Synthèse de presse

Environnement
  • Environnement
    Des startups françaises bientôt leader sur le segment de l’aviation légère décarbonée ?
    Les avions décarbonés made in France sont en bonne position face à la compétition internationale. Le Cassio 330, dévoilé au Salon du Bourget par la startup VoltAero, est un appareil de 5 places, doté d’un moteur thermique Kawasaki et d’un moteur électrique Safran, pourra effectuer 150 km en mode 100% électrique, et atteindre 1 200 km de rayon d’action en mode hybride. Son 1er vol est prévu en avril 2024, et l’entrée en service en 2026. « Nous sommes, de loin, le programme de nouvel avion hybride le plus avancé du monde », assure le fondateur Jean Botti. VoltAero, qui revendique 218 précommandes, n’est pas le seul acteur français sur le secteur de l’aviation légère décarbonée. Le toulousain Aura Aero, qui conçoit des appareils biplaces destinés aux écoles de pilotage, travaille également sur un avion régional de 19 sièges, ERA (Electric Regional Aircraft), dont le 1er vol est prévu en 2026, et l’entrée en service vers 2030. Aura Aero a déjà décroché près de 500 engagements d’achat, dont ceux du loueur Amedeo, de deux compagnies régionales américaines et du spécialiste de l’aviation privée Elit’Avia. Un 3ème acteur, la startup Beyond Aero, travaille quant à elle sur un avion d’affaires à propulsion hydrogène de 4 à 8 places, One, prévu pour 2030. Forts de débuts commerciaux prometteurs, ces pionniers français voient grand. VoltAero construit sa future usine à Rochefort, qui sera capable, à terme, d’assembler 150 avions par an. Aura Aero va lui construire un nouveau site, sur l’ancienne base aérienne de Toulouse Francazal, capable d’assembler 150 avions par an. « S’ils tiennent leurs objectifs d’une certification entre 2026 et 2028, VoltAero et Aura sont bien placés pour figurer parmi les leaders du segment. Dès que leurs avions seront disponibles, notre intention est d’en commander plusieurs centaines », assure Charles Cabillic, fondateur du loueur Green Aerolease. Ces startups pointent en revanche la faiblesse du soutien des fonds privés. Si les financements publics sont là, les fonds d’investissement se font attendre. Le risque est celui d’un décrochage face aux anglo-saxons comme ZeroAvia, qui a récemment levé plus de 150 M$.

    Challenges du 9 novembre
  • Environnement
    Comment Airbus prépare l'avion à hydrogène
    L'aviation s'apprête à entrer dans une nouvelle révolution avec l’avion à hydrogène. Airbus s’active pour proposer, à l'horizon 2035, le 1er aéroplane décarboné. L'hydrogène est la solution avec le plus de potentiel, pour décarboner le secteur aérien. Utilisé comme carburant, l'H2 ne rejette que de l'eau et non pas du CO2. Airbus a fait le choix fort de fabriquer des nouveaux avions spécialement conçus pour l'hydrogène plutôt que d'adapter le système aux aéronefs existants. La différence résidera notamment dans le réservoir, situé dans la carlingue plutôt que dans les ailes comme c'est le cas dans les appareils actuels. L'industriel doit déjà mettre au point les éléments clefs de la propulsion à hydrogène, comme le stockage et la distribution de l'H2, ainsi que la motorisation. ArianeGroup, dont Airbus est l'un des principaux actionnaires, l’épaule dans ce projet, car l'entreprise est déjà familière du stockage et de la distribution d'hydrogène cryogénisé pour propulser ses fusées. Airbus a également créé une joint-venture avec l'Allemand ElringKlinger pour fabriquer des piles à combustibles spécialement conçues pour les avions. Enfin, la partie motorisation fait l'objet d'un partenariat avec CFM International, coentreprise entre Safran et l'américain General Electric. Pour la motorisation, 2 choix s'offrent à Airbus. Le 1er est d'utiliser une pile à combustible pour transformer l'hydrogène en électricité et faire tourner un moteur électrique. L'autre solution est de brûler directement l'hydrogène dans une turbine classique, mais l'option est moins satisfaisante en matière environnementale, entraînant le rejet d'oxyde d'azote. En plus des installations existantes, à Saint-Martin-du-Touch, près de Toulouse, et à Ottobrunn en Allemagne, Airbus a créé 4 centres de développement du projet ZEROe, à Nantes, Brème, Madrid et Filton, où ses équipes testent actuellement les technologies en laboratoire. L'avionneur travaille aussi avec des aéroports, des compagnies aériennes et des sociétés de production d'hydrogène du monde entier pour installer un écosystème autour de l’hydrogène au sein des aéroports. Des discussions ont par exemple lieues avec Engie et Air Liquide, en lien avec les aéroports de Paris, Toulouse ou Lyon Saint-Exupéry.

