Synthèse de presse

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    Thales Alenia Space a pris les commandes du marché des satellites télécoms
    Thales Alenia Space (TAS) a remporté plus de la moitié du marché mondial des satellites de télécommunications en 2022 et s’inscrit comme le leader du secteur pour la 2ème année consécutive. Le constructeur franco-italien a obtenu 6 des 10 commandes de satellites de télécoms passées l'an dernier par des opérateurs de satellites, contre 2 pour son concurrent américain Maxar Technologies, 1 pour Boeing et 1 minisatellite géostationnaire pour la société émergente Swissto12. Les opérateurs de satellites qui vivaient de la télédiffusion pour la télévision se tournent de plus en plus vers la connectivité face à l'essor de la vidéo à la demande et de l'Internet. « Nous avons donc réagi en investissant dans des satellites qui apportent une flexibilité des usages entre la télévision et l'Internet et qui sont en outre pilotable depuis la terre pour changer de couverture géographique », explique Marc-Henri Serre, vice-président exécutif des activités télécoms de TAS. Cette flexibilité, également apportée par Airbus Defence & Space sur sa gamme de satellites OneSat, a permis de relancer le marché des satellites géostationnaires : 5 des 6 astronefs vendus par TAS en 2022 sont les nouveaux Space Inspire reconfigurables en orbite. Le 1er sera livré en 2024 à Korean Sat et TAS espère en vendre 4 par an à l'avenir. Pour le site de Toulouse, qui emploie 2 850 personnes, chaque gros satellite géostationnaire fait travailler 400 personnes pendant 3 ans. Parallèlement à ces satellites de 4 à 5 tonnes, le carnet de commandes de TAS inclut des nanosatellites de 16 kg pour la future constellation américaine Omnispace de connectivité mobile, et de nouveaux projets dans la navigation, dont la nouvelle version du système Egnos qui assure l'intégrité et la précision du signal de navigation pour les avions pour l'Europe, et 6 satellites de la nouvelle génération de la constellation Galileo.

    Les Echos du 24 mars
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    L’Europe doit investir davantage dans l’exploration spatiale
    L’Europe doit réagir, dans le cadre d’un calendrier agressif avec pour objectif « d’être capable, d’ici à 10 ans, d’aller s’établir sur la Lune de façon permanente et autonome. Et s’assurer une présence en orbite terrestre basse ». C’est la principale conclusion du rapport indépendant remis à l’Agence spatiale européenne (ESA) par le Groupe de haut niveau (HLAG) jeudi 23 mars, et intitulé « La révolution de l’Espace : la mission de l’Europe en matière d’exploration spatiale ». « En 2000, les lanceurs européens détenaient plus de 50% du marché des lancements. Aujourd’hui, ils sont presque sortis du marché, en raison de l’émergence d’acteurs plus efficaces », relève Cédric O, ex-secrétaire d’État au Numérique. L’économie spatiale devrait générer, selon plusieurs études, 1 000 Md€ de revenus d’ici à 2040, contre 350 à 450 Md€ en 2022. Cela grâce à la baisse des coûts d’accès à l’Espace, à la multiplication de nouvelles applications dédiées aux entreprises, aux États, aux armées et aux citoyens. Le rapport estime que l’Europe doit ambitionner de capter 30% de ces marchés. Pour cela, elle doit être autonome dans tous les domaines. Or, depuis l’arrêt, en 1992, du programme de navette spatiale habitée Hermes, l’Europe a renoncé à investir dans les vols habités et ses astronautes dépendent désormais du Crew Dragon de SpaceX pour s’envoler à bord de la Station spatiale internationale (ISS) et du Starship de SpaceX pour aller sur la Lune et demain sur Mars. Un levier financier doit être activé. L’idée serait d’adopter le modèle de la Nasa, qui, depuis 2008, a révolutionné sa façon de fonctionner, en exprimant son besoin et en passant des commandes pluriannuelles à l’industrie après des appels d’offres ouverts à tous : acteurs établis et startup. Une politique qui donne confiance aux investisseurs privés et qui a permis l’émergence de SpaceX et Blue Origin, la société spatiale de Jeff Bezos, ainsi que de milliers de startups. Un deuxième levier serait une remise à plat de la politique industrielle de l’ESA. Il s’agit de faire évoluer les règles du retour géographique (GEO) qui disposent que chaque pays reçoit une charge de travail alignée sur le budget alloué à un programme. Les premières décisions sont attendues dans le cadre du prochain sommet spatial de Séville, en novembre 2023.

