Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Munitions : le ministre des Armées appelle à accélérer - la production de poudre pour obus bientôt relocalisée en France
    Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a dévoilé, mercredi 22 février, ses pistes pour une nouvelle stratégie française en matière de munitions. « Il n’y a pas de scénario dans lequel on ne doit pas accélérer ou sécuriser la production de munitions » en France, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Les armées doivent « recompléter » les stocks après les livraisons à l’Ukraine, et assurer leurs besoins accrus pour l’entraînement, tandis que les industriels doivent conquérir de nouvelles parts de marché à l’exportation pour garantir l’existence de filières souveraines. Le ministre des Armées a indiqué que « plusieurs milliards d’euros » seraient consacrés à l’approvisionnement en munitions dans la prochaine loi de programmation militaire 2024-2030. Le budget devrait garantir la production de 15 000 « coups complets » par an, c’est-à-dire « l’obus et les charges modulaires qui permettent sa propulsion », précise Le Figaro. Une mission a été confiée à l’ancien Directeur général pour l’armement, Laurent Collet-Billon, pour évaluer les moyens d’augmenter les cadences de production d’obus de 155 mm et de missiles Mistral pour la Défense sol-air, et à Monique Legrand-Larroche, Inspectrice générale des armées, qui aura la charge d’étudier la production de canons Caesar. Pour les missiles Aster, produits par MBDA, le ministre des Armées voudrait voir les délais de production être divisés par deux, de 40 à 18 mois. La production des Mistral, à 20 unités par an, devrait être portée à 40 unités par an en 2025. Le fabricant de poudre Eurenco a annoncé, mercredi 22 février, la relocalisation d’une usine de production à Bergerac (Dordogne).

    Ensemble de la presse du 23 février
  • Défense
    Economie de guerre : quelles mesures pour une montée en cadence de l’industrie d’armement
    Les Echos consacrent un article à la mobilisation de l’industrie de Défense. Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a récemment averti de l’entrée dans une guerre d'usure. En France, c'est la Direction générale de l'armement (DGA) qui doit créer les conditions pour faire entrer l’industrie dans l’économie de guerre. « Passer en économie de guerre, c'est remettre la capacité de produire au cœur de nos préoccupations », résume Alexandre Lahousse, à la tête du service des affaires industrielles à la DGA. La future Loi de programmation militaire (LPM) prévoit des dépenses de 400 Md€ entre 2024 et 2030, soit une hausse de 30% par rapport à la LPM actuelle. Mais les industriels demandent aussi de la visibilité à long terme, ce qui implique, de la part de la DGA, des contrats de longue durée, alors que, jusqu'à présent, elle se contentait de fixer des objectifs à atteindre. L'industrie de Défense a également d’importants besoins en main-d'œuvre : « le ministère des Armées a pris contact avec l'Education nationale pour étudier comment recréer une filière d'apprentissage des métiers de la soudure, avec l'aide des industries de Défense », indiquent Les Echos. Les problèmes persistants de financement apparaissent aussi comme un obstacle à une montée en puissance. La Commission européenne a retiré ses projets de « taxonomie » excluant l'industrie de l'armement des investissements durables. Les banques sont toutefois encore réticentes à financer les industries de Défense. « Le ministre des Armées promet de militer activement pour la nécessité d'investir dans la Défense et pour favoriser la création de fonds d'investissement dédiés », selon Les Echos.

