Synthèse de presse

Environnement
  • Environnement
    Le Scaled Flight Demonstrator (SFD), auquel participe l’Onera, a réalisé son premier vol
    Le 30 mars 2022 s’est déroulé le vol inaugural d'une version réduite d'un avion monocouloir, appelé Scaled Flight Demonstrator (SFD). Le SFD est basé sur un modèle à l'échelle 1:8,5 d'un A320 et dispose d'instruments très précis pour effectuer des mesures pendant les essais en soufflerie et en vol. Démonstrateur clé du programme de recherche européen Clean Sky 2, il sera utilisé par les partenaires (l’Onera, son équivalent néerlandais le NLR, le centre de recherches aérospatial italien Cira et Airbus) pour tester et faire évoluer les technologies disruptives qui permettront de réduire considérablement la consommation d'énergie. Ce premier vol du SFD a eu lieu à Deelen, en Hollande, et a duré 9 minutes, atteignant une hauteur de 400 mètres (1 400 pieds). Le SFD servira notamment à compléter les simulations numériques, les essais en souffleries et les autres moyens d'essais expérimentaux classiques. L'approche des essais en vol à l'échelle est validée par une équipe consolidée de 4 entités apportant une expertise spécifique. Outre la mise en place et la coordination de l'ensemble du processus de validation, l'Onera étudie l'impact de la mise à l'échelle et définira les lois de transposition finales entre le véhicule à l'échelle et sa référence grandeur nature. Le Royal NLR, le centre de recherche aérospatial néerlandais, est en charge de la conception, de la fabrication, de l'intégration, des essais au sol et des opérations de vol du SFD ainsi que de l'ensemble de l'instrumentation des essais en vol. Le Cira italien a conçu, fabriqué et testé le système de guidage, de navigation et de contrôle du SFD ainsi que la station au sol du télépilote. Le Cira est également responsable des essais en vol de la mission qui se déroulent à Grottaglie en Italie. Airbus a fourni les objectifs de démonstration au début du projet et soutient les différentes phases de développement du SFD tout au long du projet. Ce vol inaugural correspond au début des essais en vol de qualification. Après cette première série d'essais, le SFD sera transféré à Aeroporti di Puglia, en Italie, pour des essais en vol de mission plus tard dans l'année.

    Air & Cosmos du 8 avril
  • Environnement
    Safran Electrical & Power signe un accord de collaboration avec Aura Aero
    Safran Electrical & Power et Aura Aero annoncent la signature d’un accord de collaboration portant sur l’architecture et la propulsion électrique de deux aéronefs : l’avion de formation Integral E et l’avion régional ERA (Electric Regional Aircraft). Safran Electrical & Power fournira le système propulsif du démonstrateur en vol d’Integral E, version électrique d’Integral, avion biplace de formation développé par Aura Aero. « Ce prototype sera équipé du moteur électrique intelligent ENGINeUS, d’une puissance de plus de 100 kW, et du système de distribution et de protection GENeUSGRID. Cet ensemble permet la suppression des émissions de CO2 et la réduction du bruit », précise Safran Electrical & Power. Integral E totalise déjà une soixantaine d’intentions de commandes; le premier vol est prévu courant 2022 et les livraisons auront lieu en 2023. Safran Electrical & Power a par ailleurs signé un Memorandum of Understanding (MoU) pour mener avec Aura Aero les études d’architectures électriques pour ERA, un avion commercial régional de 19 places à propulsion électrique. Les études porteront sur l’architecture propulsive à haute tension continue, qui fournira la puissance nécessaire aux moteurs électriques. La collaboration s’étend également à l’architecture électrique dite « non propulsive », qui permet d’alimenter les autres systèmes de l’avion. Aura Aero totalise à ce jour des lettres d’intention de commande pour plusieurs centaines d’exemplaires de cet appareil, qui devrait effectuer son premier vol en 2024, pour une entrée en service prévue en 2027. « Ces projets correspondent en tout point à nos orientations stratégiques : ils combinent des technologies de rupture, plus électriques et à faible empreinte carbone. Cet accord renforce notre position d’acteur clé dans le domaine de l’électrification des équipements et de la propulsion électrique et hybride », a affirmé Hervé Blanc, Directeur Général de la division Power chez Safran Electrical & Power.