    Le Figaro et les Echos du 24 mars

Défense
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    Sébastien Lecornu détaille les défis de la nouvelle économie de guerre
    Alors que les contours Loi de programmation militaire (LPM), qui sera présentée le 6 avril, sont discutés, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, précise dans une entretien aux Echos, comment la France et ses industriels doivent répondre au défi de la nouvelle économie de guerre. « Il y a un défi d'endurance, explique-t-il, la question de l'approvisionnement en munitions n'est pas une mode médiatique, mais un enjeu majeur qui s'impose à nous ». L’Union européenne a désormais la capacité à acheter en commun, afin de « sanctuariser des stocks », notamment pour la production de poudre. Si les commandes groupées d'armement existaient déjà avec l'OCCAR, « avec la facilité européenne de paix, l'Union européenne franchit un cap, même si ce n'est pas elle en tant qu'entité qui va produire les munitions, chaque Etat-membre restant souverain sur son appareil industriel », précise le ministre. La LPM donnera aux armées les moyens d'acquérir encore plus d'équipements qu'avant, mais pour que cela soit possible, Sébastien Lecornu insiste : « il faut que les industriels soient en situation de produire davantage, plus vite, à tout moment et à des coûts raisonnables ». Il ajoute que ce modèle ne sera soutenable que si les industriels ont la capacité d'exporter. Le ministre des Armées réitère également son combat pour la relocalisation de la production : « Nous avons acté 8 projets de relocalisation et 7 autres sont à l'étude pour une décision à prendre avant l'été ». En parallèle, la DGA mène une revue des programmes d'armement, pour voir avec les industriels leur capacité à livrer au bon moment. « Il s'agit d'une radiographie des programmes en cours. De notre côté, pour leur donner de la visibilité, nous leur passerons des commandes pluriannuelles » explique-t-il. Enfin, Sébastien Lecornu rappelle la convergence entre Paris, Londres et Rome, poussé par les circonstances de la guerre en Ukraine, mais il évoque un discussion prochaine avec son homologue allemand sur le projet de système de combat terrestre du futur (projet MGCS).

    Les Echos du 24 mars
  • Défense
    Comment l’impression 3D pourrait jouer un rôle dans l’économie de guerre
    Un groupe de travail animé par la Direction générale de l’armement (DGA) dédié à l’impression 3D a été mis en place depuis peu dans le cadre de l’économie de guerre prônée par le gouvernement. Ses membres cherchent à évaluer l’opportunité d’une introduction plus rapide de cette technologie, basée dans la plupart des cas sur la fusion laser sur lit de poudres métalliques, dans les différents domaines de la défense. « L'impression 3D peut être aujourd'hui considérée comme un levier de souveraineté », résume Frank Moreau, PDG d’AddUp. Les maîtres d’œuvre industriels de la défense ainsi que des PME et ETI de la filière de la fabrication additive participent à ce groupe de travail, précise la DGA. Au-delà des augmentations de performances que peuvent entraîner certaines pièces imprimées en 3D par rapport à celles obtenues via les procédés traditionnels, les gains de temps et de matière offrent des perspectives intéressantes. Dassault Aviation, qui mène avec AddUp un projet exploratoire pour tester la production de pièces en titane et en aluminium sur son site d’Argonay en Haute-Savoie depuis 2020, en entrevoit déjà les bénéfices. « Nous pouvons dire que le gain de masse pour certaines pièces peut aller jusqu’à 30-40%, assure Nicolas Bassompierre, directeur de l’usine d’Argonay. Les gains de cycle sont également importants et peuvent aller jusqu'à 50% ».Le missilier MBDA est également favorable à cette dynamique. L’an dernier, l’industriel a annoncé avec le consortium Additive Factory Hub (AFH) la production d’une pièce en acier haute performance de quelque 30 kg via la fabrication additive. MBDA est par ailleurs impliqué dans la nouvelle plateforme collaborative lancée en fin d’année dernière à Bourges avec Nexter et le Cetim.

