Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Airbus a livré 68 appareils et reçu 29 commandes en novembre
    Airbus a remis à ses clients 68 avions en novembre 2022, ce qui porte à 563 le nombre de livraisons cette année. Le mois dernier, l’avionneur européen a enregistré 29 commandes, incluant 6 A220-300 pour Croatia Airlines, 12 A320neo (2 pour CDB Leasing, 4 pour Condor, 2 pour Aer Lingus, 4 pour British Airways), 8 A321neo (6 pour Condor, 2 pour British Airways) et 3 A330-900 pour Azul. Cela fait un total de 1 063 commandes brutes sur l’année : 4 pour l’A220-100, 123 pour l’A220-300, 17 pour l’A319neo, 370 pour l’A320neo, 501 pour l’A321neo, 9 pour les A330, 20 pour l’A350F, 6 pour l’A350-900 et 12 pour l’A350-1000. Après 237 annulations (dont 84 pour la seule famille A330), cela se traduit en 825 commandes nettes. Le groupe a également annoncé que, si son objectif d’environ 700 avions commerciaux en 2022 semblait désormais « hors de portée », le total ne devrait cependant « pas être sensiblement inférieur ».

    Air Journal du 8 décembre
  • Industrie
    La Fédération Française de Vol en Planeur choisit l’Integral E, le remorqueur électrique d’Aura Aero
    Aura Aero a signé une convention de partenariat avec la Fédération Française de Vol en Planeur (FFVP), qui confirme son intention d’achat d’un exemplaire d’Integral E, le 1er remorqueur électrique de planeur français. L’objectif de la FFVP est d’exploiter cet avion électrique au quotidien dans un usage de remorqueur au sein d’un club de vol en planeur, un moyen de réduire l’impact sonore et l’empreinte carbone de l’activité de remorquage. Avec 162 centres de vol à voile français exploitant 215 avions et ULM remorqueurs, le marché de remplacement est conséquent. Integral E, dont le 1er vol est prévu en 2023, est la version à propulsion électrique d’Integral. Aura Aero fait état aujourd’hui de plus de 100 commandes et intentions de commande. Les premières livraisons de l’appareil sont prévues fin 2024.

    Aerobuzz du 8 décembre
  • Industrie
    Le dernier 747 de Boeing sort de production
    Le tout dernier exemplaire du 747, le 1er jumbo jet de l’histoire, vient de sortir du site d’Everett, aux États-Unis. L’avion, un 747-8 Intercontinental cargo, sera livré à la compagnie américaine Atlas Air, début 2023. Le 747-8, le dernier dérivé de l’appareil, n’avait enregistré que 107 commandes au total, dont 48 dans sa version passagers. Faute de nouvelles commandes, Boeing avait décidé l’arrêt du programme en 2020. Lancé en 1967, le 747 a mobilisé 50 000 employés de Boeing et a été produit à 1 574 exemplaires en différentes versions pour plus de 100 clients. La flotte en service a déjà totalisé plus de 118 millions d’heures de vol. La page des avions géants, capables de transporter plus de 500 passagers, semble désormais tournée. Airbus avait également pris la décision, en 2019, d’arrêter la production de l’A380, dont le dernier exemplaire a été livré à Emirates en décembre 2021. Ces avions quadriréacteurs étant gourmands en carburant et difficiles à remplir, les compagnies se sont tournées vers des appareils plus modernes et qui consomment moins de kérosène, tels que le 787 Dreamliner et l’A350. L’arrêt de production du 747 ne signifie toutefois pas la fin de l’exploitation. Le 747 volera encore au moins 20 ans et Boeing continuera à assurer le soutien de la flotte.

    Ensemble de la presse du 8 décembre
  • Industrie
    Daher fait l’acquisition des Transports Chabrillac
    Daher s’engage dans l’acquisition des Transports Chabrillac, spécialistes du transport de satellites et lanceurs, pour devenir un des leaders du transport exceptionnel et multimodal dédié au secteur aéronautique et spatial. Depuis plus de 60 ans, les Transports Chabrillac sont implantés à Toulouse et spécialisés dans le transport pour le domaine spatial, notamment pour des groupes comme Thales, Airbus et ArianeGroup. Avec ce rachat, Daher souhaite consolider sa position de spécialiste de solutions multimodales pour les secteurs de l’aéronautique, de la Défense et du spatial, et compléter son offre de solutions globale de transport alliant commission de transport, transport routier, conseils et gestion de projet.