    Les Echos du 10 novembre

Espace
  • Espace
    Thales Alenia Space dévoile son projet d’usine à Rome
    Thales Alenia Space va investir plus de 100 M€ pour mettre en place une Space Smart Factory sur son site de Tecnopolo Tiburtino à Rome. « L'installation fera partie d'un système d'usines spatiales interconnectées en Italie, utilisant des technologies avancées pour construire des satellites de différentes tailles pour divers domaines et applications », détaille le groupe. Le projet de construction sera financé en partie par l'Agence spatiale italienne (ASI) au titre du Plan national de relance et de résilience (PNRR). L'édifice abritera le Space JOINTLAB, un espace d'innovation et de travail collaboratif avec des PME et centres de recherche. L'usine, qui sera l'une des plus grandes installations numériques et reconfigurables de ce type en Europe, comprendra des salles blanches reconfigurables sur 5 000 m2, des espaces de bureau et de coworking sur 1 900 m2 et des zones de servitude.

    Ensemble de la presse du 10 novembre
  • Espace
    L'ESA soutient Starlab, la future station spatiale d’Airbus et Voyager Space
    L'Agence spatiale européenne (ESA) a conclu un accord avec Airbus et Voyager Space, qui construisent et exploiteront la station spatiale privée Starlab, ouvrant la voie à la présence d'astronautes européens dans l'Espace une fois la Station spatiale internationale (ISS) hors service. Le protocole d'accord entre l'agence, le groupe européen et la société américaine a été signé à l'occasion du sommet spatial de l'ESA qui s'est tenu cette semaine à Séville. Cette collaboration prévoit « l'accès à la Starlab pour l'ESA et ses Etats membres pour des missions d'astronautes et des activités de recherche soutenues à long terme », des contributions à des projets de recherche, notamment dans les sciences de la vie et la robotique, ainsi que la mise en place d'un « écosystème complet » assurant que la station puisse accueillir un futur vaisseau habité ou de fret développé par l'ESA, précise Airbus dans un communiqué. Starlab, qui doit être mise en orbite lors d'un lancement unique à l'horizon 2028, aura un diamètre de 8 mètres, près de 2 fois supérieur à celui de l'ISS, et la moitié de son volume. L'américain Voyager Space s'est vu attribuer 160 M€ par la NASA pour développer la station. En août, Voyager Space a créé une coentreprise avec Airbus, Starlab Space, pour la construire et l'exploiter. L'ESA a conclu en octobre un accord similaire avec Axiom Space, qui développe elle aussi une station avec le soutien de la NASA et la participation industrielle de Thales Alenia Space.

    Le Figaro du 10 novembre
  • Espace
    U-Space lance à Toulouse la construction de son usine de nanosatellites
    U-Space, la startup fondée en 2018, vient de lancer la construction à Toulouse d'une usine de 1 000 m2 qui entrera en service à compter du printemps 2024. Le site industriel sera situé au sein du B612, bâtiment totem de la filière aérospatiale à Toulouse, dans lequel 800 m2 de salles blanches seront construites ainsi que des espaces de stockage. « Nous allons fabriquer des satellites avec des capacités de production qui vont augmenter progressivement pour atteindre un satellite par jour fin 2026 », décrit Fabien Apper, président de U-Space. « Nous allons nous appuyer sur toute une supply chain avec notamment Anywaves, Syrlinks, Sodern, des fournisseurs d'équipements déjà bien connus du spatial. Sur la partie assemblage, un partenariat a déjà été noué avec Connektica pour utiliser sa solution d'automatisation de tests sur nos satellites produits en série », ajoute le dirigeant. Après le lancement en octobre de son 1er satellite Ness en collaboration avec le CNES, U-Space a 7 projets de construction de satellites en cours dont l'assemblage pourra grâce à cette usine débuter dès l'année prochaine. La startup a notamment été sélectionnée dans un consortium avec Airbus Defence and Space sur un programme France 2030 pour une mission de la surveillance de l'Espace. U-Space a doublé de taille en 2022 passant de 20 à 40 collaborateurs et va franchir la barre des 70 personnes à la fin de cette année.