    L’Usine Nouvelle du 24 mars
  • Défense
    La flotte A330 MRTT de l'OTAN devient officiellement opérationnelle et un 10ème appareil est attendu en 2026
    Les A330 MRTT de l'OTAN viennent de franchir le stade de la capacité opérationnelle initiale (IOC) le jeudi 23 mars. Une cérémonie était spécialement organisée sur la base aérienne d'Eindhoven, en présence du ministre de la Défense des Pays-Bas Kajsa Ollongren, du secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, et du commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton. La flotte des A330 MRTT de l'OTAN a effectué plus de 500 missions l'année dernière, ravitaillant des centaines d'avions de combat de l'Alliance atlantique. 7 appareils sont aujourd'hui en service, avec 2 nouveaux exemplaires qui devraient les rejoindre en 2024. Par ailleurs, un 10ème A330 MRTT est également attendu en 2026, avec la récente levée d'une nouvelle option, pour 11 avions prévus au total. La pleine capacité opérationnelle de la flotte MMF (Multinational MRTT Fleet) devrait quant à elle être prononcée en 2024.

    Le Journal de l’Aviation du 24 mars
  • Défense
    Le MCO se prépare aux impératifs opérationnels de la haute intensité
    Faisant partie intégrante de l'exercice interarmées et interallié ORION 23 lancé fin février, la séquence « ORIONIS » vient d'être lancée par l'armée de l'Air et de l'Espace (AAE) afin de préparer le MCO (Maintien Condition Opérationnelle) aéronautique aux conflits de haute intensité. Se déroulant sur 2 jours, cette initiative vise à proposer des solutions techniques innovantes, en faisant participer les industriels de Défense français et européens, pour adapter ou optimiser la maintenance des appareils face aux impératifs opérationnels, par exemple en venant espacer les visites programmées faute de pouvoir respecter les butées calendaires. L'AAE précise que des simulations viendront ainsi étudier une multitude d'aéronefs comme le Rafale, l'A400M, l'hélicoptère Caracal, le C-130 Hercules, et le CASA 235.

    Le Journal de l’Aviation du 24 mars

international
  • international
    Les Émirats arabes unis misent sur le développement des eVTOL
    L'entreprise québécoise VPorts et l'aéroport de Ras Al-Khaimah (RAK) ont annoncé la signature d'un protocole d'accord pour la construction et l'exploitation d'un premier vertiport à RAK, avec la volonté de faire des Émirats arabes unis une plaque tournante mondiale de la mobilité aérienne avancée (AAM). La stratégie de croissance de VPorts repose sur le transport régional de marchandises, le tourisme et le transport de patients, d’organes à transplanter et d’équipements médicaux. Le vertiport de RAK, qui sera établi sur un site de 10 000 m2, sera conçu pour tous les types d’aéronefs électriques à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL). Ces vertiports seront ouverts à tous les fabricants d’aéronefs à décollage et atterrissage verticaux. D’ici 2030, VPorts prévoit d’étendre son réseau de vertiports à toutes les principales zones industrielles des Émirats arabes unis, en fournissant une solution de transport durable par le biais d’avions eVTOL. VPorts déploiera son centre de contrôle des opérations Vertiport (VOCC) dans le cadre du centre mondial des intégrateurs AAM à Dubaï, avec le soutien de la GCAA, l’Autorité générale de l’aviation civile des Émirats arabes unis. Le VOCC aura la capacité de gérer l’intégration du trafic aérien et de mettre en place des protocoles de communication entre les eVTOL, les vertiports et les fournisseurs de services de navigation aérienne (ANSP).

