Synthèse de presse

Espace
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    Stéphane Israël défend la stratégie de l’ESA face à SpaceX
    Sur BFM Business, Stéphane Israël, président exécutif d'Arianespace, a défendu la stratégie de l'agence européenne (ESA) face à la domination de SpaceX, l'entreprise d'Elon Musk. Il a souligné que les ambitions de SpaceX et d'Arianespace étaient très différentes. « Monsieur Musk lance 70% de sa capacité pour son compte, pour la constellation Starlink. Quand nous le faisons, c'est pour les autres », insiste-t-il. Stéphane Israël reconnaît que SpaceX ne pose pas seulement un défi à Arianespace, mais à l'ensemble de l'industrie spatiale mondiale. Avec 7 000 satellites appartenant à Musk sur les 10 000 opérationnels, il estime que « c'est Elon Musk et SpaceX contre l'ensemble de la chaîne de valeur spatial ». Il admet que SpaceX a apporté des innovations importantes, notamment avec les fusées réutilisables, et que l'Europe s'en inspire désormais. ArianeGroup travaille sur MaïaSpace, une fusée réutilisable légère prévue pour 2026. En matière de coûts, le président exécutif d’Arianespace est convaincu que les gros lanceurs comme Ariane 6, capables de placer plusieurs satellites en orbite, sont plus économiques. C'est pourquoi des projets majeurs comme la constellation Kuiper d'Amazon choisissent Arianespace. Bien que Falcon 9 ait l'avantage en termes de prix (40 à 60 M$ contre 70 à 115 M€ pour Ariane 6), Stéphane Israël rappelle que la fusée européenne offre des capacités similaires, et que l'Europe reste un acteur clé dans cette compétition spatiale internationale.

    BFM Business du 11 septembre
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    Coriolis Composites participe au démonstrateur de jambe d’atterrissage de MT Aerospace
    Dans le cadre du projet Horizon Europe SALTO de l’Union européenne, MT Aerospace AG a développé avec succès un démonstrateur de jambe d'atterrissage en polymère renforcé de fibres de carbone (CFRP) de 7 m de long, en utilisant des technologies avancées de placement automatisé des fibres et d'impression 3D. Le projet européen vise à faire mûrir les technologies européennes de fusées réutilisables. La société allemande, basée à Augsbourg, a utilisé le système de placement automatisé des fibres (AFP) du robot C1 de Coriolis Composites*, entreprise française située à Quéven, dans le Morbihan, pour poser la jambe d'atterrissage en une seule pièce, avec l'aide d'un outil composite fabriqué à l'aide de l'imprimante 3D grand format d'Ingersoll. La jambe est ensuite emballée sous vide et durcie en autoclave. Pendant la phase de vol, elle est repliée et repose sur l'étage principal de la fusée. Au retour, avec une jambe télescopique dotée d'un mécanisme de verrouillage intégré, elle garantit un atterrissage stable et la réutilisation du lanceur. Outre sa grande résistance, la jambe d'atterrissage est également très légère. Un test de déploiement doit avoir lieu cette année.

    Composites Word du 10 septembre
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    Entretien avec Alexandre Tisserant, PDG de Kinéis
    Dans un entretien à La Tribune, à l’occasion du Toulouse Space Forum, Alexandre Tisserant, PDG de Kinéis**, a expliqué que la constellation Kinéis, composée de 25 nanosatellites, dédiée à l'internet des objets (IoT), sera rentable d'ici 3 ans avec un chiffre d'affaires prévu de 20 M€. Il précise que Kinéis se positionne sur un marché de niche, visé par seulement 2 ou 3 constellations. Contrairement à Starlink, qui propose des débits élevés, Kinéis se distingue par sa sobriété énergétique et ses petites antennes. Alexandre Tisserant considère Starlink comme « un concurrent dans le discours », et souligne que la priorité de Kinéis est d'offrir une fréquence de revisite de l'ordre de 15 minutes, adaptée à 95% des besoins de l'IoT, sans viser des marchés ultra-critiques. Le PDG mentionne également un concurrent direct, l'australien Myriota, mais insiste sur la complémentarité avec les opérateurs télécoms terrestres. Une fois la constellation pleinement opérationnelle en 2025, Kinéis se concentrera sur l'ouverture du service, la vente et l'atteinte de la rentabilité. Des projets futurs sont en réflexion, bien que l'entreprise n'envisage pas d'acquisitions externes à court terme.