    Air & Cosmos du 8 avril

Espace
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    Contrat Amazon : entretien avec André-Hubert Roussel, président exécutif d'ArianeGroup
    André-Hubert Roussel, le président exécutif d'ArianeGroup, constructeur du lanceur Ariane, s’exprimait ce matin sur BFM Business. Il est revenu sur le succès obtenu avec le contrat entre Arianespace et Amazon, qui prévoit 18 lancements sur Ariane 6 pour la constellation Kuiper. « C’est le plus gros contrat de l’histoire d’Ariane », se félicite le dirigeant, un contrat qui « montre l’excellence technologique européenne ». « Quand l’Europe est unie, l’Europe gagne », souligne André-Hubert Roussel, qui rappelle également le succès obtenu par Ariane il y a quelques mois lors du lancement du télescope spatial James Webb, dont le positionnement a été effectué « avec une précision qui permettra d’en doubler la durée de vie » : « la technologie européenne est au meilleur niveau mondial », insiste-t-il. Le vol inaugural d’Ariane 6 est prévu en 2022. « Deux grands jalons restent à passer », indique André-Hubert Roussel : « le test de l’étage supérieur », ainsi que « des tests de la phase préparatoire avant le premier vol », qui seront menés en Guyane où un nouveau pas de tir a été construit pour Ariane 6. Interrogé sur les conséquences de la suspension des lancements sur Soyouz suite à la guerre en Ukraine, le dirigeant souligne : « dès qu’Ariane 64 sera disponible, on pourra se passer de Soyouz ». A une question sur la possibilité de vols habités, il indique : « Ariane 6 a toutes les capacités pour cela si une ambition politique se confirme ».

    BFM Business du 8 avril
  • Espace
    Thales - SESO Optics remporte un contrat pour le polissage des éléments optiques du projet européen Advanced Virgo +
    Thales - SESO Optics annonce avoir remporté un contrat auprès du Laboratoire des Matériaux Avancés (LMA), affilié au CNRS, portant sur le polissage des éléments optiques les plus critiques du projet européen Advanced Virgo +. Advanced Virgo + est la toute dernière évolution de l'interféromètre Virgo (situé près de Pise en Italie), qui vise à mesurer les ondes gravitationnelles qu’avait prédites Albert Einstein il y a 105 ans. « Ces ondes gravitationnelles sont provoquées par des événements cosmiques distants, d’une puissance et ampleur cataclysmique, comme la fusion de trous noirs et d’étoiles à neutrons », précise Thales. Cette future version modernisée de l’interféromètre Virgo permettra aux astronomes d’observer un nombre 10 fois plus élevé d’événements cosmiques hyper violents, ainsi que des événements de plus faible puissance.

    La Tribune du 8 avril
  • Espace
    Première mission totalement privée vers la Station spatiale internationale
    Trois hommes d'affaires et un ancien astronaute doivent décoller vendredi à bord d'une fusée de SpaceX pour la première mission entièrement privée vers la Station spatiale internationale, où ils resteront plus d'une semaine. Le décollage est prévu pour 11h17 heure locale (15h17 GMT) depuis le centre spatial Kennedy, à Cap Canaveral en Floride. Des passagers privés se sont déjà rendus dans la station spatiale (ISS), notamment dans les années 2000. L'année dernière, la Russie y a envoyé une équipe de tournage de film, puis un milliardaire japonais. Les vols étaient opérés à bord de Soyouz, et les passagers étaient accompagnés de cosmonautes. Cette fois, c'est la société américaine Axiom Space qui a organisé le voyage, en collaboration avec SpaceX et la NASA.