    Aerobuzz du 8 décembre

Défense
  • Défense
    Turgis et Gaillard remporte le MCO des PC-6 de l’armée de Terre
    Le groupe Turgis et Gaillard a décroché le maintien en conditions opérationnelles des 5 monoturbines PC-6 de l’armée de Terre. Le contrat de la direction de la maintenance aéronautique (DMAé) porte sur 7 ans, ce qui pourrait constituer l’horizon de la fin d’utilisation des aéronefs. Patrick Gaillard, le Directeur général du groupe Turgis et Gaillard, n’a pas détaillé la valeur exacte du contrat, mais évoque une valeur autour des 10 M€. Les prestations seront réalisées par Blois Aéro Services, qui porte les activités de MCO aérien du groupe : un nouvel hangar a justement été construit pour les héberger de façon différenciée des contrats civils, également réalisés par la société sur le site. Après avoir gagné les 5 Twin Otter de l’armée de l’Air et de l'Espace, en sous-traitance d’Ineo, Turgis et Gaillard double ainsi son portefeuille d’aéronefs militaires. Le nouvel hangar permettra la maintenance simultanée de 2 Twin Otter et d’1 PC-6, ou l’inverse. Patrick Gaillard estime qu’il faudra recruter une demi-douzaine de collaborateurs supplémentaires pour gérer la navigabilité et les chantiers proprement dits.

    Air & Cosmos du 8 décembre

Environnement
  • Environnement
    L'IATA appelle de nouveau à accélérer la production de SAF
    L'Association internationale du transport aérien (IATA) est revenue, à l’issue des « IATA Global Media Days », sur l'importance d'accélérer la production de carburant d'aviation durable (SAF) pour que le transport aérien mondial puisse faire sa transition énergétique. L'utilisation des SAF contribuerait à hauteur de 65% à l'objectif de « zéro émission nette de CO2 » à l'horizon 2050 que le secteur aérien mondial s'est imposé à lui-même. Pour l'instant, le SAF est 2 à 4 fois plus cher que le carburant fossile. Pour que ce différentiel se réduise, il faudrait que la production mondiale atteigne un seuil critique qui permettrait aussi au secteur aérien international d'atteindre le net zéro en 2050. Dans l'immédiat, l'IATA estime que la production de SAF devrait atteindre au moins 300 millions de litres en 2022 pour tenir la trajectoire de décarbonation, contre 100 millions de litres en 2021. La production totale devrait alors atteindre 100 milliards de litres à l'horizon 2030. « A partir du moment où la production n'est pas encore là, il nous semble totalement contreproductif de passer par des mandats d'incorporation. C'est absolument le contraire de ce qu'il faut faire pour décarboner le transport aérien mondial », a affirmé Willie Walsh, Directeur général de l'IATA.

    Air & Cosmos du 8 décembre

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Brussels Airlines approuve l'intégration de 2 A320neo supplémentaires
    Brussels Airlines a annoncé l'arrivée de 3 nouveaux A320neo, qui rejoindront sa flotte en 2023. En outre, la compagnie aérienne belge s'attend à ce que ses opérations sur le secteur européen augmentent de 10% l'été prochain, son conseil d'administration a donc approuvé l'attribution de 2 nouveaux A320neo supplémentaires pour 2024, eux aussi issus de la flotte de sa maison-mère le Groupe Lufthansa et configurés pour accueillir 180 passagers en une classe. La compagnie aérienne prévoit également près de 230 recrutements supplémentaires pour l'été prochain. La flotte de Brussels Airlines comptera donc 36 avions moyen-courriers (dont 2 avions loués avec CityJet) et 9 avions long-courriers, ce qui lui permettra d’augmenter son offre en Europe en particulier avec le lancement de 6 nouvelles destinations : Billund, Brindisi, Djerba, Monastir, Varsovie et Zurich.

