et les activités Systems de Labège. Les activités essais portes et prototypes R&T aujourd'hui situées sur le siège social de Périole seront aussi rapatriées ». L'usine du futur devrait accueillir également de nouvelles activités de pointe, comme un Centre de Développement Composites (CDC) dont la mise en service est programmée au 1er semestre 2023. Le groupe projette également de vendre son site Latelec de Labège et d'envoyer les machines utilisées pour faire des racks sur l'A330 et l'A400M vers son usine en Tunisie. Avec 110 salariés à Montredon, 80 à Labège et 130 à Colomiers, Latécoère assure vouloir garder tous les effectifs en interne. Depuis la baisse importante de 2020, l'équipementier a affiché au 1er semestre 2022 un chiffre d'affaires de 242 M€, soit une hausse de 34%. Malgré une augmentation de capital à l'été 2021, Latécoère reste toujours endetté, à hauteur de 148 M€ à fin juin 2022. Le groupe s'est fixé pour objectif d'atteindre une taille critique d'1,5 ou 2 Md€ à terme.

    Ensemble de la presse du 9 février
  • Industrie
    Airbus quittera Elancourt pour Montigny-le-Bretonneux en 2027
    Installé jusque-là à Elancourt dans les Yvelines, Airbus déménagera en 2027 au Pas-du-Lac, à Montigny-le-Bretonneux. Le groupe d’aéronautique et de Défense réfléchissait depuis plusieurs années à quitter son site actuel à cause du manque de transports en commun pour ses 2 700 salariés et un bail qui arrivait à expiration en 2027. L’avantage du nouveau site est de se « rapprocher des transports en commun et devenir propriétaire d'un campus plus adapté à nos métiers » explique le groupe Airbus. Les études en vue de la réalisation de ce nouveau site débuteront en 2023. La construction doit démarrer en 2024 et s’achever fin 2026. Le déménagement des 2 700 salariés est programmé courant 2027. « Un acteur comme Airbus est essentiel dans l’écosystème de Saint-Quentin-en-Yvelines. Nous avions à cœur de les conserver », se félicite Lorrain Merckaert, maire de Montigny-le-Bretonneux et vice-président de l’agglomération délégué à l’Urbanisme et à l’Aménagement du territoire.

    Actu.fr du 9 février
  • Industrie
    Bpifrance n’a pas assez de moyens pour pousser l’industrie à exporter, selon son directeur général, Nicolas Dufourcq
    Nicolas Dufourcq a été reconduit 5 ans de plus comme directeur général de la banque publique de l’innovation et de l’export, Bpifrance. Auditionné par les députés en amont de sa reconduction, le dirigeant a indiqué que sa structure était « 2 fois plus grosse » qu’en 2013, avec une augmentation du volume des crédits d’environ 70%, un financement décuplé en faveur de l’innovation et un quadruplement des investissements en fonds propres. Des métiers se sont par ailleurs ajoutés aux compétences initiales de la banque, comme le soutien à l’export. Alors que le déficit commercial a enregistré un niveau record en 2022, Nicolas Dufourcq avait prévenu que «la boîte à outils n’était pas suffisante aujourd’hui pour les PME et les ETI » sur l’export et exprimé un « besoin de plus d’outils d’intervention publique ». « On ne peut pas accepter d’avoir 164 Md€ de déficit commercial, c’est quelque chose qui nous empêche de dormir », a-t-il déclaré. Son institution propose par exemple une « assurance prospection » pour les sociétés avec un chiffre d’affaires inférieur à 500 M€. Son montant total s’élevait à 287 M€ en 2021, pour plus de 1 300 entreprises bénéficiaires. Les PME et ETI peuvent également avoir recours aux produits d’assurance-crédit de la banque qui pesaient plus de 17 Md€ en 2021. Nicolas Dufourcq s’est par ailleurs dit préoccupé par les moyens accordés à Bpifrance pour ses missions d’accompagnement à travers ses accélérateurs et son réseau de consultants externes, un objectif souvent présenté comme stratégique par son institution. Le financement de l’innovation est finalement le segment le moins problématique, Bpifrance prenant en charge environ 80% des opérations du plan France 2030.

