Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Le ministère des Armées va commander 500 bombes AASM supplémentaires à Safran
    Le ministère des Armées s'apprête à commander un nouveau lot de bombes AASM (Armement air-sol modulaire) conçues par Safran. Cette commande, qui s'élèverait à 500 AASM, est destinée au renouvellement des stocks de l'armée de l'Air et de l’Espace et de la Marine nationale en vue d'équiper les Rafale. Dans le cadre d'un accord, la France a promis de livrer à l’Ukraine 50 AASM par mois en 2024 dès janvier, soit 600 bombes propulsées livrées sur un an. Elles armeront vraisemblablement des MiG-29 Fulcrum, l'un des principaux avions encore utilisés par l'armée de l'Air ukrainienne (UAF). D'une portée d'environ 80 km lorsqu’il est propulsé par un moteur Roxel, l'AASM permet des frappes simultanées air-sol et multicibles avec une forte précision. Safran se dit capable de doubler ses cadences pour la production des AASM fabriqués à Montluçon dans l'Allier. Mais l’industriel a besoin de visibilité. Olivier Andriès, directeur général de Safran, expliquait en février être capable de monter en cadence : « Nous sommes prêts à investir afin d'augmenter nos capacités industrielles mais il faut que cela ait un sens. Quelles sont les commandes à venir ? Nous n'allons pas juste investir comme ça ».

    La Tribune et Le Point du 8 avril
  • Défense
    Emmanuel Macron convie l’industrie de l’armement à Bergerac
    Emmanuel Macron a convié jeudi 11 avril à Bergerac sur le site du fabricant de poudres et explosifs Eurenco les grands dirigeants de l'industrie d'armement français (Airbus, Dassault Aviation, Thales, Safran, MBDA, Nexter, Naval Group, etc.) dans le cadre de ses discussions régulières sur l'économie de guerre. Le site d'Eurenco, où la production de poudres destinées à propulser les obus de 155 mm a été relancée, est l'une des vitrines du ministère des Armées en matière d'économie de guerre et de souveraineté. Eurenco s'est fixé comme objectif une production de 1 200 tonnes de poudres par an à partir de 2025, ce qui permettra à Nexter de fabriquer annuellement 95 000 obus « Made in France ». Ce rassemblement intervient notamment au moment où le gouvernement cherche à réduire son déficit et que des menaces planent sur l’exécution de la loi de programmation militaire (LPM).

    La Tribune du 8 avril
  • Défense
    Quelle stratégie européenne pour son industrie de Défense ?
    Le Monde revient dans une chronique, signée Jean-Michel Bezat, sur l’éparpillement de l’industrie de Défense en Europe face au potentiel désengagement américain du continent. Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, le relevait fin mars : « Sommes-nous suffisamment souverains en matière de Défense pour apporter une contribution positive à l’OTAN, sans en être trop dépendants au point de devenir vulnérables ? » Il craint notamment qu’« au lieu de construire l’Europe de la Défense, on continue de la fragmenter ». Selon la chronique du quotidien du soir, la faiblesse de l’Union européenne vient de la concurrence entre ses Etats membres. L’Europe dispose pourtant d’une force de frappe industrielle capable de répondre aux besoins des armées, avec des technologies aussi performantes que celles des Etats-Unis. La Commission européenne a justement dévoilé, le 5 mars, une stratégie et un programme en faveur des industries de Défense. L’initiative prévoit notamment que les Etats membres achètent au moins 40% des équipements de manière collaborative d’ici à 2030 (contre 18%) et que 60% des budgets militaires soient consacrés à des matériels produits sur le sol européen dans 10 ans.

    Le Monde du 8 avril

Industrie
  • Industrie
    Didier Kayat s’inquiète de la perte de rentabilité des sous-traitants aéronautiques
    A l’occasion d’un entretien dans L’Usine Nouvelle, Didier Kayat, directeur général de Daher, invite les donneurs d’ordre aéronautiques à augmenter leurs prix pour ne pas étouffer les fournisseurs. Malgré la hausse des volumes de production, la rentabilité au sein de la filière aéronautique s’érode sur fond d’inflation généralisée : « La situation actuelle n’est pas durable », pointe-t-il. En 2022 et 2023, les fournisseurs ont perdu en rentabilité, explique le dirigeant en s’appuyant sur l’étude annuelle de la Banque de France portant sur les bilans des membres du GIFAS : en 2022, les fournisseurs ont perdu 2 points de rentabilité et la baisse sera plus prononcée en 2023. Daher, qui affiche un chiffre d’affaires de 1,65 Md€ en 2023, a dû accepter des hausses de prix de 15% en moyenne de la part de ses sous-traitants pour ne pas les mettre en danger. « Même si cela est tabou de parler de renégociations commerciales, il va falloir que cet enjeu de rentabilité soit adressé par les donneurs d’ordre », insiste Didier Kayat.

    L’Usine Nouvelle du 8 avril
  • Industrie
    Dassault Aviation suit de près le dossier Atos
    Atos dévoilera mardi 9 avril le plan de restructuration de sa dette de 4,65 Md€, alors que le gouvernement s’est engagé mi-mars à accompagner le groupe et à construire une solution nationale autour de ses activités stratégiques de cybersécurité et de ses supercalculateurs. L’Agence des participations de l’Etat (APE) est justement en train de recruter une banque d’affaires pour orchestrer cette opération. Nicolas Dufourcq, président de Bpifrance, avait déclaré fin mars qu’il était prêt à investir en tant qu’actionnaire minoritaire aux côtés d’un industriel. Le ministère de l’Economie pilote donc le dossier en collaboration avec la DGA, Atos disposant de plusieurs contrats avec le ministère des Armées sur la dissuasion nucléaire ou le contrôle commandes des centrales d’EDF. Ces métiers stratégiques sont regroupés au sein de sa division « Big data et Sécurité » (BDS), valorisée autour de 1,5 Md€. Enfin selon la presse, Dassault Aviation étudierait une reprise des supercalculateurs et une autre petite activité d’Atos dédiée au Rafale : « Mission critical system » (MCS), qui fournit de la connectivité pour le combat aérien.

