Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Comment STI Industries a réussi à monter en compétence dans l’aéronautique
    STI Industries, composée de 4 entreprises (Armor Précision Méca et UCN Méca dans les Côtes-d’Armor et Breizh Usinages Services et Decarmor Décolletage dans le Finistère) œuvrant dans le tournage, le fraisage, la soudure et l’assemblage, avait été désignée fin 2020 lauréate d’un fonds de soutien à la modernisation de la filière aéronautique : Open Digit. En 3 ans, le programme a fait « souffler un grand coup de frais technologique et digital » sur STI Industries et lui a permis de décoller sur ce marché pointu. La société a investi dans 4 domaines, précise Thierry Troesch, le président de STI Industries : la digitalisation, la refonte de l’architecture de son système d’information, la mise en place d’un MES (Manufacturing execution system) multisite pour un suivi en temps réel de la production, et la cybersécurité en adhérant au programme Air Cyber porté par BoostAeroSpace (co-entreprise d’Airbus, Safran, Dassault Aviation et Thales). Thierry Troesch a également associé Open Digit au programme « Industrie du futur » du GIFAS, permettant « d’assister à une démonstration d’outils 4.0 et d’être accompagnés sur notre cahier des charges de mise en place de notre MES ». Toutes ces démarches ont déjà porté leurs fruits, « l’aéronautique, le spatial et la Défense représentant aujourd’hui 48% de l’activité », assure le dirigeant.

    Le Journal des entreprises du 13 février
  • Industrie
    Les sous-traitants d’Airbus confrontés aux montées en cadence
    Après une année record en termes de commandes d’avions, Airbus a commencé à informer les compagnies aériennes qu’il repousserait de plusieurs mois certaines livraisons prévues pour la fin de l’année et une partie de 2025, dans un contexte de problèmes d’approvisionnement persistants. « Nous sommes en dialogue permanent avec nos clients. Nous évoluons toujours dans un environnement complexe », a indiqué un porte-parole du groupe, lors de la conférence Airline Economics de Dublin le vendredi 9 février. Pour tenir la hausse de la production sans baisser la qualité, des retards de livraison sont déjà prévus, le constructeur essaye de trouver des solutions pour aider sa chaîne de fournisseurs, encore fragilisés par la pandémie. Ces problèmes d’approvisionnement ont conduit Airbus à repousser d’un an la hausse de sa production : il prévoit désormais de produire 75 A320 par mois en 2026, tout en étant attentif à la qualité des pièces. Pour garantir la fiabilité de la chaîne de production, le Groupe des Equipements Aéronautiques et de Défense (GEAD) du GIFAS, dont Didier Kayat, directeur général de Daher, est président, s’est employé à élaborer un référentiel unique et commun à toute la filière, l’Aero Excellence. « Cet outil, sur le point d’être lancé, permettra à chaque entreprise de s’autoévaluer selon 3 critères (l’excellence opérationnelle, l’environnement et la cybersécurité) et d’être labélisée », a-t-il précisé.

    Le Monde du 13 février
  • Industrie
    Michelin monte en gamme et fait progresser son résultat opérationnel
    Michelin a fait progresser son résultat opérationnel de 5% sur 1 an, à 3,6 Md€ en 2023, soit 12,6% des ventes. C'est 11% de plus que la « guidance » financière donnée l'année dernière à la même époque. « Un niveau record » se félicite le groupe dans un communiqué, qui table sur un résultat opérationnel supérieur à 3,5 Md€ à taux de change constants et un cash-flow libre de plus de 1,5 Md€. Michelin a réussi en 2023 à compenser la chute de près de 5% de ses volumes de ventes de pneus, dans un marché en hausse de 2%, en accentuant son positionnement sur les segments de marché à plus forte valeur ajoutée. Le groupe a pourtant rencontré quelques difficultés. Son chiffre d'affaires s'affiche en retrait de 0,9%, à 28,3 Md€, à cause notamment de la baisse de la plupart des monnaies face à l'euro. En outre, Michelin a pâti de déstockages massifs chez ses distributeurs et subi des difficultés logistiques. Le groupe pourra compter en 2025 sur les gains d'efficience tirés de la fermeture de 3 sites industriels en Allemagne et 1 usine aux Etats-Unis, annoncée fin 2023.