    Le Journal de l’Aviation et Air Journal du 8 décembre
  • Aviation Commerciale
    2 Md$ des recettes bloquées par plusieurs gouvernements dénonce l'IATA
    Plusieurs pays bloquent toujours la sortie de fonds appartenant à des compagnies aériennes, dont les montants ont fortement augmenté ces derniers mois pour totaliser près de 2 Md$, a accusé l’Association internationale du transport aérien (IATA). Ces sommes que les compagnies se voient interdire de rapatrier sont issues en particulier des recettes de ventes de billets d'avion. Elles « ont gonflé de plus de 25%, soit 394 M$, ces 6 derniers mois ». Le feu vert des États est en effet nécessaire pour convertir les devises et permettre leur sortie du pays. « L'IATA appelle les gouvernements à lever tous les obstacles au rapatriement par les compagnies de leurs recettes de ventes de billets et d'autres activités, conformément à leurs obligations aux termes des accords et traités internationaux », est-il affirmé dans un communiqué. Au total, 27 pays et territoires sont concernés par ce sujet. Le problème est le plus aigu au Nigeria (551 M$), au Pakistan (225 M$), au Bangladesh (208 M$), au Liban (144 M$) et en Algérie (140 M$). La compagnie Emirates a notamment suspendu plusieurs fois ses liaisons vers le Nigeria depuis l'été, à cause du blocage de ses recettes. A ces 2 Md$ s'ajoutent 3,8 Md$ bloqués depuis 2016 par le Venezuela, à la suite d’un ancien litige, a rappelé l'IATA. L'organisation a exhorté les autorités de Caracas à rétablir la « confiance » en libérant ces fonds et à donner des « assurances concrètes » d'un futur accès aux recettes, si elles veulent que des compagnies reviennent sur son marché pour contribuer à une relance du tourisme dans le pays.

    Le Figaro du 8 décembre

Espace
  • Espace
    SpaceX lance Starshield, un service satellitaire militaire
    Elon Musk, PDG de SpaceX, a décidé de lancer Starshield, un nouveau projet de connectivité spatiale dédiée aux usages militaires et gouvernementaux. Ce dernier « exploite la technologie Starlink de SpaceX et sa capacité de lancement pour soutenir et renforcer la sécurité nationale », a expliqué la société. Starshield se concentrera sur 3 domaines : l’observation de la Terre, les communications et l’emport de charges utiles variées et classifiées. Cela en apportant un niveau de sécurité supérieur à celui de Starlink, grâce à un cryptage de bout en bout pour assurer l’intégrité des données sensibles échangées contre les tentatives de cyberattaques et d’espionnage. Le service Starshield sera proposé aux États sur la base d’un abonnement, qui leur donnera accès à Starlink mais aussi aux services spécialisés de haut niveau, notamment la capacité de détection de satellites ennemis. Les futurs satellites spécialisés Starshield seront intégrés au sein du réseau Starlink et tourneront donc en orbite basse. Elon Musk a assuré travailler avec le département de la Défense américain afin de « lui fournir des capacités à la fois dans l’Espace et au sol ». Convaincre le gouvernement américain reste un défi pour SpaceX. Inquiet des risques de piratage encourus par Starlink, le Pentagone a décidé, il y a quelques mois, de lancer sa propre constellation de connectivité ultra-sécurisée de nouvelle génération. Baptisée Transport Layer, elle sera dotée de 126 satellites, dont les 42 premiers exemplaires seront construits par Airbus Defence and Space dans son usine de Floride, les charges utiles étant développées par Northrop Grummann. En attendant la mise en service de sa propre constellation courant 2024, le Pentagone utilise actuellement les services de Starlink.

    Le Figaro du 8 décembre
  • Espace
    Amazon se prépare aux lancements de ses satellites
    La Federal Communications Commission (FCC) vient d’autoriser Starlink à déployer sa nouvelle génération de satellites, mais à l'intérieur d'un plafond fixé à 7 500 unités, alors que SpaceX demandait des autorisations pour 30 000 satellites. Elle impose également à SpaceX de rester sur une orbite comprise entre 525 et 535 km de la Terre, lui interdisant ainsi d'empiéter sur l'orbite réservée par Amazon pour sa constellation Kuiper. En outre, la FCC impose à Starlink de désorbiter ses vieux satellites 5 ans maximum après leur fin de vie, sous peine de retirer ses autorisations si la constellation compte plus de 100 satellites inutilisables en l'air. De son côté, le vice-Président de la division appareils et services d'Amazon, Dave Limp, a confirmé que le géant de l'e-commerce était prêt à lancer sa propre constellation Kuiper. Les 2 premiers prototypes de satellites seront lancés en orbite au 1er trimestre 2023 et le reste sera déployé à partir de 2024. Les autorisations obtenues de la FCC imposent à Amazon de déployer au moins la moitié de sa constellation d'ici à la mi-2026. La société avait annoncé en avril dernier, la réservation de 83 tirs sur 5 ans, dont 18 auprès de la fusée Ariane 6, 38 sur le futur lanceur Vulcan d'ULA et 27 pour la fusée New Glenn de Blue Origin, la société spatiale détenue personnellement par Jeff Bezos. Dave Limp est notamment venu la semaine dernière en France visiter l'usine des Mureaux et faire le point avec les dirigeant d'Arianespace et d'ArianeGroup, Stéphane Israël et André-Hubert Roussel. « Je suis confiant dans ArianeGroup et je suis satisfait de ce que j'ai vu », a-t-il déclaré aux Echos.

