Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Malaysia Airlines va remplacer ses 21 A330
    Malaysia Airlines a annoncé avoir engagé le remplacement de sa flotte d'A330-200 et A330-300. « Nous sommes dans la dernière phase du processus » de remplacement de la flotte d'A330, a indiqué Izham Ismail, le directeur général de Malaysia Airlines à Reuters en marge de l'Assemblée générale de l'Association du transport aérien international (IATA) qui se déroule à Doha, au Qatar. La compagnie aérienne a 21 A330-200 et A330-300 à remplacer et s'apprête à le faire dans un mixte de contrats de location et de commandes fermes. Malaysia Airlines a d'ores et déjà pris 6 A350-900, la compagnie aérienne pourrait donc en prendre plus dans un panachage avec de l’A330neo. Le B787 Dreamliner est également en compétition sur ce segment long-courrier, mais le directeur malaisien a refusé de dévoiler les modèles à l’étude, le choix final pourrait bien être annoncé lors du salon de Farnborough.

    Ensemble de la presse du 20 juin
  • Industrie
    Figeac-Aéro cède à Latécoère une filiale au Mexique et y acquiert des actifs américains
    Figeac-Aéro, l'entreprise spécialisée dans la sous-traitance de pièces métalliques, notamment dans les aérostructures (fuselages, voilures, empennages), a annoncé lundi 20 juin la cession de sa filiale mexicaine, Hermosillo, à l'équipementier Latécoère, qui multiplie les acquisitions dans le pays, et le rachat d'actifs américains de Kaman Aerospace. Le site cédé réalise déjà plus de la moitié de son chiffre d'affaires dans le cadre d'un contrat signé en 2015 avec Latécoère pour lui fournir des pièces élémentaires en alliages légers et métaux durs, ainsi que de petits sous-ensembles pour les portes du Boeing 787. Cette opération, dont le montant n’est pas communiqué, censée être finalisée d'ici au 30 septembre 2022, « s'inscrit pleinement dans la stratégie de rationalisation de l'outil industriel du groupe afin de le rendre plus agile et plus compétitif », a précisé Figeac-Aéro. L’entreprise pourra conserver sur le site pendant trois ans maximum un droit de sous-traitance afin « de sécuriser les productions en cours pour ses autres clients » en attendant le transfert. Pour le remplacer progressivement, Figeac-Aéro a indiqué avoir conclu un accord avec la société américaine Kaman Aerospace Group Inc. pour acquérir ses actifs industriels situés dans l'État de Chihuahua au Mexique. Ces deux opérations « permettront au groupe de se repositionner au Mexique, au travers d'un schéma plus agile et compétitif, afin d'accentuer notre développement commercial en Amérique du Nord », a indiqué le PDG Jean-Claude Maillard.

    Le Figaro du 20 juin
  • Industrie
    Air India serait sur le point de commander jusqu’à 150 Airbus
    Le groupe Tata, qui contrôle désormais Air India, dont la flotte long-courrier d'Air India est actuellement composée de Boeing 787 et 777, s'apprête à commander jusqu'à 150 Airbus dans un mixte d'A350 et d'A321neo. Dans un mémo envoyé aux pilotes d'Air India et que le Business Standard a pu se procurer, la direction de la compagnie aérienne annonce à ses navigants techniques que "Air India s'apprête à augmenter sa flotte actuelle avec des A350" et leur "demande d'exprimer leur volonté de suivre des formations de conversion" sur A350. La compagnie viserait l'arrivée des 1ers A350 en flotte pour le premier semestre 2023. Au regard de ce calendrier et selon le Business Standard, les 1ers long-courriers réceptionnés par Air India pourraient être prélevés sur les exemplaires initialement prévus pour Aeroflot, il en reste 7 non livrés sur la commande initiale portant sur 22 appareils avant le conflit en Ukraine. Néanmoins, ces A350-900 ne seraient qu'une première tranche d'un contrat plus grand, puisque le Business Standard évoque une commande portant jusqu'à 50 A350, options incluses et dans un mixte A350-900 et A350-1000, auxquels s'ajouteraient 100 A321neo dont un certain nombre d'A321XLR.