    Les Echos du 13 février

Espace
  • Espace
    Les étages de la fusée Ariane 6 sont partis pour la Guyane
    L’étage principal et l’étage supérieur d’Ariane 6 viennent tout juste de quitter le port du Havre lundi 12 février, à bord du cargo à voiles Canopée, à destination de Kourou, en Guyane. L’étage supérieur, équipé d’un moteur Vinci, a été construit sur le site de Brème, en Allemagne, tandis que l’étage principal de l’appareil sort de l’usine ArianeGroup des Mureaux, dans les Yvelines. Ces 2 morceaux devraient arriver à la fin du mois en Guyane, après quoi ils seront assemblés et complétés sur le pas de tir par 2 boosters à la base de la fusée, qui lui permettront de décoller. « La production des modèles de vol suivants se poursuit en parallèle, dans nos usines en France et en Allemagne, pour soutenir une montée en cadence » de la production, a souligné Martin Sion, président exécutif d'ArianeGroup. Après un dernier essai statique d’Ariane 6 concluant, fin novembre, l’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé que le 1er vol du lanceur devrait avoir lieu entre le 15 juin et le 31 juillet 2024.

    Les Echos du 13 février

Environnement
  • Environnement
    L’association Aéro Biodiversité s’agrandit de 27 nouveaux membres en 2023
    27 nouveaux membres ont rejoint l’association Aéro Biodiversité en 2023. Créée en 2015 par la DGAC, le Muséum national d’histoire naturelle, Hop ! Air France et ADP, Aéro biodiversité rassemble 63 membres et travaille maintenant sur 70 aéroports. L’association a pour objectif d’évaluer, de valoriser et d’améliorer la biodiversité des terrains aéronautiques, en France métropolitaine et en outre-mer. L’équipe de naturalistes d’Aéro Biodiversité compte 21 personnes qui se chargent d’assurer l’évaluation et le suivi de la biodiversité, d’animer les programmes de sciences participatives et d’accompagner les plateformes partenaires vers une démarche de préservation et d’amélioration de la biodiversité. Parmi les nouveaux membres, on retrouve 12 aéroports et aérodromes, 1 fédération aéronautique (la Fédération Française de Parachutisme), 11 aérodromes FFA, 2 aérodromes ADP et un 1er industriel : le groupe Daher.

    Aerobuzz du 13 février

Innovation
  • Innovation
    MTU Aero Engines a lancé le programme HEROPS pour développer un motopropulseur électrique à hydrogène
    Le programme technologique de l'aviation propre, HEROPS (Hydrogen-Electric Zero Emission Propulsion System), a été officiellement lancé en janvier 2024. Une trentaine de représentants des partenaires industriels, parmi lesquels MT Aerospace, Collins Aerospace, Lufthansa Technik, Eaton et des partenaires de recherche comme le Royal Netherlands Aerospace Centre (NLR) et l'Université technique de Vienne, se sont rendus à Munich pour l'événement de lancement chez MTU Aero Engines. L’objectif est de développer des technologies pour un groupe motopropulseur électrique à hydrogène, neutre sur le plan climatique, qui équipera les avions régionaux en vol à partir de 2035. En septembre 2023, le comité directeur de l'entreprise commune pour l'aviation propre (CAJU) avait déjà choisi 8 projets de recherche supplémentaires lors de son 2ème appel d'offres pour l'aviation propre. Au cours des 3 années que durera le projet, les partenaires, menés par MTU, prévoient de construire un démonstrateur au sol HEROPS d'une puissance de 1,2 mégawatt. Ils souhaitent également démontrer que de nouvelles technologies permettront d’atteindre une puissance de 2 à 4 mégawatts grâce à une architecture de moteur modulaire.

    Air & Cosmos du 10 février
  • Innovation
    Les startups toulousaines ont levé 220 M€ en 2023
    L’an dernier, l’écosystème toulousain des startups a levé davantage d’argent qu’en 2022 à contre-courant de la tendance nationale, qui marque un ralentissement dans son financement. La French Tech Toulouse vient de publier son bilan 2023 : au total 26 opérations de levées de fonds ont été bouclées pour un montant global de 220,7 M€ à comparer aux 218 M€ de 2022. Au niveau national les levées de fonds ont atteint 9 Md€, en baisse de 36 %. Sur la 1ère marche du podium toulousain, Exotrail a levé 54 M€, suivi d’Ascendance Flight pour 34 M€. Les secteurs vers lesquels les levées de fonds se sont dirigés sont le spatial pour 73 M€, les biotechs pour 48,5 M€, l’aéronautique pour 39,6 M€, l’électronique pour 25,5 M€, et les Medtech pour 12,9 M€. La tendance sera la même que l’an dernier pour 2024, « avec des niveaux d’investissement comparables » prédit la French Tech Toulouse.