    Les Echos du 23 février
  • Défense
    A Bourges, forte montée en cadence dans les usines d'armement
    L’agglomération de Bourges (Cher) accueille une concentration exceptionnelle d'industriels de l’armement, avec des groupes comme MBDA, Nexter, et des équipementiers. La Direction générale de l'armement technique terrestre, centre militaire d'expertise et d'essais de la Direction générale de l'armement (DGA), y est implantée. Les recrutements s’intensifient : MBDA a recruté 224 personnes en 2022, et pour 2023, les prévisions sont de 240 personnes. Nexter, qui emploie plus de 1 100 personnes sur deux sites, a accéléré ses cadences pour la fabrication du canon Caesar. Chez ASB, joint-venture entre Safran et MBDA, leader mondial des piles thermiques (la source d'énergie embarquée sur les missiles), de nouveaux investissements sont programmés. La construction d’une nouvelle usine de poudre est notamment prévue. C'est toutefois surtout l'export qui est jusqu’à présent le premier facteur de croissance. « A rebours du discours que l'on entend, la part de la commande publique a diminué chez nous », explique le directeur commercial d’ASB, Christophe Nicolas. « Cela va sans doute remonter, mais c'est lent et on en reste encore aux effets d'annonce », observe-t-il.

    Les Echos du 23 février
  • Défense
    Safran et International Golden Group créent une joint-venture dans le domaine de l’optronique et de la navigation
    La société émiratie International Golden Group et Safran Electronics & Defense annoncent la création de la joint-venture « Vision for Optronics & Navigation » pour le support d’équipements optronique et de navigation dans le secteur de la Défense et des hautes technologies. Localisé chez IGG Advanced Industries dans le parc industriel de Tawazun, à Abu-Dhabi, « ce centre d’excellence, au potentiel de croissance important, disposera dans un premier temps d’une surface de plus de 800 m² incluant des salles blanches. Les deux sociétés pourront ainsi répondre aux besoins des forces armées des Émirats arabes unis et à ceux d’autres organisations régionales », précise Safran.

    Boursier.com du 23 février
  • Défense
    La phase 2 de l’exercice Orion, mené par l'armée française, a débuté
    Du 21 février au 11 mars, la phase 2 de l’exercice interarmées Orion (« O2 ») mobilisera jusqu’à 7 000 militaires de l’ensemble des armées, directions et services sur 14 départements du sud de la France. Dans ce cadre, à la suite du déclenchement de l’Échelon national d’urgence (ENU), la montée en puissance des unités a débuté dès le 9 février, précise le ministère des Armées. Les Echos observent qu’il s’agit « du plus important exercice militaire jamais réalisé par les armées françaises depuis la fin de la guerre froide ».

    Les Echos du 23 février
  • Défense
    Montée en puissance de l’armée hongroise
    Le ministre hongrois de la Défense nationale, Kristof Szalay-Bobrovniczky, a lancé une grande campagne de recrutement de soldats. « En cette période de danger, la chose la plus importante pour le gouvernement est la sécurité du peuple hongrois », a-t-il déclaré. « Parallèlement à l’acquisition de technologies militaires modernes, la transformation organisationnelle des forces armées s’opère. Le personnel des forces armées doit également être renouvelé ». La Hongrie a consenti d’énormes efforts au cours des dernières années pour se remettre à niveau. De moins de 1% en 2014, le gouvernement consacre désormais 2% du PIB du pays à sa Défense.

    Le Figaro du 23 février

Espace
  • Espace
    Tribune : « Combat spatial : la mobilité et l'autonomie des satellites militaires français seront cruciales »
    Le général Jean-Daniel Testé, président de la filiale française de la société Aerospacelab, ancien commandant interarmées de l’Espace et membre de l'Académie de l'Air et de l'Espace, s’exprime dans La Tribune. Il appelle à « anticiper les futurs enjeux de sécurité dans l'espace extra-atmosphérique », à l’heure où la guerre en Ukraine ramène les pays européens aux fondamentaux des besoins militaires conventionnels (munitions, blindés, missiles antiaériens, avions de chasse). « Si l'Union Européenne, l'OTAN et de nombreux pays en Europe ont maintenant bien intégré le besoin de connaissance précise des activités spatiales à des fins de Défense et de sécurité, parler de combat spatial reste encore très théorique voire un tabou pour la majorité d'entre eux », observe-t-il. Selon lui, les prochains enjeux fondamentaux de la sécurité dans l'espace seront « la mobilité, associée à une très grande agilité, et l'autonomie des systèmes spatiaux ». Il souhaite que les crédits supplémentaires accordés à l'Espace dans la prochaine LPM permettent de travailler en ce sens.

