Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    L’armée française se déploie à l’Est de l’Europe grâce au Commandement européen du transport aérien et aux Antonov An-124
    Deux Antonov An-124 ukrainiens opèrent depuis la base aérienne d'Istres. Ils servent actuellement au déploiement des forces françaises en Roumanie. En outre, dans le cadre du Commandement européen du transport aérien (EATC), un C-130H (Lockheed Martin) de l’armée danoise opérait sur la même base. Ce déploiement pourrait être achevé d’ici la fin de la semaine selon l’état-major des Armées. En outre, un KC-130J (Lockheed Martin) de l’escadron de transport franco-allemand était également mobilisé. Sur les sept An-124, au moins cinq ont pu être préservés car ils n’étaient pas en Ukraine au moment de l’invasion.

    Air & Cosmos et Aerobuzz du 1er mars
  • Défense
    Le conflit en Ukraine relance le débat sur la taxonomie européenne des investissements durables
    A la faveur de l’invasion russe en Ukraine, l’Europe de la Défense a progressé la semaine dernière. Mais elle requiert une industrie de Défense souveraine, innovante et performante. Or, le projet de taxonomie européenne de la finance durable en cours de préparation fragiliserait leur capacité de financement. En l’état, le développement d’un écolabel européen pour les produits financiers de détail prévoit d’exclure explicitement les entreprises dont la part d’activités de production et de vente d’armes conventionnelles et d’équipements militaires « utilisés pour le combat » dépasse les 5% de leur chiffre d’affaires. Les industriels du secteur, qui emploient 200 000 salariés en France et 460 000 en Europe, sont également inquiets. « Demain, si l’on abandonne notre souveraineté par la réglementation, comment fera-t-on pour défendre notre pays et créer un environnement stable ? » s’inquiète Nicolas Voiriot, président de la société Jacques Dubois et adhérent du GIFAS. « Il n’y a pas de durabilité sans sécurité, et pas de sécurité sans capacités et industries de Défense » abonde Alessandro Profumo, président-directeur général de Leonardo et président de l’AeroSpace and Defence Industries Association of Europe (ASD). Avec la présidence française de l’Union européenne au premier semestre et le changement de paradigme qui s’opère, la France espère infléchir la Commission. « L’Europe a la capacité de passer à la vitesse supérieure à condition qu’elle ne s’attaque pas, par le biais de la loi et de la jurisprudence, à des politiques sur lesquelles nous voulons investir en tant qu’Européens » alerte Florence Parly, ministre des Armées.

    Le Monde du 28 février

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    L’Association internationale du transport aérien (IATA) publie des prévisions optimistes sur le trafic aérien
    Dans le cadre d’une étude prospective qu’elle a rendue publique le 1er mars, l'IATA table sur 4 milliards de passagers aériens en 2024, soit plus qu’en 2019. « La trajectoire de la reprise du nombre de passagers depuis le COVID-19 n’a pas été modifiée par le variant Omicron », a déclaré Willie Walsh, directeur général de l’IATA. Pour l’organisme, « en 2021, le nombre global de voyageurs représentait 47% du niveau de 2019. Ce chiffre devrait passer à 83% en 2022, 94% en 2023, 103% en 2024 et 111% en 2025 ». Pour justifier son analyse, l’organisation évoque « des améliorations (…) sur les principaux marchés de l’Atlantique Nord et intra-européens (…) ». En revanche, « l’Asie-Pacifique devrait rester à la traîne de la reprise ». Cependant, ces prévisions « ne tiennent pas compte de l’impact du conflit Russie-Ukraine » mais « il est peu probable que ce conflit ait un impact sur la croissance à long terme du transport aérien ».

    Air & Cosmos, Aerobuzz du 1er mars
  • Aviation Commerciale
    Des signaux de reprise dans l’aviation commerciale
    La compagnie nationale espagnole Iberia reprend les livraisons qu’elle avait gelées durant la pandémie. Au premier semestre, elle attend neuf appareils : trois A350-900 et six A320neo. Selon le PDG d’Iberia Javier Sánchez-Prieto, l’arrivée de nouveaux avions « est un signe clair d’une reprise que nous prévoyons de consolider au cours de l’année ». Par ailleurs, la compagnie nationale belge Brussels Airlines a annoncé le 28 février sa décision d’ajouter un A319 et un A320 supplémentaires pour répondre à la demande estivale qu’elle anticipe en hausse par rapport à 2020 : 75% de demandes supplémentaires de la part des tour-opérateurs et 140% au niveau des charters. « Nous voyons des signaux clairs que cette crise arrive lentement mais sûrement à sa fin. En 2024, la demande de voyages professionnels devrait atteindre les mêmes niveaux qu’en 2019 » a déclaré dans un communiqué Peter Gerber, CEO de Brussels Airlines. Enfin, le 1er mars, Air Canada a relancé sa liaison entre Toronto et Paris en plus de celle au départ de Montréal, et envisage une commande de 10 à 20 A321neo.