    La Dépêche du 13 février

Défense
  • Défense
    Rheinmetall lance la construction de sa nouvelle usine d’obus d’artillerie en Allemagne
    Rheinmetall va investir 300 M€ dans la construction d’une nouvelle usine d’obus d’artillerie, qui sera capable de produire jusqu'à 200 000 obus d'artillerie par an et jusqu'à 1 900 tonnes d'explosifs. Le chancelier Olaf Scholz et son ministre de la Défense, Boris Pistorius (SPD), sont venus participer au 1er coup de pioche sur le chantier situé à Unterlüss, en Basse-Saxe, au sud de Hambourg. Le groupe s'est installé ici à la fin du XIXème siècle, en construisant ce qui est aujourd'hui le plus grand champ de tir privé d'Europe. Des usines se sont ajoutées et Unterlüss est désormais le plus gros site de production de Rheinmetall en Allemagne. 2 500 salariés y travaillent, auxquels s’ajouteront 500 personnes pour la nouvelle usine. Rheinmetall prévoit de doubler, voire de tripler la capacité de production de poudre de ses usines dans les années à venir. Entre fin 2023 et 2025, la capacité de production des obus de 155 mm devrait passer de 350 000 à environ 700 000 par an.

    Les Echos du 13 février

international
  • international
    La moitié de la flotte commerciale russe devrait être hors service d’ici à 2025
    Depuis les sanctions décrétées par les Occidentaux contre la Russie au début de l’offensive contre l’Ukraine, le pays recourt à tous les expédients pour entretenir ses aéronefs commerciaux, dont près des 2/3 sont de fabrication étrangère. Mais des limites apparaissent et la Russie ne pourra pas brader la sécurité dans le secteur aérien. La communauté des avionneurs s’est interrogée très tôt : « Nous sommes un peu inquiets de la façon dont les avions sont exploités », indiquait Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, il y a un an. « Mais nous n’avons pas de réel moyen d’agir et bien sûr nous respectons absolument les sanctions ». L’Etat russe a soutenu son industrie aéronautique à hauteur de 1 000 Md de roubles (10 Md€) depuis 2 ans et compte produire 1 000 avions d’ici à 2030, selon des déclarations de son gouvernement. En attendant, toutes les méthodes sont bonnes pour maintenir la flotte : périodes rallongées entre 2 vérifications des appareils, pièces cannibalisées sur d’autres avions, fabrication ou importation de pièces non certifiées, etc. Les experts constatent une légère hausse des incidents de sécurité, passés de 36 en 2022 à 74 en 2023, selon la base de données allemande Jacdec. A force de désosser certains appareils pour en maintenir d’autres en service, plus de la moitié de la flotte actuelle sera mise hors service d’ici à 2025.

    Le Monde du 13 février

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Cebu Pacific prépare une grande commande de nouveaux monocouloirs
    Cebu Pacific (CEB), la compagnie low-cost philippine va bientôt faire son choix entre Airbus et Boeing pour l’acquisition de nouveaux monocouloirs, entre 100 et 150 appareils qui lui permettront de satisfaire ses besoins jusqu’à la 1ère moitié de la prochaine décennie. L’annonce, attendue au cours de ce semestre, devrait représenter la plus importante commande d’avions commerciaux jamais passée par une compagnie aérienne de ce pays d’Asie du Sud-Est. Cebu Pacific envisage de doubler ses capacités d’ici 2035, voire de les quadrupler d’ici la fin de la décennie suivante pour répondre à la forte demande du transport aérien dans la région. La compagnie opère aujourd’hui avec une flotte de 80 avions commerciaux exclusivement composée d'appareils produits par Airbus ou par ATR, dont 19 A320, 17 A320neo, 6 A320 et 11 A321 neo. Cebu Pacific attend déjà la réception de 6 A320neo et d’une vingtaine d'A321 neo supplémentaires (dont 10 A321XLR), ainsi que de 9 A330-900.

    Le Journal de l’Aviation du 13 février