Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Thales signe 3 accords avec l'industrie de Défense ukrainienne
    Thales a annoncé la signature de 3 accords avec l'industrie ukrainienne dans les domaines de la guerre électronique, les communications tactiques, les systèmes de défense aérienne, les radars et les drones, dans le cadre du salon Eurosatory. Le groupe a précisé que l'objectif de ces accords, passés sous l'égide du ministère français des Armées et du ministère ukrainien des Industries stratégiques, était de « renforcer le soutien opérationnel des forces armées ukrainiennes en 1ère ligne et de consolider les capacités de défense locales ». Selon un communiqué de Thales, le 1er accord porte sur la création d'une coentreprise franco-ukrainienne dédiée à la livraison et l'exploitation d'équipements. Le 2ème accord concerne les besoins en formation, essai et entretien pour la guerre électronique. Enfin, le 3ème accord, signé avec le groupe ukrainien Etrobots FRDM, vise à développer et fabriquer un système de drone pour le transport et de largage des munitions.

    Ensemble de la presse du 20 juin
  • Défense
    A Eurosatrory, Safran expose le Warbler, une nouvelle munition téléopérée
    Lors du salon Eurosatory, Safran a exposé, aux coté du drone Patroller sur son stand extérieur, une nouvelle munition téléopérée (MTO), le Warbler. Cette MTO adopte une formule assez classique pour une munition téléopérée lancée depuis un tube, avec 2 voilures déployables en tandem et une petite hélice propulsive à l’arrière. Pesant une vingtaine de kilos, cette MTO de moyenne portée emporte un capteur optronique jour-nuit et une charge creuse d’environ 3kg. Avec une vitesse de croisière d’environ 100km/h, le Warbler peut se déployer à 50 km afin d’effectuer un quadrillage de zone pendant environ 30 minutes. La munition embarque notamment des IA capables de détecter, identifier et suivre des cibles fixes ou mobiles de manière autonome, en maintenant le silence radio. Safran envisage également d’autres applications pour le Warbler : la munition sera assez légère pour être lancée depuis de petits conteneurs unitaires embarqués par des fantassins. Les Warbler pourraient également être tirées par grappes depuis des lanceurs terrestres mobiles, pour des attaques en essaims. Safran a aussi confirmé réfléchir à la possibilité de proposer le Warbler pour une intégration sur des hélicoptères comme le Tigre ou le H145M. Comme pour le Patroller, l’idée serait alors d’étendre la bulle de détection tout en pouvant détruire une cible mobile d’opportunité, un site sol-air ou une infrastructure légère adverse. Le Warbler a été développé en moins d’une année, et le 1er vol devrait avoir lieu à la fin 2024 ou début 2025.

    Forces Opérations du 20 juin
  • Défense
    La Belgique, Chypre, l'Estonie, la Hongrie et la France vont commander ensemble plus de 1 500 Mistral à MBDA
    Pour renforcer leurs capacités de défense antiaériennes respectives, la Belgique, Chypre, l'Estonie, la Hongrie et la France ont signé mercredi 19 juin un arrangement de coopération cadre pour l'acquisition commune de missiles Mistral. Cette signature concrétise une lettre d'intention signée par les ministres lors de la conférence sur la Défense aérienne et anti-missile en 2023. Cette commande à venir « traduit la volonté des pays européens partenaires de coopérer ensemble face aux défis grandissants de sécurité de l'espace aérien », a communiqué le ministère des Armées. Elle matérialise l'agrégation de la demande des participants, et s'inscrit dans le cadre de l'acquisition conjointe de capacités de défense, éligible aux financements de l'Union européenne (EDIRPA), dont le renforcement des systèmes de défense anti-aérienne et anti-missiles est l'un des axes prioritaires. L’acquisition des Mistral sera réalisée par la DGA auprès de MBDA. Le Mistral 3 est un missile de défense sol-air de très courte portée, fonctionnant en mode « tire et oublie » et pouvant neutraliser de nombreuses menaces (avions de combat et de transport, hélicoptères, drones, missiles de croisière, munitions rôdeuses).