    La Tribune du 10 septembre

Défense
  • Défense
    L’ASD Europe soutient le rapport de Mario Draghi plaidant pour plus d’investissements communs dans la technologie, la décarbonisation et l’innovation
    L’AeroSpace and Defense Indutries Association of Europe a salué le rapport que Mario Draghi, ancien président de la BCE, a remis à l’Union européenne, dans lequel il met en garde contre une « lente agonie » de l'économie européenne si des mesures drastiques ne sont pas prises. Il souligne que l’Europe a pris du retard par rapport aux États-Unis, avec un revenu par habitant ayant progressé 2 fois plus outre-Atlantique depuis 2000. Il préconise un investissement de 750 à 800 Md€ par an dans la technologie, la décarbonisation et l’innovation. Mario Draghi insiste sur l'urgence de réformer les politiques concurrentielles et d’émettre des emprunts communs pour soutenir ces investissements, avertissant que « les défis géopolitiques et économiques actuels exigent une réponse rapide ». L’ASD a souligné son soutien à l'industrie européenne de la Défense et à la transition verte de l'aviation. Elle insiste sur l'importance de renforcer les financements pour décarboniser le secteur et alléger la réglementation pesant sur les PME. « Les 5 prochaines années seront cruciales pour assurer la souveraineté et la sécurité de l'Europe », annonce l’ASD dans un communiqué, en soutien aux mesures proposées pour maintenir la compétitivité industrielle du continent.

    Le Monde du 11 septembre
  • Défense
    Yannick Cailliez prend la tête du Service industriel de l'aéronautique (SIAé)
    L'Ingénieur général de l'armement (IGA) Yannick Cailliez, ancien sous-directeur opérations de la Direction de la Maintenance Aéronautique (DMAé), a été nommé directeur du Service industriel de l'aéronautique (SIAé) à compter du 1er septembre 2024. Il succède ainsi à l'IGA Tanguy Lestienne, qui aura dirigé le SIAé ces 4 dernières années, après avoir dirigé l'Atelier industriel de l'aéronautique (AIA) de Clermont-Ferrand pendant 2 ans. Le SlAé effectue des activités de maintenance et de modernisation au profit des avions et des hélicoptères des armées françaises. Il est constitué de 5 AlA pour un effectif d'environ 5 000 personnes.

    Le Journal de l’Aviation du 12 septembre

Industrie
  • Industrie
    Airbus reçoit une commande de 80 A320neo pour un loueur chinois
    China Development Bank Financial Leasing a annoncé jeudi 12 septembre avoir conclu un accord avec Airbus* pour l’acquisition de 80 A320neo. Cette commande optimisera la structure de la flotte de son unité d'aviation et augmentera la proportion d'avions de nouvelle génération, qui ont un rendement énergétique élevé et une large pénétration du marché, selon un communiqué. Le loueur chinois précise que les livraisons devraient avoir lieu entre 2030 et 2032. Ces appareils s’ajoutent au carnet de commandes déjà bien rempli d’Airbus, alors que le constructeur fait face à des difficultés d’approvisionnement qui affectent l'ensemble de l'industrie aéronautique.

    Ensemble de la presse du 12 septembre
  • Industrie
    Safran Helicopter Engines agrandit son site de Tarnos
    Le 2ème plus grand site de Safran Helicopter Engines*, situé à Tarnos, dans les Landes, poursuit son développement. Un nouveau bâtiment industriel, prévu pour être opérationnel en 2028, doit bientôt sortir de terre. Ce projet, qui s'inscrit dans la stratégie d'expansion de l'entreprise, représente un investissement de 30 M€. Il permettra de renforcer la production de pièces neuves, dans un contexte de demande croissante pour les moteurs d’hélicoptères. Christian Rossi, directeur du site landais de Safran Helicopter Engines, explique vouloir « accroître la capacité de production de pièces neuves ».