    Aerobuzz du 24 mars

Emploi
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    Les métiers de l’aéronautique se dévoilent au Forum de la base de Lanvéoc-Poulmic
    Après Hyères, Lorient et Landivisiau, c’est la Base d’aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic qui organise, vendredi 31 mars, le Forum des métiers de l’Aéronautique navale. Son objectif est de faire connaître les opportunités d’emploi et de formations offertes aux moins de 30 ans dans ce domaine. Au programme de cette journée : expositions d’avions et d’hélicoptères de la Marine nationale, découverte des métiers et échanges avec des marins (pilotes, tacticiens, treuillistes, marins-pompiers, fusiliers marins…) et présentation des spécialités de la Marine nationale par son service de recrutement. Par ailleurs, plusieurs cadeaux seront à gagner, dont une séance de simulateur de vol NH90 Caïman Marine.

    Le Télégramme du 24 mars

Industrie
  • Industrie
    L'Inde souhaite qu’Airbus et Boeing installent des usines d'assemblage d'avions de ligne sur son sol
    Jyotiraditya Scindia, le ministre de l'aviation civile indien, a de nouveau incité Airbus et Boeing à implanter des usines de fabrication d’avions de ligne dans le pays, alors que l'industrie aéronautique indienne, en pleine croissance, atteint un « point d'inflexion », comme en témoignent les projets d'assemblage d'avions de transport militaire C295 en Inde. Un consortium Airbus-Tata prévoit d'assembler 40 avions C295 dans le Gujarat, l'État d'origine du Premier ministre Narendra Modi. Le mois dernier, Air India, contrôlée par Tata, a passé des commandes record de 470 avions auprès d'Airbus et de Boeing, et IndiGo, la plus grande compagnie aérienne indienne, IndiGo, serait en discussions pour 500 autres appareils. « Le temps est venu pour ces entreprises d'envisager de s'implanter en Inde », a déclaré le ministre. Par ailleurs, sauf imprévu, Narendra Modi, le Premier ministre indien, devrait être le 14 juillet à Paris, l’invité d'honneur pour le défilé militaire. Lors de sa visite à Paris, le Premier ministre pourrait annoncer la sélection de 26 appareils du Rafale Marine, en compétition face aux F-18, pour embarquer sur le nouveau porte-avions INS Vikrant. En 2022, Dassault Aviation a fini de livrer à la Force aérienne indienne l'ensemble de la précédente commande indienne. Emmanuel Macron, qui devait se rendre en Inde ce mois, effectuera une visite en septembre afin de célébrer les 25 ans de partenariat stratégique entre les deux pays.

    Zonebourse et La Tribune du 24 mars

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Cathay Pacific souhaite intégrer une cinquantaine d’A320neo supplémentaires
    La compagnie aérienne de Hong Kong, Cathay Pacific, souhaite intégrer de nouveaux avions de la famille A320neo pour elle et sa filiale HK Express. Cathay Pacific souhaiterait s'approvisionner elle-même auprès d'Airbus, mais les commandes de l’avionneur sont complètes jusqu'en 2029. La compagnie aérienne devrait donc se tourner désormais vers des loueurs pour obtenir jusqu'à 50 avions. Cathay Pacific et HK Express exploitent déjà ensemble 38 appareils de la famille A320. Avec ces avions supplémentaires, les deux compagnies veulent étendre leurs activités et se développer dans le cadre de la levée des restrictions Covid.

    Le Journal de l’Aviation du 24 mars