    La Tribune du 20 juin

Industrie
  • Industrie
    Calip Group fait l’acquisition de Spema et se renforce dans le secteur de la Défense
    L’équipementier mécanique Calip Group se renforce sur le secteur Défense-aéronautique avec la reprise de Spema, basé à Issoudun dans l’Indre. « Cette acquisition devrait permettre à Calip Group de renforcer ses parts de marchés dans ce secteur d’environ 25%, pour atteindre les 40% », confie Marc Sevestre, président de Calip Group. La société figure parmi les 28 entreprises ayant intégré le 1er Accélérateur Défense lancé par la DGA avec Bpifrance. Spema compte 65 collaborateurs qui perpétuent ce savoir-faire d’usinage pour fabriquer des pièces complexes à haute valeur ajoutée en métaux durs (inox, inconel, titane, acier, carbure). Cette expertise lui a permis d’être référencée chez les grands donneurs d’ordre tels que Safran et MBDA. Calip Group vise pour Spema un chiffre d’affaires prévisionnel de 12 M€ après cette reprise. Spema avait récemment investi 2,5 M€ afin de moderniser ses locaux et acquérir 9 machines de fraisage et tournage à commandes numériques. Afin de s’engager au-delà du respect des normes environnementales et internationales, Calip Group a notamment intégré le programme d’autoévaluation Aero Excellence. « Cet outil développé par le GIFAS permet de renforcer la compétitivité des entreprises du secteur en améliorant leurs performances, leurs processus et leur conformité aux normes internationales. Aussi bien au niveau de l’environnement que de la cybersécurité », explique Marc Sevestre.

    L’Usine Nouvelle du 20 juin
  • Industrie
    Figeac Aero et KNDS renforcent leur partenariat dans la défense
    Figeac Aero a annoncé la signature, à l’occasion du salon international de Défense et sécurité Eurosatory, d’un nouvel accord avec KNDS, le spécialiste franco-allemand de la défense terrestre, pour une valeur totale de plusieurs dizaines de millions d’euros. Le groupe KNDS est né en 2015 du rapprochement entre l’allemand KMW et le français Nexter, formant le leader européen de la Défense terrestre. Le nouvel accord constitue un avenant à un précédent contrat signé en 2020, portant sur l’usinage, le traitement de surface et l’assemblage d’un ensemble de pièces élémentaires destinées à des programmes de véhicules blindés en France et à l’export. Il vise à renforcer le partenariat de long-terme entre les 2 groupes, et à localiser en France une production de Défense particulièrement stratégique. Dans le cadre de ce contrat, Figeac Aero a mis en place un atelier dédié au sein de sa filiale spécialisée dans les activités de Défense, Mecabrive Industries. Par ailleurs, lors du salon Eurosatroy, KNDS France a vendu 60 systèmes d'artillerie Caesar. Après le contrat signé avec l'Arménie, portant sur 36 pièces dans sa version Mk1, l'Estonie, la Croatie et la France ont également signé un arrangement de coopération cadre pour l'acquisition commune de Caesar.

    Le Journal de l’Aviation du 20 juin

Espace
  • Espace
    Le 1er lancement des nanosatellites de Kinéis prévu ce jeudi 20 juin
    Le 1er lancement de la constellation de nanosatellites doit avoir lieu ce jeudi 20 juin, depuis la péninsule de Māhia, sur la côte est de l'île du Nord, en Nouvelle-Zélande. Originellement prévu pour le 18 juin, la date avait été repoussée à cause d’une « météo peu coopérative ». Les 5 premiers nanosatellites seront donc lancés avec Electron, le lanceur de la société américaine d'origine néo-zélandaise Rocket Lab. Avec sa constellation, Kinéis promet de connecter et localiser n’importe quel objet sur terre ou en mer, et de garantir la transmission des données de l’objet connecté à l’utilisateur final en quasi-temps réel, à bas-débit et avec une très faible consommation d’énergie. Kinéis s’est positionné sur le marché de l’Internet des objets (IoT), en s’appuyant sur l'héritage de la technologie Argos, mise en place depuis 40 ans par Collecte Localisation Satellites (CLS) et sa maison-mère le CNES, dont Kinéis a repris l'exploitation des 9 satellites en 2019. Le CNES et CLS sont aujourd’hui ses principaux actionnaires. L’entreprise, qui a levé 100 M€ en 2020, compte également Thales Alenia Space, Syrlinks (groupe Safran) et Comat comme partenaires industriels.

    France Info du 20 juin

Environnement
  • Environnement
    Tribune pour un financement massif des carburants d’aviation durables
    Les carburants d’aviation durables (CAD) vont permettre de réduire drastiquement l'empreinte carbone de l'aviation mais leur production reste largement insuffisante. Une tribune dans les Echos, signée par Mathieu Blondel, partenaire à Arthur D. Little, plaide pour un volontarisme de la filière aéronautique et la mobilisation des investisseurs. « L'investissement nécessaire estimé est d'environ 3 500 Md€ pour ne couvrir que 40% des besoins mondiaux en carburant avec des CAD en 2040 », relève-t-il. Le secteur aéronautique ne pourra investir seul et doit donc arriver à mobiliser capitaux privés et publics. Un soutien des pouvoirs publics est indispensable. Parmi les 1ères mesures à prendre, l'introduction de mandats d'incorporation globaux qui engagent à une hausse du pourcentage de CAD dans le transport aérien serait un signal fort. Le développement de mécanismes de marché permettrait aussi de limiter les effets de bord sur le coût des intrants (supérieur à 80% du coût de production des CAD) : le prix et le risque d'apparition d'oligopoles sur l'éthanol ou l'hydrogène vert par exemple devront être scrutés. La tribune appelle industriels et investisseurs à diversifier leur risque. Les rendements économiques de tels investissements sont comparables et même souvent supérieurs, à ceux d'autres investissements infrastructurels, pointe-t-il. Ainsi, avec le soutien des pouvoirs publics, le volontarisme de la filière aéronautique, et la mobilisation des investisseurs privés, les conditions sont présentes pour lancer pleinement la production de CAD.