    La Tribune du 10 novembre

Défense
  • Défense
    Les négociations de la phase 2 du SCAF devront être « quasiment terminées fin 2024 »
    Dans un long entretien accordé à La Tribune, Jean-Brice Dumont, vice-président d’Airbus Military Air Systems, la division avions militaires d'Airbus Defence and Space, détaille tous les enjeux à court et long terme des programmes dans le portefeuille militaire du constructeur européen : SCAF, Eurofighter, les drones Eurodrone et SIRTAP (Espagne), MRTT, A400M, le futur avion de patrouille maritime et le futur avion de transport médium. « On est dans le concret », déclare-t-il, concernant l’avancée du SCAF. « Nous préparons des essais en soufflerie, poursuivons nos essais de vols collaboratifs entre avions pilotés et avions non pilotés, le Man Unmanned Teaming (MUM-T) ». L’objectif est la mise en service du SCAF à l'horizon 2040. Mais des drones devront être développés avant pour être connectés avec l'Eurofighter ou le Rafale. Le SCAF devra notamment être interopérable aussi avec les avions que développent les Etats-Unis, explique-t-il. « On appelle cela l'interopérabilité de la bulle de combat aérienne. Il faut s'y préparer. Il va donc falloir qu'on commence à faire du collaboratif entre les différentes plateformes bien avant 2040 », prévient Jean-Brice Dumont, qui ajoute : « Si l'équipe d'Europe se constitue à travers le SCAF, le F-35 devra se rendre interopérable ». La participation de la Belgique avec le statut d'observateur est intéressante, selon lui, mais il reconnait que le choix sera essentiellement politique avec une éventuelle déclinaison industrielle. Le SCAF est actuellement dans la phase 1B jusqu'en 2025, puis la phase 2 jusqu'en 2028/2029. Il y aura ensuite un chevauchement entre la phase 3 et le début du développement. Les négociations pour entrer dans la phase 2 n’ont pas encore commencé, mais « devront être quasiment terminées fin 2024 », déclare-t-il. Enfin, Jean-Brice Dumont évoque la collaboration des équipes de Dassault Aviation et d’Airbus Defence and Space : « Cela permet à beaucoup d'ingénieurs des 2 maisons d'apprendre à se connaitre et de travailler ensemble dans la durée. Nous sommes en train de définir comment calibrer ensemble les processus de développement, les méthodes, les outils, etc. »

    La Tribune du 10 novembre
  • Défense
    La Caisse des Dépôts réfléchit à financer la Défense
    La Caisse des Dépôts a ouvert une réflexion sur le financement de l'industrie de Défense et amorcé des discussions avec ses contreparties en Europe, alors que le gouvernement vient d'adresser un signal politique fort sur le Livret A, qui pourra désormais servir à financer l'industrie de Défense. En Allemagne, le ministère des Finances réfléchit aussi au sujet, de même qu'à l'évolution éventuelle du mandat de la Banque européenne d'investissement. « Il est important que l'industrie de la sécurité et de la Défense ainsi que ses fournisseurs aient accès à des sources de financement à court et à moyen terme. La meilleure façon de garantir cela est encore à l'étude », déclare le ministère des Finances allemand. La France veut, elle, faire évoluer le mandat de la Banque européenne d'investissement (BEI), qui lui interdit notamment de financer des munitions et armes, équipement ou infrastructures militaires ou policiers. Le plan munitions du commissaire européen, Thierry Breton, pousse aussi à ce que la BEI puisse financer des projets 100% Défense et plus seulement à usage dual (à la fois civil et militaire). Cependant, l’actuel président de la BEI, Werner Hoyer, reste ouvertement opposé à une évolution du mandat de l’institution, estimant qu'à ce stade, les moyens de la banque sont pleinement mobilisés. L'enveloppe de 6 Md€ dédiée au financement de l'initiative stratégique pour la sécurité européenne (ISSES) a été portée à 8 Md€ jusqu'en 2027. La BEI estime que financer le cœur de la Défense pourrait néanmoins compromettre la capacité de l'établissement à financer d'autres priorités et entraîner des répercussions sur ses propres capacités de financement sur le marché.