    Les Echos du 8 décembre
  • Espace
    Porté par Pléiades Neo, Erems agrandit ses locaux
    La PME toulousaine Erems vient de lancer début décembre un chantier d'agrandissement de 7 M€ (5,5 M€ pour les bâtiments et 1,5 M€ pour les équipements) pour passer de 1 500 m2 de bâtiments à une surface de 4 200 m2 d'ici fin 2023. La société va également en profiter pour se doter d'une nouvelle salle blanche avec une ligne automatisée de câblage de cartes électroniques, un équipement pour lequel elle a été lauréate du plan France Relance à hauteur de 574 000 €. Ses nouveaux locaux pourront accueillir jusqu'à 200 collaborateurs. La société toulousaine devrait à nouveau réaliser un chiffre d'affaires annuel de 17 M€ sur l'exercice 2022-2023. Fondée en 1979, cette PME implantée à Flourens dans l'agglomération toulousaine s'est, à l'origine, positionnée sur le développement d'instruments électroniques pour les vols habités, puis a fortement développé depuis les années 2000 son activité à destination des satellites d'observation. Le 20 décembre prochain, les 2 derniers satellites de la constellation Pléiades Neo doivent être envoyés en orbite depuis le lanceur Vega-C. Ces satellites produits par Airbus Defence and Space sont capables de fournir des images d'une résolution de 30 cm en quasi-temps réel. L'essentiel de l'électronique de l'instrument optique a été réalisé par la PME toulousaine Erems. Pour le satellite franco-américain SWOT, Thales a fait appel à Erems pour développer le RTU (remote terminal unit), un équipement qui vient contrôler l'ensemble des sous-systèmes du satellite. Il sera envoyé en orbite par le lanceur Falcon 9 de SpaceX, et avec pour mission de sonder 90% des eaux de surface de la Terre. La PME participe également à la constellation optique CO3D pour le CNES qui doit livrer des images en 3D de la surface de la Terre. C'est aussi Erems qui fournira à Airbus un équipement en charge du contrôle des interfaces avioniques du vaisseau chargé de ramener les échantillons de Mars sur Terre dans le cadre de la mission Mars Sample Return.

    La Tribune du 8 décembre

Formation
  • Formation
    Airbus et Thales veulent former des experts cyber sur mesure
    Alors que la cybercriminalité aurait coûté 6 000 Md$ au monde en 2021, la gestion de ce risque commence enfin à devenir une priorité pour de nombreuses entreprises, malgré une pénurie de compétences qui les empêche de rattraper leur retard. En France, il manquerait 15 000 experts pour répondre à toutes les offres de postes dans le secteur. Afin de mettre toutes les chances de leur côté, certaines d’entre elles ont décidé de s’impliquer pleinement dans l’enseignement. Airbus a par exemple créé, en septembre à Toulouse, un diplôme de niveau licence focalisé sur la cybersécurité dans l’aéronautique. « Nous cherchons à fidéliser une promotion entière d’étudiants en les formant et en les embauchant à l’issue de leur formation » dévoile Catherine Jestin, la vice-Présidente exécutive digital et gestion de l’information du groupe. Chez Thales, les partenariats sont d’autant plus fructueux lorsqu’ils sont développés près de « fortes implantations régionales ». Le groupe a participé au lancement en 2021 de la chaire dédiée à la cybersécurité de l’école d’ingénieurs Eseo. Le campus historique de l’Eseo et l’un des principaux pôles de Thales pour la sécurité informatique sont distants d’une cinquantaine de kilomètres, le 1er installé à Angers, le 2nd à Cholet, dans le Maine-et-Loire. Si les entreprises apprécient particulièrement les profils hyperqualifiés, elles prennent désormais conscience qu’elles doivent aussi concentrer leurs efforts sur des formations plus courtes. Un des objectifs du secteur consistera aussi à convaincre les femmes, qui ne pèsent que 11% de l’effectif de la filière en France. Les initiatives visant à combler ce fossé se multiplient dans les collèges et les lycées afin de démystifier le sujet.

    L’Usine Nouvelle du 8 décembre