    Ensemble de la presse du 20 juin
  • Industrie
    Le spectre d’une pénurie de métaux critiques généralisée s’éloigne
    Depuis le conflit en Ukraine, les risques de pénurie de métaux critiques faisaient trembler de nombreuses industries, la Russie étant le 1er producteur mondial de titane et de palladium, le deuxième pour l’aluminium ou le troisième pour le nickel. Le sujet a progressivement disparu des radars et les industriels, présents jusqu’à samedi à Nancy pour le Davos des matériaux, se projettent même sur le long terme. Les approvisionnements sont tendus, mais les matières premières arrivent à destination. Les conséquences les plus lourdes, loin d’être négligeables, portent sur les cours des matières premières. « Les prix de certaines d’entre elles se sont envolés sous le coup du risque et de la peur » analyse Didier Julienne, président de Commodities & Resources, « mais ils ont été largement corrigés depuis. » précise-t-il. Les autorités politiques sont extrêmement vigilantes sur ce sujet. En France, Philippe Varin, ancien président de PSA, a remis un rapport au gouvernement en janvier concernant l’approvisionnement en métaux critiques. Ses propositions ne se sont toujours pas concrétisées. Mais elles avancent. Plusieurs candidats au poste de délégué interministériel en charge de l’approvisionnement ont été présélectionnés. De même, les modalités de création d’un fonds d’investissement destiné à prendre des participations dans des mines, en France ou à l’étranger, sont en cours de définition. De son côté, «la Commission européenne prépare un “Raw Materials Act”, pour protéger les entreprises européennes, montrant bien que l’idée portée par la France est d’importance », fait-on valoir au cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique.

    Le Figaro du 20 juin
  • Industrie
    Focus sur le rebond de Daher après la crise
    Deux ans après le début de la crise sanitaire, Daher prévoit 1,3 Md€ de ventes cette année, un montant supérieur à celui de l'avant-crise. L’industriel anticipe même un millier de recrutements cette année, dont 800 en France. « Le prochain objectif est d'atteindre 1,5 Md€ de chiffre d'affaires dès l'année prochaine, par un mélange de croissances interne et externe. » résume Didier Kayat, directeur général du groupe, qui a achevé de rembourser son prêt garanti par l'Etat (170 M€) en mai dernier, et sécurisé dans la foulée un financement de 180 M€. L’industriel a également lancé sa première opération post-crise sanitaire, en rachetant une usine de sous-ensembles d'avions à l'américain Triumph Group, à Stuart (Floride). Pour rebondir, Daher a d'abord pu compter sur un positionnement diversifié, mais il a également une grosse activité logistique : il gère les flux de pièces des sites Airbus et Airbus Helicopters en France, en Allemagne et aux Etats-Unis. Il a aussi une troisième activité, celle de fabricant d'avions à hélices. Cette présence dans les services, à travers les activités de logistique, et sur la construction de petits avions est assez unique sur le marché et leur permet de mieux appréhender les attentes des clients et de mieux amortir les crises par rapport à des fournisseurs d'aérostructures. L'autre force de Daher, c'est sa culture d'ETI industrielle à l'allemande. Non coté en Bourse, détenu à 80% par la famille Daher et à 20% par Bpifrance, le groupe peut viser à long terme. Il a investi à perte pendant des années pour devenir un leader mondial des composites thermoplastiques, des matériaux de haute technologie embarqués sur les long-courriers de dernière génération (B787, A350). Le groupe a aussi su nouer des relations de confiance avec les syndicats. Durant la pandémie, le plan de sauvegarde de l'emploi a été signé par les cinq organisations représentatives (CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO, CGT). Daher avance aussi sur le sujet de la décarbonation de l'aviation. Il boucle le développement, en partenariat avec Airbus et Safran, d'un démonstrateur de petit avion hybride baptisé EcoPulse. Assemblé à Tarbes, l'appareil devrait entamer ses premiers essais en vol à la fin de l'année. Doté de six moteurs électriques installés tout au long des ailes, il pourrait préfigurer les futurs avions décarbonés du groupe français.

    Challenges du 20 juin

Environnement
  • Environnement
    Airbus et Qantas s’associent pour produire du biocarburant en Australie
    Le géant du transport aérien australien, Qantas, et le constructeur européen, Airbus, se sont engagés à hauteur de 200 M$ dans un fond destiné à amorcer la production de carburants aériens durables (SAF). Lors de l'assemblée générale annuelle de l'Association internationale du transport aérien (IATA) qui se tient du 19 au 21 juin à Doha, Guillaume Faury, le président exécutif d’Airbus, et Alan Joyce, le directeur général du groupe Qantas, ont signé le lancement de ce fond, dont le motoriste américain Pratt & Whitney est également contributeur. Le directeur de Qantas appelle le gouvernement et les autorités locales à y prendre part, ainsi que d'autres investisseurs, il espère disposer d'ici quelques années de l'infrastructure pour ses approvisionnements en SAF. Bien qu'exportatrice de matières premières pouvant servir à la composition de biocarburants, comme le colza et le suif animal, l'Australie n'en produit pas directement aujourd'hui, faute d'industrie locale. Qantas, qui s'est engagé à utiliser 10% de SAF d'ici 2030, doit donc s'approvisionner à l'étranger pour le moment. Guillaume Faury voit son groupe comme un catalyseur de la recherche pour aller vers les 100% d'incorporation dans le mix carburant. Il estime ainsi qu'il y a « besoin d'un système fiable pour la production et commercialisation du SAF près des grands hubs mondiaux ».