    BFMTV du 8 avril

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Entretien avec Anne Rigail, directrice générale d’Air France
    Anne Rigail, directrice générale d’Air France, livre une interview dans Ouest-France, dans laquelle elle fait le bilan de la restructuration de la compagnie et de ses objectifs de réduction d’émission de carbone. « Nous sommes parvenus à faire 1,5 Md€ d’économies directes, et visons 2,6 Md€ d’ici 2026. L’entreprise y a gagné en efficacité, en agilité. Elle en sort renforcée », relate-t-elle. Ensuite, Air France a tracé une trajectoire de réduction de ses émissions ambitieuse, avec la cible de -30% d’émissions de CO2 par passager-kilomètre d’ici à 2030 par rapport à 2019. « Nous y travaillons depuis longtemps. Entre 2005 et 2019, Air France a réduit ses émissions de CO2 de 6% en valeur absolue, alors que le trafic était en augmentation », explique la dirigeante. Aujourd’hui, 80% des investissements au niveau du groupe et 1 Md€ par an rien que pour Air France concernent le renouvellement de la flotte. Air France-KLM a commandé au total plus de 200 avions ces dernières années, exclusivement auprès d’Airbus. « Nous serons à 70% d’appareils de dernière génération en 2030 », assure Anne Rigail. Enfin, Air France veut jouer un rôle de pionnier dans les carburants durables. « Nous en incorporons actuellement 1% sur tous nos vols, ce qui représente un coût supplémentaire de 100 M€ par an » poursuit-elle. « En 2023, nous avons utilisé 16% du carburant durable produit dans le monde alors que nous ne représentons que 3% de la consommation mondiale de kérosène ».

    Ouest-France du 6 avril
  • Aviation Commerciale
    2 Airbus choisis par Delta pour observer l'éclipse solaire en vol
    La compagnie aérienne Delta a affrété 2 vols spéciaux pour observer l’éclipse, visible en Amérique du Nord ce lundi 8 avril. Le 1er vol s’effectuera à bord d’un A220-300 à 12h15 (19h15 heure de Paris) depuis l’aéroport d'Austin-Bergstrom au Texas à destination de Détroit. Face au succès des réservations du 1er vol, Delta a décidé d'organiser un 2ème vol sur un A321neo qui décollera à 12h30 de Dallas-Forth Worth, au Texas. Cette éclipse sera la dernière éclipse « totale » visible en Amérique du Nord jusqu'en 2044. Elle durera plus de 2 fois plus longtemps que celle de 2017, et la trajectoire sera presque 2 fois plus large.

    France 3 Occitanie du 8 avril
  • Aviation Commerciale
    La demande du transport de passagers a augmenté de 21,5% en février 2024
    L’Association du transport aérien international (IATA) a annoncé une augmentation de 21,5% du trafic de passagers dans le monde en février 2024. La capacité totale, mesurée en sièges-kilomètres offerts (SKO), a augmenté de 18,7%. Le coefficient d’occupation de février était de 80,6%, soit 1,9 point de plus par rapport à février 2023. La demande pour les vols internationaux a augmenté de 26,3% par rapport à février 2023 et les capacités ont augmenté de 25,5% en glissement annuel, alors que le coefficient d’occupation s’est amélioré pour atteindre 79,3%, soit 0,5 point de plus par rapport à février 2023. La demande des marchés domestiques a augmenté de 15% par rapport à février 2023, les capacités ont progressé de 9,4% sur 1 an et le coefficient d’occupation s’est élevé à 82,6%, soit 4 points de plus par rapport à février 2023.

    Air Journal du 8 avril

Espace
  • Espace
    Le nouveau cargo Cygnus prend forme chez Thales Alenia Space
    Thales Alenia Space (TAS) a dévoilé une photo de la structure primaire des futurs modules pressurisés du ravitailleur Cygnus de la Station spatiale internationale (ISS). Le vaisseau-cargo automatique Cygnus de Northrop Grumman dessert régulièrement l’ISS. Le vaisseau est composé de 2 modules principaux : un module de fret pressurisé, fabriqué par TAS à Turin, en Italie, et un module de service fabriqué par Northrop Grumman à Dulles, en Virginie. La version du Cygnus améliorée en 2015 est capable d’emporter 3,75 tonnes de fret. En 10 ans, les vaisseaux Cygnus ont expédié plus de 60 tonnes de vivres, eau, ergols, expériences scientifiques et pièces de rechange aux équipages de l’ISS. Dans les salles blanches de l’usine de TAS, le prochain module de fret pressurisé de la mission NG 21, prévue en juillet prochain, subit ses derniers tests fonctionnels, tandis que celui de la mission NG 22 est en cours d’intégration. En parallèle, la construction d’une structure primaire de nouvelle génération vient de s’achever. Elle effectuera des essais de pressurisation cet automne. Cette 3ème génération du module permettra d’embarquer 5 tonnes de fret et de disposer d’un volume cargo de 36 m3. À ce jour, Northrop Grumman en a commandé 25 exemplaires à TAS.

    Air & Cosmos du 8 avril