    Les Echos du 20 juin

Innovation
  • Innovation
    Safran Electronics & Defense dévoile une intelligence artificielle embarquée ACE
    Lors du salon Eurosatory, Safran Electronics & Defense a lancé l’intelligence artificielle ACE, pour « Advanced Cognitive Engine ». Son objectif est d’intégrer des capacités IA dans l’ensemble des produits de Safran Electronics & Defense pour apporter aux Forces sur le terrain une meilleure connaissance de l’environnement, une aide à la décision et un allégement de la charge cognitive. ACE permet d’augmenter les capacités de détection, de classification et d’identification des cibles en corrigeant les effets générés par les conditions environnementales comme la turbulence atmosphérique ou la faible luminosité. Chaque capacité pourra être adaptée à des environnements spécifiques – plaine, désert, jungle, etc. – pour un fonctionnement optimal. Toutes ces capacités regroupées sous l’appellation « ACE on board » seront intégrées dans tous les équipements, notamment les viseurs terrestres, marines et aéroportés, ainsi que dans les produits d’optronique portable. Pour les drones et robots de Safran Electronics & Defense, ACE apportera une gestion de la flotte et un pilotage plus efficace aux opérateurs. ACE répond en outre aux enjeux éthiques posés par l’utilisation de l’IA : toutes ses capacités maintiennent l’utilisateur au cœur de la boucle de décision et d’action. D’abord disponibles sur un calculateur externe, les nouvelles capacités d’ACE seront ensuite intégrées dans les équipements grâce à une électronique dédiée.

    Mer et Marine du 20 juin

Sécurité
  • Sécurité
    Enquête de la FAA sur des pièces de Spirit Aerosystems contenant du titane contrefait
    Des appareils récents d’Airbus et de Boeing pourraient comporter des pièces en titane vendues via des documents frauduleux. Selon le New-York Times, une petite entreprise chinoise aurait vendu du titane avec des documents falsifiés auprès de Spirit Aerosystems, un sous-traitant d’Airbus et de Boeing déjà sous le feu des critiques pour ses manquements en matière de contrôle qualité. Alors qu’un risque de corrosion prématurée a été signalé, le nombre d’avions touchés reste pour l’heure inconnu. L’utilisation de ce titane frauduleux aurait eu lieu entre 2019 et 2023 et concernerait en particulier l’A220 et les Boeing 777 et 787. Spirit Aerosystems ainsi que l’autorité américaine de l’aviation civile (FAA) mènent une enquête pour comprendre l’ampleur du problème et déterminer si des opérations de maintenance sont nécessaires ou non. Le titane serait bien de grade aéronautique, mais certains tests auraient démontré qu’il ne répondait cependant pas à toutes les exigences requises. De leurs côtés, les avionneurs assurent que l’intégrité des appareils n’est pas en jeu.

    L’Usine Nouvelle du 20 juin

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Après 20 ans d’union, Air France-KLM souhaite continuer de grandir
    Air France et KLM fête le 20ème anniversaire de leur union, l’occasion pour Ben Smith, directeur général du groupe, de faire un bilan et d’envisager le futur des 2 compagnies aériennes. « En 2003, les chiffres d'affaires cumulés d'Air France (12,68 Md€) et de KLM (6,48 Md€) atteignaient 19,16 Md€. 20 ans plus tard, le chiffre d'affaires du groupe Air France-KLM dépasse les 30 Md€, souligne le directeur financier, Steven Zaat. Le résultat d'exploitation est passé de 600 M€ à 1,8 Md€ » et le nombre de passagers, de 66 millions à 93,5 millions. Air France-KLM n'est cependant plus le 1er groupe de transport aérien qu'il était devenu en 2004. En Europe, le groupe Lufthansa lui est passé devant et le groupe IAG est très proche. « Mais la grande réussite d'Air France-KLM est d'être parvenu à maintenir ses positions sur le trafic international long-courrier. Là où nous avons vraiment souffert, c'est sur le réseau intra-européen, qui est aujourd'hui dominé par les compagnies low-costs », relate Ben Smith. Dans le fret, le groupe reste à la recherche d'un partenaire supplémentaire après l'échec de son alliance avec CMA CGM.

    Le Figaro et Les Echos du 20 juin