    Ensemble de la presse du 20 juin
  • Environnement
    L'aviation légère attire les nouveaux constructeurs d'avions « verts »
    De nouveaux constructeurs d'aéronefs électriques ou hybrides émergent dans l'aviation générale de moins de 19 places. La région Occitanie et le pôle de compétitivité Aerospace Valley ont lancé l'an dernier un appel à manifestations d'intérêt (AMI) pour développer des démonstrateurs d'avion vert dans l'aviation légère. « C'est un créneau qui demande moins d'investissement, qui a une phase d'industrialisation plus simple et une réglementation plus facile pour l'innovation », explique Bruno Darboux, président du pôle Aerospace Valley, détaché par Airbus. « On prévoit des solutions technologiques pour les appareils légers qui pourront être transposées aux avions régionaux et à terme à l'A320. » précise-t-il. Les deux premiers appels ont sélectionné, en février et juin 2021, 13 projets de démonstrateurs d'avion vert qui mobilisent 11,5 M€ de Recherche et Développement, dont la moitié est financée par la région. « Nous sommes dans une dynamique d'une trentaine de projets collaboratifs qui mobiliseront une centaine d'entreprises et de laboratoires » dit Bruno Darboux. Aura Aero, créé en 2018, conçoit un avion hybride de 19 places, l'Electric Regional Aircraft. Celui-ci sera équipé d'un turbogénérateur au fuel qui produira l'électricité pour les moteurs, et de batteries structurelles pour contenir le poids. Aura Aero veut réduire les émissions de CO2 de 100% sur les vols de moins de 400 km, et de 80% entre 400 et 800 km. Ascendance Flight Technologies, à Toulouse, développe l'Atea, entre l'avion et l'hélicoptère. Cet appareil à motorisation hybride aura huit soufflantes carénées dans ses quatre ailes pour décoller à la verticale, et deux moteurs à hélices à l'avant et à l'arrière pour avancer. « Nous voulons réduire la consommation jusqu'à 80% par rapport à celle d'un hélicoptère, grâce à la portance des ailes, et diviser le bruit par quatre », dit son président Jean-Christophe Lambert. L'Atea pourra transporter cinq personnes sur 400 km à 200 km/heure. La société VoltAero, à Royan (Charente-Maritime), développe une gamme d'avions hybrides de 5 à 12 places ayant une autonomie de 1 200 km. C'est Safran qui livrera les moteurs électriques à Aura Aero et à VoltAero.

    Les Echos du 18 juin

Défense
  • Défense
    MBDA dévoile un peu plus son futur missile air-sol longue portée du Tigre Mark III
    MBDA a profité du salon Eurosatory pour rebaptiser sa gamme de missiles MMP et MHT sous la dénomination AKERON-MP/-LP, et a, par la même occasion, donné plus d'informations sur le futur missile air-sol longue portée du Tigre Mark III qui verra le jour d'ici la fin de la décennie. La modernisation à mi-vie et en profondeur de l'hélicoptère d'attaque européen vise à prolonger son service opérationnel au-delà de 2050. Un premier contrat de 4 Md€ signé par l'OCCAR (Organisation Conjointe de Coopération en matière d'Armement) et Airbus Helicopters prévoit la modernisation de 42 Tigre pour la France (avec une option pour 25 appareils supplémentaires) et 18 Tigre pour l'Espagne, soit 60 hélicoptères au départ, l'Allemagne étant toujours absente du programme. Le futur missile air-sol longue portée pourra être emporté jusqu'à 12 exemplaires par hélicoptère, contre 8 actuellement, grâce à un gain de masse de 20% par rapport à la solution américaine. MBDA annonce aussi que sa portée dépassera sensiblement les 8 km initialement annoncés, tablant même jusqu'à 20 km pour un tir à haute altitude, par exemple à partir d'un drone MALE. MBDA entend aussi placer son missile air-sol de cinquième génération sur d'autres plateformes, aussi bien sur des hélicoptères légers, des drones MALE ou des véhicules terrestres. Le Tigre Mark III pourra également être armé avec le nouveau missile air-air Mistral 3 de MBDA. Le missile AKERON-MP est quant à lui opérationnel dans l'armée de Terre depuis 2018, avec plus de 1 000 missiles déjà livrés à la France.