    La Tribune du 23 février
  • Espace
    Les débris d’un lanceur soviétique s'écrasent sur Terre, 42 ans après son décollage
    Des débris du lanceur soviétique Vostok-2M Blok E se sont écrasés lundi 20 février sur Terre, 42 ans après son décollage, selon le magazine américain Forbes. Les débris sont retombés dans les environs de la Nouvelle-Zemble, un archipel russe situé dans les mers de Barents et de Kara. Aucun dégât ni blessé n’est à déplorer. Envoyé dans l'espace en 1980, le lanceur était à l'origine missionné pour lancer un satellite de surveillance, avant d'être abandonné en orbite, précise Le Figaro.

    Le Figaro du 23 février

Industrie
  • Industrie
    Safran Nacelles et AFI KLM E&M signent un contrat de licence pour la maintenance, la réparation et la révision des nacelles de l’A320neo / LEAP-1A
    Safran Nacelles et Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (AFI KLM E&M) ont signé un contrat de licence pour la maintenance, la réparation et la révision (MRO) des nacelles de l’A320neo. Plus de 2 500 nacelles produites par Safran Nacelles sont actuellement en service sur cet avion, équipé de moteurs LEAP-1A de CFM International. « Grâce à cet accord, Safran Nacelles s’assure que les flottes croissantes d’A320neo bénéficient des meilleures qualités de réparation garanties par l’OEM (Original Equipment Manufacturer) », précise Safran.

    Air & Cosmos du 23 février
  • Industrie
    Industrie verte : le ministère de l’Economie et des Finances promet un « choc de simplification » sur l'autorisation et l'extension des usines
    Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et Roland Lescure, ministre de l’Industrie, préparent une loi visant, notamment, à accélérer les processus d'autorisation des sites industriels. Lors d'un point téléphonique organisé ce 22 février, Bercy a rappelé qu'il fallait en moyenne 18 mois en France contre 9 mois en Allemagne pour obtenir une telle autorisation. Le texte en préparation a vocation « à accélérer les processus d'autorisation des nouveaux sites industriels, à favoriser la commande publique nationale, à financer l'innovation industrielle avec France 2030, à réorienter l'épargne et à créer un environnement fiscal plus attractif pour l'industrie verte », déclare Bruno Le Maire. Cinq groupes de travail ont été constitués : « Transformer la fiscalité pour faire grandir l'industrie verte ; Ouvrir des usines, réhabiliter des friches, mettre à disposition des terrains ; Produire, commander, acheter en France ; Financer l'industrie verte en France et Former aux métiers de l'industrie verte ».

    La Tribune du 23 février
  • Industrie
    L’IRA américain pourrait n’avoir qu’un impact limité sur l'Europe, selon le CEPII
    Selon le Centre d'études prospectives et d'informations internationales (CEPII), le plan de relance américain, l’Inflation Reduction Act (IRA), qui suscite des craintes quant au risque de délocalisations industrielles, pourrait n’avoir qu’un impact limité sur l’Europe. « La localisation d'une activité de production dépend de nombreux facteurs et l'Union européenne a des atouts en termes d'attractivité des investissements directs étrangers » (taille du marché, qualité des institutions, capital humain...), relève le CEPII. « Si, d'un côté, la loi (américaine) donne des incitations fiscales attractives, d'un autre, les critères techniques associés pour respecter des obligations de contenu local sont restrictifs », note-t-il encore. Nicolas Ravailhe, avocat au barreau de Bruxelles, membre de l’Institut francophone de stratégies européennes et enseignant à l’École de guerre économique, s’exprime à ce sujet dans La Tribune. Il appelle l’industrie française et européenne à s’organiser pour tirer parti de l’IRA au lieu d’en pâtir. « Cela demande de travailler ensemble, secteurs public et privé, avec un État puissant et stratège dans et via l'UE, à laquelle nous avons transféré nos compétences en l'espèce », préconise-t-il.

    La Tribune du 21 février