    Placeco du 12 septembre
  • Industrie
    Changement de direction chez Thales UK à compter du 1er novembre 2024
    Alex Cresswell a exprimé son souhait de se retirer de son rôle exécutif en tant que PDG de Thales* au Royaume-Uni et est remplacé par Phil Siveter, à compter du 1er novembre 2024. Alex Cresswel deviendra conseiller du groupe et membre du comité consultatif de Thales UK et restera membre du conseil d'administration de Thales Australia. Présent chez Thales depuis 1992, où il a occupé de nombreuses fonctions, notamment la direction de la division de défense terrestre, puis celle de l'activité mondiale des systèmes terrestres et aériens pendant 7 ans, jusqu'en 2020. Il siège au comité exécutif du groupe depuis 2010. De son côté, Phil Siveter, 48 ans, est directeur général de Nokia Royaume-Uni Irlande depuis 2020. Il a auparavant occupé de nombreux postes opérationnels chez Ciena, BT, Sirocom, Nortel et Energis et été conseillé de la fondation Beyond Boyle et de Social Enterprise for Berkshire. Il siège actuellement au conseil d'administration de la Finnish-British Chamber of Commerce (FBCC).

    Zonebourse du 12 septembre

Environnement
  • Environnement
    Les objectifs de l’Europe pour décarboner l’aviation grâce aux carburants durables
    L’Europe s’est fixée des objectifs ambitieux en matière de carburants durables d’aviation (CAD) pour réduire l'impact environnemental du secteur aérien. L’Union européenne a imposé un quota de 6% de CAD à intégrer d’ici 2030, avec un objectif de 70% d’ici 2050. Toutefois, la production reste coûteuse et son accès aux matières premières, telles que les huiles de cuisson usagées et les déchets forestiers, est limité. En effet, le prix du CAD est actuellement 3 fois plus élevé que celui du kérosène, rendant difficile la rentabilité du secteur. Les investissements peinent donc à suivre, et certaines grandes entreprises, telles que BP et Shell, ont même suspendu des projets de production, citant des « conditions de marché défavorables ». « La réglementation européenne tire déjà le marché, mais il faudra produire localement pour ne pas alourdir notre balance commerciale », selon Benoit Decourt, cofondateur d'Elyse Energy, porteur d’un projet de production à Lacq. Face à cette réalité, la concurrence mondiale se renforce, notamment aux États-Unis, qui favorisent la production via des subventions massives. Cette approche contraste avec celle de l’Europe, jugée plus punitive. Les compagnies aériennes européennes craignent que cette différence de traitement ne les désavantage sur le marché international. Avec des investissements encore incertains, l'Europe se retrouve à un carrefour stratégique pour atteindre ses objectifs climatiques.

    Les Echos du 12 septembre

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Air France prévoit de revenir à Manille après 20 ans d'absence
    Air France reprendra ses vols vers Manille, capitale des Philippines, à partir du 7 décembre 2024, après 20 ans d'absence. 3 vols par semaine relieront l’aéroport de Manille à Roissy-Charles de Gaulle, opérés par des Airbus A350-900. Air France avait cessé de desservir Manille en 2004 après sa fusion avec KLM, mais avait maintenu une présence via un partage de code sur les vols de KLM entre Amsterdam et Manille. KLM propose actuellement 5 vols par semaine vers Manille via Taipei, mais ce service sera réduit à 4 vols dès la saison d'hiver 2024. Avec ce retour, Air France atteindra 14 destinations en Asie-Pacifique, rejoignant des villes comme Bangkok, Ho Chi Minh Ville et Singapour. En 2023, la liaison Manille-Paris était la 3ème plus importante entre les Philippines et l’Europe avec 116 000 passagers, selon Sabre Market Intelligence. Turkish Airlines est actuellement la seule compagnie à proposer un vol direct entre l’Europe et Manille depuis Istanbul. Manille fait partie des 5 nouvelles routes d'Air France pour la saison d'hiver 2024-25, aux côtés de Salvador de Bahia, Kilimandjaro, Malé et Kiruna.