    Le Journal de l’Aviation du 20 juin
  • Défense
    La Chine a lancé son 3ème porte-avions
    Lors d’une cérémonie en grande pompe tenue au chantier naval de Jiangnan Changxing, près de Shanghai, le 17 juin, la République populaire de Chine a officiellement mis à l’eau son troisième porte-avions. Ce 1er navire de type CATOBAR (doté de catapultes) représente une montée en puissance capacitaire significative pour les moyens aéronavals embarqués de Pékin. Baptisé Fujian, du nom d’une province du sud-est de la Chine, et floqué du numéro de coque 18, il aura un déplacement à pleine charge supérieur à 80 000 tonnes, ce qui en fait à l’heure actuelle le plus imposant navire de la Marine de l’Armée populaire de libération (par comparaison, le Charles de Gaulle français déplace 42 500 tonnes, et l’USS Gerald R. Ford américain environ 100 000 tonnes). Maintenant qu’il a été officiellement lancé, le Fujian va dans les semaines et mois qui viennent progressivement mener ses essais à la mer, qui seront suivis par la réception officielle du navire par la Marine chinoise et enfin par une mise en service opérationnelle vers 2025. A terme, Pékin aurait pour objectif de posséder au moins 6 porte-avions, ce qui lui permettrait d’atteindre une parité au moins numérique avec l’US Navy sur le théâtre Pacifique. Au-delà des porte-avions en eux-mêmes, l’ensemble des aéronefs des futurs groupes aériens embarqués chinois est en cours de développement, comme les chasseurs J-15T et J-35, l’avion de guet aérien embarqué KJ-600 et de nombreux drones tels que le GJ-11.

    Air et Cosmos du 20 juin

Espace
  • Espace
    SpinLaunch envisage de catapulter des satellites avec une centrifugeuse géante
    La startup américaine SpinLaunch veut construire une centrifugeuse géante pour lancer des satellites en orbite. L’idée originale, financée notamment par Google et Airbus, est de faire tourner une fusée sur un bras mécanique dans une chambre à vide pour éviter les frottements de l'air et atteindre la vitesse de 8000 km/h. Une fois lâché, l’objet filerait alors vers l'Espace à 27 000 km/h en déchirant une trappe souple et c'est seulement en vol que le petit lanceur allumerait son moteur pour finalement arriver jusqu'à l'orbite désirée. L'intérêt est de se passer du carburant à la fois très coûteux et polluant, indispensable pour arracher la masse du lanceur et du satellite de la Terre. Sur les fusées classiques, la majeure partie de la structure est justement dédiée à ce carburant. Depuis 7 ans, SpinLaunch a réalisé 9 lancements à une échelle plus modeste, financés notamment par GV (fonds d'investissement détenu par Alphabet) ou encore Airbus Ventures. La startup espère des premiers lancements commerciaux en 2025.

    BFM Business du 20 juin

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    L’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle désigné meilleur aéroport européen
    Dévoilé la semaine dernière, le haut du classement des 100 meilleurs aéroports selon les World Airport Awards 2022 de Skytrax ne révèle pas de surprise par rapport à l’année dernière : Doha-Hamad International conserve sa 1ère place devant Tokyo-Haneda et Singapour-Changi, tandis que Tokyo-Narita prend la 4ème place aux dépens de Seoul-Incheon. La 6ème position est en revanche une surprise, Roissy prend la 1ère place européenne et remplace Munich (qui recule à la 7ème place) devant Istanbul. L’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle récolte en particulier la 6ème place mondiale en termes de shopping et d’accessibilité, la 8ème en termes de site web et services numériques, et la neuvième en termes de staff et de sécurité, mais n’apparait dans aucun autre Top 10 mondial. L’aéroport de Paris-Orly de son côté progresse de la 73eme à la 46eme position ; il était déjà l’aéroport qui s’était le plus amélioré l’année dernière. L’analyse des résultats montre selon Skytrax « une étroite corrélation avec le nombre de clients utilisant les aéroports en 2021, une période où des conditions de voyage variables sont restées en place dans de nombreuses régions du monde, et avec le retour rapide des voyages en avion dans la majeure partie du monde, des temps plus normaux reviennent ».

    Air Journal du 20 juin