    Le Figaro et France Info du 8 avril

Industrie
  • Industrie
    Industrie 4.0 : comment Safran robotise ses usines
    Dans le cadre de son nouveau plan de transformation numérique et de robotisation, « Manufacturing 4.0 », Safran prévoit d'analyser l'ensemble de ses lignes de production afin de mobiliser les solutions pour répondre à ses besoins. « Le mot d’ordre n’est pas de multiplier les robots, mais de faire de l’automatisation intelligente », précise Frédéric Vetil, Directeur Transformation Digitale Manufacturing 4.0 chez Safran. « Nous avons une méthode pour analyser chacune de nos lignes de production. D’ici à quatre ou cinq ans, nous aurons un diagnostic complet et déciderons dans certains cas de robotiser ou de cobotiser, a minima d’assister l’opérateur », explique-t-il. Début 2021, le site de Safran Electrical & Power, à Niort (Deux-Sèvres), a mis en place le tout premier robot autonome intelligent du groupe, destiné à récupérer et livrer des kits d’assemblage aux différentes lignes de production. Les systèmes robotiques complexes auront aussi toute leur place, que ce soit en vue de « limiter les risques ergonomiques pour soulager l’opérateur » ou pour « réduire le facteur humain, c’est-à-dire de la dispersion inhérente à toute activité manuelle et son impact sur la qualité », détaille Frédéric Vétil.

    L’Usine Nouvelle du 8 avril
  • Industrie
    Industrie française : hausse timide des relocalisations et des emplois
    Selon Trendeo, société de veille et de recherche d’informations, les relocalisations industrielles ont atteint un niveau record en France l'an dernier, de même que les créations d'emplois. L'industrie française perd toutefois du terrain face à ses concurrents européens. « Il y a certes un mieux. Mais les soldes entre relocalisations et délocalisations et ouvertures et fermetures d'usines restent faibles. Il faut que la tendance se prolonge dans la durée si on veut que l'industrie pèse davantage dans le PIB », estime le président de France Industrie, Alexandre Saubot, cité par les Echos. « Le nombre de projets industriels en France augmente, mais nous ne rattrapons pas notre retard. Cela augmente plus vite en Allemagne », alerte Olivier Lluansi, associé au sein du cabinet de conseil PwC Strategy& France. Pour inverser la tendance, la plupart des candidats à la présidentielle proposent de baisser les impôts de production des entreprises. Selon les chiffres des Echos, ces impôts représentent 3,1% du PIB en France, contre 1,5% en moyenne dans la zone euro et 0,5% en Allemagne. Pour pallier l'écart, France Industrie et le MEDEF demandent 35 Md€ d'allègements supplémentaires pendant le prochain quinquennat, en plus de la réduction de 10 Md€ par an décidée par l'exécutif en 2020.

    Les Echos du 8 avril
  • Industrie
    Le « PGE résilience » plus généreux que prévu
    Le prêt garanti par l’État (PGE) baptisé « PGE résilience », qui doit permettre aux entreprises fragilisées par la guerre en Ukraine de faire face à des difficultés de trésorerie, est lancé ce vendredi. Il sera un peu plus généreux que prévu, a annoncé jeudi le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance : les entreprises pourront emprunter jusqu’à 15% de leur chiffre d’affaires annuel moyen, calculé sur les trois dernières années (et non 10% comme annoncé précédemment par le gouvernement). Ce dispositif s’ajoute au PGE mis en place au printemps 2020. Ce prêt est « beaucoup plus ciblé que le PGE classique », indique le ministère : il concerne les entreprises directement affectées par le choc de l’invasion russe de l’Ukraine et ses conséquences sur l’économie. Il pourra s’agir de PME ou d’entreprises de taille moyenne confrontées à des pertes de débouchés dans ces pays, ou bien pénalisées par une forte hausse des coûts des matières premières ou des difficultés d’approvisionnement. Les modalités de remboursement du PGE résilience resteront les mêmes qu’avec le PGE classique. Dans un entretien aux Echos, Alain Di Crescenzo, président de la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) France, évoque, dans un entretien aux Echos, les conséquences du conflit en Ukraine sur les PME françaises : « selon une étude flash que nos CCI en régions ont réalisée entre le 25 et le 28 mars, près de 90 % s'inquiètent des retombées de la crise ukrainienne sur leurs entreprises ».