    L’Usine Nouvelle du 9 février
  • Industrie
    Dans les usines, les A380 et B747 laissent place aux monocouloirs
    Reflet d’une nouvelle ère dans le secteur, l’A380 et le B747 laissent place dans les usines à de nouvelles lignes pour augmenter les cadences des monocouloirs, les A320 et les B737. Ainsi, Airbus et Boeing ont arrêté de manière quasi concomitante la production de leurs super jumbos, les deux appareils ne correspondant plus aux besoins d’aujourd’hui. Trop difficiles à rentabiliser, les gros porteurs long-courriers ont vu leur horizon se boucher et l’avenir appartient désormais aux courts et moyen-courriers, plus adaptés aux nouveaux usages de l’aérien. Les deux avionneurs sont en train de réaménager les usines dédiées pour soutenir les hausses de cadences de production des A320 et des B737. Airbus va dévoiler à Toulouse pour la 1ère fois, mercredi 15 février, la nouvelle ligne d’assemblage finale de la famille A320, et de l’A321 en particulier, dans le hall Jean-Luc Lagardère qui abritait l’A380. Déjà assemblé à Toulouse, à Hambourg, à Mobile et à Tianjin, l’A320 crève le plafond de la production : les cadences doivent passer d’environ 45 appareils par mois à 75 dans le milieu de la décennie. Boeing a annoncé qu’il allait faire de même au niveau de son usine d’Everett, la production du B737 va s’installer sur le site historique pour rajouter de la capacité de production. Pour l’heure assemblé dans l’usine proche de Renton, L’industriel compte livrer entre 400 et 450 B737 cette année et voudrait passer d’environ 30 à 50 appareils assemblés chaque mois d’ici 2025/2026. Les avionneurs n’ont par ailleurs pas lancé officiellement de nouveaux programmes. Airbus doit livrer quelque 6 000 A320 et Boeing plus de 3 600 B737. Les donneurs d’ordre sont aujourd’hui confrontés à un choc de l’offre, car ils sont freinés dans leur élan par les tensions au sein de la chaîne d’approvisionnement, allant de l’inflation aux pénuries de talents, en passant par l’explosion de la facture énergétique.

    L’Usine Nouvelle du 9 février

Espace
  • Espace
    Le satellite Ovzon 3 passe d’Arianespace à SpaceX
    Le constructeur de satellites Maxar a averti son client Ovzon (Suède) de nouveaux retards dans la finition de son satellite Ovzon 3, commandé en décembre 2018. En conséquence, celui-ci ne sera pas disponible pour voler sur la toute dernière Ariane 5, désormais annoncée pour le mois de juin. Du fait du retard d’Ariane 6 et du retrait du Soyouz ST, Arianespace ne dispose pas de solution de rechange et Ovzon a dû se tourner vers SpaceX pour assurer son lancement. Avec environ 1 500 kg, Ovzon 3 est plus petit que les satellites de communication GEO traditionnels et aurait pu rejoindre une Ariane 5 avec un ou même deux passagers existants. En optant pour un Falcon 9 de SpaceX, Ovzon 3 envisage maintenant un lancement entre juillet et septembre de cette année depuis Cap Canaveral, en Floride. Si Ovzon ne s'attend pas à ce que ce retard ait un impact sur ses engagements commerciaux actuels, la société a déclaré qu'il allait augmenter le coût global du projet d'environ 25 M$. Parallèlement à l'annonce du retard, la société a publié des résultats financiers préliminaires pour les trois mois à la fin du mois de décembre. Les résultats montrent que le chiffre d'affaires net pour le 4ème trimestre 2022 a augmenté à 101 M de couronnes suédoises, contre 73 M de couronnes suédoises pour la période correspondante en 2021. La société prévoit de publier son rapport financier complet pour le trimestre le 21 février.