    Journal de l’Aviation et Air-Journal du 1er mars
  • Aviation Commerciale
    Les sociétés aéronautiques de leasing exposées au marché russe
    L’aéronautique est au cœur des sanctions prises contre la Russie. Sont concernées également, les sociétés de leasing aéronautique qui doivent rapatrier leurs avions de Russie (une centaine d'avions, d'une valeur approximative de 5 Mds$). Selon une source, « tous les avions doivent être retirés de Russie d'ici la fin du mois de mars ». A ce stade, aucun nouveau contrat ne peut être conclu et ceux en cours doivent être résiliés dans les 30 jours. A titre d’exemple, le plus grand loueur au monde, AerCap loue 154 avions à des clients russes, pour une valeur estimée à 2,2 Md$. « Si ces bailleurs ne disposent que d'un mois pour résilier les contrats et récupérer les appareils, ce sera un défi logistique complexe, voire impossible, en raison des restrictions croissantes » s’inquiète Rob Morris, responsable du conseil chez Ascend by Cirium.

    Financial Times du 28 février

Espace
  • Espace
    Pour la NASA, les Etats-Unis et la Russie coopèrent ensemble dans l’espace
    L’espace demeure un champ de coopération entre les puissances en dépit du conflit en Ukraine. « Nous n'avons aucune indication, à un niveau opérationnel, que nos homologues ne sont pas engagés à continuer les opérations en cours de la Station spatiale internationale » a assuré Kathy Lueders, administratrice associée de la Nasa. Cependant, l’agence spatiale américaine explore des solutions pour la maintenir en orbite sans l’aide de la Russie. « Nous regardons comment nous pourrions ajouter d'autres capacités », a concédé Kathy Lueders évoquant des discussions en cours avec Northrop Grumman et SpaceX. A ce stade, la Russie demeure indispensable car son système de propulsion, permettant d'effectuer des corrections d'orbite, repose sur des vaisseaux russes.

    Bfm Business du 1er mars

international
  • international
    La Russie et Aeroflot en prises avec les sanctions occidentales
    Dans son discours sur l’état de l’Union, le président Joe Biden a annoncé que les Etats-Unis vont interdire leur espace aérien aux compagnies aériennes russes. Avec cette décision, une quarantaine d’espaces aériens sont fermés à Aeroflot sur les 53 qu’elle dessert en temps normal. Avec les mesures de rétorsion russes, les plans de vols sont modifiés avec à la clé, une consommation en kérosène accrue. Pour sa part, Air France n’est que peu exposée à ce risque avec cinq vols vers la Chine, le Japon et la Corée du Sud. Par ailleurs, le groupe Boeing déclare suspendre « les services de pièces, de maintenance et de support technique pour les compagnies aériennes russes » et les « opérations majeures » dans ses bureaux de Moscou, où sont effectués « une quantité importante de travaux de soutien et de conception de la flotte ». Un autre fournisseur clé d’Aeroflot, Rolls-Royce, a également pris une décision similaire en suspendant « ses activités à compter du 25 février 2022 ». La compagnie nationale russe devrait être lourdement affectée par ces mesures car d’une part, elle a récemment lancé un plan de modernisation de sa flotte et d’autre part, elle perçoit chaque année l’essentiel des redevances que les compagnies paient à la Russie à chaque survol de la Sibérie (parmi les plus chères au monde).

    Ensemble de la presse du 2 mars

Industrie
  • Industrie
    Conséquences économiques du conflit russo-ukrainien : le gouvernement prépare « un plan de résilience » pour la France
    Pour les entreprises affectées par le conflit russo-ukrainien et ses conséquences, le Premier ministre Jean Castex a annoncé hier à l’Assemblée nationale « des plans de soutien et d'accompagnement pour les entreprises et les secteurs français ». Il a annoncé l’intention du gouvernement des mesures de soutien « afin d'encaisser au mieux les impacts économiques, notamment les probables tensions sur les approvisionnements et sur les prix de certains produits ». Ces mesures ne sont pas encore connues, « le plan de résilience sera finalisé dans les tous prochains jours ». Le gouvernement a incité les acteurs économiques à mener « un travail de diversification des approvisionnements » dans la droite ligne du rapport remis en début d'année par Philippe Varin à Bercy et au ministère de la Transition écologique. La Russie fournit 40% du ferro-titane utilisé en Europe, elle est aussi le premier fournisseur de titane pour l'industrie aéronautique et le troisième producteur de nickel au monde. Une allocution du Président de la République Emmanuel Macron est prévue ce soir à 20 heures.

    La Tribune du 1er et 2 mars