    Ensemble de la presse du 12 septembre
  • Aviation Commerciale
    Selon l'ACI, les aéroports doivent rapidement exploiter les nouvelles technologies
    Les dirigeants d'aéroports, réunis à l'occasion de la conférence et de l'exposition annuelles du Conseil international des aéroports - Amérique du Nord (ACI-NA), ont souligné la nécessité d'adapter rapidement leurs installations à l'évolution des nouvelles technologies. Kevin Burke, PDG de l'ACI-NA, a déclaré : « Il est inévitable que la technologie fasse de plus en plus partie de l'environnement aéroportuaire. » Les innovations incluent des applications pour passagers et le développement de vertiports pour les taxis aériens électriques (eVTOL). Selon Kevin Burke, « plus un aéroport est efficace sur le plan technologique, plus il est accueillant pour les passagers et avantageux pour les compagnies aériennes ». Il insiste sur l’importance pour les aéroports de s’adapter rapidement, malgré les coûts, afin de ne pas être distancés dans ce secteur en pleine évolution. Aviation Week prend en exemple l'aéroport international de Tampa (TPA), qui explore notamment la mise en place de vertiports, pour le transport de fret et de passagers. 2 sites potentiels ont été identifiés et plusieurs entreprises, telles que Joby Aviation et Volocopter, ont été consultées. TPA prévoit d'utiliser ces technologies pour améliorer les flux de fret et offrir aux passagers des options de transport aérien vers et depuis l'aéroport.

    Aviation Week du 12 septembre

Formation
  • Formation
    Tribune : « Pour réindustrialiser, arrêtons la critique ! »
    Dans une tribune, Laurent Champaney, directeur général de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers, déplore que les jeunes ingénieurs se détournent des métiers industriels, cruciaux pour la transformation technologique et la lutte contre le changement climatique. Il attribue ce phénomène à une culture du jugement permanent, qui décourage la prise de décision et le management en milieu industriel. Selon lui, dans un système éducatif axé sur la sanction et avec des réseaux sociaux qui amplifient les critiques anonymes, il devient risqué de s'engager dans des rôles exposés. Cette critique omniprésente incite les jeunes à éviter les métiers de terrain et à préférer des emplois moins exposés. Pourtant, l'entrepreneuriat échappe à ce climat de jugement, où l'échec est perçu comme une étape normale de l'apprentissage. Pour réindustrialiser la France, Laurent Champaney appelle donc à un changement de culture. La critique systématique décourage l'initiative, tout comme elle a sapé la confiance dans des projets nationaux comme les Jeux Olympiques. Selon lui, si la France veut réindustrialiser efficacement, il est essentiel d'adopter une approche plus bienveillante et constructive envers la jeunesse et ses choix professionnels.

    Les Echos du 12 septembre
  • Formation
    Olivier Andriès accède à la présidence du CA des Mines Paris - PSL
    Olivier Andriès, directeur général du groupe Safran* depuis 2021, a été nommé président du conseil d’administration de l’École nationale supérieure des Mines de Paris par un décret du président de la République le 5 septembre 2024. Olivier Andriès succède ainsi à Jacques Aschenbroich, président du conseil d’administration d'Orange, qui occupait cette fonction depuis 2012.

    AEF Info du 11 septembre

international
  • international
    Après une période difficile, les livraisons de Boeing s'accélèrent en Chine
    En août 2024, Boeing a livré 9 737 MAX à des compagnies aériennes chinoises, un chiffre record depuis la suspension des livraisons en 2018. 2 accidents avaient conduit la Chine à interrompre la réception des avions du constructeur américain. La reprise des livraisons, amorcée en décembre 2023 pour le 787 Dreamliner, et en janvier 2024 pour le 737 MAX, marque un tournant important. Au total, Boeing a livré 40 avions en août, dont 32 exemplaires du 737 MAX. Ryanair, principal client, a reçu 6 appareils, bien que son PDG Michael O'Leary se soit plaint des retards de livraison, impactant l'activité de la compagnie. Air India a reçu 4 737 MAX, tandis que Southwest Airlines, United Airlines et Xiamen Airlines en ont reçu 3 chacune. Boeing a livré 258 avions sur les 8 premiers mois de 2024, contre 344 sur la même période en 2023. La production a notamment été ralentie en raison de l’incident avec Alaska Airlines en janvier. En août, Boeing a enregistré 22 commandes brutes, dont 20 pour la compagnie El Al. Son carnet de commandes comptait 6 165 appareils au 31 août, dont 4 200 737 MAX.

    La Tribune et Le Journal de l’Aviation du 12 septembre