    Aerospatium du 9 février

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Bientôt un accord entre Air France et Qantas pour des vols directs vers l’Australie ?
    La compagnie aérienne Qantas pourrait lancer d’ici l’été une nouvelle liaison directe entre Perth et Paris, et discute avec Air France sur les moyens d’y arriver. Après Londres-Heathrow puis Rome-Fiumicino, l’aéroport de Paris-CDG pourrait ainsi devenir la 3ème destination européenne desservie en direct par la compagnie nationale australienne. Le CEO du Qantas Group, Alan Joyce, a évoqué qu’il discutait « avec Air France et d’autres compagnies aériennes européennes sur la manière dont nous pourrions le faire ». La dernière fois que Qantas a desservi la capitale française, en 2004, rappelle le dirigeant, « c’était 3 fois par semaine via Singapour. Il était difficile de faire en sorte que cela fonctionne économiquement ». Air France de son côté avait mis fin dès 1996 à ses vols en B747 vers l’Australie puis Nouméa. Qantas et Air France avaient pourtant relancé en 2018 leur accord de partage de codes suspendu 5 ans plus tôt, permettant de relier la France à l’Australie via Singapour ou Hong Kong. Paris n’est pas la seule option européenne pour la compagnie de l’alliance Oneworld, qui pourrait « ressusciter » la ligne vers Francfort également proposée jusqu’en 2013 via l’aéroport Changi. Les vols directs entre Perth et l’Europe sont opérés en B787-9 Dreamliner, configuré pour 236 passagers. Qantas en opère 11, et en attend 3 autres cette année.

    Le Journal de l’Aviation et Air Journal du 9 février
  • Aviation Commerciale
    Le trafic des aéroports européens double mais reste toujours 21% en-dessous de 2019
    Près de 2 milliards de passagers ont été accueillis par les aéroports européens en 2022, soit un bond de 98% du trafic par rapport à 2021, ce qui reste tout de même inférieur de 21% aux niveaux de 2019, selon les statistiques annuelles d’ACI Europe. Seuls 27% des aéroports européens n’ont cependant retrouvé en 2022 leur volume de passagers d’avant la pandémie, la plupart d’entre eux étant des aéroports régionaux et de petite taille. Ainsi, Istanbul domine le palmarès en termes de trafic avec 64,3 millions de passagers, soit une diminution de 6,2% par rapport à 2019, devant Londres-Heathrow avec 61,6 millions de passagers, moins 23,8% par rapport à 2019, et Paris-CDG, pour 57,5 millions de passagers, soit moins 24,5% de 2019). Les aéroports du marché EU+1 (EU, EEA, UK et Suisse) ont vu leur trafic passagers augmenter de 122% en 2022 par rapport à l’année précédente. Une telle croissance record d’une année sur l’autre « atteste de l’énorme valeur pour les gens de pouvoir se reconnecter et voyager à travers l’Europe et au-delà », remarque ACI Europe. « Il ne s’agit pas encore d’une reprise complète. En 2022, il manquait encore 500 millions de passagers aux aéroports européens par rapport à la situation qui prévalait avant la pandémie. Et il y avait des écarts importants dans les performances du trafic entre les hubs et les petits aéroports régionaux, ainsi qu’entre les marchés nationaux », explique Olivier Jankovec, directeur général d’ACI Europe.

    Air Journal du 9 février

Défense
  • Défense
    Sébastien Lecornu appelle l’industrie de Défense à faire des efforts sur les prix
    Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, réunit une nouvelle fois les donneurs d’ordre de la Défense ce jeudi 9 février, afin de fixer un cap après l’annonce d’un projet de Loi de programmation militaire (LPM) doté de 413 Md€ sur la période 2024 à 2030. La DGA demande ainsi aux industriels (Airbus, Dassault Aviation, Thales, Nexter, MBDA, Naval Group, Safran…) une hausse ambitieuse de la production d’ici 2030, en anticipant les commandes, en développant sur fonds propres certaines innovations, et en constituant des stocks de matières premières et de pièces détachées. Le 1er mandat de la DGA est de traduire les commandes supplémentaires en une baisse des prix unitaires des matériels livrés, explique le ministère. Une fois la LPM engagée, aucune entreprise n’aura autant de visibilité à long terme sur ses commandes, en échange de quelques efforts, notamment sur les prix. Le ministère souhaite aussi que les coûts de maintenance et de structure soient davantage prévus et définis en amont. Ces débats sont aussi l’occasion pour la France de plaider au niveau européen pour l’investissement dans la Défense, afin de lutter contre les projets de gouvernance, qui incitent les banques et les fonds à écarter les industriels de Défense de leur portefeuille de prêts au de prises de capital. En France, le ministère promet de travailler avec Bercy sur deux sujets précis : encourager la création de fonds spécialisés dans la Défense, tel que celui que prépare Serge Weinberg (voir notre synthèse du 8 février), et anticiper le départ à la retraite de nombreux chefs de PME qui participent au tissu industriel de la Défense.

    Les Echos du 9 février