    Le Figaro et les Echos du 8 avril

Innovation
  • Innovation
    Destinus, projet de drone hypersonique européen
    La startup Destinus, installée en Suisse, en Allemagne, en Espagne et en France, développe un drone cargo hypersonique, propulsé à l’hydrogène. L’appareil, baptisé Hyperplane, sera capable d’atteindre Mach 15. Le drone prévoit d’atteindre la mésosphère, la couche de l’atmosphère située entre 50 et 90 km d’altitude, afin de livrer du fret, par exemple, de la France à l’Australie en moins de deux heures. « Ce projet correspond à toutes les grands défis actuels de l’aviation », assure Mikhail Kokorich, fondateur de la startup, « la préservation de l’environnement, avec zéro émission de CO2 en vol ; la vitesse ; et l’autonomie, le drone étant 100% autonome ». Fondée en mars 2021 en Suisse, installée à Munich, Madrid et Toulouse, Destinus a fait décoller en septembre dernier son premier prototype dans la banlieue de Munich. En février 2022, elle a réalisé une première levée de fonds de 29 M$ auprès d’investisseurs nord-américains, européens, asiatiques et sud-américains.

    Challenges du 8 avril

Défense
  • Défense
    Le programme américain de missile hypersonique HAWC valide un deuxième essai
    L’Usine Nouvelle revient sur le test de missile hypersonique HAWC (Hypersonic Air-Breathing Weapon Concept) que l’armée américaine a annoncé ce mardi avoir mené avec succès. Cette arme, à la vitesse bien supérieure à celle du son, est développée par quatre partenaires américains : Lockheed Martin, Air Force Research Lab (AFRL), Aerojet Rocketdyne et la Darpa (Defense Advanced Research Projects Agency), l'agence de recherche dédiée à la Défense des Etats-Unis. La Darpa a précisé que le missile lancé depuis un avion avait parcouru plus de 300 milles nautiques (550 km) à cinq fois la vitesse du son (au moins 6 100 km/h), et atteint une altitude de 20 000 m. Il s’agit d’un missile à propulsion aérobie, utilisant l'air capté dans l'atmosphère pour obtenir une propulsion soutenue, explique la Darpa. « La vitesse et la maniabilité de ces missiles de croisière hypersoniques permettent à la fois l'évasion des défenses et des frappes rapides. Leur énergie cinétique peut détruire efficacement des cibles même sans explosifs puissants ». Il s’agit du deuxième essai réussi du programme HAWC. Le précédent vol a eu lieu en septembre 2021 sur un missile construit par Raytheon Technologies et propulsé avec un moteur « scramjet » (statoréacteur à combustion supersonique) de Northrop Grumman.

    L’Usine Nouvelle du 8 avril

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    La guerre en Ukraine a pour l’instant un impact réduit sur le transport aérien
    Selon IATA, l'impact de la guerre en Ukraine et des sanctions économiques mises en place depuis son déclenchement reste relativement limité sur l'Europe. Le trafic international est préservé : « Même sur les routes exposées à des temps de vol plus longs et à des coûts plus élevés suite à la fermeture de l’espace aérien russe, les réservations résistent », observe IATA. A l’échelle mondiale, les réservations à l’international étaient à 55% des niveaux de 2019 dans les jours précédant le déclenchement de la guerre, puis jusqu’à début mars, elles sont passées à 50% selon les chiffres d’IATA, et depuis reparties à la hausse (57%). Les ventes de billets entre l’Asie et l’Europe « n’ont chuté que brièvement début mars, alors que la route Amérique du Nord-Asie a jusqu’à présent été épargnée de tout impact visible ». En ce qui concerne le fret, « A l’échelle mondiale, le trafic des vols cargo dédiés a résisté relativement jusqu’à présent, malgré la guerre en Ukraine et les récentes vagues Omicron sur les marchés asiatiques ».

    Aerobuzz du 7 avril