    Les Echos du 10 novembre

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    La reprise du trafic aérien international se confirme et s’accélère en 2023
    Les compagnies aériennes mondiales ont retrouvé en septembre 97,3% de leur trafic de passagers du même mois de 2019, avant la crise sanitaire, grâce à l'accélération de la reprise des liaisons internationales, a annoncé l'Association internationale du transport aérien (IATA) jeudi 9 novembre. Alors que les vols intérieurs avaient jusqu'ici constitué le moteur de la reprise du transport aérien, très durement touché par le Covid-19 depuis mars 2020, l'activité des faisceaux internationaux a atteint « 93,1% du niveau de septembre 2019 », a souligné l'IATA. Cette fréquentation, calculée en passagers-kilomètres payants (RPK), a crû de 31,2% en 1 an. La reprise reste inégale selon les régions, atteignant 105,3% des niveaux de septembre 2019 en Amérique du Nord et au Moyen-Orient, mais 94% en Europe et 79,7% en Asie-Pacifique. Le taux de reprise par rapport à l'avant-crise a en revanche baissé d'1 mois sur l'autre sur les liaisons intérieures, passant de 109,2% en août à 105% en septembre. « 2023 a été une année de forte reprise de la demande », confirme Willie Walsh, le directeur général de l’association. Il a en revanche regretté les problèmes de chaînes d'approvisionnement pouvant provoquer des retards de livraisons d'avions neufs, de même que les goulets d'étranglement provoqués par les inefficacités du contrôle aérien dans certaines régions. Les compagnies devraient dégager cette année leurs premiers bénéfices depuis l'irruption du Covid-19, à 9,8 Md$. Elles avaient perdu quelque 183 Md$ cumulés entre 2020 et 2022.

    Le Figaro du 10 novembre
  • Aviation Commerciale
    45 appareils de Wizz Air devront changer leurs réacteurs défectueux de Pratt & Whitney
    Les défauts de fabrication découverts l'été dernier par Pratt & Whitney sur les moteurs PW1100G, qui provoquent une usure prématurée des turbines, vont en effet se traduire pour la compagnie hongroise Wizz Air par l'immobilisation de près d'un quart de sa flotte d'A320 et A321. Ils ne sont pas interdits de vol mais devront changer de réacteurs au cours de visites qui peuvent durer jusqu'à 300 jours. Plusieurs appareils de Wizz Air sont déjà à l'arrêt et 45 au total sont concernés d'ici à fin mars 2024, avec un impact significatif sur le développement de la compagnie. Selon les dernières prévisions, dévoilées jeudi 9 novembre à l'occasion des résultats trimestriels, l'indisponibilité d'une partie de la flotte devrait se traduire par une absence de croissance de l'offre sur son exercice 2024-2025, d'avril à fin mars, qui restera donc au niveau de l'exercice précédent. L'impact financier de ce problème de moteurs sera toutefois compensé par les indemnisations versées par Pratt & Whitney, a souligné dans un communiqué le président exécutif de Wizz Air, Jozsef Varadi.

    Les Echos du 10 novembre

Industrie
  • Industrie
    Michelin équipera le Lilium Jet
    Michelin et Lilium ont signé un accord portant sur la conception et la production en série de pneumatiques pour l’aéronef à décollage et atterrissage vertical électrique de Lilium (ADAVe). Depuis plus de 1 an, les 2 entreprises travaillent ensemble pour mettre au point ces pneus sur mesure. Elles ont désormais conclu un accord portant sur la conception, la fabrication en grande série et le support technique de ces produits innovants. Cette alliance, qui s’appuie sur l’expérience de Michelin dans le secteur aéronautique, a permis la mise au point d’une solution, adaptée aux contraintes de sécurité, de poids et de fiabilité imposées par le nouveau Lilium Jet. Les premiers pneus doivent être livrés dans les ateliers de Lilium ce mois-ci. Lilium cherche ainsi à accélérer son processus de certification et à optimiser au maximum le rendement de chaque gramme embarqué dans son aéronef. La collaboration entre Michelin et Lilium permettra de définir de nouvelles normes en matière de conception et d’intégration de pneus destinés à l’aéronautique et notamment les ADAVe.

    Air & Cosmos du 10 novembre